
Auteur : Johanna Zaïre
Edilivre – 2014
176 pages
15¤50
Résumé :
Non loin de Marseille, quatre hommes armés entrent dans la demeure de Léonard Kern et menacent de le tuer s'il ne rend pas l'argent qu'il leur doit. Pour éviter ce drame, sa fille nommée Dylan, décide de se sacrifier en acceptant d'être prise en otage le temps que son père récupère la somme demandée. Mais la jeune fille n'est pas au bout de ses peines. Plongée dans le monde impitoyable du trafic, elle verra sa vie bouleversée par la découverte de secrets remontant à sa plus tendre enfance. C'est au côté de Jeeves, son ravisseur qui ne la laisse pas indifférente, qu'elle fera face à cette nouvelle réalité... Entre vengeance et trahison, entre amour et haine, lorsque la vérité refait surface dans un monde tel que celui-ci, les dégâts peuvent être considérables.
Mon avis :
Je tenais à remercier l'auteure du roman, Johanna Zaïre pour ce partenariat. Je suis très contente d'avoir pu découvrir cette histoire, elle est très prenante une fois que l'on entre dans le récit. Je lui trouve un côté moderne dans l'écriture (un peu cinématographique, toutefois, cela ne m'a pas dérangée). C'est une belle découverte, d'autant plus que la couverture est aussi sobre qu'esthétique, cette rose et ce revolver entremêlé c'est une bonne image pour résumer le roman.
L'intrigue nous présente une jeune femme du nom de Dylan qui accepte de devenir un otage pour permettre à son père de récupérer l'argent qu'il doit à ces hommes armés venus interrompre la quiétude familiale. L'histoire est courte, c'est le seul reproche à faire, c'est encore plus court vu qu'une fois dans le récit, impossible de le laisser tant que toutes les pièces ne seront pas en place. Pour le coup, l'action, les révélations, les rebondissements, les retournements de veste, je ne me suis pas ennuyé une seule ligne. C'est très riche en événements et vous allez dire « c'est parfois prévisible » ou « ça va trop vite ».
Je me permets de vous couper l'herbe sous le pied. C'est juste une impression pour le premier. La réalité est bien plus complexe et la tournure des choses et encore plus par le dénouement, qui pour ma part, était impossible à prévoir. Disons que je n'ai pas fait attention aux détails, mais j'aurais pu soupçonner quelques points si je n'avais pas été induite en erreur. C'est ce que j'ai le plus aimé, ces faux-semblants et ces illusions sont bien menés, parce qu'on y croit et quand survient la vérité, c'est une jolie claque. Ensuite, le « ça va trop vite », il est dû à l'ambiance. Nous sommes dans le monde du trafic, tout doit se faire dans la rapidité, pour éviter de se faire pincer, tout doit être réglé au plus vite, pour ne jamais laisser d'indices derrière soi. Ce monde très différent est bien conté, on est plongé dans une ambiance singulière, avec ses codes, son langage, sa dure réalité et ses horreurs.
La plume de Johanna est très atypique. Malgré l'ambiance « bad boy », on sent un travail important fait sur le style, pour éviter de tomber dans le vulgaire. La fluidité est de rigueur, on suit les événements sans jamais laisser tomber la lecture en cours de route, j'ai presque lu ce récit d'une traite ! Les descriptions content les lieux, les émotions avec simplicité, disons que l'écriture cinématographique permet de donner l'ambiance on s'imagine très bien ces décors sans qu'elle nous donne des centaines de détails. C'est simple, mais concis, droit. Particulier comme style, il ne plaira pas à tout le monde, certes, cependant, j'ai accroché dès le début.
Le fait que l'histoire soit courte empêche le surplus d'information, ce qui est un poil dommage. Certains protagonistes semblaient très intéressants et j'aurais souhaité en apprendre davantage, je pense notamment à Footpad ou Logy. En revanche, ils ne nous laissent pas indifférents et c'est peut-être le principal, car automatiquement, ils nous font réfléchir (ou implicitement, leurs actions nous font réfléchir). J'ai beaucoup aimé Dylan et sa famille, quelle joie de la découvrir au fil des chapitres, je m'attendais à une jeune femme bien sympathique. C'est un fort tempérament d'une part et d'autre part une belle surprise, elle est très humaine, j'adore ses réactions ou bien ses répliques. Quant à Jeeves, c'est celui que j'ai le plus apprécié, j'aime le fait qu'il soit d'un calme olympien, ses secrets, sa manière d'être, il est plutôt intelligent et c'est un sacré meneur. Lui aussi se révèle au fil des pages pour notre plus grand plaisir.
En somme, merci Johanna Zaïre pour cette belle découverte, j'ai passé un très bon moment de lecture dans une ambiance très singulière avec une intrigue captivante grâce à la richesse des événements racontés. Impossible de s'ennuyer, chaque chapitre recèle son lot d'action, de pièges, de révélations, l'amour, la haine, la vengeance ou la vérité se côtoie et nous offrent un cocktail explosif. Même s'il est court et malgré ses quelques petits défauts, c'est un roman passionnant à découvrir, avec des personnages principaux intéressants à voir évoluer et un dénouement inattendu et fort.
book-worm, Posté le jeudi 25 septembre 2014 00:34
Se trouve dans ma PAL numérique Sanatorium de cette auteure.