Auteur : Corneille
Titre : Horace
Théâtre
110 pages
Résumé :
En 1640, Corneille a conçu sa véritable première tragédie. L'affrontement de deux cités, Rome et Albe, est symbolisé par celui de deux familles, les Horaces et les Curiaces. Les guerres nationales donnent à la tragédie de Corneille une nouvelle actualité, greffée sur un très antique fond mythique. Horace est une pièce aux sens multiples : historique, politique, amoureux ; elle contient aussi un magnifique éloge de l'amitié virile, et une philosophie du héros, fait pour la solitude et pour la mort, Corneille offre autant de guerres et de sang que le journal télévisé, mais il y ajoute le sens et la beauté : il aide à penser la violence nue.
Mon avis :
Mon premier livre de Corneille, un dramaturge assez connu pour ceux qui aiment les classiques. Je dois dire que je suis mitigée sur cette lecture. Je pense lire le Cid, qui me semble meilleur.
Le style de l'auteur est superbe, on ne peut rien reprocher à Corneille, les vers riment, on trouve là de quoi établir toute une liste importante de citations. En effet, je trouve la plume de l'auteur vraiment belle, les vers sont bien tournés, on ressent bien les émotions et les caractères des différents personnages. J'ai réellement adoré lire Corneille pour son style vraiment beau.
Ensuite, la pièce se lit très vite, en moins de deux heures j'avais terminé. J'ai trouvé le premier acte un peu long et un peu confus. Il faut pour bien saisir la pièce comprendre les personnages et surtout leurs relations, sans cela, on a beaucoup de mal à interpréter les premières scènes.
À proprement parlé, il n'y a pas d'action. Nous sommes plus dans la description des sentiments amoureux et fraternels qui unissent les uns aux autres, le déchirement qu'ils vivent à cause de ce duel. L'action nous est rapportée par des personnages, notamment le duel, ou bien par des didascalies et là, je ne vous dis rien. Parce que même si ça se lit vite, je ne gâche pas la fin.
L'histoire, je vous la présente, Camille aime Curiace. Camille est la s½ur d'Horace. Horace et Curiace doivent se battre en duel. Sabine est la femme d'Horace et elle est la s½ur de Curiace. Une fois établit ces relations, nous comprenons l'histoire du déchirement de Camille et de Sabine. Elles aiment Curiace (pour des raisons différentes) et elles aiment Horace (pour des raisons différentes), et pourtant, l'un d'eux doit mourir de la main de l'autre. Quoi qu'il se passe, l'issue est fatale, d'où la nécessité de classer la pièce dans les drames.
Nous avons donc la thématique de l'amour avec un grand A, de l'amour familial, du devoir, de l'honneur. Des thématiques importantes pour les Romains à l'époque antique, je trouve par ailleurs le contexte bien exploité par l'auteur. Toutes ces thématiques sont habilement et magnifiquement bien contées par Corneille, même si je compte quelques passages un peu longs ou ennuyeux, ou le début difficile à saisir.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Camille, sa relation avec Curiace, son devoir de Romaine, son amour impossible. Son monologue est très beau et sa fin terriblement triste. Je ne peux pas dire que j'aime Horace, mais je dois admettre qu'il n'est pas mauvais non plus. Il fait ce qu'on lui dit de faire, en bon soldat romain qu'il est. J'admets cependant qu'il est un brin effrayant lorsqu'il se met en colère contre Camille. Sabine a énormément de courage et de force et Curiace est lui aussi un personnage sympathique, quoique peu présent dans la pièce.
La fin est très belle, les derniers vers sont bien tournés, ils me rappellent la fin de Roméo et Juliette. Je n'en dis pas plus, mais j'ai apprécié l'idée. En soi, ce n'est pas une mauvaise pièce, elle est très bien écrite et le sujet est épique, il concentre honneur, courage et amour. Seulement, il m'emporte moins en raison des passages plus longs et moins intéressants, et puis je ressors de la Cabane aux orties qui m'a marquée. Je pense tenter plus tard le Cid.
sariahlit, Posté le vendredi 31 mai 2013 16:26
Je suis difficile niveau classique - du surement à un traumatisme à l'école puisque je n'etais en aucun cas une littéraire et que devoir lire tous ces classiques pour le bac m'a légèrement....- et celui là ne me tente pas particulièrement