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Création : 14/01/2013 à 04:34 Mise à jour : 24/07/2019 à 06:32

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40 articles taggés Gallimard Jeunesse

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Partenariats

 Partenariats
 
Sur cet article est répertorié tous les partenariats que j'ai réalisé.
Que les choses soient bien claires, mes partenariats sont réalisés grâce à ces quatre merveilleux sites : Babelio, Booknode, Libfly et Livraddict. Si vous souhaitez vivre cette belle aventure, il vous faudra vous investir sur celui qui vous tente le plus.
Je ne suis pas là pour faire la course, ce n'est pas une compétition. On me propose un partenariat, je réfléchis. Je ne désire pas être surchargée, je souhaite pouvoir lire les livres que je veux (privé et emprunts) à côté. Si c'est bon, je suis contente, si je ne suis pas sélectionnée, tant pis, ainsi va la vie !
CARPE DIEM
Les rares partenariats privés sont des auteurs m'ayant contactée. Il n'y a pas de recette miracle pour en obtenir. J'ai juste la grande chance de m'intéresser à plusieurs genres et publics, de bien écrire en français (j'espère quand même) et d'être assidue, fidèle à moi-même et passionnée.
J'écris mes chroniques comme je l'entends, en positif comme en négatif. J'argumente toujours dans les deux cas, mais je ne modifierais en rien ma chronique ; je reste cool et poli, ma chronique est un ressenti et non une vérité absolue.
 
AUTEURS
Bookelis - Edilivre
 
MAISONS D'EDITIONS

[1, 2, 3, ...]
2024 - 10/18 -

[A - B - C - D]
Alto - Atria - Bayard Jeunesse - Bragelonne  - Belin Jeunesse - Cambourakis - Castelmore  - Casterman - Delcourt -
 
[E - F - G]
Folio - Gallimard Jeunesse  - Glénat - Grasset - Gründ - Gulf stream Editeur -
 
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Hachette - Harlequin - J'ai Lu - Jungle ! - Kurokawa -
 
[L - M - N]
La Martinière Jeunesse - Le Livre de Poche Jeunesse - Michel Lafon - Millefeuille - Nathan - Naïve -
 
[O - P - Q]
Ofelbe - Palette... - Parigramme - Persée  - Petit à petit - Presses de la Cité - Pocket - Quelle histoire -
 
[S - T - U]
Stock - Scrinéo Jeunesse - Short Edition - Tallandier -

[V - W - X - Y - Z]
XO éditions -



Partenariats
 
Amis blogueurs, cette partie vous concerne !
 
J'ouvre des partenariats. Le principe est simple, une fois inscrit ici, vous pourrez mettre les liens de vos chroniques sur les miennes. Je les rendrais visible afin que tous les visiteurs puissent les lire chez vous, ça va de soi.
Actuellement, ce n'est qu'un simple échange de liens URL, mais vous pouvez me proposer vos challenges, vos tags ou vos idées ici, je serais ravie de voir vos projets, d'y participer (si j'en ai le temps) et de discuter avec vous. Dès que je pourrais, je rouvrirais les lectures communes.
Pour s'inscrire en tant que partenaire, mettez un commentaire sur cet article en disant que vous seriez intéressé.
Conditions :
X Il faut être parmi mes amis, compter parmi mes prévenus. Je n'accepte pas de partenariats sorti de je-ne-sais-quelle-planète.
X Si vos lectures sont très éloignées de ce que je lis, ça va être compliqué de mettre des liens ou de faire des lectures communes.

Alors, ça vous tente ?
 
- Sariahlit (blog skyrock) [8]
La mécanique du coeur - Engels Düster 1.0 - Un manoir pour refuge - Le feu de la sor'cière - Le manuscrit perdu de Jane Austen - Je m'appelle Lumikki, tome 1, Rouge comme le sang - Fille des cauchemars, Anna - L'Enfant Papillon - L'île de l'oubli - Five Kingdoms
 
- Le monde des Spatchounes [7]
Hunger Games - Nos étoiles contraires - Tara Duncan - Les petits secrets d'Emma - La mécanique du coeur - Les carnets de Cerise - Divergente -
+ TAG Apocalypse (Le sien - Le mien)
+ Challenge "L'Union Européenne en 28 livres"
 
- Romans sur Canapé (anciennement x-livres-passion-x) [16]
Malgré le changement de plateforme, je souhaitais honorer leur superbe travail sur skyrock.
Hate List - Une planète dans la tête - Max - Le pays des contes, tome 1 - Hunger Games, tome 1 - Nos étoiles contraires - Beyonders, tome 1 - Divergent, tome 1 - Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre - Les fausses bonnes questions, tome 1 - Princesse Kilala, tomes 1, 2 et 3 - Quand la montagne scintille - Oniria, tome 1, Le royaume des rêves - La petite marchande de rêve -
 
- Holly-Books [2]
Entre chiens et loups - Hate List
Tags : Partenariats et Services de Presse, Babelio, Livraddict, Harlequin, Palette..., Gallimard Jeunesse, La Martinière J., Folio, Bragelonne, Castelmore, Michel Lafon, Glénat, Gründ, J'ai lu, Bookelis, Jungle !, Nathan, Stock, Presses de la Cité, Persée, Pocket Jeunesse, Naïve, Atria, Parigramme, Kurokawa, Hachette, Black Moon Hachette, Edilivre, XO éditions, Scrineo Jeunesse, Grasset, Le livre de poche Jeunesse, 2024, Alto, Belin Jeunesse, Short Edition, Delcourt, Millefeuille, Ofelbe, Petit à petit, Quelle Histoire, Casterman, Gulf stream Editeur, Bayard Jeunesse, Cambourakis, Libfly, Tallandier, Kana
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#Posté le dimanche 02 juin 2013 04:50

Modifié le mercredi 25 mai 2016 07:07

Les contes de Beedle le Barde - J. K. Rowling

Les contes de Beedle le Barde - J. K. RowlingAuteur : J. K. Rowling
Titre : Les contes de Beedle le Barde
Gallimard Jeunesse
124 pages
 
Résumé :
Voici les cinq contes de fées qui bercent l'enfance des jeunes sorciers. Chacun a sa magie particulière qui enchantera les lecteurs et les fera tour à tour rire ou frissonner.
 
Les commentaires passionnants et malicieux du professeur Albus Dumbledore qui accompagnent chaque récit seront appréciés des sorciers comme des Moldus. Le professeur donne de nombreuses clefs et dévoile, par la même occasion, maint détail de la vie à Poudlard.
 
Cet ouvrage comporte cinq contes, dont un figurant dans Harry Potter et les Reliques de la Mort : Le Conte des Trois Frères.
 
Liste des contes présents :
•Le Sorcier et la Marmite sauteuse
•La Fontaine de la Bonne Fortune
•Le Sorcier au coeur velu
•Babbitty Lapina et la souche qui gloussait
•Le conte des Trois Frères
 
 
Mon avis :
J'ai véritablement dévoré ces contes de Beedle le Barde. Frais, drôle, bien écrit, passionnant, j'ai énormément d'adjectifs pour qualifier cette lecture et j'en ressors enthousiaste.
 
L'introduction est sympathique, elle nous présente l'ouvrage, la différence entre les contes moldus et ceux sorciers, mais nous avons également droit à une présentation de Beedle. Nous avons également droit à une édition commentée par Albus Dumbledore lui-même et traduite des runes d'origines par Hermione Granger. J'ai adoré ce clin d'½il bien sympathique et je dois dire que Dumbledore et ses commentaires m'ont bien fait rire.
 
Des contes présents, tous sont intéressants, bien écrits, on reconnait le style vus dans les Harry Potter tout en ayant l'impression de lire des vrais contes, comme ceux de Grimm ou de Perrault. J'ai adoré la fluidité de l'écriture, on lit, non on dévore rapidement ces petites histoires belles et si magiques.
 
Le Sorcier et la Marmite sauteuse a quelque chose de drôle, il a un côté humoristique très prononcé avec cette marmite qui sautille et qui modifie son apparence au fur et à mesure qu'on avance dans le récit. On a une ambiance diamétralement opposée avec Le Sorcier au c½ur velu. C'est le conte que j'ai trouvé le plus sombre, le plus horrible. Il a quelque chose de terrible et de très intéressant dans sa portée philosophique.
 
Babbitty Lapina et la souche qui gloussait est très sympathique. On aime rire devant la naïveté du roi, les facéties de Babbitty, l'incrédulité du roi, le charlatan profiteur. Il a un côté burlesque et un peu surréaliste, même pour un monde de sorcier. Je l'ai bien aimé.
 
Mais mes deux préférés resteront La Fontaine de la Bonne Fortune ainsi que le conte des Trois Frères. Ils sont tous deux intéressants, enchanteurs, incroyables et très attachants. Ils sont très différents l'un de l'autre, mais j'ai trouvé que les personnages étaient mieux construits et l'histoire plus fouillée.
 
Les commentaires d'Albus Dumbledore nous éclairent sur la société magique. Nous trouvons des références propres aux sorciers et à leurs histoires, à commencer par la réception critique des divers contes proposés. Les propos très sympathiques de Brutus Malefoy et de son descendant Lucius Malefoy. J'ai par ailleurs éclaté de rire en lisant le passage concernant Lucius Malefoy et ses lettres à Dumbledore. Nous avons aussi une référence aux Horcruxes avec Le Sorcier au c½ur velu et bien évidemment les Reliques de la Mort avec le conte des Trois Frères.
 
A chaque fois ces commentaires suscitent un intérêt particulier, on replonge dans ce formidable monde créé par J. K. Rowling, on en apprend plus, on rit, on philosophe. Ces commentaires permettent d'obtenir quelques citations intéressantes. J'ai trouvé ces ajouts bien pensés et sympathiques.
 
En conclusion, c'est un véritable recueil de contes de sorciers, indispensable à tous fans d'Harry Potter. Les contes sont magiques et bien écrits, on adore les lire et les relire. Quant aux commentaires d'Albus Dumbledore, ils sont savoureux et très intéressants. Un ouvrage qui se lit très vite et qui s'avère reposant. J'ai vraiment adoré cette lecture.
Tags : Harry Potter, Gallimard Jeunesse, Conte
​ 24 | 17
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#Posté le mardi 02 avril 2013 04:25

Modifié le lundi 09 septembre 2013 06:11

Animale - Victor Dixen

Animale - Victor Dixen
Auteur : Victor DIXEN
Titre : La malédiction de Boucle d'or
Tome 1
Série : Animale
Gallimard Jeunesse - 2013 - 437 pages
 
Résumé :
Et si le conte le plus innocent dissimulait l'histoire d'amour la plus terrifiante ? 1832. Blonde, dix-sept ans, orpheline, vit depuis toujours dans un couvent, entourée de mystères. Pourquoi les soeurs l'obligent-elles à couvrir ses cheveux d'or et à cacher sa beauté troublante derrière des lunettes noires ? Qui sont ses parents et que leur est-il arrivé ? Quelle est la cause de ses évanouissements fréquents ? Blonde est différente et rêve de se mettre en quête de vérité. Alors qu'elle s'enfuit du couvent pour remonter le fil du passé, elle se découvre un côté obscure, une part animale : il y a au coeur de son histoire un terrible secret.



Mon avis :
Je ressors conquise par cette adaptation du conte de Boucle d'or et les trois ours malgré quelques longueurs qui m'auront parfois perdue. J'ai reçu cette épreuve non corrigée des éditions Gallimard Jeunesse en guise de cadeau de bienvenue parmi leur équipe de chroniqueurs pour l'année 2013-2014. C'est réellement une belle histoire que je vous conseille d'acheter à sa sortie, elle mérite le détour.
 
L'histoire est sympathique et prenante. Cette malédiction est très intéressante et bien décrite, l'on ressent bien ses effets et les conséquences pour ceux qui sont nés sous le signe de l'Ours. Dans la forme, j'ai trouvé la présentation originale et j'approuve l'idée. La première partie nous présente Blonde, l'héroïne, le couvent dans lequel elle a toujours vécu ainsi qu'un curieux dossier, celui de la disparition de Gabrielle de Brances. Ces successions de témoignages et d'entretiens m'ont énormément plu et ont tout de suite attisé ma curiosité.
 
La deuxième partie nous concentre autour de Blonde, de ses relations avec les autres, on découvre les tenants et les aboutissants de la malédiction, les problèmes se profilent et des révélations apparaissent. Une partie riche et qui a prolongé mon enthousiasme. La troisième partie est contée sous la forme d'un journal intime que tient Blonde et j'ai adoré cette partie qui nous rapproche encore plus du personnage principal. Quant à la dernière partie, elle conclut parfaitement bien ce récit, riche en rebondissements et en émotion.
 
Chaque élément est bien présenté, la lecture s'avère claire, l'auteur prend son temps pour placer son décor et pour nous expliquer des notions importantes à son récit, qu'elles soient religieuses, politiques ou surnaturelles. Nous avons ainsi une belle promenade et un récit initiatique, celui de Blonde à la recherche de son passé, de la vérité et surtout d'un remède à sa malédiction.
 
Le style est très travaillé, les mots sont bien employés, ils sont à leur bonne place et l'on entre dans l'histoire avec facilité. On reste accroché au récit, malgré les quelques longueurs dans les descriptions. Ces dernières demeurent fluides et nous permettent de mieux nous représenter les personnages et les lieux. L'ambiance du roman m'a beaucoup plu, on est loin du conte où tout se passe bien et j'ai adoré voyager à travers la Moselle, les pays nordiques ou encore les caves secrètes du Vatican.
 
J'affirme que c'est réellement une réinterprétation vivante, originale où la romance est un élément clé. Les émotions sont toujours justes, la romance n'est pas mièvre, l'action est présente sans être trop rocambolesque et les dialogues sont très bien écrits. L'auteur a placé l'action en 1832 et l'on s'y croit facilement, les mots et les idéologies respectent l'époque, les références à Napoléon sont intéressantes pour comprendre les va-et-vient des aristocrates.
 
Les protagonistes sont complexes et attachants. J'ai adoré Sven et Gabrielle, c'est bien dommage que l'on n'en sache pas plus sur eux, car ils le mériteraient. Les « amies » de Blonde au couvent sont intéressantes, elles connaissent une certaine évolution et Bérénice détient une intrigue qui m'a plu. Gaspard et Blonde sont touchants, ils sont attachants et les suivre conduit à une longue évolution, des rebondissements prenants et une fin touchante. Les autres personnages ont tous une importance dans l'histoire, une psychologie fouillée et des intrigues prenantes, je pense notamment au comte de Valrémy.
 
Je ne sais pas si une suite est prévue, car la fin se suffit à elle-même, néanmoins, le destin de certains personnages reste inconnu et je doute – compte tenu de la mentalité de ces protagonistes – qu'ils en restent là. Il y a des éléments qui appellent à être plus poussé. En tout cas, je ressors enthousiaste et conquise par cette réécriture originale d'un conte, le style est fluide, l'histoire prenante et les protagonistes attachant. Le récit est travaillé, chaque détail est soigné, je remercie vivement les éditions Gallimard Jeunesse pour cet envoi.




PS : La couverture est juste magnifique, je l'ai découverte récemment et j'applaudis ! Elle rend hommage à cette belle histoire.

Animale - Victor Dixen
Tags : Gallimard Jeunesse, Fantastique, Conte, 19ème siècle, Animale, On lit plus fort
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#Posté le dimanche 04 août 2013 08:12

Modifié le samedi 11 juillet 2015 16:00

Une planète dans la tête - Sally Gardner

Une planète dans la tête - Sally GardnerAuteur : Sally Gardner
Titre : Une planète dans la tête
Gallimard Jeunesse - 2013
255 pages
16¤
 
(Couverture originale)
 
Résumé :
Depuis que ses parents ont dû fuir la répression d'un gouvernement brutal, Standish vit avec son grand-père dans la "zone 7", celle des impurs, privés de tout, surveillés en permanence... Dyslexique, il subit à l'école brimades et humiliations jusqu'au jour où il se lie d'amitié avec son nouveau voisin, Hector. Ensemble, ils rêvent de s'évader sur Juniper, la planète qu'ils ont inventée. Mais Hector et ses parents disparaissent sans laisser de trace... Ont-ils été supprimés ?
 
Mon avis :
Je remercie les éditions Gallimard Jeunesse de m'avoir sélectionnée pour rejoindre les chroniqueurs de la promo 2013, car ce roman a une particularité, il est original, il a un je-ne-sais-quoi qu'il le rend atypique dans le paysage littéraire.
 
Dans la forme, il se lit très vite en raison de ces cent chapitres faisant entre quelques lignes à deux pages maximum. Cette forme m'a rapidement marquée, car elle instaure un certain rythme, elle a du charme. Le style de l'auteure est personnel. J'avoue que le peu de pages et ces caractères de grandes tailles ne donnent pas le temps de rédiger des descriptions très pointues, pourtant je trouve au style de l'auteure une once de poésie. Bien souvent les descriptions sont imagées, je les ai jugées bien écrites, elles sont à l'image du côté rêveur du protagoniste principal.
 
Je me sens proche de Standish dans son côté rêveur, à imaginer sans cesse. Le fait qu'il soit rejeté en partie à cause de ça, m'a touchée, car je l'ai aussi vécu. Pourtant, si je reviens au style employé, les gros mots m'ont dérangés, je veux bien croire que nous sommes dans une histoire pour les ados, mais est-on obligé de céder à la facilité pour autant ? Le côté imagé et poétique se trouve coupé parfois brutalement par ces répétitions « à la puissance mille ».
 
Toutefois Standish ne manque pas d'intelligence et de courage. Sa dyslexie et son côté rêveur éveillé ont fait de lui l'idiot du village pour certains, mais il est bien présent et ancré dans la réalité. Il est intelligent, ses réflexions sur la Patrie, son existence sont bien menées et ce qu'il décide de faire dans les derniers chapitres est très courageux de sa part. C'est un héros aussi atypique à la hauteur du roman qui l'est tout autant.
 
Les autres personnages sont sympathiques et pas aussi mis en avant que Standish. La raison est simple, nous suivons un récit écrit à la première personne, de ce fait, peu de place pour les sentiments des autres, sauf du point de vue du héros. Je pense à Hector, un ami fort et attachant. A Papou, le grand-père de Standish, calme et vivace, à Mlle Phillips, une femme pas assez vue de mon goût. Aux Lush, les parents d'Hector, qui ont un rôle important et une vie bien mouvementée, à l'homme de la lune vivant dans la cave de Standish... Petit Eric ou M. Gunnell, à la Présidente... Nous avons une galerie de protagonistes intéressants, mais qui auraient mérités d'être plus exploités. La breveté du roman, fait que le récit se centre uniquement sur les pensées de Standish, oubliant parfois les autres personnages gravitant autour.
 
En parlant de gravitation, j'ai adoré l'histoire de Juniper, la planète inventée par Standish et qui lui permet de s'évader de la vie qu'il mène. Hector et lui construisent une fusée, ils inventent de nouveaux habitants, la vie qu'ils aimeraient avoir là-haut, persuadés un jour de pouvoir y aller. Les allusions à Juniper ne sont pas faites tout le temps, mais elles sont assez présentes pour me rappeler le Secret de Terabithia (le livre et le film). Les deux adolescents fuient leur quotidien en inventant tout un monde. Par ailleurs l'exploration de l'espace tient une place capitale dans le roman, puisqu'on évoque la conquête de la Lune par la Patrie. J'ai adoré cette partie de l'intrigue que je n'aurais jamais soupçonné aussi prenante, surtout lorsque Standish intervient dans cette affaire.
 
Le monde dans lequel vivent tous nos protagonistes est rude, violent et peu envieux. Le totalitarisme règne abondamment, le gouvernement est brutal, on parle de dénonciations, de répression... La mort et la méchanceté, le manque de tolérance et humiliations sont quotidiennes. L'auteure parvient facilement à nous plonger dans ce monde horrible et les réflexions parfois simplistes de Standish le rend d'autant plus cruel. Pendant une bonne partie du roman je me suis souvent demandée où était la résistance ? Où sont ceux qui sont censés sauver cette zone 7, cette zone où résident des « impurs » privés de tout et surveillés non-stop ? J'étais frustrée devant une telle violence sans que personne ne réagisse, mais la dernière partie du roman m'a surprise, on amorce un début de changement. Encore que... Nous ne savons pas ce qui se passe après un certain événement. Mais j'ai envie de croire que le bien revient, c'est mon côté happy-end !
 
Honnêtement, c'est un roman atypique que nous offre Sally Gardner. Il va occasionner des réactions mitigées, c'est certain, mais en ce qui me concerne je lui trouve un côté original. Une planète dans la tête change de ce que j'ai l'habitude de lire, son écriture est imagée et poétique, le style est fluide, le protagoniste principal est attachant d'une certaine manière avec sa vision du monde radicalement opposée à sa réalité. Ce récit est un bijou brut, peut-être que certains trouveront qu'il faille le polir pour qu'il soit parfait ou épique, mais je lui trouve un certain charme au naturel.

Avis de partenaires : Romans sur canapé -

Une planète dans la tête - Sally Gardner
Tags : Gallimard Jeunesse, Contemporain, On lit plus fort
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#Posté le samedi 31 août 2013 06:55

Modifié le samedi 16 mai 2015 06:46

Big Easy - Ruta Sepetys

Big Easy - Ruta Sepetys
Auteur : Ruta Sepetys
Titre : Big Easy
Gallimard Jeunesse - 2013
446 pages
 
Résumé :
Années 50 à la Nouvelle-Orléans. Josie Moraine, 17 ans, n'a pas tiré le gros lot. Fille d'une prostituée qui n'a rien d'une mère attentionnée, elle grandit dans une maison close du Quartier français, celui de la mafia, des affaires louches et des gens sans avenir. Pourtant, Josie a un rêve : quitter cette villle, surnommée The Big Easy et pourtant si peu easy, pour entrer à Smith, prestigieuse université du Massachusetts. Impliquée dans une histoire de meurtre, dépouillée par sa mère et endettée, tout pousse la jeune fille à suivre, elle aussi, la voie de l'argent facile. Mais Jo vaut beaucoup mieux que cela... et ceux qui l'aiment le savent bien...
 
Mon avis :
Je remercie sincèrement les éditions Gallimard Jeunesse pour ce roman qui m'a directement attirée. Après lecture, je confirme, c'est un très bon moment passé dans les années 50 en compagnie de personnages extraordinaires et humains avec une histoire touchante et riche.
 
La couverture est splendide, je me dois de le noter, elle indique directement dans quelle époque l'on va se situer avec ce récit. Je la trouve jolie et elle m'a de suite donné envie d'en connaître davantage, d'autant plus que le résumé m'intriguait.
 
L'histoire est prenante. Dès les premières lignes on se retrouve dans les pensées du personnage principal, Josie Moraine, on s'attache très facilement à elle en raison de l'emploi du « je ». Durant tout le récit, nous suivons une sordide affaire de meurtre, le quotidien de Josie ainsi qu'un frémissement de romance, le tout sans jamais s'ennuyer. Sincèrement, le récit est truffé d'humour, de suspens, d'action, de réflexions, toute une palette d'émotion nous submerge à travers les pensées de Josie.
 
Loin de s'apitoyer sur son sort, elle va tenter de mettre toutes les chances de son côté pour s'en sortir. Josie est un personnage féminin fort, elle est intelligente, maligne, elle reste digne, elle ne perd pas son sang-froid. J'ai adoré ce protagoniste, Josie est géniale, même impliquée dans une affaire de meurtre, même mal-aimée et dépouillée par sa mère... Quels que soient les problèmes, elle cherche à s'en sortir sans s'en plaindre, ce qui peut lui jouer des tours. Malgré cette force, elle reste humaine, elle pleure, elle tremble de peur, elle doute, l'auteure a su créer une femme incroyable, j'applaudis.
 
Les autres personnages, même ceux qui sont secondaires, sont tout aussi bien travaillés. Qu'on les aime ou pas, ils sont humains, ils sont très colorés dans leurs personnalités, c'est un réel atout pour le récit. Cockie est attachant et sympathique, on aime Charlie Marlowe qui se bat contre sa maladie, on rit avec Willie, une femme caractérielle et inoubliable et l'on aime l'intelligence de Patrick. On crie de rage devant Lockwell et ses manières déplorables, on s'amuse devant les « nièces » de Willie, on déteste Cincinnati et la mafia ou on se retrouve entre deux feux concernant la mère de Josie. Pour ma part, je ne l'apprécie guère, ce n'est pas une bonne mère, pourtant sa folie pour Hollywood et pour Cincinnati me fait ressentir de la pitié à son égard.
 
Quoi qu'il en soit, les personnages sont réalistes, tout comme leurs échanges et leurs relations. J'aime la complicité de Josie avec certaines personnes, comme Jesse, Cockie ou encore Patrick, mais je crois que la relation qui m'aura le plus touchée est celle surprenante et belle entre Josie et Willie. Franchement, les relations humaines de ce récit sont prenantes et travaillées avec un soin incroyable.
 
Le style de l'auteure, il est soigné, précis et agréable à la lecture. On commence et d'emblée, on se retrouve dans les années 50, les descriptions nous plongent au c½ur de cette époque. Surtout, une fois commencé, on ne peut que poursuivre la lecture afin de savoir où vont nous mener les aventures de Josie, et l'on s'aperçoit que c'est addictif. Il est bien difficile de lâcher le livre, je ne pouvais pas m'arrêter et une fois finie, j'aurais aimé qu'il dure plus longtemps ! Le style de Ruta Sepetys est plein d'esprit, simple et poussé, j'aime cette force dans le récit. On lui doit « Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre » que je me suis promis de lire, car j'adhère à l'auteure.
 
En conclusion, c'est un récit haletant, mêlant avec brio romance et polar dans une Nouvelle-Orléans plus vraie que nature durant les années 50. Le sujet et les genres sont bien choisis et sont traités avec intelligence et force, les émotions sont présentes et les mots sonnent juste. On entre dans l'histoire dès ses premiers mots et il est difficile – et dans mon cas, impossible – de refermer le livre sans en demander plus. Je ne pensais pas autant apprécier ce roman, mais c'est un vrai coup de c½ur, je lui trouve du charme, de l'esprit, il a tout d'un grand roman et son auteure, Ruta Sepetys, a tout d'une grande conteuse. Je reste captivée et j'espère pouvoir lire d'autres romans d'elle. Merci Gallimard pour ce livre.
 
Big Easy - Ruta Sepetys
Tags : Gallimard Jeunesse, Années 50, On lit plus fort, Ruta Sepetys
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#Posté le lundi 07 octobre 2013 04:49

Modifié le samedi 16 mai 2015 06:47

Le mystère Isolde - Philippa Gregory - Hérétiques

Le mystère Isolde - Philippa Gregory - HérétiquesTitre : Le mystère Isolde
Tome 1
Série : Hérétiques
Auteur : Philippa GREGORY
Gallimard Jeunesse - 2013 - 311 pages
 
Résumé :
Rome. 1453: Luca Vero, dix sept ans, est arraché de son monastère par le représentant d'un Ordre mystérieux, qui agit au nom du pape. L'homme lui confie une mission cruciale: repérer dans le monde chrétien l'hérésie et la sorcellerie. Accompagné d'un serviteur drôle et dévoué. Luca se rend dans un couvent près de Rome où se passent des phénomènes étranges depuis l'arrivée d'Isolde, la nouvelle abbesse: les soeurs semblent frappées de folie et portent des stigmates. Tout semble accuser Isolde et sa servante maure. Les deux jeunes filles risquent le bûcher... 
 
 
Mon avis :
Hérétiques est une série à surveiller, c'est un roman historique, avec une pointe de policier grâce aux enquêtes de Luca, le tout se déroulant dans l'Italie du moyen-âge. Le mystère Isolde introduit cette série très sympathique et je remercie les éditions Gallimard Jeunesse pour cet envoi.
 
La couverture est sobre, mais jolie, elle m'a de suite intriguée, quant au résumé il promet de belles choses, le roman tient ses promesses et je suis ravie d'avoir pu lire le nouvel ouvrage de Philippa Gregory (auteure de Deux s½urs pour un roi). Au lieu de nous parler de personnages réels et de nous en conter la vie, elle s'est autorisé un nouvel exercice, celui de nous faire découvrir le destin de protagonistes entièrement fictifs. Cependant, elle est fidèle à elle-même et l'Histoire est présente. La plume de l'auteure nous conduit directement dans les m½urs du moyen-âge, au c½ur des affaires religieuses et au sein de la peur de tous : les hérésies, la sorcellerie.
 
Le style de Philippa Gregory est soutenu, c'est tellement agréable à lire. Les mots sont travaillés avec soin, mais on parvient facilement à comprendre les enjeux, la religion, on peut tous y trouver son compte. Je vous assure qu'il est facile de compréhension, et nous avons là une très belle plume, avec des descriptions fournies et des répliques bien pensées. L'auteure sait s'y prendre pour rendre l'Histoire intéressante et prenante.
 
Dans ce premier tome se mêle, Histoire, suspense et romantisme. Je confirme, c'est un savoureux mélange et il est savamment orchestré, on entre facilement dans l'histoire et on se laisse guider, les révélations, les indices, le dénouement, cette intrigue autour de cette mystérieuse abbaye vaut le détour. D'autant plus que la frontière entre surréaliste et réalité est mince et qu'il est facile de se trouver accusé de sorcellerie. J'ai bien aimé le fait qu'on n'assiste pas à une chasse aux sorcières, je vous explique : à l'époque, vous étiez brûlé, sans que l'on recherche la vérité. Ici, Luca enquête, il doit faire preuve de neutralité pour ne pas tomber dans la facilité, et j'adore le concept, c'est novateur et bien mené.
 
Le suspense est bien dosé, le romantisme est peu voyant, ce ne sont juste que des pistes par-ci par-là, mais ça me convient totalement. Ce premier tome a pour principale préoccupation d'introduire nos héros et leur combat, celui d'un Ordre mystérieux à la solde du Pape. Le pari est réussi et sincèrement, j'en redemande !
 
Les personnages sont plutôt sympathiques. Ils ont leurs qualités et leurs défauts, mais ils savent être attachants pour la plupart. Je vais commencer par mes deux chouchous, Ishraq et Freize. La première est la servante d'Isolde, elle vient du Proche-Orient et quelle femme ! J'aime sa vision du monde et sa philosophie, elle est intelligente et forte, courageuse et brillante, dès les premières lignes, je l'ai adorée. Quant à Freize, il est plus dans un aspect comique, il est bienveillant, drôle, il donne l'impression d'être idiot, mais pour ma part, il en est très loin. Je lui trouve un certain génie et un bon grain de folie faisant de lui un serviteur original. Ensuite, j'ai bien aimé Isolde, c'est une femme trahie par les hommes, elle devient abbesse contre son gré, elle prend à c½ur l'avenir de son monastère, elle est cinglante et possède une forte personnalité. J'ai apprécié son intrigue, sa relation avec Ishraq, son courage, c'est un personnage qui ne demande qu'à évoluer. Celui que j'ai le moins apprécié est sans doute Luca, il est sympathique, il est persévérant, il cherche la vérité et non un coupable. Je sais apprécier ses qualités, cependant, il se révèle parfois agaçant, il joue un petit peu trop au chef. Je pense qu'il va mûrir au fur et à mesure qu'il progressera dans ses enquêtes, c'est l'une des raisons qui me poussent à connaître la suite.
 
En somme, l'intrigue est bien menée, le récit mêle avec brio le thriller et l'Histoire avec une touche d'amitié et de romance. Les émotions sont présentes, les rebondissements intéressants et les dénouements subtils, dès la première ligne on entre dans un univers particulier, celui du moyen-âge, une époque marquée par la religion et ses affaires d'hérésie et de sorcellerie. Les thèmes et l'ère temporelle me touchent et il n'est pas nécessaire de s'y connaître pour apprécier le roman, l'auteur sait se faire comprendre. La plume de Philippa Gregory est de très bonne qualité et ses personnages sont sympathiques, tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce premier tome, un récit palpitant et une bonne introduction à une série tout aussi exaltante. Cette lecture s'est révélée agréable et prenante et je remercie les éditions Gallimard Jeunesse pour cet envoi. Je lirais la suite avec autant d'enthousiasme.

Le mystère Isolde - Philippa Gregory - Hérétiques
Tags : Hérétiques, Gallimard Jeunesse, Histoire, 15ème siècle, On lit plus fort
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#Posté le lundi 04 novembre 2013 04:56

Modifié le samedi 16 mai 2015 06:49

Les fiancés de l'hiver - Christelle Dabos - La passe-miroir

Les fiancés de l'hiver - Christelle Dabos - La passe-miroir


Titre : Les fiancés de l'Hiver
Tome 1
Série : La passe-miroir
Auteur : Christelle Dabos
Gallimard Jeunesse
520 pages
 
 
Résumé :
Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l'Arche d'Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. À quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d'un complot mortel.
 
 
Mon avis :
J'avais déjà lu la Passe-miroir lorsqu'il fallait voter pour le concours Gallimard Jeunesse, il y a tout juste un an. Cependant, j'étais ravie de le relire en tant que livre papier, c'est un bel objet et l'histoire est absolument merveilleuse.
 
La couverture est magnifique, ce bleu est très joli et cette cité volante est une pure merveille ! Les détails du dessin me rendent admirative du résultat. L'architecture de cette arche est fantastique, me rappelant une forteresse médiévale.
 
Pour poursuivre cette chronique, je vais évoquer l'intelligence de l'intrigue. Le récit est divisé en deux parties, il n'y a pas de temps morts, à l'image d'Ophélie, nos esprits se posent sur chaque détail et les rebondissements sont nombreux. Les faux-semblants, les non-dits, on les côtoie très souvent durant ce premier tome, on se sent aussi perdu qu'Ophélie. En plus de cela, elle se voit marié à un homme aussi mystérieux que froid, elle doit à se rendre très loin de chez elle, au Pôle. L'histoire est maîtrisée, je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer, c'est un récit empli de thèmes intéressants et bien traités. J'aime cette histoire d'amour totalement improbable, le fait que notre héroïne puisse lire le passé des objets, ce mélange de fantastique avec un soupçon de belle époque... C'est un univers riche et complexe que nous propose l'auteure.
 
Le style de Christelle Dabos est tout aussi magique que son histoire. La plume est fluide et recherchée, c'est agréable à lire, on se laisse entraîner dans les descriptions. Elles nous immergent dans un monde incroyable, les décors et les objets sont bien décrits, les émotions le sont aussi, les vêtements, l'action, le mystère... Tout est soigné et travaillé. Le meilleur : le style reste simple à la compréhension, on ne bute sur aucun mot, on n'a pas mal à la tête, on ressent de la poésie, un côté féerique dans le choix des mots.
 
Les protagonistes sont fabuleux, variés et complexes. Les apparences sont souvent trompeuses et on le voit bien en analysant plus en détail chacun des personnages de cette belle fresque. Je ne vais pas le faire, mais retenez que le travail est extraordinaire. Ophélie est inoubliable, elle parle peu, elle ne parle pas très fort, elle est maladroite, mais elle est déroutante. J'avais peur de voir une héroïne faible et naïve, mais la réalité est tout autre. Elle est perspicace, elle possède son petit tempérament, elle est déroutante en somme. Thorn est plus mystérieux, on en apprend sur lui tout au long du tome et pourtant, il reste un arrière-goût d'inachevé, il nous manquera toujours des informations. Au fond, il est tout aussi déroutant qu'Ophélie, malgré sa distance, sa froideur, sa rigidité, je me suis attachée à sa personnalité.
 
La tante Roseline me fait rire, elle est le chaperon d'Ophélie, elle n'a pas sa langue dans sa poche, c'est un sacré phénomène. Je crois que c'est le même tableau avec la tante de Thorn, Bérénilde. Elle est manipulatrice, c'est une main de fer dans un gant de velours, je me suis surprise à tour à tour l'aimer et la détester. Au final, je la trouve courageuse et forte. Je suis fan de Gaëlle, elle est peu féminine, mais son histoire me touche et je juge son pouvoir génial. Renard est très drôle, c'est un sacré roublard, il a bon fond et je l'aime bien, il est spontané et ça fait du bien dans ce monde hypocrite. Le Chevalier me fait froid dans le dos tout comme le clan des Dragons. La mère Hildegarde me paraît être dotée d'un sacré tempérament et Archibald est totalement loufoque. Ces personnages, on s'y attache très vite, malgré leurs manigances, malgré leurs défauts, on ressent une certaine part d'humanité, excepté quelques personnes, bien entendu.
 
Il y a tellement de choses à dire sur ce premier opus, mais je préfère me taire, ça serait trop en dire. Il faut absolument retenir que ce roman débute très fort, l'intrigue est complexe, rythmée et passionnante. Les relations entre les personnages évoluent au fil des rebondissements, les Dons magiques des familles sont fortement intéressants. L'univers est riche et soigné, la plume de l'auteure est travaillée et les protagonistes sont attachants. L'héroïne est extraordinaire, il sera bien difficile d'oublier une telle personnalité, insoupçonnable dans un tel corps. Ce tome inaugure une très belle fresque dont j'ai hâte de pouvoir lire la suite. J'avoue, j'ai eu de la chance, j'ai lu la suite sur Plume d'Argent où l'auteure avait mis en ligne ses textes... Toutefois, comme pour les Fiancés de l'hiver, je reste persuadée que je prendrais autant de plaisir à relire les péripéties d'Ophélie comme j'en ai eu à les lire la première fois. Preuve que ce roman se lit et se relit avec joie. Une belle découverte, un très beau coup de c½ur que je conseille sans modération !
Tags : Gallimard Jeunesse, La passe-miroir, Fantasy
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#Posté le lundi 09 décembre 2013 05:09

L'assassin malgré lui - Eoin Colfer - W.A.R.P.

L'assassin malgré lui - Eoin Colfer - W.A.R.P.Titre : L'assassin malgré lui
Auteur : Eoin Colfer
Tome 1
Série : W.A.R.P.
Gallimard Jeunesse - 2014
395 pages - 18¤50
 
Résumé :
Nom de code : W.A.R.P. Programme de protection des témoins du FBI classé ultra secret jusqu'au jour où... Riley, un orphelin de l'époque victorienne, se retrouve soudain projeté dans le XXIème siècle, bientôt suivi par son maître, le diabolique... Albert Garrick, illusionniste et tueur à gages, lancé sur ses traces et celles de... Chevie Savano, la plus jeune agente du FBI, qui n'a pas froid aux yeux. Une hallucinante course-poursuite à travers le temps, Riley et Chevie sortiront-ils vivants de cette traque implacable ? Et pourront-ils empêcher le redoutable Garrick de s'approprier les clés du programme WARP et de changer le cours de l'Histoire ?
 
 
Mon avis :
Mon premier Eoin Colfer, cette première rencontre se solde par une victoire. C'est un excellent livre, il y mêle tout ce que j'adore et je lirais la suite avec enthousiasme. Je remercie vivement les éditions Gallimard pour très beau cadeau de Noël, il est génial !
 
J'ai tellement de choses à dire sur ce livre que je ne sais par où je dois commencer... le style de l'auteur peut-être. Il est fluide, simple à lire, mais soigné. Les descriptions des personnages, des lieux et des émotions sont travaillées, on se retrouve de suite transporter dans cet univers très singulier. On oscille entre notre époque et l'ère victorienne sans jamais être perdue par le vocabulaire employé et pourtant, il correspond aux époques citées plus haut.
 
Le thème des voyages dans le temps est très bien exploité, la science-fiction est présente, mais elle est bien expliquée, à aucun moment je ne me suis retrouvée sous un amas d'hypothèses et de théories savantes avec des mots qui font mal à la tête. La science est présente, mais elle reste à la portée de tous. La thématique même des voyages temporels m'a toujours fascinée et je dois dire que j'ai été très prise dans cette histoire d'agents du FBI traversant les époques.
 
D'autant plus que ce programme de voyage dans le temps est avant tout une histoire de famille, celle de l'agent Orange, celle de la famille Smart. J'ai beaucoup aimé cette partie de l'intrigue, le fait que plus on avance, plus on découvre de nouveaux éléments en lien que je n'aurais jamais soupçonné. Les surprises, le suspense en général sont maîtrisés par l'auteur, on se laisse emporter dans l'histoire et dans ses multiples rebondissements. L'humour est savamment dosé, je suis conquise par cette forme d'humour, tout en finesse, un humour qui fait toujours mouche, jouant sur les situations, les personnages. La lecture n'en est que plus agréable.
 
Autre point que j'ai beaucoup aimé ce sont les références. Qu'elles proviennent de notre époque ou de celle de la reine Victoria, ces petits échos nous font souvent sourire et quelques fois bien rire. Ces références passent des personnages historiques aux héros de fictions très connus, on évoque James Bond, Jack l'Éventreur ou Harry Potter ! Je suis morte de rire de lire que notre Riley, un orphelin très proche d'Oliver Twist sorte que Dieu bénisse Harry Potter pour avoir sauvé l'Angleterre du mal. Bref, ces clins d'oeil font plaisir à voir.
 
Les personnages sont soignés et intéressants, leurs histoires sont riches, leurs personnalités fournies et ils sont facilement attachants. Je vais m'attarder sur le cas des trois principaux, mais il faut savoir qu'on en rencontre toute une pléiade, allant d'importants pour l'histoire à secondaire. Toutefois, ils ont tous une utilité dans le récit, même plus qu'une simple utilité si j'en juge l'épilogue.
 
Riley est un garçon adorable, drôle, il me fait pense à Oliver Twist, il a la façon de parler des enfants de son époque, il ne manque pas de ressources, c'est un plaisir de le suivre et de le voir évoluer. Pour un premier tome, Riley sait étonner et marquer le paysage des personnages principaux. L'agente Chevron Savano (Chevie) est une jeune agente qui n'a pas sa langue dans sa poche, elle a du caractère. Ce n'est pas le genre agaçant, on aurait pu facilement tomber dans ce cliché des femmes fortes, rien de tout ça, Chevie m'a souvent fait rire avec ses remarques, elle est courageuse et j'aime bien son histoire. Le dernier est un sacré phénomène : Garrick. Comment dire ? On s'attache facilement à cet illusionniste et assassin, même si ces méthodes sont peu jolies, même s'il fait office de méchant, il détient une certaine prestance, un grain de folie qui le rend attachant et une histoire intéressante. Je l'aime bien, il m'est aussi sympathique qu'antipathique, c'est déroutant, mais je suppose que cette déroute est à l'image de son personnage.
 
En conclusion, j'ai beaucoup aimé ce premier tome, il possède tous les ingrédients pour en faire une bonne série de science-fiction. La plume de l'auteur est agréable à lire, fluide et travaillée. De plus, il y a de l'humour, de l'action, du suspense, une palette importante d'émotions et de rebondissements permettant de rester accroché à l'histoire. Les protagonistes sont hauts en couleur et attachants, la science-fiction et l'histoire se mélangent très bien ici, on est transporté dans un univers singulier dont j'ai hâte de pouvoir découvrir la suite. Merci Gallimard Jeunesse.

L'assassin malgré lui - Eoin Colfer - W.A.R.P.
Tags : Gallimard Jeunesse, Science-fiction, W.A.R.P., On lit plus fort
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#Posté le lundi 30 décembre 2013 05:28

Modifié le samedi 16 mai 2015 06:50

Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre - Ruta Sepetys

Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre - Ruta SepetysTitre : Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre
Auteur : Ruta Sepetys
Gallimard Jeunesse
425 pages



Résumé :
Une nuit de juin 1941, Lina, quinze ans, sa mère, Elena et son petit frère, Jonas, dix ans sont brutalement arrêtés par la police secrète soviétique.
Au bout d'un voyage épouvantable de six semaines, presque sans eau et sans nourriture, entassés dans des wagons à bestiaux, ils débarquent au fin fond de la Sibérie, dans un camp de travail soviétique. Logés dans des huttes, sous alimentés, brutalisés, les déportés tentent de survivre et de garder espoir. Dans le kolkhoze, le travail de la terre est éreintant. Mais malgré la mort, la maladie, le froid, la faim et la terreur, Lina tient bon, soutenue par une mère exemplaire, son amour pour un jeune déporté de dix-sept ans, Andrius, et portée par sa volonté de témoigner au nom de tous et de transmettre un signe de vie à son père (condamné à mort dans un autre camp) grâce à son art du dessin et à l'écriture.


Mon avis :
Un coup de c½ur pour ce très beau roman de Ruta Sepetys. Je vous conseille de lire ses deux romans celui-ci et Big Easy parce qu'ils le méritent.

J'avais un peu peur en empruntant cet ouvrage, je n'ai jamais aimé lire sur la première et seconde guerre mondiale. En lisant Big Easy, ayant remarqué la plume très agréable et la force d'écriture dont est dotée Ruta Sepetys, je me suis alors convaincue de lire Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre. Je ne le regrette pas ! La plume de l'auteure est remarquable, forte et soignée, fluide et travaillée, c'est sympathique, ça se laisse lire et les mots employés sont bien pensés. Le fait que les chapitres soient courts donne un vrai rythme au récit, ils nous permettent de prendre plus facilement conscience des événements contés dans le récit.

Les descriptions, les dialogues, les émotions, tout ceci nous sont contés du point de vue de Lina, la protagoniste principale. L'utilisation du « je » nous permets d'accrocher très vite à son personnage, à sa manière de voir le monde et de se sentir plus proche de ce qu'elle a vécu – même si nous ne l'avons pas vécu. C'est la force du roman, ce qui m'a plût dès le départ, l'idée de l'auteure est intelligente, à travers des personnages inventés, elles nous content des événements vrais. Des événements qu'elle a recueillis auprès de survivants ou de famille de survivants, et pourtant, malgré le côté fiction, j'ai souvent eu du mal à me dire « c'est basé sur des faits réels », je me disais plus « c'est réellement ce qui s'est passé, Lina a existé ».

Sincèrement, le fait de nous conter d'un pan de l'Histoire souvent méconnu et malheureusement nié par quelques personnes est brillant. Je connaissais ces déportations, je connaissais un peu près Staline et ses idées, cependant, je suis contente de lire un ouvrage unique. Un roman qui pour la première fois parle de ces Lituaniens déportés en Sibérie, de leur calvaire, de ces conditions de vie atroces et du travail forcé. L'on est tenté de penser que ce roman est triste, trop peut-être, mais, pas du tout. Certes, il est triste, mais cette tristesse laisse vite place à la survie, la solidarité, à la dignité, au courage et à la volonté. Nous n'avons pas un roman mélodramatique sur ce sujet, mais une très belle leçon de courage et de vie. Rien que pour cette idée, le roman est déjà fantastique et splendide à mes yeux.

N'étant pas spécialisée dans cette période, j'ai apprécié l'effort incroyable de l'auteur pour retranscrire au plus juste les conditions de vie, l'épouvantable voyage qui mène nos personnages de Lituanie au camp en Sibérie, le souci du détail. Le bien comme le mal est conté, les joies comme les peines, les maladies et le rire, c'est un roman certes inventé, mais il est doté d'une force extraordinaire dans le réalisme qu'il fait office de témoignage poignant nous offrant un véritable choc émotionnel. C'est un roman qui laisse une trace indélébile dans le paysage de la fiction.

Les protagonistes sont sympathiques, attachants et même ceux que nous sommes censés détester se révèle humains, du moins, l'un d'entre eux. Lina est une jeune fille courageuse et intelligente, j'aime beaucoup le fait que l'art tienne une place importante dans sa vie, le fait qu'elle dessine ce qu'elle voit me la rend attachante. J'adore sa manière de percevoir le monde qui l'entoure, d'être toujours là pour aider son frère et sa mère. C'est une héroïne inoubliable que nous a construite l'auteure, mais ce n'est pas le seul personnage extraordinaire du roman. La mère de Lina est juste un exemple de mérite et de courage, de force et de volonté, c'est une femme forte et incroyable. J'aime son combat, ses idées, sa détermination, elle est géniale. Jonas, le petit frère de Lina, est tellement adorable et drôle, on ressent le poids de sa soudaine transformation dû aux événements qu'il doit affronter. Andrius est un jeune homme drôle et sympathique, j'ai beaucoup ri avec lui, ses réflexions sont intelligentes, il est courageux et déterminé à survivre. J'ai adoré sa personnalité et j'aurais aimé le voir plus souvent même. Les autres déportés sont tous importants, bien construits, ils possèdent tous un quelque chose à transmettre au lecteur, une force, une faille. Ils sont tous intéressants et l'on s'attache très rapidement à eux, quels que soient leur choix ou leurs combats.

En conclusion, c'est un réel coup de c½ur, et même si je suis plus Nouvelle-Orléans que Lituanie, ce roman est inoubliable. La plume est sensationnelle, forte et travaillée, les personnages sont humains et soignés, l'intrigue nous tient en haleine jusqu'à son dernier mot. C'est un roman qu'il faut lire au moins une fois, parce qu'il est marquant, il est triste, mais il n'est pas larmoyant, au contraire, il parle de vie, de courage et de toutes ces choses qu'ils n'ont pas pu leur prendre.

Avis de partenaires : Romans sur canapé -
Tags : Gallimard Jeunesse, Histoire, 39-45, Ruta Sepetys
​ 13 | 8
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#Posté le dimanche 26 janvier 2014 11:12

Modifié le vendredi 22 août 2014 05:57

Max - Sarah Cohen-Scali

Max - Sarah Cohen-Scali


Titre : Max
Auteur : Sarah Cohen-Scali
Gallimard Jeunesse
475 pages


Résumé :
"19 avril 1936. Bientôt minuit. Je vais naître dans une minute exactement. Je vais voir le jour le 20 avril. Date anniversaire de notre Fürher. Je serai ainsi béni des dieux germaniques et l'on verra en moi le premier-né de la race suprême. La race aryenne. Celle qui désormais régnera en maître sur le monde. Je suis l'enfant du futur. Conçu sans amour. Sans Dieu. Sans loi. Sans rien d'autre que la force et la rage. Je mordrai au lieu de téter. Je hurlerai au lieu de gazouiller. Je haïrai au lieu d'aimer. Heil Hitler !"Max est le prototype parfait du programme "Lebensborn" initié par Himmler. Des femmes sélectionnées par les nazis mettent au monde de purs représentants de la race aryenne, jeunesse idéale destinée à régénérer l'Allemagne puis l'Europe occupée par le Reich.


Mon avis :
C'est un très bon roman, je suis contente de l'avoir découvert, parce qu'il mérite qu'on s'y arrête. Je suis d'accord sur le fait que nous avons un récit à la fois fascinant et dérangeant, une lecture inoubliable ainsi qu'une histoire documentée à la perfection. Néanmoins, pas mal de petites choses m'ont gênée, ce livre n'est pas un coup de c½ur, mais il n'est pas passé loin.

L'Histoire est très bien contée, on se sent réellement plongé au c½ur de l'Allemagne nazie. L'auteure a fourni un travail extraordinaire pour nous immerger totalement dans cet univers, mais elle nous évoque le programme Lebensborn. C'est un pan de l'Histoire peu connue ou peu évoquée, pour ma part, ce programme occupé peu de place dans mes cours. Loin d'être très pénible à lire, l'Histoire est remarquablement écrite, toutes les informations données sont véridiques, ce qui se révèle effrayant quand on analyse le roman une fois terminé. J'étais très contente d'enrichir ma culture grâce à ce livre poignant livrant un témoignage de grande ampleur sur un sujet parfois méconnu.

Tout le programme Lebensborn est expliqué durant la première partie du récit, ce qui nous permet de mieux en comprendre les conséquences, notamment grâce à ce protagoniste inventé, Max. C'est sincèrement fascinant et choquant de lire tout ce que ce Lebensborn implique, demande ; de voir à quel point il peut nous bouleverser. Ce n'est d'ailleurs pas le seul programme mis au point par les nazis dont l'auteure nous fait part, on parle des enfants enlevés pour être germanisés, on évoque les camps de concentration et d'extermination...

Ce qui est certain, c'est que l'on ne ressort pas neutre de cette lecture, elle nous marque irrémédiablement. Les messages sont forts, Max est pour les idéaux nazis et même s'il évolue, l'endoctrinement reste présent. Cependant, j'applaudis le courage de l'auteure et son originalité, il n'a pas dû être facile d'écrire l'histoire de ce point de vue. Il va choquer, on y parle de la mort, on parle d'extermination, d'exclusion, de prostitution et de viol, mais il a le courage d'être fort et poignant, inoubliable en quelque sorte. Le dérangeant côtoie le révoltant et pourtant, on a dû mal à décrocher tant les messages sont forts et intéressants.

Si je disais en introduction qu'il n'est pas passé loin du coup de c½ur, c'est en partie à cause du style. Parler crûment ne me pose aucun soucis, justement, c'est la vérité, la guerre – et surtout cette Seconde Guerre Mondiale – engage tout un engrenage vicieux et terrible contre lequel l'oubli est plus facile. Donc, j'aime qu'on remette les choses à leur bonne place et ce langage ne m'a pas dérangée, il est de mise et c'est ce qui fait l'unicité de cet ouvrage. En revanche, j'admets que la répétition, voire l'obsession autour de pipi-caca, a rendu certains passages très lourds. J'ai donc sauté à de nombreuses reprises certains paragraphes, voire des pages entières.

C'est un petit peu dommage, car le style de l'auteure est pourtant magnifique ; les descriptions sont bien menées, les lieux et les personnages bien décrits, il y a de l'humour quelques fois, des rires, de l'espoir. Les pensées de Max sont prenantes, on reste accroché des heures à le lire, espérant un changement, et quel bouleversement grâce au personnage de Lukas. Les pensées de Max sont connues en raison de l'emploi du « je », c'est lui le narrateur et il nous conte son histoire, depuis son arrivée au monde jusqu'à... la fin du roman. Nous le voyons grandir, changer, il est attachant malgré son adhésion aux idées nazies, il sait retranscrire ce qu'il voit et il nous livre même la signification de mots codés. C'est une fois de plus un parti pris très courageux de la part de l'auteur, de prendre Max comme narrateur, de le voir parler de manière très « mature », il nous explique tout tel un narrateur omniscient.

Du côté des personnages, ils sont forts. Lukas fait partie de ceux que je serais incapable d'oublier. Il est d'une telle force, je refuse d'en dire plus, son histoire et sa personnalité si je les évoquées, je gâcherais le plaisir de la lecture. Toutefois, son amitié avec Max m'a énormément touchée. La mère de Max est courageuse, j'ai été surprise de la tournure de l'histoire est des rebondissements qu'elle a pris. Les « s½urs brunes » sont terribles, le docteur Ebner – qui a vraiment existé – est épouvantable, son comportement nous effraie. Je ne peux pas juger ces protagonistes allemands, on est forcé de les haïr pour tout ce qu'ils ont fait.

En conclusion, c'est un roman qu'il faut lire au moins une fois, même si vous ne l'appréciez pas en cours de lecture ou si vous abandonnez au bout de quelques pages. Il a le mérite de nous en apprendre plus sur un pan de l'Histoire, de nous conter une histoire passionnante, d'opter pour une narration originale et de présenter des personnages forts. Le style de l'auteure quoi que cru a le mérite de nous faire passer des émotions et de nous immerger dans le récit. Cette lecture frôle le coup de c½ur en raison de quelques défauts, mais elle est passionnante, très bien documentée et inoubliable.

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Tags : Gallimard Jeunesse, Histoire, 39-45
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#Posté le dimanche 16 février 2014 14:04

Modifié le vendredi 22 août 2014 05:50

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