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Création : 14/01/2013 à 04:34 Mise à jour : 24/07/2019 à 06:32

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40 articles taggés Gallimard Jeunesse

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Mon père est parti à la guerre - John Boyne

Mon père est parti à la guerre - John Boyne

Titre : Mon père est parti à la guerre
Auteur : John Boyne
Gallimard Jeunesse
Parution le 25 avril 2014
13¤
273 pages


Résumé :
28 juillet 1914. Le jour où la guerre éclate, le père d'Alfie promet qu'il ne s'engagera pas. Et rompt sa promesse le lendemain. Quatre ans plus tard, Alfie ignore où il se trouver. Est-il en mission secrète comme le prétend sa mère ? Alfie veut retrouver son père.


Mon avis :
Je remercie les éditions Gallimard Jeunesse pour ce nouvel envoi. C'est un ouvrage intéressant et touchant, personnellement, je l'ai bien apprécié, mais ce n'est pas un coup de c½ur.

L'histoire se situe durant la guerre de 14-18, l'histoire du XX° ne m'a jamais passionnée, excepté la guerre froide peut-être. Du coup, j'étais mitigée tout le long du récit, parce que j'aime être touchée naturellement et parce que le sujet l'impose. C'est vrai qu'on ne peut pas rester de marbre devant cette période de l'Histoire et forcément, j'ai toujours l'impression de me sentir obligée d'adhérer. C'est rare quand les romans évoquant ces deux guerres mondiales me font vraiment l'effet d'un coup de c½ur comme Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre. Même Max ou La vague noire me plaisent sans pour autant être géniaux.

Ce que j'ai surtout adoré dans ce roman c'est le choix de l'intrigue. Pas de front, pas de bataille, ici, on s'intéresse plus à Alfie et son ressenti devant la guerre, à Alfie et sa mère travaillant dur, à Alfie qui recherche son père, enfermé dans un hôpital pour une psychose traumatique. J'ai beaucoup aimé les descriptions de l'hôpital, très bouleversantes, tous ces soldats traumatisés psychologiquement, que l'on traité de fous. C'est très fort et intéressant, c'est rare d'en parler. J'aurais aimé qu'on lise plus de passages autour du travail de la mère d'Alfie, les hommes étant sur le front, pour faire tourner économiquement le pays, ce sont les femmes qui travaillaient et ça m'a un peu manquée.

Cela dit, j'applaudis l'auteur pour son originalité et pour sa qualité à retranscrire une époque, un pays. Le style m'a – au début du récit – laissé de côté pour peu à peu parvenir à me prendre. Après un début où je me suis un brin perdue, j'ai apprécié le soin apporté aux descriptions, aux sentiments des personnages, aux répliques. J'ai bien aimé ce subtil mélange entre poésie et innocence d'un côté, et de l'autre, la réalité. La plume de John Boyne est soignée et permet de conter une histoire différente autour de 14-18.

Le défi de l'auteur est réussi. Il a su parler de la Première Guerre mondiale à travers Alfie sans tomber dans le mélodrame, mais en conférant à son récit une force incroyable. Ce qui donne au roman une valeur de témoignage presque, puisque les personnages mis en avant sont loin d'être des soldats. L'intrigue est simple, et pourtant, l'auteur parvint à convaincre les lecteurs, en tout cas, malgré les ficelles un peu trop grosses, j'ai fini par adhérer à la mission secrète d'Alfie, celle de retrouver son père et de le sauver.

Néanmoins, j'aurais aimé une fin plus complète, Alfie a pour ma part fait une énorme bourde, et rien n'est évoqué sur une quelconque sanction. Je suis d'accord avec lui pour dire que cet hôpital est horrible, je suis touchée par sa détermination, mais quand même, il y avait un juste milieu. La fin est pour moi, un brin rapide, mais elle n'enlève rien au charme du roman.

L'autre force du roman, ce sont ses personnages. Alfie est un garçon très atypique, curieux, perspicace, très attachant, on se prend très vite d'amitié pour lui et l'on se laisse bercer par ses réflexions qui nous font réfléchir à notre tour. J'ai adoré sa personnalité, son innocence non dénuée d'intelligence, ses répliques m'ont souvent amusée, c'est un petit garçon très difficile à oublier. Son père a lui aussi une charge émotionnelle forte, son histoire m'a énormément intéressée et ce qui lui est arrivé est très touchant. J'ai beaucoup d'affection pour Joe Patience, dont les idées étaient mal comprises à l'époque, toutefois, j'adore son combat, ce qu'il fait. La mère d'Alfie est un protagoniste très sympathique, comme la grand-mère aussi forte que drôle, quelles femmes incroyablement captivantes. Même les Janàcek, peu présent dans le récit, ont une importance, une force a apporter. Les protagonistes de ce roman sont humains, attachants et ils sont intéressants à suivre.

En conclusion, c'est un bon roman pour ma part. J'avais beaucoup de mal au début, mais j'ai persévéré et j'ai découvert un récit humain, poignant et prenant. C'est un bon roman autour des personnes qui n'ont pas pris part au front, les femmes et les enfants, ou ceux qui optaient pour une voie plus pacifiste refusant d'aller se battre. La plume de l'auteur rend le récit captivant chapitre après chapitre, les personnages sont passionnants à suivre, notamment Alfie. Même si ce n'est pas un coup de c½ur, il est à lire, parce que le sujet est original et parce qu'il est touchant à partir du moment où l'on s'intéresse au cas de Georgie Summerfield.

Mon père est parti à la guerre - John Boyne
Tags : Gallimard Jeunesse, Histoire, 14-18, 20ème siècle, On lit plus fort, John Boyne
​ 12 | 7
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#Posté le mercredi 26 mars 2014 06:34

Modifié le samedi 16 mai 2015 06:51

Les aventures complètes de Pierre Lapin - Beatrix Potter

Les aventures complètes de Pierre Lapin - Beatrix Potter


Titre : Les aventures complètes de Pierre Lapin
Auteur : Beatrix Potter
Gallimard Jeunesse
93 pages


Résumé :
Pierre Lapin
Jeannot Lapin
La famille Flopsaut
L'aventure de Monsieur Tod


Mon avis :
Depuis la découverte du film Miss Potter qui m'a replongée dans la série que je regardais enfant, je me suis dit qu'il fallait que je lise les écrits et les illustrations de Beatrix Potter. Quand je suis tombée dessus, je n'ai pas pu résister. C'est un magnifique ouvrage que petits et grands seront ravis de posséder, il vaut sincèrement la peine qu'on l'achète.

J'ai adoré lire ces quatre histoires, elles sont amusantes, sympathiques et pleines de charme. Elles se lisent très vite, elles nous familiarisent avec Pierre Lapin, un héros très singulier, gaffeur et plein de malice. Nous découvrons ainsi toute sa famille et leurs aventures, loin d'être toujours joyeuses, mais qui heureusement, se terminent bien.

Le style de l'auteure est simple, mais elle a toujours voulu écrire la vérité, chaque mot à sa place, elle n'édulcorait rien. Le père de Pierre a fini en pâté en croûte et elle le montre ; elle partait du principe que les enfants n'étaient pas idiots, donc les récits jeunesse ne doivent pas l'être. Le style est fluide, accrocheur, soigné, c'est un vrai régal à lire et à faire lire, c'est le genre d'histoires qui peuvent se relire sans modération.

Ce qui m'a de suite plut, c'est l'édition. C'est une intégrale avec les illustrations d'origine. Le format est grand, maniable, c'est un très bel ouvrage, bien pensé dans son esthétisme puisque la couverture m'a immédiatement séduite. Sa présentation est aérée, belle, elle donne très envie d'ouvrir et de se plonger dans cet univers animalier et champêtre, naturaliste.

Beatrix Potter était connu pour aimer la campagne, depuis sa plus tendre enfance elle dessinait ce qu'elle voyait, les animaux et les paysages. Elle inventait toute sorte d'histoires avec ses dessins. Les illustrations accompagnent à merveille les textes et surtout, quelles magnifiques illustrations, elle nous offre ! Le style est naturaliste, les lapins sont réels, leurs gestes et attitudes, leur mettre des vêtements les rend mignons et plus humains. Cette idée permet de mieux s'identifier à eux. Les animaux sont très bien dessinés, la nature est belle, les décors sont superbes... les lignes sont belles et elles sont sublimées par l'effet aquarelle, les couleurs sont pures, douces, j'adore le rendu qui sonne réel. Elle a un magnifique don pour s'approprier la nature et cela se ressent autant dans les lignes que dans les couleurs. On peut même ouvrir le livre pour juste admirer les dessins, ces illustrations sont tellement nombreuses qu'on est forcé de s'arrêter à chacune pour en repérer tous les détails.

Les personnages sont pour la plupart des animaux. Il y a Pierre Lapin, notre héros, que j'aime énormément, son cousin Jeannot, tout aussi aventureux et gaffeur. Nous découvrons également la famille de Pierre Lapin : Flopsaut, Trotsaut et Queue-de-coton. Flopsaut se mariera avec Jeannot, la troisième histoire nous présente leurs enfants. Nous avons affaire avec le terrible couple MacGregor toujours à l'affût pour s'emparer des lapins et les transformer en dîner. Dans la dernière histoire, nous faisons la connaissance d'Ernest Blaireau, un blaireau peu sympathique ainsi que Monsieur Tod, un renard. Ce sont des personnages au comportement animal et humain, un mélange curieux et intéressant entre réel et fiction. C'est pour cette raison que j'adore les personnages vus dans cet ouvrage, ils sont très attachants, même les plus méchants, on aime suivre leurs péripéties.

En conclusion, cette édition complète dotée des illustrations d'origine est un indispensable de la bibliothèque, un incontournable de la littérature jeunesse et un classique de la littérature britannique. Le style est soigné, les histoires captivantes et les personnages sympathiques, on prend plaisir à lire ces quatre histoires passionnantes. Les illustrations sont d'excellentes qualités, je suis admirative du travail d'écriture, de dessin, de présentation de Beatrix Potter. Je le conseille vraiment.
Tags : Jeunesse, Gallimard Jeunesse, Recueil
​ 12 | 2
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#Posté le jeudi 03 avril 2014 04:24

L'étoffe fragile du monde - Erik L'Homme - A comme Association

L'étoffe fragile du monde - Erik L'Homme - A comme Association


Titre : L'étoffe fragile du monde
Auteur : Erik L'Homme
Tome 3
Série : A comme Association
Gallimard Jeunesse
198 pages
9¤90


Résumé :
Persuadé qu'Ombe est en danger, Jasper part à sa recherche avec son compagnon Erglug, un troll à l'humour décapant.
Catapultés au Moyen Âge par un sort du mage Siyah, les deux amis devront conjuguer leurs talents pour sortir de cette mauvaise farce !


Mon avis :
Formidable suite, encore meilleure que le premier tome. Je retrouve Jasper avec grand plaisir dans une nouvelle aventure complètement folle, drôle et plein de charme.

J'avais réellement accroché avec le personnage de Jasper, il est drôle – même si son humour peut paraître parfois lourd avec les filles – il reste subtil et les jeux de mots qu'il fait demeure sympathique. J'adore sa personnalité, optimiste, sa manière de faire de la magie me plaît énormément, pas de baguette magique, mais des incantations faites à partir des langues que Tolkien avait créées. Déjà que ce n'est pas facile à apprendre, mais à maîtriser, j'applaudis ! Les runes, les langues elfiques, on entre dans un univers très singulier qui n'appartient qu'à lui. Son groupe de rock médiéval où il joue de la cornemuse me plaît également, c'est un héros qui sort du lot, il n'en a pas l'apparence, ni le tempérament, mais j'aime suivre ses aventures.

L'univers est atypique. On retrouve les éternelles créatures fantastiques peuplant notre imaginaire, comme les trolls, les vampires, les sorciers, on retournerait presque en enfance avec Jasper et ses pérégrinations. L'Association est moins présente, mais l'intrigue prend un tournant important dans les derniers chapitres, grâce à ce mystérieux Siyah, plus important que l'on croit. La magie, le mystère même entourant l'Association permettent de créer un univers singulier et sympathique dans lequel on aime se plonger. C'est presque dommage que cela soit aussi court, parce que j'en redemande !

Le style de l'auteur est soigné et fluide. Nous sommes entraînés dans le récit du point de vue de Jasper, ainsi l'emploi du « je » fait que nous entrons dans les pensées du personnage directement. Les descriptions sont simples et efficaces, elles parlent à notre imaginaire, elles font travailler notre imagination. Les répliques sont bien construites et les joutes verbales et philosophiques entre nos deux protagonistes sont juste géniales. J'ai adoré le tandem Erglug-Jasper, ça fonctionne du tonnerre !

L'univers parallèle du sorcier avec l'utilisation du moyen-âge est une riche idée. J'ai adoré tout le concept qui y est rattaché, et je n'en parlerais pas davantage pour ne rien gâcher. Les épreuves imposées par le maître du château sont bien pensées, elles nous rappellent la mythologie des contes. Ce monde est d'ailleurs très réaliste et j'ai bien rigolé lorsque nos deux héros tombent dedans pour la première fois. Le langage très moyenâgeux est absolument drôle à lire. L'humour est présent, mais il reste subtil, en tout cas, il est mieux travaillé et sert mieux le récit par rapport au premier. C'est une légère évolution très appréciable, c'est aussi dû au fait que Jasper évolue.

Le personnage fort de ce nouveau tome est Erglug. Je ne pensais pas le revoir et c'est une agréable surprise. C'est un troll très singulier, philosophe, il a de l'humour, de la volonté. J'aime son histoire et le duo qu'il forme avec Jasper détonne et ravie. Siyah semble être plus important qu'il n'y paraît, j'ai beaucoup apprécié ce protagoniste sombre et j'ai hâte d'en apprendre davantage sur lui, parce qu'il m'intrigue énormément. Le nombre restreint de personnages permet de mieux cerner l'histoire, de savourer l'intrigue.

Cette dernière est bien écrite, je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer. À chaque chapitre, nous avons notre lot de péripéties et de rebondissements, de plus, vu que l'univers est riche, il y a toujours un phénomène magique ou une créature sur lesquels il faut s'arrêter. L'histoire se centre sur Jasper, sur sa mission de double sauvetage, il doit aider Ombe et délivrer Erglug du sortilège de soumission. On rencontre une communauté de trolls très sympathique, on voyage, on poursuit notre initiation dans ce monde magique et il reste encore des mystères à résoudre concernant l'Association et Siyah. J'aime bien l'idée de devoir patienter pour mieux appréhender la série, ça nous laisse le temps d'émettre des hypothèses.

En conclusion, je reste fan de Jasper. Sa personnalité très sympathique fait de ce récit une vraie promenade faite d'aventure, de magie et de rebondissements très appréciable. Le style du récit est fluide et soigné, on entre dès les premières lignes du roman dans un univers à la mythologie riche et variée. L'intrigue se laisse suivre avec enthousiasme, le duel magique et les révélations finales donnent l'eau à la bouche pour la suite. J'ai hâte de retrouver Jasper, mais en attendant, je vais devoir lire le quatrième tome avec pour protagoniste principal, Ombe. C'est en tout cas une excellente série que je conseille, elle est rapide et agréable à lire, un vrai régal pour l'imaginaire.
Tags : A comme Association, Gallimard Jeunesse, Fantastique, Erik L'Homme
​ 13 | 11
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#Posté le vendredi 18 avril 2014 11:31

Modifié le mardi 22 avril 2014 09:05

Noé Nectar et son voyage étrange - John Boyne

Noé Nectar et son voyage étrange - John Boyne

Titre : Noé Nectar et son voyage étrange
Auteur : John Boyne
Gallimard Jeunesse
256 pages
13¤


Résumé :
«Noé Nectar partit de chez lui de bon matin, avant l'aube, avant que les chiens ne se réveillent et que la rosée cesse de mouiller les champs.»
Le plus simple quand on a des problèmes, c'est de ne pas y penser. Alors, Noé, 8 ans, quitte la maison. Le voilà bientôt qui traverse la forêt et découvre un étrange magasin de jouets, peuplé d'une myriade de pantins étonnants. Le vieil homme qui les sculpte a une histoire à raconter à Noé, une histoire où il est question de promesses qu'on ne tient pas. Il embarque Noé pour un voyage qui pourrait bien changer sa vie.


Mon avis :
Un très beau conte retraçant le voyage d'un petit garçon avec des thèmes fort comme le deuil, la famille, l'avenir. Tout ceci avec une plume juste et légère, que j'avais déjà repérée dans Mon père est parti à la guerre.

C'est une ½uvre véritablement jeunesse, mais qui mérite d'être lue et connue. Le voyage est très bien exploité, Noé s'enfuit de chez lui, le vieil homme qu'il rencontre lui conte ses allers venus à travers le monde. On voyage dans le temps puisque nous revenons dans le passé du tenancier de la boutique de jouets. Par ailleurs, autre aspect intéressant, appelant directement l'enfant que nous avons été, c'est le jouet. Les pantins et marionnettes sont très présents dans la boutique, certains ont même des histoires que nous conte avec passion le vieil homme. Il y a une référence connue qui s'installe petit à petit, j'ai apprécié ce clin d'oeil, je ne m'attendais pas à ce que cela prenne une tournure aussi prononcée. Ce fut une agréable surprise.

Le texte est fluide, agréable et facile à la lecture, sans pour autant être édulcoré. J'en ai parlé dans l'introduction, mais la mort a une grande importance, la maladie, la vieillesse, le départ, le deuil. Et malgré ces thèmes peu réjouissants, l'auteur maintient un caractère fantastique et merveilleux dans lequel il est facile de réfléchir. Jamais, dans ma lecture, je ne me suis pas sentie trop triste ; nous sommes touchés comme il le faut. Les descriptions permettent de s'imaginer les lieux et les personnages, les sentiments sont facilement identifiables et ressentis, quant aux dialogues, ils sont bien construits.

Un petit plus que j'aurais aimé voir plus et mieux exploité, ce sont les dessins. Ils sont beaux dans leur style simple et précis, la légende les accompagnant est sympathique. Ce sont vraiment des illustrations intéressantes et jolies, agréables à voir, j'aurais souhaité les voir plus nombreuses. Elles auraient dû mieux servir le texte, mais Oliver Jeffers a su tout de même capter l'âme du livre, un conte entre réalité et fantastique, un mélange étonnant pour une promenade tout aussi étrange.

L'intrigue est bien menée. Elle est simple, les chapitres et leurs titres accompagnent la lecture, on suit dans un premier temps Noé. Puis dès sa rencontre avec le vieil homme, les deux protagonistes alternent leurs passés afin de comprendre plus en profondeur leur histoire, leur psychologie. Entre chaque retour dans le passé, un chapitre permet de faire la transition, c'est simple, on ne peut pas se perdre. Le vieil homme évoque son père « Poppa », son amour pour la course à pied qui lui aura permis de voyager à travers le monde. Noé, lui, nous parle de sa mère grâce à des souvenirs particuliers.

Il n'y a pas de but précis à ce roman. Il nous évoque des thèmes peu joyeux dans une ambiance de conte, il nous sert de promenade paisible et détonante, il permet la rencontre de deux êtres qui ont beaucoup à partager. Je l'ai trouvé juste, sensible, humain et déroutant. Un réel petit bijou pour ceux et celles qui souhaiteraient une belle histoire à lire pour leurs enfants.

Les personnages sont très attachants et sympathiques. Pour parler de Noé et du vieil homme sans trop en projeter, ça va m'être compliqué, parce que tous les moments marquants ayant conduit à ce qu'ils sont, ces passages sont contés. Ils permettent de mieux les cerner et de s'y attacher, ce serait criminel de les dévoiler. Les parents de Noé sont adorables, on parle plus souvent de sa mère, une femme courageuse et proche de son fils, intéressante dans sa manière de percevoir le monde. Poppa est une figure très paternelle et bienveillante, soucieuse du bonheur de son fils. Les autres protagonistes, je vous laisse le soin de les découvrir, ils sont captivants, chacun à sa manière.

En conclusion, j'ai adoré ce conte. Ce n'est pas un coup de c½ur, mais cela reste une lecture agréable en compagnie de protagonistes humains. Le monde du jouet et celui du merveilleux se croisent toujours avec délice, le voyage est bien exploité, le récit se montre sensible et touchant sans oublier une petite note d'humour et de malice. La plume de John Boyne – auteur que j'ai découvert avec Mon père est parti à la guerre – se retrouve ici aussi, juste et soignée tout en étant fluide et simple. Une belle surprise.
Tags : Gallimard Jeunesse, Conte, Contemporain, Fantastique, John Boyne
​ 10 | 5
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#Posté le jeudi 24 avril 2014 02:02

Ici et maintenant - Ann Brashares

Ici et maintenant - Ann Brashares
Titre : Ici et maintenant
Auteur : Ann Brashares
Gallimard Jeunesse - 2014
273 pages

Résumé :
Suivez les règles. Souvenez-vous de ce qui s'est passé.
NE TOMBEZ JAMAIS AMOUREUX.
Voici l'histoire de Prenna James, une jeune fille de dix-sept ans qui a immigré aux Etats-Unis, à New York, à l'âge de douze ans. Mais Prenna ne venait pas d'un autre pays. Elle venait... d'une autre époque, du futur. Prenna et ceux qui ont fui avec elle jusqu'au temps présent, doivent suivre un ensemble de règles strictes pour assurer la survie du genre humain : ne jamais révéler d'où ils viennent, ne jamais interférer dans le cours de l'Histoire, et ne jamais développer de relations intimes avec quiconque en dehors de leur communauté. Mais Jenna rencontre Ethan Jarves...


Mon avis :
Merci beaucoup aux éditions Gallimard Jeunesse pour ce partenariat, le septième depuis que j'ai rejoint l'équipe des chroniqueurs On lit plus fort. C'est un très beau roman, il frôle le coup de c½ur, mais il est génial.

Je connaissais de nom Quatre filles et un jean, mais je n'avais jamais lu cette série. Cet envoi me permet donc de faire connaissance avec cette auteure et j'aime beaucoup son style. La plume est légère, soignée, fluide et très agréable à lire, j'ai dévoré le roman en moins de trois jours. Les descriptions nous plongent dans les pensées de l'héroïne, dans son quotidien en tant que « venue du futur ». Ainsi ses réflexions nous interpellent, c'est une vraie fresque sur notre monde, sur notre société, notre mode de vie et ce que l'on fait de notre planète. Toutefois, c'est d'être purement écolo ou moralisateur, ce sont juste des faits, Prenna en parle avec force sans pour autant accuser notre temps. Les dialogues permettent de construire la relation qu'entretienne Prenna et son entourage, qu'il soit ami ou ennemi.

Attention, il n'y a pas de méchant au sens strict, c'est à nous d'en tirer des conclusions et de réfléchir. Il y a juste une date, liée à un assassinat qu'il faut empêcher. Il y a juste des hommes et de femmes venus clandestinement du futur en 2014 pour trouver refuge, car leur époque est devenue invivable. Il y a juste des lois strictes pour museler leur quotidien et mieux les asservir, comme ces lunettes ou ces comprimés. Il y a juste de l'humain. C'est un récit plutôt psychologique sans prise de tête, tout vient naturellement dans le roman, l'auteure sème des particules de thriller – avec ce mystérieux meurtre et ce SDF qui en sait plus long. L'enquête et le thriller sont bien menés, on en apprend un peu plus à chaque chapitre. Nous avons de la science-fiction grâce à la thématique de la dystopie et du voyage temporel, toutes deux très bien exploitées. La romance est présente, mais elle n'occupe pas la place principale et je suis même très contente de la tournure des événements de ce côté là. J'avais peur de tomber dans le mélodramatique ou dans la romance pure et dure, mais ce n'est pas le but et ça fait plaisir.

L'histoire est vraiment captivante à suivre. Nous faisons connaissance de Prenna et d'Ethan, deux adolescents dont la vie se voit bousculer par leur rencontre en 2010, puis de leurs retrouvailles mouvementées en 2014. Ainsi, le récit se concentre du point de vue de Prenna qui peu à peu voit ses convictions s'écrouler, elle va chahuter les règles de sa communauté, tenter de commettre l'impardonnable : interférer dans l'histoire. Son évolution est passionnante à suivre, on ne s'ennuie jamais, à chaque chapitre nous avons notre lot de révélations, de réflexions et d'actions. J'ai un seul reproche à lui faire : il est court. Et ce de fait, j'avais la petite sensation que tout se déroulait vite. Cependant, je tiens à insister, c'est un récit poignant, fort, riche et sincèrement fascinant à lire. Dès les premières lignes, on y entre et j'ai eu du mal à faire des pauses tant j'avais envie de connaître la suite. Le concept est bien mené et reste prenant tout au long du récit : venir du futur pour se fondre dans la masse. La communauté n'a pas le droit de changer un seul instant du cours des événements, alors que... honnêtement, si l'on pouvait revenir dans le passé, c'est justement ce que l'on ferait, changer un petit point.

Les personnages sont sympathiques et humains. Prenna est une jeune femme touchante, on apprend à connaître son histoire, son passé douloureux, on espère avec elle, on essaye de comprendre notre monde à travers ses yeux. Elle est très intéressante comme héroïne. Ethan est super génial, il est courageux, déterminé, drôle, j'adore sa personnalité et ses répliques m'ont bien souvent amusée. Il prend son rôle d'instruire Prenna très au sérieux, c'est un jeune homme très sympathique. Les autres personnages, je vais vous laisser les découvrir, ils ont tous un rôle à jouer, et tout expliquer gâcherait le plaisir de parcourir le côté psychologique et relationnel du roman. Un pan des plus passionnant à suivre. Sachez que j'ai adoré faire leur rencontre : la mère de Prenna, Katherine, les amis de Prenna, Monsieur Robert, le SDF, le premier voyageur, Mlle Cynthia... et d'autres.

En conclusion, merci beaucoup aux éditions Gallimard Jeunesse pour ce roman fort et super intéressant. Il est riche en événements, les émotions sont présentes, le mélange des genres opère à merveille, les personnages rendent le récit encore plus captivant. Il aborde des thèmes importants sur un ton simple, mais efficace, sans donner de leçons ou de coupables ; c'est un véritable défi de devoir parler de l'avenir de la planète sans entrer dans ces débats. La plume de l'auteure est fluide et soignée, j'ai adoré lire ce livre qui frôle le coup de c½ur, mais qui se doit d'être lu.

Ici et maintenant - Ann Brashares
Tags : Gallimard Jeunesse, Science-fiction, Dystopie, Romance, On lit plus fort
​ 14 | 12
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#Posté le mercredi 30 avril 2014 08:00

Modifié le samedi 16 mai 2015 06:54

Le souffle des pierres - Erik L'Homme - Terre-Dragon

Le souffle des pierres - Erik L'Homme - Terre-Dragon


Titre : Le souffle des pierres
Tome 1
Série : Terre-Dragon
Auteur : Erik L'Homme
Gallimard Jeunesse – Parution le 18 août 2014
245 pages


Résumé :
Sur un territoire déchiré par les vents vivent d'étranges tribus soumises au règne d'un invisible roi-dragon. Le jour ou Aegir, l'enfant à la peau d'ours, échappe aux guerriers qui le gardent en cage, le destin du royaume bascule. Traqué sans relâche, Aegir croise la route de Sheylis, une apprentie sorcière chassé de son village. Un sortilège puissant va bientôt unir les deux adolescents contre leur volonté.


Mon avis :
Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Gallimard Jeunesse pour ce très beau livre, vous l'aurez donc compris, la chronique est positive, elle est même loin d'être neutre vu que j'ai été plus qu'enthousiaste durant cette lecture !

Je pense que l'auteur entre dans mon top chouchou et que je lirais ses autres romans en particulier Le livre des étoiles. Depuis A comme Association, je surveillais au lointain Erik L'Homme, mais ce roman m'a achevée de me convaincre du talent dont fait preuve cet auteur. C'est un véritable conteur de la trempe de Pierre Bottero, on voyage, c'est aussi simple que cela, c'est une belle histoire et de la fantasy de cette nature, j'en redemande ! Sincèrement, je fais un petit caprice, mais je veux la suite. Je vais tenter d'étoffer mon engouement.

L'histoire nous conduit auprès d'un jeune garçon, Aegir, qui s'échappe d'une tribu pour tomber sur une jeune fuyarde, nommée Sheylis. Cette dernière semble être une apprentie sorcière et sa maladresse conduit les deux adolescents à être unis par un sortilège invisible. Sur leur route, ils croiseront un scalde (un barde), un vieil homme aveugle et pas si fou contrairement à ce qu'indique son surnom, des membres de la religion du Crâne... Bref une pléiade de protagonistes bien définis pour un premier tome. Toute cette troupe va se croiser, se séparer, se recroiser, se chercher, se camoufler, le tout à travers les paysages fabuleux constituant Terre-Dragon. C'est un voyage sympathique et prenant que nous offre l'auteur, mais c'est surtout un très bon premier tome, très prometteur pour la suite de l'aventure.

L'univers est très fort, simple, mais très travaillé et soigné. J'ai eu l'impression de voguer sur des terres nordiques et ce fut un voyage fort agréable dans le monde de Terre-Dragon. La carte est splendide, on s'y repère aisément, et les noms me faisaient déjà saliver et une fois le premier chapitre lut, je n'ai pas pu m'arrêter. En trois heures, je l'avais fini et je regrettais qu'il soit court. La magie est très intéressante, elle est liée aux trois divinités du monde, il y a des éléments très intéressants ; les différents clans sont fascinants, la religion, les chants de Rosk-le-Borgne sont captivants. Franchement, l'univers est peut-être simple pour les grands férus de fantasy, pour moi, c'est un festin savoureux de bonnes idées et d'ingrédients passionnants. Pour ceux qui connaîtraient, j'ai souvent pensé à Skyrim, un jeu vidéo super addictif et qui pareil, emploient religion, politique, dragon, divinités, éléments nordiques, combats, voyage et quête, prophétie et magie. C'est absolument fabuleux !

La plume de l'auteur est simple et efficace. C'est un beau style, les descriptions m'ont totalement enchantée, pas de détails superflus, juste ce qu'il faut pour laisser au lecteur le soin de faire le reste. On imagine facilement les décors, les vêtements, la vie à Ayhun, les personnages ; on entre aisément dans les pensées des protagonistes – même si certains demeurent mystérieux ; on se laisse prendre par le fabuleux voyage proposé et les notions sont très bien expliquées (et dans le roman, et à la fin de celui-ci, dans un petit lexique bien amusant). Je suis restée captivée par la grande imagination de l'auteur, sa facilité à nous la faire partager, mais surtout j'aime l'idée qu'il nous laisse se promener dans son monde ou imaginer le reste. On n'est plus vraiment un lecteur, mais un compagnon de route pour Aegir et sa troupe.

Les personnages sont intéressants et bien pensés. Ils restent sympathiques, attachants et mystérieux, et j'attends de voir comment ils vont évoluer au fil de leur pérégrination. Aegir est un bon héros sans trop l'être. On sent qu'il a quelque chose de différent, sa peau d'ours le rend identifiable, il paraît un peu faible et pourtant, sa force morale est impressionnante. J'ai beaucoup d'affection pour lui et son histoire me fascine. Doom est certainement un gros coup de c½ur, j'aime ces personnages simples et drôles, un bon compagnon toujours prêt à aider et détendant l'atmosphère sans être lourd. Doom est un curieux barde vu qu'il ne sait pas bien chanter ni jouer d'un instrument, de ce fait, je m'interroge un peu sur ses motivations à parcourir le monde ; néanmoins, je l'adore. Gaan est très mystérieux, il est aveugle et il a pourtant de grands pouvoirs ainsi que des connaissances étendues. Loin d'être un vieux grincheux, j'ai beaucoup aimé sa présence. Sheylis possède un fort caractère et une bonne sensibilité, j'adore sa maladresse et sa bonne volonté, son histoire est par ailleurs bien triste. Elle aussi semble cacher des secrets intéressants à découvrir. D'ailleurs, j'y pense, j'ai l'impression qu'ils cachent tous des secrets ! Les autres protagonistes, comme Ishkar, Chakor, Sahr'râ, je vais me taire et vous laisser les découvrir par vous-même, ils m'ont beaucoup plût et je pense que nous tenons une belle brochette de personnages captivants qui ne demandent qu'à grandir dans le tome suivant.

En conclusion, le roman a pour seuls défauts d'être court et peut-être simple. Les courts chapitres permettent de se dire « tiens, un de plus, pour la route » et l'on s'aperçoit très vite qu'il est fini tant il s'engloutit rapidement. Seulement, il se digère très bien. Les ingrédients employés sont bien dosés, une bonne couche d'aventures, de l'humour, de la fantasy, un soupçon de référence nordique. On se sent dès le départ parti bien loin et ce voyage se fait en excellente compagnie, les personnages sont fascinants et ne demandent qu'à progresser. Ce premier tome possède une base de haute qualité grâce à une plume soignée et belle, simple et efficace, grâce à une imagination très forte qui laisse sa place au lecteur devenu plus qu'un simple lecteur, mais surtout grâce à un univers des plus captivants. Je ne vais pas m'étendre encore sur des kilomètres, mais c'est un coup de c½ur pour ce premier opus prometteur et j'attendrais impatiemment la suite.
 
Petit plus HS : ce livre compte pour le challenge de l'été 2014 et pour le challenge des paliers de Gloomystory.
Le souffle des pierres - Erik L'Homme - Terre-DragonLe souffle des pierres - Erik L'Homme - Terre-Dragon
Le souffle des pierres - Erik L'Homme - Terre-Dragon
Tags : Gallimard Jeunesse, Fantasy, Terre-Dragon, On lit plus fort, Erik L'Homme
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#Posté le lundi 04 août 2014 07:52

Modifié le jeudi 04 février 2016 09:04

Mamouchka et le coussin aux nuages - Michel Piquemal & Nathalie Novi

Mamouchka et le coussin aux nuages - Michel Piquemal & Nathalie NoviTitre : Mamouchka et le coussin aux nuages
Auteur : Michel Piquemal
Illustratrice : Nathalie Novi
Gallimard Jeunesse
2012
40 pages
13,50¤

Résumé :
Mamouchka est très vieille et bien fatiguée. Un samedi, elle achète au marché un beau coussin brodé de nuages bleus. Ce qu'elle ne sait pas, c'est que ce coussin est un peu magique. Grâce à sa douceur, elle va revivre en un rêve sans fin les jours heureux de sa jeunesse russe...


Mon avis :
Une très belle histoire, triste, pleine de rêve et de poésie, dotée de magnifiques illustrations. C'est un bel album que je recommande vivement.

Les thèmes principalement abordés sont les souvenirs et la mort. Cette dernière est douce pour Mamouchka, cela me rappelle d'ailleurs La petite fille aux allumettes qui revoit les bons moments avant de partir. Il est certain que ce n'est pas joyeux et pourtant, il y a de la poésie, de la douceur et de très belles couleurs. Cet album permet d'expliquer un peu mieux la mort aux enfants à travers les souvenirs et leur importance.

La construction de l'histoire est intéressante et bien choisie. Mamouchka est une femme très âgée et achète un coussin idéal pour se reposer dans sa chaise. En s'installant confortablement, elle s'endort et revoie ses souvenirs de jeune fille. Nous rencontrons alors son mari et ses filles, par l'intermédiaire d'une danse, de jeux et de rires. L'histoire est simple et efficace, douce et agréable à lire, et le format est idéal.

L'esthétique – dans sa forme – est bien pensée. L'album est aisément maniable, pratique pour une lecture publique, les pages sont joliment décorées par les illustrations de Nathalie Novi et les textes s'incrustent facilement dans les images. À chaque souvenir, nous avons une très belle planche d'esquisses et de dessins, complétant ainsi le souvenir.

Le texte est soigné, les mots sont variés et riches, les répliques comme les descriptions nous plongent dans une ambiance nordique, russe plus précisément. Les mots s'enchaînent avec fluidité, on prend plaisir à se plonger dans la vie de Mamouchka qui est une héroïne sympathique à suivre. C'est une lecture qui s'avère agréable et pleine de poésie, elle ravira les petits et les grands malgré la présence de la mort.

Les illustrations sont magnifiques. Elles ne sont pas détaillées, ce sont des esquisses, des impressions. À la manière des impressionnistes, nous avons assez d'éléments pour reconnaître facilement ce qui se passe sous nos yeux sans pour autant se perdre dans les détails. Néanmoins, j'applaudis l'important travail autour des motifs, parce qu'il soigné, c'est un régal à voir. Les objets et l'architecture sont bien dessinés, les expressions corporelles sont bien présentées. La force de cet album, ce sont ses couleurs. La colorisation est splendide, les couleurs sont belles, franches et douces, très agréable à voir, elles donnent l'ambiance, elles participent à l'élaboration des décors. L'architecture russe étant colorée, en voyant ces maisons, l'on ne peut pas douter du lieu dans lequel Mamouchka évolue. Les couleurs sont réellement un pur enchantement, j'ai eu un vrai coup de c½ur pour le style des illustrations.

En conclusion, j'ai adoré cet album pour le choix osé de son thème, la mort. Celle-ci est douce, elle survient par l'accumulation des souvenirs de la jeune femme que fut Mamouchka et c'est un vrai bonheur à voir avec de la vie, de la gaieté, de poésie. Le texte est soigné, il sera facilement accessible pour tous, l'histoire est très sympathique, le personnage principal est attachant. Les illustrations sont un gros coup de c½ur pour moi, je vous recommande cet album, il mérite d'être lu.
Mamouchka et le coussin aux nuages - Michel Piquemal & Nathalie NoviMamouchka et le coussin aux nuages - Michel Piquemal & Nathalie Novi
Tags : Album, Gallimard Jeunesse
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#Posté le mercredi 13 août 2014 07:14

Modifié le jeudi 14 août 2014 07:28

Tant que nous sommes vivants - Anne-Laure Bondoux

Tant que nous sommes vivants - Anne-Laure BondouxTitre : Tant que nous sommes vivants
Auteur : Anne-Laure Bondoux
Gallimard Jeunesse – 25 septembre 2014
296 pages
15¤

Résumé :
"Nous avions connu des siècles de grandeur, de fortune et de pouvoir. Des temps héroïques où nos usines produisaient à plein régime, et où nos richesses débordaient de nos maisons. Mais un jour, les vents tournèrent, emportant avec eux nos anciennes gloires. Une époque nouvelle commença. Sans rêve, sans désir. Nous ne vivions plus qu'à moitié, lorsque Bo entra, un matin d'hiver, dans la salle des machines." Folle amoureuse de Bo, l'étranger, Hama est contrainte de fuir avec lui. Commence alors pour eux un fabuleux périple à travers des territoires inconnus. Leur amour survivra-t-il à cette épreuve ? Parviendront-ils un jour à trouver leur place dans ce monde ?

Mon avis :
Je remercie vivement les éditions Gallimard Jeunesse pour ce nouveau partenariat dans le cadre de la promo chroniqueurs pour On lit plus fort. Malheureusement, je n'ai pas adhéré, tout au long de ma lecture, je suis restée sur le côté et je n'ai pas (ou peu) compris ce qui m'entourait. C'est dommage, parce que je comprends l'enthousiasme qu'il suscite et c'est vrai qu'il exploite de très bonnes idées. En fait, je suis mitigée sur ce roman.

En lisant la quatrième de couverture, je voyais s'étaler « aventure », « conte moderne », on m'évoquait un grand voyage, un monde particulier... Bref, je m'imaginais le Hobbit, Big Fish de Burton, Alice au pays des merveilles et tout retombe comme un soufflé. L'aventure est inexistante, le conte se fait la malle – sauf dans sa dimension psychologique, philosophique et morale –, le voyage est peu attrayant – quoique bien fait tout de même –, et le monde, il n'y en a pas. En fait si, on voit s'animer un univers, sauf qu'il n'est pas exploité, on ne sait rien dessus, est-on dans le passé, dans le futur, à notre époque, dans un univers parallèle ? Pourquoi ce curieux et intéressant mélange entre réalisme et fantastique. L'Usine et ce qui l'entoure, les personnages sont dotés d'un fort degré de réalité ; cependant, la communauté aux noms de chiffres et l'ombre de Tsell se modifiant étrangement laisse à penser que nous évoluons dans une réalité fantastique. L'univers n'est pas assez fourni pour me captiver, et du coup, bon nombre de faits se retrouvent inexpliqués et inexplicables.

La dimension psychologique, philosophique est très présente et ce qui m'aura le plus enchantée. La plume est très belle, puissante et hypnotique, je l'applaudis. Ce voyage est très métaphorique, il est là pour nous apprendre la vie, l'amour, l'amitié. Le voyage fait office de boucle, les parents empruntent un trajet, les enfants le refont en sens inverse pour comprendre. C'est très captivant de lire toutes ces phrases poétiques. Comme chaque chapitre est intitulé d'après deux termes opposés, comme « le bruit et le silence » ou « la perte et le gain », nous sommes plongés dans d'importantes réflexions qui nous font voyager à l'intérieur de nous-mêmes. En somme, le voyage est assuré, mais de manière philosophique et de ce fait, le conte est lui aussi présent pour la dimension morale. La plume de l'auteure est très belle, fluide, soignée, ça se laisse lire, on se sent bercé par les mots, c'est très joli et enchanteur. Je l'ai lu très rapidement en raison de ce style atypique et beau.

L'histoire nous emmène auprès de Bo et de Hama, deux amoureux fuyant leur village après l'explosion de l'Usine dans laquelle il travaillait. La première partie est consacrée à l'implantation du décor, des protagonistes principaux, de la force de leur amour, c'est un peu long, mais on apprécie ce mélange de calme et de tempête. Dès la deuxième partie et ce jusqu'à la fin (quatrième partie) nous abandonnons le style « il/elle » pour se tourner vers le « je ». Nous ne savons pas vraiment qui parle, même si nous finissons très vite par le comprendre. Dès là, les choses s'accélèrent, le voyage débute, les rencontres aussi, mais ça, je vous laisse le soin de le découvrir. Personnellement, mon intérêt fut piqué par la communauté où iront vivre Hama et Bo, puis par l'histoire de Tsell et Vigg. Excepté ces deux moments, je me suis un peu ennuyée et comme je l'ai dit, trop occupée à comprendre l'univers, je n'ai pas vivre pleinement cette histoire. Et je pense que pour apprécier ce roman, il faut le vivre, s'en imprégner et se laisser aller, malheureusement, je n'y suis pas parvenue. Sinon, l'histoire demeure attachante et sympathique à lire.

Pour terminer la chronique, j'arrive aux personnages. Une fois de plus, je suis mitigée, ou plutôt réservée. Ils sont humains, ni blancs, ni noirs ; ils ont leurs qualités, leurs défauts, ils sont aussi sympathiques que haïssables, mais pour mieux appréhender ce que je viens d'écrire, il vous faudra lire le roman, je gâcherais la surprise en dévoilant tout. Néanmoins, je suis ultra fan de Un, Deux, Sept, Douze, Quatre et les autres, ce sont de très beaux protagonistes, mystérieux, solidaires, bienveillants, ils représentent l'apprentissage de la vie ainsi qu'une compétence particulière comme la forge, le tannage, le tressage de panier, l'agriculture et l'élevage, la chasse. C'est une communauté super intéressante à voir, ils sont géniaux ! Après, j'adore Tsell, je me suis très vite attachée à elle, à sa manière de voir les choses, à son histoire, son don, c'est une petite fille très adorable et courageuse. Bo et Hama sont sympathiques, mais sans plus, j'ai bien aime leur amour, leur voyage intérieur et extérieur, mais leurs défauts les ont rendus agaçants. J'ai bien aimé la Tsarine, Vigg et d'autres, ces protagonistes secondaires sont très captivants et ils apportent réellement un plus à l'histoire.

En conclusion, malgré des points positifs, je reste mitigée sur ce roman, j'en attendais autre chose et surtout j'attendais le grand voyage, l'aventure avec un grand A. Il a déçu mes attentes, mais il n'en demeure pas moins agréable à lire, il plaira certainement à d'autres lecteurs, j'en suis convaincue. Pour ma part, l'absence d'univers et d'explication d'univers m'aura déboussolée ; le conte n'est pas vraiment présent et l'aventure n'est pas assez présente pour rythmée davantage le récit qui reste d'un calme olympien. La dimension psychologique, morale et philosophique, la plume de l'auteure et la communauté aux noms de chiffres, voilà ce que je retiens de très positif et qui m'aura transportée, je suis émerveillée même par ces aspects. Il comporte d'excellents ingrédients, mais je demeure à côté, dommage. Je remercie les éditions Gallimard pour ce partenariat.

Petit plus HS : ce roman compte pour le challenge de l'été 2014
Tant que nous sommes vivants - Anne-Laure BondouxTant que nous sommes vivants - Anne-Laure Bondoux
Tags : Gallimard Jeunesse, Contemporain, On lit plus fort
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#Posté le mardi 09 septembre 2014 13:45

Modifié le samedi 16 mai 2015 07:13

L'appel - James Frey - Endgame

L'appel - James Frey - Endgame
Titre : L'appel
Auteurs : James Frey et Nils Johnson-Shelton
Tome 1
Série : Endgame
Gallimard Jeunesse – 2014 (9 octobre) - 477 pages

Résumé :
Douze civilisations ont été choisies il y a des millénaires. Elles représenteront l'humanité et se battront pour son destin quand Endgame arrivera. Aujourd'hui, douze météorites ont frappé la Terre, portant un message à douze Joueurs : Endgame a commencé. Sarah la Cahokienne, Jago l'Olmèque, Chiyoko la Mu, Kala la Sumérienne, Baitsakhan le Donghu, Maccabee le Nabatéen, et les autres s'entraînent depuis leur naissance pour ce moment, dans les traditions et les légendes de leurs ancêtres. L'enjeu : sauver leur lignée et le sort de la Terre. Crash aérien, vol de voiture, shuriken, hacking, smartphone, langues oubliées, bombes, philosophies de tous les continents : chacun va suivre son propre chemin selon sa personnalité, se fiant à ses intuitions et déductions, car Endgame n'a ni règles ni limites. Et en dépit des alliances, amours et amitiés qui se créent, il n'y aura qu'un seul vainqueur.


Mon avis :
Les premiers mots de cette chronique seront pour les éditions Gallimard Jeunesse, merci pour ce partenariat (On lit plus fort), parce que ce roman de dystopie est juste un beau coup de c½ur. Je comprends qu'il puisse diviser autant que subjuguer, il est très spécial dans ses choix et dans son intrigue... Mais c'est un super tome, la série est de suite dans mes séries à continuer par la suite.

L'univers m'a enchantée dès le départ. Ce peuple du Ciel qui semble commander la Terre, on ne sait rien de cette civilisation, mais elle, elle nous connaît, elle s'amuse avec nous. On lui doit Endgame, un jeu morbide et glaçant, où douze Joueurs de différentes lignées ancestrales vont s'affronter pour récupérer trois clés. Des énigmes, de la torture, des alliances, de la manipulation, des courses poursuites, des codes, du vol, des combats... c'est un cocktail explosif que nous livre l'univers d'Endgame.

Violent et sombre, c'est presque effrayant et rebutant. Ici, toutes les façons possibles de mourir dans d'atroces souffrances sont développées, le phénomène de conditionnement de ces enfants nous prouve à quel point la manipulation est dangereuse. Ces Joueurs sont élevés dans le but de tuer, de survivre, de déchiffrer des langues oubliées, de chasser et malheureusement, très peu d'entre eux nous paraissent humains, ils tuent pour ne pas être tués. Il faut oublier la bienséance et la morale quand on ouvre ce livre, la violence et les bas instincts sont de haut niveau. Personnellement, j'ai adoré, je ne cautionne pas ce genre d'attitude, mais dans le contexte, on comprend ces adolescents, on ne peut que les plaindre d'avoir été les jouets du jeu Endgame.

L'intrigue est très rythmée, à chaque chapitre son ou ses personnages clés, un lieu, une action, une révélation, une théorie... Impossible de s'ennuyer. À tour de rôle, ces douze Joueurs se dévoilent, s'affrontent et s'entraident. Ils sont très différents, ils ont eu une vie à la fois semblable et différente, les voici réunis pour un jeu dangereux. L'histoire est très bien menée, je reste encore marquée par le rythme effréné, l'univers dense, l'action présente et par ce très beau final, à couper le souffle. Les derniers chapitres donnent vraiment envie de lire le tome suivant. L'histoire est surtout une belle suite d'énigmes et de codes chiffrés ou de langues anciennes, ce côté-là est bien exploité et m'a beaucoup amusée.

Le récit possède différents points de vue, nous sommes à la troisième personne du singulier et au présent. Non, vous ne rêvez pas, l'histoire est contée avec le présent. Si au début, ça vous dérange, c'est parce que nous ne sommes pas habitués à l'emploi de ce temps pour le récit, trop conditionné par le passé. Néanmoins, pour ce genre d'intrigue, pour ce genre (dystopie), par le fait que ce soit un jeu (Endgame) l'emploi du présent est normal. Je veux dire, ça renforce pleinement le côté malsain des actions contées par l'auteur. On a l'impression qu'Endgame se passe sous nos yeux, aujourd'hui, juste à côté de chez nous et que l'on ne peut rien y faire. Le côté « voyeurisme » est poussé à fond, jusqu'à nous faire sentir mal, à nous faire entrer de force dans le récit et surtout, dans le jeu.

Les phrases sont incisives, elles sont courtes, les chapitres sont courts. Les décors, les émotions, l'action, tout est bien planté, suffisamment pour que l'on puisse imaginer ce qui se déroule sous nos yeux et assez pour qu'on s'imagine les non-dits. Les descriptions, comme les dialogues sont bien construits, James Frey a un style bien lui et il a su me prendre dans ses filets ! C'est addictif, je me suis souvent dit, « tiens, un chapitre de plus et j'arrête », ou « une phrase de plus et j'arrive, promis... ». Et qu'arrive-t-il ? Comme les Joueurs, nous sommes incapables de nous stopper, pris dans cette avalanche de faits et de révélations, parce que la première moitié du récit met le décor en place. On nous présente les personnages, Endgame, on introduit les bouleversements, l'univers. La deuxième partie, c'est cet immense jeu de piste, et puis vient la troisième ou tout se met en place, le doute, la remise en question, les cliffangher.

Pourtant, fait étrange, ce n'est pas comme les autres dystopies que j'ai lu. Dans Hunger Games, on sait que la remise en question du système se fait par Katniss. Dans Legend, c'est June et Day ; dans Divergent, c'est Tris. D'autres les suivront, mais ce sont eux le déclencheur. Là, très clairement, peu sur les Douze semblent vouloir dévier de ce chemin, la remise en doute d'Endgame, elle est légère, on sent le grand lavage de cerveau plus sournois. De ce fait, le tome 1 fini, je suis bien incapable de vous dire si un gagnant final va se montrer, si l'Humanité va être sauvée, si l'un d'entre eux se rebellera contre Endgame – ou en aura le courage... Je suis incapable de voir la suite, la fin, mes seules hypothèses sont plutôt pessimistes. Voilà pourquoi j'attends la suite avec impatience !

Côté personnages, ils sont bien intéressants. Comme je l'ai dit, leur manière d'avoir été conditionné pour jouer est particulière et les rend atypiques. C'est comme s'ils étaient tous des tributs de carrière (pour ceux et celles qui seraient familiers avec Hunger Games). Toutefois, j'ai l'impression que les apparences sont trompeuses, certains me l'ont prouvé et d'autres pourraient nous réserver de belles surprises. Parce que tous les protagonistes ne sont pas logés à la même enseigne, nous les voyons tous, mais certains sont mis en avant. Et c'est là aussi que le tome 2 peut surprendre, surtout que quelques-uns disparaissent déjà parmi nos Joueurs, et là, c'est une belle surprise ! Je savais que c'était « Tuer ou être tué », cependant, j'étais tellement sûre que... vraiment, découvrez-le. Je ne dirais pas grand-chose sur eux, je suis persuadée qu'il vaut mieux les découvrir et apprendre à les connaître plutôt que d'en parler ici pendant des lignes. En plus de ça, ma chronique devient véritablement super longue, mais retenez qu'ils ne nous laissent pas indifférents, qu'ils cachent des surprises (en bien comme en mal) et qu'ils sont aussi humains qu'inhumains. Je sais que ça n'a pas de sens dit comme ça. J'ai beaucoup d'affection pour Ainsling Kopp, Christopher Vanderkamp, Sarah Alopay, Jago Tlaloc, Chiyoko Takeda, Alice et Hilal ou encore Shari. Ils sont spéciaux, on les aime autant qu'on les déteste et j'espère qu'Endgame leur permettra de trouver qui ils sont vraiment.

En conclusion, James Frey nous offre le premier tome d'une dystopie sombre et violente sous l'apparence d'un jeu mondial où l'humanité dépend des Joueurs. Nous voyageons aux quatre coins du globe, l'être humain est au centre des réflexions, les ingrédients présentés sont très bien exploités, il y a même une certaine tension qui rend le récit palpable et prenant. La plume de l'auteur est rapide et nous entraîne dans un tourbillon de codes et de secrets, d'émotions et de combats grâce à des choix osés dans la narration, l'univers, les personnages ou le temps du récit. C'est captivant et je suis très enthousiaste à la sortie de cette lecture, une dystopie détonante et nerveuse dont j'ai hâte de lire la suite qui s'annonce tout aussi explosive si l'on s'en tient aux derniers chapitres. Merci Gallimard Jeunesse, je conseille vraiment ce roman, il est singulier et c'est pour moi un super coup de c½ur.

L'appel - James Frey - Endgame
Tags : Endgame, Gallimard Jeunesse, Science-fiction, Dystopie, On lit plus fort
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#Posté le mardi 30 septembre 2014 04:04

Modifié le samedi 16 mai 2015 07:15

Sissi, journal d'Elisabeth, future impératrice d'Autriche, 1853-1855 - Catherine de Lasa

Sissi, journal d'Elisabeth, future impératrice d'Autriche, 1853-1855 - Catherine de LasaTitre : Sissi, journal d'Elisabeth, future impératrice d'Autriche, 1853-1855
Auteur : Catherine de Lasa
Gallimard Jeunesse – 2008
175 pages


Résumé :
Partage le journal intime de Sissi, et vis avec elle le destin extraordinaire d'une jeune fille rêveuse et passionnée à la cour de Vienne. « 23 septembre 1853. Je me suis réveillée au milieu de la nuit. Mon c½ur battait à grands coups. Les mots de papa résonnaient en moi : la future impératrice d'Autriche. Oui, bien sûr, on me l'a souvent dit mais, jusqu'ici, c'est comme si je ne l'entendais pas. François-Joseph prenait toute la place, avec son regard bleu, la chaleur de son bras autour de moi. Maintenant, il n'est plus là, et je reste avec ce titre terrifiant. Que m'arrive-t-il ? Est-ce que j'ai une tête à être impératrice, moi, la petite Sissi de Possenhofen ? »


Mon avis :
Sissi, quel personnage emblématique de l'histoire de la royauté, une femme à l'histoire fabuleuse, aussi passionnante que triste. C'est exactement ce que je recherchais, un récit court et original sur ce protagoniste, je suis heureuse d'avoir découvert cette collection, car elle présente d'intéressants atouts.

L'esthétique est sympathique à découvrir, on est réellement devant un journal intime, les pages sont légèrement jaunies, les bordures possèdent un effet déchiré, les dates sont manuscrites. C'est en soi un très bel objet, facile à manier, rapide à lire, fluide et captivant. Ce fut une très belle découverte et je recommencerais l'expérience avec d'autres romans de la collection. En effet, ils permettent de se familiariser avec un personnage, une époque, une société, un événement, pour les amateurs d'Histoire ou pour ceux qui souhaiteraient découvrir quelqu'un, je vous conseille ces romans. Ils sont courts et celui-ci, je l'ai lu en peu de temps.

L'histoire nous amène au c½ur de Sissi. Elle débute son journal en nous parlant de sa vie, de son caractère indépendant, elle aime chevaucher, l'aventure, la liberté, écrire des poèmes. Elle est peu attentive, mauvaise élève, loin des conventions. Elle est rêveuse et passionnée, c'est fou de voir à quel point elle est moderne et de ce fait, elle nous touche facilement. Elle nous évoque sa Bavière, son voyage à Possenhofen et là, sa vie change. François-Joseph devait épouser son aînée, il n'a d'yeux que pour elle, Sissi devient alors sa fiancée et la future impératrice.

Le journal a pour but de mettre en valeur la personnalité hors du commun de la jeune fille, son combat contre sa belle-mère, les conventions et les règles qui l'ennuient. Elle aime les chevaux, son libre arbitre, la Hongrie ; elle se sent seule devant cette cour fortement codifiée, peu à sa place. Nous avons les pensées d'une jeune fille très intéressante nous confiant toutes sa philosophie, sa manière de voir les choses, ses interrogations, ses espoirs et ses désillusions. L'histoire est somme toute linéaire et simple, mais elle est tellement captivante qu'elle se laisse lire et que l'on en redemande.

C'est touchant, plein de vie, parfois révoltant et souvent intéressant, on ressent l'incroyable force du personnage à travers le récit. Je suis contente que l'esprit de Sissi tout comme les événements fussent respectés. La plume de l'auteur nous prouve qu'elle s'est renseignée sur le sujet et qu'elle le maîtrise, c'est agréable à lire. Les mots s'enchaînent avec fluidité, on réfléchit avec Sissi, on aime la voir heureuse et sa tristesse nous touche. C'est sincèrement une très jolie plume que possède Catherine de Lasa, parce que l'on ne s'ennuie pas une seule seconde. Cela devient même addictif.

Quant aux personnages, j'ai déjà longuement évoqué Sissi, mais elle est terriblement attachante. Il est impossible de détester cette jeune fille simple et intelligente, belle et gentille, généreuse et moderne, libre et passionnée. J'ai adoré sa famille, ils sont tous si incroyables, ses parents sont en avance sur leur temps, son frère Charles-Théodore ne veut pas vivre dans l'opulence, mais souhaite aider son pays (il deviendra ophtalmologue). Les autres frères et s½urs méritent beaucoup de sympathie, en particulier sa s½ur aînée Hélène. L'archiduchesse Sophie est aussi méprisable que dans la réalité, c'est une femme autoritaire, qui surveille tout, qui contrôle son fils, qui régit la vie de tout le monde à la seconde près. Elle est terrifiante. François-Joseph est bienveillant et très amoureux, j'avais très envie qu'il se réveille et cesse de toujours dire oui à sa mère, qu'il prenne des décisions lui-même. C'est dur de le voir aussi soumis, et pourtant, il a l'air d'avoir de la personnalité et du courage. Les protagonistes sont donc fidèles à la réalité, ce qui nous permet d'en apprendre davantage sur eux rien qu'avec cette lecture.

En conclusion, une très belle découverte. Je suis ravie d'avoir lu ce journal fictif autour d'un personnage réel. L'histoire nous plonge dans l'Autriche du 19e siècle avec brio, il nous fait rencontrer l'extraordinaire femme que fut Sissi. Les personnages sont intéressants et attachants, les faits sont captivants, l'histoire fascinante, la plume fluide et soignée. C'est une parenthèse dans la tumultueuse vie de Sissi, 1853-1855, en 175 pages c'est court, mais ce fut touchant, instructif et plein de vie. Le roman est véritablement à l'image de la personnalité de Sissi, je vous le conseille si vous voulez en savoir plus sur elle et ses pensées.
Tags : Gallimard Jeunesse, Histoire, 19ème siècle
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#Posté le vendredi 12 septembre 2014 13:57

Modifié le vendredi 17 octobre 2014 07:58

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