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Création : 14/01/2013 à 04:34 Mise à jour : 24/07/2019 à 06:32

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40 articles taggés Gallimard Jeunesse

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Fans de la vie impossible - Kate Scelsa

Fans de la vie impossible - Kate ScelsaTitre : Fans de la vie impossible
Auteur : Kate SCELSA
Gallimard (Scripto) — 2016 — 365 pages — 15¤


Résumé :
Trois adolescents en perte de repères : Amour, Amitié, Tentations.... Un 1er roman young adult affranchi, brulant, profond. Mira tente de faire croire qu'elle peut fonctionner comme un etre humain normalement constitué, dans ce nouveau lycée, et pas comme une fille incapable de quitter son lit pendant des jours. Jeremy est le passionné d'art terriblement timide, qui s'isole depuis l'incident qui a ruiné sa dernière année scolaire. Sebby, le meilleur ami gay de Mira, vit en famille d'accueil. Lumineux et charismatique, il s'est construit avec elle un univers de rituels magiques et d'escapades secrètes destiné a réparer les brisures de leurs vies. Ensemble, ils tentent de sublimer une vie dont ils ne perçoivent que la dureté. Mais les tentations destructives sont la. S'aimer suffira-t-il a les sauver ? Un trio follement attachant et déterminé malgré tout a vivre pour le meilleur, pour l'impossible.


Mon avis :
Je tenais à remercier les éditions Gallimard Jeunesse via On lit plus fort pour ce nouveau partenariat, le premier de cette année 2016. Le roman m'intriguait à cause de son résumé très prometteur, il se révèle être sympathique, sans pour autant m'accrocher. J'avoue cependant qu'il est marquant et qu'il fait office d'OVNI.

Il fait partie de ces romans relatant la vie quotidienne, l'adolescence, la vie autant que la mort, contemporain et curieux dans le paysage littéraire. Il a un truc, c'est indéniable, il est différent et il sait aborder des thèmes importants et sérieux. Seulement, il a de nombreux clichés et couacs qui le rendent parfois gênant.

La plume de l'auteure est sympathique, sans plus. L'auteure nous livre un texte brut, j'aurais aimé plus de délicatesse et moins de facilité. La grossièreté finit clairement par être lourde, alors que les dialogues sont percutants, tout est gâché par cette facilité dans le langage. J'en viens donc à mon coup de colère envers ce cliché suprême du jeune, de l'adolescent. Peut-être que je ne comprends pas parce que je n'étais pas ce type d'ado, mais franchement, sexe, drogue, alcool, faire le mur, piéger des adultes, faire mourir d'angoisse sa famille, tenter de suicider au moindre premier tracas... cela devient imbuvable au bout d'un moment.

Sebby a toute la misère du monde dans son histoire et il représente le parfait cliché de l'homosexuel, surtout en présence de Jeremy. Sebby est juste un horrible vilain petit canard qui dérape tout le temps et qui aime ça, il ne veut pas changer, quitte à s'attirer de gros problème. Ainsi, ce qui lui arrive ne m'a pas touchée, je ne l'ai pas trouvé très attachant. J'ai préféré Jeremy, plus doux, plus mature, plus réservé et dont l'histoire est plus que touchante, originale et percutante. J'ai adoré son évolution, le fait qu'il retrouve le goût à la vie, à la société, le voir se faire des amis, il est de loin le plus attachant du trio. Mira n'est pas loin derrière. Mira, son histoire est touchante, ses aspirations et ses maux le sont aussi, elle rêve de voir sa famille la comprendre. En revanche, j'ai été moins fan de sa personnalité, tout est jérémiades, c'était parfois déroutant alors qu'elle a de quoi s'affirmer.

J'attire l'attention sur le fait que les personnages sont très intéressants, dans leurs histoires, leurs manières d'être, leurs évolutions. C'est à mon sens le gros atout de ce roman, les personnages sont géniaux, parfois agaçants et clichés. Toutefois, ils demeurent fascinants à cause de l'orientation prise dans l'histoire. Le roman possède des rebondissements intéressants, dans le sens où chaque moment clé forme et va changer un des trois protagonistes principaux. L'auteure arpente l'homosexualité, l'acception de cette dernière, la famille, l'amour, elle prend des chemins pas faciles et sait s'en sortir. J'aurais aimé que l'art prenne une meilleure place, parce qu'il permet de mieux se sentir, de parler par gestes et couleurs, d'être un peu « catharsis » et d'expier douleur et rancune. L'histoire est très fluide à lire, même si le changement de pronom personnel — intéressant et original — n'apporte pas grand-chose au final.

En conclusion, j'ai passé un bon moment. Mon ressenti est mitigé à cause de petites facilités et dérapage, à cause d'une portée un peu trop moralisatrice par endroits. Toutefois, j'ai adoré les personnages, leurs histoires, ce qu'ils apportent les uns aux autres, il y a un beau récit d'amitié, d'acceptation de soi, de changements, ce fut sympathique à lire grâce une plume simple et directe. L'histoire manque un peu de punch et les personnages de véracité, cependant l'ensemble reste innovant et percutant. Un ovni que je conseille de découvrir pour s'en faire sa propre idée.
 
Fans de la vie impossible - Kate Scelsa
Tags : Gallimard Jeunesse, On lit plus fort, Contemporain
​ 6 | 8
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#Posté le jeudi 18 février 2016 11:47

Modifié le jeudi 18 février 2016 12:04

Moi et les aquaboys - Nat Luurtsema

Moi et les aquaboys - Nat LuurtsemaTitre : Moi et les aquaboys
Auteur : Nat LUURTSEMA
Gallimard Jeunesse (On lit plus fort) — 2016 (parution le 26 mai)
313 pages
15¤50


Résumé :
L'avenir de Lou Brown, quinze ans, est tout tracé. Elle suit depuis toute petite un entrainement de natation intensif, avec sa meilleure amie, Hannah. Et ce quatre cents mètres quatre nages va leur permettre de se qualifier pour les Jeux Olympiques. Mais Lou rate sa course tandis que Hannah, elle, est sélectionnée. Lou fait sa première rentrée seule dans un lycée où elle ne connaît personne. L'adolescente trop grande, gauche et timide hors de l'eau affronte sa nouvelle vie avec autant de courage que d'humour. Un jour, elle retourne à la piscine. Trois garçons du lycée lui proposent un défi complètement fou...


Mon avis :
Je tenais à remercier les éditions Gallimard Jeunesse (On lit plus fort) pour cette découverte. C'est une pure lecture détente et divertissante, joyeuse et pleine de vie ; j'avais peur au départ, parce que je ne suis pas très branchée contemporain et en plus, le sujet piscine et aquatique ne me parle pas de cette manière. Je ne sais pas nager et j'ai un peu le mal de mer... et je m'appelle Marine, oui, je sais, c'est curieux la nature.

Bref, toute cette introduction pour vous présenter ma surprise. La couverture que j'ai avec cette épreuve non corrigée est super jolie, mais celle définitive reste pop et vive. À l'image du roman en fin de compte. Et je suis très agréablement surprise par cette lecture, elle coule de source, fluide et agréable, sympathique et drôle, touchante, un vrai flot de bonnes émotions. J'aime bien ce genre de récit, positif et intelligent, qui montre des adolescents autrement que comme des irresponsables, des drogués absolus et des irrespectueux en puissance. L'histoire est simple, mais elle est prenante. Lou est perdue, sa vie sans la natation est compliquée et elle accepte de devenir coach pour trois garçons qui lui proposent un défi hors des sentiers battus : la natation synchronisée. Une bonne histoire révélant un quotidien d'adolescents pleins d'idées et de bonne volonté, pas toujours brillants, mais sans jamais baisser les bras.

Il existe des impairs, mais ils servent le récit ; il y a des sujets graves, mais ils sont abordés avec humanité et douceur. Lou est une lycéenne gauche et mal dans sa peau, triste de quitter le monde de la natation aux portes d'une compétition cruciale pour elle. Lou m'a touchée, elle m'a fait rire avec son envie de se sociabiliser, son humour maladroit, ses tentatives de faire bien et de gaffer tout le temps. C'est une héroïne très sympathique et attachante, originale, pas vulgaire ou méchante, pas du genre à se prendre pour ce qu'elle n'est pas. Elle essaye d'être cool, mais au fond, ses échecs l'amusent. J'ai donc passé un excellent moment en sa compagnie, l'emploi de la première personne du singulier m'a permis d'être encore plus proche d'elle et de l'apprécier à sa juste valeur. Une adolescente fragile et sensible, forte et déterminée, naturelle et spontanée, qui grandit beaucoup avec les Aquaboys.

J'étais sceptique sur les choix de l'auteur de montrer des garçons en train de faire de la natation synchronisée. C'est de la danse dans l'eau et j'avais peur des clichés, de tombes sur des débats houleux sur les hommes et la danse, vous voyez un peu le genre ? Et bah, pas du tout ! C'est trop génial. J'aurais aimé plus de force dans l'acceptation de la part des garçons, mais globalement, ces derniers sont très amusants, attentionnés et sympathiques à découvrir. J'aurais aimé qu'ils soient tout aussi bien travaillés que Lou, mais j'ai adoré passer ce roman en leur compagnie. J'aime le sujet abordé par l'auteure et sa manière de le rendre décalé, original, prenant et plein de peps.

Les autres protagonistes du roman sont assez sympathiques. Pas assez développés à mon goût, toutefois, ils ont chacun un rôle particulier à jouer. La soeur de Lou, Lavande est à mourir de rire, elle paraît superficielle, mais elle sait être loyale et présente pour sa famille. Les parents de Lou sont très gentils, j'aime surtout le père, amusant et décalé, avec une bonne réflexion sur le chômage. Hannah et son histoire m'ont beaucoup touchée, je regrette que tout ceci ne soit pas plus construit, mais l'on comprend son calvaire. J'ai détesté les filles de la piscine ainsi que l'entraîneur, Debbie, je trouve ça dommage d'abandonner quelqu'un juste parce qu'elle perd. Ça me révolte de soutenir quelqu'un que quand ça va bien, ça n'a juste pas de sens pour moi.

Pas de trucs larmoyants ou négatifs, ça fait du bien. De bons messages sur l'acceptation de soi, de sa passion par les autres, sur la compétition et jusqu'où elle peut nous pousser. Il y a l'équipe, l'esprit d'équipe, l'amitié, la famille, un peu de romance, beaucoup d'humour. Nat Luurtsema aborde l'adolescence et la vie de nageur avec force, on sent son expérience en la matière avec une partie un peu autobiographique. Les messages affleurent d'eux-mêmes sans force ou sans être tarabiscotés, j'ai apprécié la force tranquille de ce récit. De plus, la plume de l'auteure est moderne, elle se lit toute seule, c'est absolument irrésistible et il devient naturel de tourner les pages sans s'arrêter.

En conclusion, le roman vaut le détour. Ce n'est pas un coup de coeur, mais il m'a fait passer un très bon moment de détente et d'humour, une petite parenthèse pop et joyeuse. Les personnages sont amusants et sympathiques, le tout se veut plein de vie, plein d'espoir et touchant. La plume de l'auteure est bien ciselée et moderne, ça se lit tout seul et l'intrigue se montre agréable et surprenante. Un super bon récit qui sort de l'ordinaire et qui est rempli d'ondes positives, un régal pour l'été.
 
Moi et les aquaboys - Nat Luurtsema
Tags : On lit plus fort, Gallimard Jeunesse, Contemporain
​ 6 | 8
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#Posté le jeudi 19 mai 2016 05:10

Modifié le lundi 23 mai 2016 05:40

Le garçon au sommet de la montagne - John Boyne

Le garçon au sommet de la montagne - John Boyne



Titre : Le garçon au sommet de la montagne
Titre VO : The boy at the top of the mountain
Auteur : John BOYNE
Gallimard Jeunesse (On lit plus fort) — 2016
272 pages


Résumé :
A l'aube de la Seconde Guerre mondiale, le petit Pierrot mène une vie insouciante et heureuse à Paris. Devenu orphelin, il rejoint sa tante, en Allemagne dans une maison en haut de la montagne. Sauf qu'il ne s'agit pas d'une maison ordinaire. C'est le Berghof, la résidence secondaire d'Hitler. Pierrot va découvrir un nouveau monde, fascinant et monstrueux.


Mon avis :
Je tenais à remercier les éditions Gallimard Jeunesse (On lit plus fort) pour cette nouvelle découverte. C'est le troisième roman de John Boyne que je lis, le second sur le thème de la guerre, je trouve qu'il est formidable pour en parler. Avec émotion et justesse ; et même si le roman a ses défauts, il est franchement déroutant et percutant. Ce fut une bonne lecture que je recommande aux amateurs de ce type de récit.

La guerre de 39-45 est évoquée par l'intermédiaire de l'endoctrinement, des jeunesses hitlériennes ; ce qui est en soi assez original. C'est d'ailleurs ce qui renforce le caractère touchant et poignant du récit, la perversion d'un enfant, si innocent à son arrivée rend l'histoire presque inoubliable. J'ai beaucoup aimé le concept, d'avoir amené cet enfant au sommet de la montagne, dans la résidence secondaire d'Hitler, c'est atypique et bien pensé, fascinant et terrible.

Je vais commencer par les points qui m'ont rendue chafouine. Je suis assez déroutée par la rapidité de l'endoctrinement de Pierrot, c'est trop rapide, trop gros à mon sens. J'aurais aimé quelque chose de plus sournois, de moins « bloc ». Ça avait bien commencé avec la tante et son ami chauffeur Ernst, en recommandant à Pierrot de ne pas parler de son ami juif ou de ses racines françaises. Puis, brusquement, tout s'emballe et j'ai trouvé que l'esprit vif de notre petit garçon s'estompe trop rapidement.

L'autre point dommageable, c'est la rapidité d'expédition de la fin. Les alliés débarquent, Pierrot retourne trop facilement sa veste même s'il avait compris le mal qu'il a pu faire. Il retrouve son ami juif et lui conte son récit. Tout va vite, l'auteur ne prend plus le temps de poser les émotions, les questions comme dans le roman et il m'a manqué des explications, le ressenti de cet ami devant les horreurs.

Ces deux points, à moins d'y être très sensible, vous pouvez les oublier le temps de la lecture. J'avoue que je chipote un peu. L'histoire nous montre comment il est facile de corrompre un enfant, de lui faire perdre ses repères et ses valeurs pour en faire un véritable nazi. Pierrot perd son enfance pour se plonger dans les tourments de la guerre, de l'antisémitisme et se persuader qu'il est normal, bon. Il en vient à commettre des atrocités, à penser d'horribles choses et pourtant, l'auteur nous laisse un petit faisceau d'espoir. Déjà par notre attachement à Pierrot, mais aussi parce qu'une partie de son entourage est encore humain. L'intrigue est linéaire, chronologique ; elle se laisse lire avec facilité, j'ai tourné les pages sans réellement m'arrêter, désireuse de connaître la suite. Il y a peu d'action, mais la psychologie est très forte, ce qui le rend addictif.

La plume de John Boyne est très facile d'accès, l'auteur sait comment nous faire plonger dans la tête d'un enfant, dans ses questions et doutes, ses convictions et sa naïveté. L'auteur dépeint très bien l'endoctrinement, les nazis sans pour autant être lourd ou précis. Il nous laisse imaginer les lieux, les personnes rencontrées et qui sont connues, le cercle des proches d'Hitler. Cette vie au sommet de la montagne, ou dans l'orphelinat, le trajet de l'un à l'autre, l'auteur sait décrire et offrir des dialogues très intéressants. L'ambiance est particulière, intimiste et sombre, violente parfois, je me suis sentie complètement oppressée par l'ensemble qui offre ainsi une belle immersion.

En conclusion, ce n'est pas un coup de coeur, mais il offre de belles possibilités. L'auteur évoque des sujets sensibles et poignants, avec une belle force et de la justesse. J'ai passé un bon moment en compagnie de ce récit percutant et fascinant d'un point de vue psychologique. Les personnages sont attachants ou édifiants par leur cruauté, le style est agréable à lire, l'intrigue a de bons rebondissements. L'émotion est très présente. Tout ce super mélange rend le roman unique et touchant, intéressant et captivant.
 
Le garçon au sommet de la montagne - John Boyne
Tags : Gallimard Jeunesse, On lit plus fort, John Boyne, Histoire, 39-45
​ 5 | 4
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#Posté le vendredi 10 juin 2016 11:58

Le sel de nos larmes - Ruta Sepetys

Le sel de nos larmes - Ruta Sepetys


Titre : Le sel de nos larmes
Titre VO : Salt to the sea
Auteur : Ruta SEPETYS
Gallimard Jeunesse (Scripto) (On lit plus fort) — 2016
465 pages
16¤50


Résumé :
Hiver 1945. Quatre adolescents. Quatre destinées. Chacun né dans un pays différent. Chacun traqué et hanté par sa propre guerre. Parmi les milliers de réfugiés fuyant à pied vers la côte devant l'avancée des troupes soviétiques, quatre adolescents sont réunis par le destin pour affronter le froid, la faim, la peur, les bombes... Tous partagent un même but : embarquer sur le Wilhem Gustloff, un énorme navire promesse de liberté...


Mon avis :
Une agréable découverte, avec un sujet passionnant, un contexte intéressant ; il a de très bons ingrédients pour être un coup de coeur, pour être pleinement apprécié. Pour ma part, ce fut une lecture sympathique, mais loin du coup de coeur pour Big Easy ou de l'incroyable moment passé avec Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre. Néanmoins, je reste fan du travail remarquable de l'auteur et de sa plume merveilleuse. Je tiens ainsi à remercier les éditions Gallimard et On lit plus fort pour cette lecture.

Une fois de plus, l'auteure s'attaque à un fait peu connu de la Seconde Guerre mondiale : le naufrage du Wilhelm Gustloff torpillé par un sous-marin russe et qui aura fait plus de victimes que le Titanic. Six fois plus de victimes en vrai. L'auteure nous parle une nouvelle fois des pays de l'Est, de l'occupation nazie, de la guerre entre Staline et Hitler, avec des recherches fouillées, humanité et force. J'ai été fascinée par cet événement et ses conséquences, par cet oubli (volontaire ou non) le concernant. Intriguée par l'envie d'en savoir davantage. Je suis à moitié satisfaite. Certes, on sait pas mal d'informations sur le navire, sur la catastrophe... mais ça reste peu, fragile, flou et cela occupe à peine une centaine de pages.

Tout le récit se passe avant l'embarcation. Ainsi, on voit nos réfugiés de plusieurs nationalités se ruer vers les navires pour fuir leurs pays et espérer avoir une meilleure vie. Ruta Sepetys nous parle de ces traversées glaciales, de la mort, de la faim, de secrets et de déserteurs, de violences, des exils, du remords et du chagrin... Beaucoup d'émotions fortes et qui rendent l'histoire captivante, poignante et sensible. Il y a de la tension, de la peur, des incertitudes, de l'entraide, du mensonge, j'ai adoré suivre les quatre protagonistes de manière différente. L'intrigue est bien présentée, avec suffisamment de matière pour nous tenir en éveil jusqu'au bout, jusqu'à cette fin déchirante et très triste, inévitable bilan humain en terme de pertes.

L'aspect historique est super bien fait, puisque l'immersion est totale ; la plume de l'auteure est simple, puissante et efficace. Descriptions comme dialogues permettent d'avancer dans l'histoire et l'auteure ne dévoile pas tout de suite ses cartes concernant les personnages. Ils cachent tous de petits secrets qu'il va falloir percer, j'ai aimé ces révélations, je ne m'y attendais pas pour certains. Par ailleurs, j'apprécie le petit clin d'oeil à Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre, c'est bien amené et j'ai été surprise. Le rythme est haletant, parce que les chapitres sont courts, très courts. J'ai mis du temps à rentrer dedans, mais une fois plongée dans l'intrigue, je n'ai pas pu décrocher si facilement.

Si j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire, c'est à cause du point fort du roman. Les quatre points de vue se complètent parfaitement, tous sont intéressants à leur façon ; seulement, du fait des chapitres courts, j'ai eu dû mal à m'attacher et il me faudra attendre de nombreux tours avant d'accrocher totalement. J'ai eu beaucoup d'affection pour Joana et Emilia, deux jeunes femmes touchantes, leurs histoires respectives sont géniales et intéressantes. J'ai eu plus de mal avec Alfred, et Florian ne m'a pas toujours captivée. Les autres protagonistes sont sympathiques et attachants comme le Poète, un cordonnier amusant et philosophique ou comme le petit Klaus, adorable et mignon. En tout cas, ces personnages prennent de plus en plus d'importance, on s'y attache au fur et à mesure, ils sont inoubliables et forts.

En conclusion, ce n'est pas mon roman favori de Ruta Sepetys pour plusieurs raisons : l'histoire a mis beaucoup de temps à m'être captivante, l'histoire n'est pas toujours prenante et la vie sur le navire occupe une petite place. Excepté ces légers couacs, la plume est merveilleuse, l'ambiance est immersive, l'idée d'utiliser cet événement historique est percutante, le récit est poignant... Il a d'excellents atouts avec ces émotions fortes et ces personnages attachants, j'ai passé un bon moment avec ce roman et je lirais sans nul doute le prochain roman de l'auteure.
 
Le sel de nos larmes - Ruta Sepetys
Tags : On lit plus fort, Gallimard Jeunesse, Ruta Sepetys, Histoire, 39-45
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#Posté le lundi 20 juin 2016 05:48

Les sortilèges du vent - Erik L'Homme - Terre-Dragon

Les sortilèges du vent - Erik L'Homme - Terre-DragonTitre : Les sortilèges du vent
Auteur : Erik L'HOMME
Tome 3
Série : Terre-Dragon
Gallimard Jeunesse — 2015
272 pages
11¤50


Résumé :
Aegir Peau-d'Ours, Sheylis et Doom sont guidés par Gaan le vieux sorcier pour découvrir le secret du lien magique qui les unit. Tandis que les armées rebelles assiègent la capitale, ils doivent affronter leur destin pour maintenir la paix dans le royaume.


Mon avis :
Troisième et dernier volet des aventures de Terre-Dragon, je suis très heureuse de pouvoir le découvrir et en même temps, je suis un peu triste de quitter les personnages et l'univers. C'est une très bonne trilogie de fantasy jeunesse, vraiment idéale pour les jeunes à partir de 10 ans, parce qu'elle est entraînante, bien écrite, amusante et étonnante. Ce troisième opus ne déroge pas à la règle, il reste aussi génial que ses prédécesseurs tout en apportant une conclusion de haute volée et des réponses à toutes mes questions.

L'aventure se poursuit pour nos personnages principaux et la guerre approche. Le Crâne est déterminé à renverser le roi dragon, tandis que Gaan et ses protégés s'activent à maintenir la paix. L'histoire est découpée en trois parties et les courts chapitres entraînent une lecture palpitante, rythmée et rapide. C'est simple, c'est fascinant à découvrir, on se dit « un dernier chapitre » avant de se rendre compte qu'on en a lu une dizaine. On suit Ishkar et Aegir, une nouvelle fois prisonnier du collier de servitude ; on suit Chakor se glissant dans la peau d'un prêtre du Crâne ; on suit Sheylis et Doom désireux de sauver Aegir ; Gaan se rend dans la tour du roi dragon ; Naabin est le jouet d'une prophétie utile au Crâne... Chaque point de vue permet d'avancer le récit, d'approfondir les personnages et d'avoir une histoire riche, complète et captivante du début à la fin.

L'histoire me convient parfaitement. Elle est surprenante avec des révélations sur certains protagonistes ou le destin qui leur sont réservés. L'intrigue se révèle prenante pour les réponses apportées, pour le final explosif, pour les dernières pages. Erik L'Homme emploi une nouvelle fois une recette gagnante avec de l'aventure, de la fantasy, de la magie, les héros ne sont pas que des instruments, ils savent se forger leur propre destin. Et surtout, les antagonistes secondaires se révèlent charmants, inattendus, ils ont un rôle crucial et ils sont une belle surprise !

De ce fait, excepté le Crâne, chaque personnage a su gagner mon estime. Ishkar et Chakor gagnent en intensité et mon intérêt pour eux fut renouvelé. Doom est moins présent, mon seul petit regret je crois, mais son rôle devient surprenant ; Sheylis et Naabin sont deux filles intelligentes et vives d'esprit, je dirais même que j'ai plus aimé l'histoire de Naabin que celle de Sheylis. En revanche, je suis toujours aussi enthousiaste en ce qui concerne Gaan et Aegir. Le premier est un sorcier intéressant, amusant et très courageux, c'est un aveugle qui sort du lot, il est indispensable au récit et semble être bien plus qu'un simple mentor. Quant au second, il reste charmant, touchant, il gagne en maturité et en puissance, il prend de l'assurance et j'ai adoré ce qui lui arrive.

L'univers inventé par Erik L'Homme poursuit son chemin, et même une fois arrivé au troisième et dernier tome, l'auteur trouve toujours de quoi compléter le récit. J'aime la présence des vers de Rosk, l'histoire du Roi-Dragon, la manière d'utiliser la magie, le rôle des Dakans ou des Naatfarirs dont est issu Ishkar. Chaque élément à sa place, chaque élément à son rôle et apporte un vrai plus à la lecture. L'univers est simple, mais très efficace et bien développé, intéressant et sympathique à voir évoluer. En fin de compte, le voyage fut une belle balade dans le royaume de Terre-Dragon, la carte est très jolie et chaque lieu présent dessus fut cité, expliqué et le lieu d'événements présent dans la trilogie. Un fait plutôt rare en fantasy où les cartes sont fournies, mais où les lieux ne sont jamais exploités à fond.

La plume de l'auteur est très fluide, simple et semble être une invitation à l'imagination. Les descriptions donnent le strict nécessaire pour s'imaginer les lieux, les émotions ou les personnages, mais elles sont suffisamment soignées pour indiquer au lecteur qu'il est possible de voir le reste. J'aime beaucoup la cité de Kesh-la-Grande, ou encore le lieu abstrait, hors du temps dans lequel Aegir doit se rendre. Il existe une certaine poésie dans le travail des lieux. L'action est omniprésente pour ce dernier opus et une fois de plus, les actions sont prenantes et bien décrites.

En conclusion, je regrette que la trilogie s'arrête ici. Le voyage fut de très belle qualité, on peut reprocher à l'ensemble d'être rapide, seulement il ravira complètement les jeunes passionnés de fantasy dès 10 ans. Le monde est cohérent, original et captivant ; l'action et l'atmosphère fantasy sont présentes et nous offrent de beaux récits d'aventures. Le dernier tome est lui aussi tout aussi bon que les précédents, avec cette volonté de clôturer le voyage avec un final épatant dans les péripéties et les révélations. Les personnages principaux s'effacent un peu devant l'éclosion des personnages secondaires. Le tout est bien écrit, fluide, ravissant et donne toujours envie de lire, de tourner les pages. C'est une belle trilogie et un très bon dernier tome, je ressors de cette lecture plus qu'enthousiaste sur Terre-Dragon.
Tags : Erik L'Homme, Terre-Dragon, Gallimard Jeunesse, Fantasy
​ 4 | 3
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#Posté le mercredi 12 octobre 2016 06:00

Le club des mauvais jours - Alison Goodman - Lady Helen

Le club des mauvais jours - Alison Goodman - Lady HelenTitre : Le club des mauvais jours
Titre VO : The Dark Days Club
Auteur : Alison GOODMAN
Tome 1
Série : Lady Helen
Gallimard Jeunesse (On lit plus fort) — 2016 — 576 pages — 19¤50

Résumé :
Londres, avril 1812. Lady Helen Wrexhall s'apprête à faire son entrée dans le monde. Bientôt, elle sera prise dans le tourbillon des bals avec l'espoir de faire un beau mariage. Mais d'étranges faits surviennent qui la plongent soudain dans les ombres de la Régence : une bonne de la maison disparaît, des meurtres sanglants sont commis et Helen fait la connaissance de lord Carlston, un homme à la réputation sulfureuse. Il appartient au Club des mauvais jours, une police secrète chargée de combattre des démons qui ont infiltré toutes les couches de la société. Lady Helen est dotée d'étranges pouvoirs mais acceptera-t-elle de renoncer à une vie faite de privilèges et d'insouciance pour basculer dans un monde terrifiant ?


Mon avis :
Je tenais à remercie les éditions Gallimard Jeunesse pour cette découverte très sympathique. Je compte bien poursuivre cette trilogie parce qu'elle possède de beaux atouts en dépit de quelques petits couacs totalement personnels. J'ai apprécié l'univers et l'atmosphère, c'est un bon pavé riche et intéressant.

L'univers est fantastique. Nous avons des esprits de divers types presque liés aux pêchés capitaux je trouve, ils prennent possession d'humains pour semer la pagaille. Jusque-là, j'étais intriguée et la suite n'a fait que rendre les choses passionnantes et fascinantes. Il y a un club regroupant des Vigilants pour combattre ces démons, ils ont des pouvoirs et des dons pour les aider, des indics et la protection royale. J'ai beaucoup aimé l'univers soigné et riche qu'a su créer l'auteure. On en sait suffisamment pour apprécier ce premier tome, et elle sait garder des secrets pour la suite. J'ai hâte de voir cet univers s'étoffer, la formation d'Helen n'en est qu'à ses débuts et vu le final, le prochain tome risque d'être captivant !

Cet univers dense en matière de fantastique va de pair avec une atmosphère singulière. En raison de son statut d'héritière à marier, Lady Helen flirte entre deux mondes, celui des bas-fonds londoniens et celui des bals de la saison. L'auteure a su, avec brio, mêler horreur, fantasy noire avec rubans, dentelles et romance. Deux mondes qui cohabitent difficilement et pour lesquels, notre héroïne va devoir faire des choix. L'ambiance est parfois oppressante, lourde et violente, je pense aux dons de force, aux scènes des quartiers difficiles de la ville. L'auteure ne nous épargne aucun détail, et pour cause, elle a fait d'importantes recherches.

C'est un très gros atout. Alors, effectivement, ces recherches conduisent à un tout petit défaut, le côté parfois encyclopédique de l'ensemble. Ce roman dépeint avec force détails la période de la Régence : moeurs, histoire, vêtements, société, topographie, art et littérature, sciences... pas un domaine n'est épargné. Ce qui rend l'ensemble très riche, prenant, vivant et soigné. Chaque personnage apporte son histoire, ses connaissances, ses problèmes, ses lieux, son vocabulaire. Je me suis vraiment plongée dans cette époque que je connaissais si peu, ce qui m'a souvent perdue. J'ai jugé certaines descriptions un poil longues. C'est très peu arrivé, donc tout va bien. Sinon, le style d'Alison Goodman est formidable, calme et précis, fluide et captivant ; j'ai beaucoup aimé les dialogues, surtout entre Carlston et Helen.

La romance est pas très nette. C'est encore imprécis et flou, comme beaucoup de mystères lancés dans ce premier tome et qui constituent sans nul doute les futurs fils rouges. Carlston, Selburn, Helen, je ne parviens pas réellement à savoir ce que je veux, ni comprendre comment et pourquoi, même si j'avoue que le duo Carlston et Helen reste surprenant, explosif et tendu, fascinant. J'avoue que Selburn et Helen forment un charmant « couple »... Il n'y a rien de vraiment concret, d'où mes guillemets, mais c'est surtout parce que je trouve Selburn louche. Cependant, je garde mes réserves à son égard pour moi. Quant à Helen, elle a un très fort caractère, parfois un peu trop, mais ce n'est pas tellement ça qui m'a dérangée chez elle. C'est son côté « je veux tout savoir, sans les inconvénients bien sûr », toutefois, elle est très agréable à suivre, forte et sensible, différent. J'ai beaucoup aimé la suivre dans cette aventure et j'ai hâte de retrouver sa malice, son intelligence et sa vivacité d'esprit.

Je n'ai pas du tout apprécié Lady Margaret, Andrew (le frère d'Helen) et l'oncle d'Helen. La première me fait l'effet d'une groupie de Carlston, toutefois bien raide et aigre ; le second est ennuyeux et le troisième juste effrayant. Cette affaire d'Abuseur Suprême me rend très curieuse, les Abuseurs sont intéressants à suivre et à comprendre, Darby est touchante et forte, elle est loyale à Helen. Comme Quinn, j'ai beaucoup aimé ces deux personnages. Les personnages sont formidables, ils sont humains, ils ont leurs qualités et leurs défauts ; j'ai pris plaisir à les découvrir, à les suivre, à les voir interagir avec Helen, je les ai appréciés et détestés.

Je terminerais cet avis avec l'intrigue, simple et prenante. L'histoire comporte de nombreux rebondissements et des découvertes très intéressantes. C'est un premier tome d'introduction et il faut lui laisser du temps pour vous séduire et aborder le fond du problème. Malgré cette lenteur, l'action sait se rendre nerveuse et les bals savent adoucir l'atmosphère. J'ai eu pas mal de surprises, merci Carlston. Je n'ai pas encore parlé de lui, c'est presque indécent de ma part. Parce qu'il a un côté brut de coffre, sauvage et imprévisible. Il m'a souvent surprise, étonnée, touchée et je reste sur ma faim quant à son histoire. Il apparaît froid et distant, pourtant, il semble être plus doux. C'est un très bon protagoniste. Le final est ahurissant, c'est certainement un de mes passages préférés tant il est prenant.

En conclusion, j'ai passé un super moment de lecture. Si l'intrigue prend son temps pour s'installer, tout est bien présent pour d'emblée attiser notre curiosité. L'ambiance est soignée, les deux mondes connaissent un rapprochement inattendu, car les côtés fantasy noire et romance historique se mêlent agréablement. J'ai trouvé le tout original, fascinant, très bien documenté et écrit, troublant et charmant. Avec de super bons personnages et des petits mystères que j'ai hâte de voir résolus. Ce fut une très bonne surprise. Cet avis est très long, mais j'avais besoin de parler de tout ce que le roman nous présente, en espérant avoir une suite aussi brillante.
 
Le club des mauvais jours - Alison Goodman - Lady Helen
Tags : On lit plus fort, Fantastique, Histoire, 19ème siècle, Gallimard Jeunesse, Lady Helen
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#Posté le vendredi 19 août 2016 12:27

Le sang jamais n'oublie - Lucie Pierrat-Pajot - Les mystères de Larispem

Le sang jamais n'oublie - Lucie Pierrat-Pajot - Les mystères de LarispemTitre : Le sang jamais n'oublie
Auteur : Lucie PIERRAT-PAJOT
Tome 1
Série : Les mystères de Larispem
Gallimard Jeunesse (On lit plus fort) — 2016
272 pages
16¤


Résumé :
Larispem, 1899. Dans cette Cité-État indépendante où les bouchers constituent la caste forte d'un régime populiste, trois destins se croisent... Liberté, la mécanicienne hors pair, Carmine, l'apprentie louchébem et Nathanaël, l'orphelin au passé mystérieux. Tandis que de grandes festivités se préparent pour célébrer le nouveau siècle, l'ombre d'une société secrète vient planer sur la ville. Et si les Frères de Sang revenaient pour mettre leur terrible vengeance à exécution ?


Mon avis :
Je tenais à remercier les éditions Gallimard Jeunesse (On lit plus fort) pour cette découverte, j'en ressors conquise et impatiente de lire la suite. Il n'est pas parfait, mais ce fut un régal lors du week-end à 1000 (session août 2016). Je désirais le lire depuis sa sortie, c'est le roman qui a gagné la deuxième édition du concours d'écriture après la Passe-Miroir. Je ne suis pas déçue du voyage, c'est un super bon roman.

À part l'intrigue (notamment la manière dont elle fut conduite), tout est super génial ! Le plus triste, c'est qu'il frôle le coup de coeur, parce que l'histoire est clairement introductive. En même temps, vu la richesse de l'univers, je ne sais pas s'il aurait été possible de mener l'intrigue autrement. C'est assez linéaire, de plus, j'ai trouvé un manque d'émotion et d'action flagrant durant ma lecture. En revanche, l'aventure est là, les secrets aussi, les mystères sont palpitants et les interrogations nombreuses. J'ai hâte de voir comment la suite va nouer et démêler l'ensemble !

L'auteure présente un univers qui m'a de suite captivée. Nous avons un beau mélange entre steampunk et uchronie, deux genres de la science-fiction. Le premier est facilement repérable avec toutes ces machines et automates, avec la profession de Liberté (elle répare les mécanismes), avec la présence de Jules Verne. Ce dernier a beaucoup d'importance, une tour à son nom, ses romans ont façonné ce nouvel univers et je suis ravie de voir un de mes auteurs préférés aussi bien incorporés dans le récit. L'uchronie est elle super bien présentée, intéressante et permet de bonnes choses dans l'intrigue. Une uchronie, c'est le changement dans un instant T de l'Histoire, et si Louis XIV était mort à 20 ans ? Et si Napoléon avait conquis l'Asie ? Et si... vous voyez le genre de récit que l'uchronie peut donner, ici, l'auteure part de la Commune (fin 19e). Paris est devenu Larispem ainsi qu'un état indépendant de la France. Je trouve l'idée originale et fascinante, comme toutes les uchronies en général. Je trouve ça encore plus chouette d'avoir un tel univers dans la littérature jeunesse.

Lucie Pierrat-Pajot a construit tout un état passionnant, politiquement, économiquement, dans les moeurs, dans le langage même... Elle a fait des bouchers des personnages clés et elle s'est servie de leur langage pour développer son monde. J'ai adoré la manière dont s'exprime Carmine et les autres bouchers, c'est facile à lire et à comprendre, amusant et sympathique. L'ambiance est sombre, c'est une atmosphère particulière qui me rappelle Dickens par moment. Il y a ces orphelinats mystérieux, ces affaires de familles et de sang, de rues et de nuit... et tout ceci forme une intrigue agréable à découvrir, même si je la trouve trop introductive.

En maraudant la nuit, Carmine et Liberté tombent sur un ouvrage ancien, il appartenait à une vieille et sombre histoire de la Commune, les Frères de Sang. Ces derniers n'ont plus leur allure de mythe et deviennent un danger tangible pour l'état de Larispem. Quant à Nathanaël, son orphelinat regorge de secrets inquiétants, des morts et un professeur curieux. L'intrigue se concentre sur la présentation des différents protagonistes qui vont se révéler cruciaux pour la suite ; l'auteure nous parle de la Commune et de la construction de Larispem, des Frères de Sang et de leurs secrets ; elle place ainsi tous les éléments qui nous rendent accros. Le tout avec un style d'écriture très travaillé, prenant et fluide.

Côté personnages, j'ai vite adhéré à Liberté, ma préférée sur les trois. Elle est sensible, introvertie, réfléchie et sage, simple ; j'ai aimé son histoire, sa famille, son métier, sa manière d'être, elle me plaît énormément et je me suis sentie très proche d'elle. J'ai eu de grosses surprises la concernant et j'ai hâte de savoir où tout ce qui l'entoure va nous mener. Carmine est intéressante, c'est une jeune fille noire, boucher, elle est droite, directe. Elle n'a pas froid aux yeux, elle agit et j'ai surtout aimé ses relations avec son frère Cinabre et son père ; leur histoire m'a touchée. En revanche, je suis passée à côté de Nathanaël, il a un beau prénom, je suis fan de son environnement et de son histoire très passionnante à suivre. Mais sa personnalité ne le rend pas attachant, il n'y a qu'à la fin que j'ai pu voir un changement intéressant. Toutefois, chaque personnage a son physique, son caractère et son utilité, même les protagonistes secondaires ont un rôle à jouer, j'ai bien aimé Armand ou le professeur Valentine.

En conclusion, le roman n'a pas fait long feu, en quelques heures je l'ai entièrement dévoré. J'ai aimé les personnages vivants, l'intrigue sympathique, la plume passionnante et l'univers fascinant, l'auteure a su faire un bon premier tome. Il a des défauts, son univers riche et complexe occasionne un tome 1 ressemblant à une introduction, je suis restée sur ma faim. Néanmoins, ce sentiment me permet d'être impatiente de découvrir la suite. Ce roman est une très belle découverte, il est atypique, travaillé, original, captivant et agréable à lire.
Le sang jamais n'oublie - Lucie Pierrat-Pajot - Les mystères de Larispem
Tags : Gallimard Jeunesse, On lit plus fort, Les mystères de Larispem, Steampunk, Uchronie, Science-fiction, Histoire
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#Posté le jeudi 01 septembre 2016 09:10

Modifié le dimanche 04 septembre 2016 07:21

Une semaine, 7 lundis - Jessica Brody

Une semaine, 7 lundis - Jessica Brody







Titre : Une semaine, 7 lundis
Titre VO : A week of mondays
Auteur : Jessica BRODY
Gallimard Jeunesse (On lit plus fort) — 2016
482 pages
19¤90





Résumé :
Moi, Ellie Spark, j'ai survécu au pire lundi de tous les temps. Une journée HO-RRI-BLE, qui n'a été qu'une succession d'évènements catastrophiques du type:
1) recevoir au réveil un texto de son petit copain qui dit: "il faut qu'on parle" (formule qui est, soyons honnête, le signal universel d'un désastre imminent)
2) oublier son parapluie et se retrouver avec tête de rat mouillé sur la photo de classe
3) avoir les lèvres qui gonflent en plein discours à cause d'une stupide allergie aux amandes.
Alors quand j'ai découvert, le lendemain, que j'avais une chance de tout recommencer, j'ai béni les dieux, sauté dans mes vêtements et je me suis précipitée au lycée, avec un seul but en tête: rattraper mes erreurs et reconquérir le coeur du garçon de mes rêves. Parce qu'on a parfois besoin d'une semaine entière de lundis pour comprendre ce que l'on veut vraiment !


Mon avis :
Je remercie les éditions Gallimard Jeunesse pour ce partenariat, je suis ravie d'avoir pu découvrir ce roman contemporain et divertissant. Il est loin du coup de coeur, pour diverses raisons ; néanmoins, il a un concept agréable, une bonne histoire, un côté pop et plein de vie. J'ai passé un bon moment en dépit de ses défauts. Il est idéal pour passer un bon moment.

J'ai mis du temps à entrer dans l'histoire. Il m'a fallu 250 pages pour pleinement adhérer à la lecture, la principale cause de tout ça : l'héroïne et ses choix. Le premier lundi permet de poser les bases, de comprendre qui est qui, ce qui va poser problème. J'ai vu une très mauvaise journée, je plaignais véritablement Ellie, parce qu'elle perd son petit ami, elle n'est pas prête pour la photo de classe, il pleut, elle rate un contrôle, un oiseau s'écrase sur la vitre, le discours pour les délégués est ennuyeux et ses essais pour intégrer l'équipe de base-ball sont pitoyables. Elle a tout accumulé en terme de faux pas et je lui souhaiter de réussir ses autres lundis.

J'ai eu dû mal à comprendre Ellie. Les trois lundis suivants me l'ont rendue antipathique, superficielle, plate... Avec tout ce qui ne va pas dans son premier lundi, la seule chose qui l'intéresse, c'est son copain. Les choses sont en train de voler en éclat dans sa famille, sa relation avec son meilleur ami devient tendue... et pourtant, tout ce qui est digne d'intérêt : Tristan. J'étais prête à abandonner, parce que lire sept lundis avec ses jérémiades sur un type qui — en mode normal — regarde les photos de ses groupies à moitié nues à côté de sa copine sans que cela ne lui pose la moindre interrogation. Tristan, je l'aimais bien au début, et je l'ai aimé dans les flash-back. En revanche, je ne l'ai pas assez compris le reste du temps pour en donner un avis tranché.

J'ai persévéré et finalement, les trois derniers lundis sont géniaux. Ellie se réveille enfin, elle se pose les bonnes questions et elle ose penser à elle. Elle oublie d'être la petite amie de Tristan pour s'affirmer, se rebeller et comprendre qu'elle n'est pas seule. Elle descend de son petit nuage et j'ai pleinement apprécié la philosophie, les rebondissements, les idées... J'ai fait la paix avec Ellie et elle est devenue attachante, drôle, pétillante. Je suis contente de la fin, parce que dès le départ j'ai aimé Owen. Je me suis sentie triste pour lui, il est drôle, bienveillant, sympathique et attachant. C'est un personnage fort et juste merveilleux. Ellie et Owen forment un duo agréable à lire et à découvrir page après page.

L'intrigue repose sur un principe simple, mais efficace. Sept lundis s'offrent à Ellie pour apprendre à se connaître, pour réparer ses erreurs, se retrouver, changer le cours de sa vie. J'ai beaucoup aimé l'histoire, elle est simple, agréable à lire, sans réelles surprises dans le sens où je me doutais de la fin rien qu'en lisant le premier lundi. Le style d'écriture de l'auteure est simple, là aussi, sans être extraordinaire. J'ai bien aimé découvrir les pensées d'Ellie, les descriptions sont sympathiques, les répliques simples. J'aurais aimé un peu plus de tension, de force et de philosophie ; j'ai manqué de petites choses par-ci, par-là, c'est dommage parce qu'il aurait pu être sensationnel. Peut-être que ça m'a manqué d'enjeux. Il existe un roman de Lauren Oliver (Le dernier jour de ma vie) où il existe un vrai enjeu, l'héroïne doit sauver sa vie.

En conclusion, j'ai passé un bon moment en le lisant, mais c'est tout. Je dirais qu'il a une bonne histoire, une chouette ambiance, un côté frais et divertissant, un côté pop et joyeux bien assumé. Ellie a mis du temps à me capter, mais elle a su se rendre pétillante et sympathique. Owen est extraordinaire du début à la fin, les personnages secondaires sont sympas. Malheureusement, ils ne sont pas assez exploités pour être indispensables. Je n'ai pas senti Tristan si essentiel dans la vie d'Ellie, donc le fait qu'elle lui coure après ne m'a pas saisie. Malgré ses défauts, l'ensemble reste charmant.
 
Une semaine, 7 lundis - Jessica Brody
Tags : On lit plus fort, Gallimard Jeunesse, Contemporain, Romance
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#Posté le lundi 12 septembre 2016 09:12

Double Faute - Isabelle Pandazopoulos

Double Faute - Isabelle PandazopoulosTitre : Double faute
Auteur : Isabelle PANDAZOPOULOS
Gallimard Jeunesse (Scripto) (On lit plus fort) — 2016
204 pages — 9¤90


Résumé :
Ulysse et Ludovic ont été entraînés au tennis par leur père dès leur plus jeune âge, dans le but d'en faire des champions. Ulysse, victime d'une blessure à l'âge de 14 ans, décide de tout arrêter pour vivre comme les autres adolescents. Deux ans plus tard, Ludovic s'écroule en plein match et se retrouve dans le coma.


Mon avis :
Je remercie les éditions Gallimard Jeunesse et On lit plus fort pour ce nouveau partenariat. J'avais eu un avis mitigé sur La décision, pourtant j'avais hâte de découvrir ce roman. Le résumé promet un récit intéressant sur le sujet des enfants devant des champions sportifs. J'en ressors avec un bon avis et après avoir passé un bon moment de lecture.

Le roman est très fort, les émotions sont présentent et j'ai très vite lu ce roman tant il m'a happée. L'auteure aborde la famille et les liens brisés, l'adolescence, le coma, la drogue, le sport avec justesse et simplicité. Elle ne rentre pas dans des détails sordides ou trop moralisateurs, elle nous présente les choses de manière simple et efficace. Les sujets sont intéressants et bien abordés, on pourra reprocher la grande simplicité et le manque de relief, néanmoins, ça ne m'a pas dérangée. J'ai passé un super moment de lecture avec ce récit.

Le début m'a un peu chamboulée avec sa mise en scène, toutefois, je suis rapidement entrée dans l'intrigue. L'auteure a su m'emporter dans les pensées d'Ulysse et dans ses émotions contradictoires. J'ai senti à quel point il était perdu, isolé, heureux, malheureux, en colère ; j'ai bien vu que ses prises de décisions parfois dures à l'égard de ses amis et membres de sa famille me font réfléchir. Sans approuver ses réactions, je suis parvenue à le comprendre. Les descriptions et dialogues me plongent dans cette ambiance de compétition, de bouleversements, dans un quotidien loin d'être banal. En somme, j'ai pris conscience de certaines choses par rapport à ces enfants que l'on pousse à bout pour qu'ils deviennent les grands champions que nous applaudissons et/ou admirons.

L'intrigue dévoile la pression exercée par leur père, cette sorte de chantage affectif, de paroles rudes et horribles qu'il peut sortir pour faire de ses enfants des héros. Il y a la pression, l'enfance rythmée au gré des compétitions et des entraînements ; les blessures, les conflits, les peurs et les doutes... L'atmosphère était souvent oppressante et particulière, j'ai beaucoup aimé entrer dans ce monde. Ce récit ne laissera personne indifférent. Ulysse nous présente sa vie de petit champion, un quotidien qu'il finit par envoyer valser pour vivre comme les autres, pour vivre pour lui et non pour son père. Tout se passe bien jusqu'au jour où son frère tombe dans le coma, les langues se délient, on se raccroche au passé, on se souvient... C'est une très belle histoire et si tout ne m'a pas passionnée, j'ai été scotchée par l'ensemble.

Les personnages sont intéressants et tous ont leur place dans le roman. Ulysse est notre personnage principal, très attachant et agréable à suivre, j'en ai déjà parlé plus haut. Ludovic est lui aussi captivant, son histoire fait forcément réagir, je me suis sentie très triste pour lui. L'histoire avec Axel arrive un peu comme un cheveu dans la soupe, toutefois, elle montre la complexité de l'ensemble. Les parents d'Ulysse et de Ludovic m'ont horrifiée, je ne les ai pas aimés, du début à la fin je les ai trouvé antipathiques et peu aimables. En revanche, j'ai beaucoup aimé la grand-mère d'Ulysse, Madeleine est amusante et sympathique. Nina-Lou m'a également laissée indifférente par son attitude très lunatique et peu aimable.

En conclusion, il frôle le coup le coeur. Pourquoi ? Parce qu'il manque un peu de densité dans certains thèmes abordés et quelques rebondissements apparaissent tomber de nulle part, sans compter quelques longueurs. Cependant, c'est un très bon roman, il aborde un sujet très complexe et intéressant, que je n'avais jamais vu auparavant. Il est très bien écrit et les émotions répondent présent, les personnages — en particulier Ulysse — sont humains et prenants. L'intrigue se lit vite et elle est très belle, elle fait réfléchir.
 
Double Faute - Isabelle Pandazopoulos
Tags : Gallimard Jeunesse, On lit plus fort, Isabelle PANDAZOPOULOS, Contemporain
​ 3 | 4
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#Posté le vendredi 11 novembre 2016 09:23

Une fille au manteau bleu - Monica Hesse

Une fille au manteau bleu - Monica Hesse


Titre : Une fille au manteau bleu
Titre VO : The Girl in the Blue Coat
Auteur : Monica HESSE
Gallimard Jeunesse (On lit plus fort) — 2016
352 pages
16¤


Résumé :
Amsterdam, 1943. Hanneke sillonne à vélo les rues de la ville afin de se procurer au marché noir les marchandises qu'on lui commande. Ses parents ignorent tout de ses activités clandestines. Un jour, l'une de ses clientes lui fait une requête particulière. Il s'agit de retrouver une jeune fille qu'elle cachait chez elle et qui a disparu. Elle s'appelle Mirjam Roodvelt. Elle est juive...


Mon avis :
Je tenais tout d'abord à remercier les éditions Gallimard Jeunesse et On lit plus fort pour ce nouveau partenariat. J'ai passé un très beau moment de lecture avec, il m'intriguait à la base avec cette affaire de petite fille à retrouver avant les nazis. Un côté urgence, et même si je ne suis pas friande des histoires sur le 20ème, celle-ci est très prenante et originale.

Le roman s'avère poignant et très bien mené. Il est intelligent et percutant, dans le sens où Hanneke n'est pas une héroïne et ne souhaite pas le devenir. Monica Hesse parle de courage et de lâcheté avec justesse et force. Il y a ceux qui acceptent la présence des nazis, d'autres qui la combatte, ceux qui attendent et patientent, ceux qui trahissent, ceux qui ferment les yeux, ceux qui aident... Elle développe le quotidien brisée, la quiétude perdue, les remords et la mort, le récit est très touchant et il est difficile de lâcher sa lecture sans oublier ce qu'il s'y passe.

Monica Hesse a fait d'importante recherches pour recréer une atmosphère oppressante, un sentiment d'urgence et une ambiance sombre. Elle a une plume vive et elle a su redonner vie à la ville d'Amsterdam sous l'occupation. J'ai beaucoup ce voyage à travers les rues de la ville, on aborde beaucoup de vocabulaire propre à cette histoire, des notions historiques importantes, la résistance côtoie le nazisme. J'ai surtout adoré le "métier" choisit par l'auteure pour présenter son récit, Hanneke s'occupe de trouver des objets pour le marché noir. On sent alors la dure époque que ça devait être quand on voit tout ce qui circuler sur ce marché.

Le récit commence sur les activités clandestines de Hanneke qui se voit confier une mission périlleuse. Si elle se fait prendre, elle risque la mort. Mme Janssen gardait chez elle une petite fille juive qui s'est échappée mystérieusement. Commence alors une course contre la montre avant que Mirjam ne soit retrouvée par les nazis. L'intrigue est bien menée, bien rythmée, intéressante par tous ses rebondissements et par sa fin. Je suis restée admirative par le retournement final et par la vérité, les cinquante dernières pages sont extraordinaires.

Hanneke se sent coupable pour Bas, elle retrouve Ollie qui a rejoint la résistance, elle se mêle dans la foule auprès des juifs, elle change beaucoup pour ses parents... C'est une adolescente qui vit sa vie de jeune femme et qui cherche sa place dans cette guerre qu'elle n'a pas demandé. De ce fait, c'est un personnage principal très intéressant à suivre. Elle est blessée par la perte de Bas, celle d'Elsbeth, elle se cherche, elle tente de comprendre, de se pardonner, d'avancer. Elle est très "cabossée" et ses pensées sont souvent contradictoires, elle se sent seule et isolée. Je me suis attachée petit à petit à elle. J'ai beaucoup aimé Amalia, Ollie et son frère Bas, Willem, Judith, Mina, Mirjam, Mme Janssen, M. Kreuk ou encore Mme de Vries... ce sont tous de très bons personnages, avec une personnalité et une histoire ou ils apportent un plus dans le récit, une percée significative dans les recherches de Hanneke. J'ai adoré les découvrir au fil du récit, j'ai eu plus de mal avec les parents de Hanneke ou Willem.

En conclusion, c'est un roman super intéressant. Je n'ai pas vu le temps passer et il est merveilleux pour son ambiance soigné. Il est bien contextualisé, l'auteure a fait de nombreuses recherches pour s'aider, il est formidable au niveau des émotions et des messages. Les personnages sont extraordinaires, le style d'écriture est captivant, l'intrigue prenante. Tout est fait pour accrocher de A à Z, c'est presque un coup de coeur pour ce récit qui original et percutant.
 
Une fille au manteau bleu - Monica Hesse
Tags : On lit plus fort, Gallimard Jeunesse, Histoire, 39-45
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#Posté le vendredi 25 novembre 2016 06:01

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