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Création : 14/01/2013 à 04:34 Mise à jour : 24/07/2019 à 06:32

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Les malheurs de Sophie - La Comtesse de Ségur

Les malheurs de Sophie - La Comtesse de Ségur


Titre : Les malheurs de Sophie
Auteur : La comtesse de Ségur
Maxi-Poche
156 pages


Résumé :
L'action se déroule dans un château de la campagne française du second empire où Sophie habite avec ses parents M. et Mme de Réan. Curieuse et aventureuse, elle commet bêtise sur bêtise avec la complicité critique de Paul, son cousin, qui est bon et tente de lui montrer le droit chemin. Elle a pour amies Camille et Madeleine de Fleurville, des petites filles modèles qu'elle peine à imiter.


Mon avis :
Un classique indémodable, le premier que j'ai lu à mes dix ans, j'ai grandi avec le dessin animé et quelle joie de parcourir pour la énième fois les pages de ce livre. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai lu ce roman...

C'est un classique extraordinaire, intelligent et si intéressant ! Chaque chapitre nous conte une bêtise commise par notre héroïne Sophie de Réan, à la manière d'un conte ou d'une fable, la morale est présente. C'est un excellent livre à lire pour les enfants, il nous parle de gourmandise, de vol, de mensonge, de cruauté sur les animaux, la coquetterie... Chaque sottise de Sophie nous fait autant rire qu'elle nous révolte, on grandit en même temps que Sophie, on revient en enfance et l'on se remémore nos propres inventions.

C'est un récit bien pensé, on sourit devant l'imagination de Sophie. On rit parfois de sa créativité qui la pousse à aller davantage plus loin dans ses bêtises, on lui pardonne sa jeunesse et on lui souhaite de grandir. Elle est attachante en dépit de son caractère colérique et de ses défauts, même si elle nous agace de temps en temps, elle parvient toujours à nous attendrir. J'ai toujours eu beaucoup d'affection pour cette héroïne intemporelle, on a tous été Sophie un jour ou l'autre.

Aujourd'hui, il est certain qu'on lui en veut énormément d'être égoïste, de ne pas prendre plus au sérieux les remontrances de sa mère, de ne pas prendre plus exemple sur Paul et ses amies (Camille et Madeleine), pire encore lorsqu'elle commet ses sottises sur les animaux, ces derniers y laissant leurs vies. Cependant, j'admets que ces petites histoires amènent à une réflexion de notre part, et c'est très certainement le but de la Comtesse de Ségur.

Même si le récit est basé au XIXe, un parent d'aujourd'hui peut trouver son bonheur pour mieux faire comprendre à son enfant les dangers de la désobéissance, les conséquences du mensonge et du vol. Ce n'est pas non plus un livre ultra moralisateur ou un classique ennuyeux, la plume de la Comtesse de Ségur est fluide, simple et très belle. L'auteure sait passer des émotions, c'est une fantastique conteuse nous entraînant dans le Second Empire, dans ses m½urs et dans les mille et une idées fantasques de Sophie de Réan.

Faire la liste exacte de tous les chapitres ne servirait à rien, il en existe vingt-deux, j'ai mes petites histoires préférées comme les Fruits confits, la boîte à ouvrage, les loups, le thé ou encore les cheveux mouillés ou les sourcils coupés... Beaucoup de ces titres doivent être familiers à ceux et celles qui visionnaient le dessin animé, ce sont des épisodes marquants. Par ailleurs, le dessin animé pioche dans la trilogie accordée à Sophie de Réan, nous retrouvons Les petites filles modèles et les Vacances – que je compte également lire.

J'ai longuement parlé de Sophie, mais qu'en est-il des autres personnages ? Il est très facile de s'attacher à eux, ils sont souvent présents, ils sont là pour aider Sophie à gagner en sagesse. Madeleine et Camille de Fleurville sont deux petites filles extraordinaires, gentilles, elles sont les petites filles modèles. Paul D'Aubert, le cousin de Sophie, est un garçon courageux, intelligent et tellement gentil, obéissant, il n'hésite pas à prévenir sa cousine des dangers de ses idées. M. de Réan et M. D'Aubert ne sont pas souvent présents, en revanche nous voyons un peu plus régulièrement, Mme D'Aubert, une femme droite et sympathique. L'adulte le plus souvent vu est Mme de Réan, une femme forte, sévère et juste, si bienveillante, c'est une femme qu'il est facile d'admirer pour son courage. Il n'est pas facile d'avoir une fille comme Sophie, mais elle s'en sort très bien.

En conclusion, si vous n'avez jamais lu ce classique, laissez-vous tenter. Il est très abordable, la plume de la Comtesse de Ségur est agréable à la lecture, c'est une formidable narratrice contant les aventures de Sophie. Cette dernière est une petite fille terriblement attachante malgré son imagination débordante, elle est accompagnée de protagonistes très sympathiques. Le récit est court et il se laisse apprécier. C'est un classique inoubliable.


Sophie de Réan : Les malheurs de Sophie – Les petites filles modèles – Les vacances
Tags : Maxi-poche, Sophie de Réan, Littérature française, Classique
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#Posté le dimanche 26 janvier 2014 11:05

Les petites filles modèles - La Comtesse de Ségur

Les petites filles modèles - La Comtesse de Ségur


Titre : Les petites filles modèles
Auteur : La comtesse de Ségur
Maxi-Poche
254 pages


Résumé :
Camille et Madeleine, les deux soeurs, s'entendent à merveille, partagent les mêmes jeux, les mêmes émotions. Camille, l'aînée, est vive, espiègle, hardie; Madeleine est plus réservée, sensible, solitaire. Promenades en calèche, sauvetage d'un rouge-gorge tombé du nid, indigestions de cassis, disputes et réconciliations, fêtes et parties de campagne... Avec leurs amies Marguerite et Sophie, les petites filles modèles vivent au jour le jour les grandes joies et les petites catastrophes de l'enfance.


Mon avis :
De la trilogie contant les aventures de Sophie de Réan, ce livre compte parmi mes préférés, je l'ai même plus relu que les Malheurs de Sophie. C'est un ouvrage unique, sympathique, il m'a fait passer un bon moment, me replongeant dans l'enfance et au dessin animé.

Ce roman est plus long que le précédent, les chapitres sont plus nombreux pour mon plus grand plaisir, car cela signifie plus d'aventures à conter ! Les histoires sont variées, comme expliquer dans le récit, nous avons des promenades, parfois même nos héroïnes se perdent en forêt ; nous retrouvons des animaux, des disputes, des réconciliations, des rencontres intéressantes, des fêtes...

Je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer, je suivais les péripéties de ces petites filles avec leurs joies et leurs peines, avec leurs personnalités bien distinctes. Certains chapitres sont plus marquants que d'autres, certains chapitres nous amusent ou nous touchent plus, la grande variété d'histoires permet de trouver son bonheur. On retrouve Sophie, on apprend quelques faits la concernant, dont le fait qu'elle revient en France avec sa belle-mère, Mme Fichini. On ne sait pas tout ce qui s'est passé pour elle, il faut encore attendre Les vacances pour comprendre l'intégralité de l'affaire, contrairement au dessin animé qui a comblé cette ellipse.

Le style est celui d'un ouvrage du XIXe, et pourtant, il reste simple et fluide à la lecture. Les descriptions, le rendu des émotions ou les dialogues sont très bien écrits, soignés et cette fluidité rend l'ensemble attachant et agréable à lire. Aussi, il ne faut pas s'étonner des nombreuses allusions à la religion, c'était l'époque qui voulait ça, ils étaient très dévots, ça pourra rebuter quelques personnes, mais personnellement, ça ne m'a pas dérangée. La Comtesse de Ségur sait dépeindre un univers singulier et proche du sien tout en offrant une trilogie inoubliable. J'ai lu ce roman en à peine deux jours tellement j'étais dedans.

Camille et Madeleine de Fleurville sont les petites filles modèles. On pourrait être agacée de leur si bonne entente, de leur comportement irréprochable, mais sincèrement, elles ne sont pas des saintes. Elles ont des défauts, elles s'efforcent juste de ne pas se laisser emporter par leurs défauts, c'est tout. J'ai beaucoup d'affection pour ces deux petites filles, elles toujours l'une pour l'autre. J'aime énormément Mme de Fleurville, j'ai toujours apprécié cette femme simple, altruiste, c'est une mère juste et j'adore sa bienveillance.

Mme Rosbourg et sa fille, Marguerite, sont deux nouveaux protagonistes très sympathiques, même si de temps en temps Marguerite m'insupportait. J'aime particulièrement la relation entre Sophie et Marguerite, elles sont de bonnes amies et leurs chamailleries me font rire. La famille Rosbourg souffre de la disparition du Commandant Rosbourg, un marin dont elles n'ont aucune nouvelle. Leur histoire est passionnante, d'autant plus qu'elles vont rencontrer la famille Lecomte, cette rencontre est très touchante et importante. J'ai adoré ce passage du roman.

Passons à notre héroïne préférée, Sophie de Réan. Même si elle n'a pas corrigé tous ses défauts, Sophie évolue durant cet ouvrage, elle devient plus sage, plus humble, et ce, grâce au contact de Mme Fleurville et de ses amies Camille, Madeleine et Marguerite. Si nous connaissions Sophie maladroite, gaffeuse, nous retrouvons une Sophie terrorisée et maltraitée par sa belle-mère, Mme Fichini. Ce changement rend encore plus attachant le personnage et même si l'on peut encore lui reprocher quelques défauts, on ne peut jamais lui en vouloir longtemps. On lui souhaite même de pouvoir se défaire des griffes de Mme Fichini. Cette dernière est le personnage le plus malfaisant que j'ai rencontré, elle est égoïste, mauvaise, elle bat sans cesse Sophie, la maltraite... C'est une femme odieuse, on la déteste et pourtant, j'ai pris pitié d'elle, elle devient ridicule avec sa coquetterie trop importante.


En somme, c'est un excellent ouvrage pour les petits et les grands, un classique qu'il faut lire au moins une fois. C'est une très bonne suite aux Malheurs de Sophie, aussi bien écrite, peuplée de protagonistes humains et attachants aux nombreuses péripéties. De ce fait, il est impossible de s'ennuyer, on peut y trouver son compte, soit dans les aventures, soit dans les personnages. Le roman se lit vite, je ne me suis pas ennuyée, je suis toujours fan et il me tarde de lire les Vacances.


Sophie de Réan : Les malheurs de Sophie – Les petites filles modèles – Les vacances
Tags : Littérature française, Maxi-poche, Sophie de Réan, Classique
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#Posté le dimanche 26 janvier 2014 11:09

Bérénice, Phèdre, Athalie - Jean Racine

Bérénice, Phèdre, Athalie - Jean RacineTitre : Bérénice, Phèdre, Athalie
Auteur : Racine
Booking International
255 pages

Résumé :
Jean Racine (1639-1699) peintre de la cruauté et des emportements de la passion, maître du langage a porté à la perfection le génie classique français. Selon François Mauriac, son oeuvre est "la plus achevée qui soit dans notre littérature" Bérénice (1670) est la plus "racinienne" de ses tragédies et l'une de ses plus lyriques. Phèdre (1677) est l'un des chefs-d'oeuvre du théâtre français. A la beauté harmonieuse de la langue, s'ajoute le drame de la femme adultère. L'ensemble a une portée métaphysique jusqu'alors jamais atteinte. Athalie (1691) dernière oeuvre de Racine, est davantage une pièce lyrique qu'une tragédie, et ce n'est qu'au XIX° siècle que les Romantiques, qui pourtant appréciaient peu Racine, en feront un sommet de la poésie française.


Mon avis :
Pour les babies-challenge, je devais lire uniquement Bérénice, toutefois, j'adore Racine depuis que j'ai travaillé sur Britannicus. En voyant que cette pièce se retrouvait en compagnie de deux autres, je me suis convaincue de lire les trois. C'est un beau livre, parce que ces trois pièces sont belles et agréables à la lecture.
 

Bérénice : une très belle pièce, je l'avais lu il y a des années pour compléter mon travail sur Racine en première et j'avais bien aimé cette pièce. En la relisant, je l'apprécie toujours autant, voire même plus. Elle est très touchante.

L'histoire nous présente dans un cadre intimiste un triangle amoureux, une passion romanesque et un débat politique. Titus est empereur de Rome, il aime Bérénice, reine de Palestine. Cette dernière est également aimée d'Antiochus, roi de Comagène. Bérénice aime Titus, mais celui-ci se voit déchirer entre passion et devoir, entre la femme qu'il aime et son empire. Comme il s'agit d'une tragédie, il ne faut pas s'attendre à un dénouement heureux, pourtant, Racine parvient quand même à nous faire espérer jusqu'au dernier moment une fin plus heureuse pour nos protagonistes. L'histoire, la manière dont elle fut menée par le dramaturge ainsi que ses thèmes forts m'ont emportée dans la pièce. Je l'ai lu en quelques heures tant je fus transportée dedans, c'est une belle histoire.

Le style est typique de Racine, une langue maîtrisée, un français irréprochable, de l'art dans les vers, du génie dans les émotions. Il parvient à composer un texte de très haute qualité, compréhensible et vibrant avec des mots à la fois soignés et simples. Évidemment, le style ne plaira pas à tout le monde, ici, Racine offre une pièce qui reprend ce qu'il sait faire de mieux.

Quant aux personnages, je me suis prise de passion pour ce trio important. Bérénice est une femme forte et sensible, elle est perspicace et intelligente, voir sa longue chute et la voir se déchirer est bien cruel pour le lecteur. J'ai adoré suivre ses pensées. J'ai également de l'affection pour les deux hommes de huis clos, Antiochus fou amoureux de Bérénice, tentant de se taire sur sa passion et Titus perdu entre son devoir et son amour. Ils sont aussi différents que proches et l'on ressent à travers leurs répliques le grand respect qu'ils ont pour Bérénice.
 

Phèdre : j'ai sincèrement adoré cette histoire, c'est une très belle pièce, une de mes préférées de Racine. Je n'en gardais pas de souvenirs, ou alors des bribes, mais elle ne m'avait pas marquée à l'époque. Aujourd'hui, en la relisant, je l'ai redécouverte et elle est très intéressante.

Le style de Racine reste identique. Nous retrouvons les vers typiques du théâtre de l'époque, le français maîtrisé dans un mélange incroyable de fluidité et de force dans les sentiments. Le texte est de bonne qualité, même si je préfère celui de Bérénice, néanmoins, je retrouve avec plaisir une plume efficace et soignée. Je ne me force pas à comprendre la langue ou les tournures de phrases, tout m'est compréhensible de suite. Bien sûr, tout le monde n'apprécie pas, moi-même j'avais du mal avec cette forme de théâtre, mais Racine sait transporter les lecteurs.

Pas seulement avec le style, mais aussi grâce à l'histoire. Je l'ai préférée à Bérénice, parce qu'il y a tellement de choses à dire. L'amour, la confiance. Ce sont les deux thèmes forts de ce récit. L'amour, parce que tous ces personnages en sont animés et en souffrent ; l'amour dans son côté positif aussi bien que négatif. Phèdre est mariée à Thésée, ce dernier a eu un fils avec une amazone, Hippolyte. Phèdre aime donc ce beau-fils qu'elle haïe, lui est amoureux d'une princesse athénienne. L'amour laisse donc sa place à la haine et la jalousie. D'où l'arrivée de la confiance. Thésée avait confiance en sa femme et son fils, Phèdre avait confiance en sa suivante. Cette dernière la poussée à commettre d'horribles actes qui n'auront comme unique conséquence : la mort. C'est une histoire forte, riche en émotions, c'est une pure tragédie, donc n'attendez pas de happy end. C'est d'ailleurs très violent, j'avais au moins espéré une fin plus heureuse, mais je l'accepte telle quelle, elle n'en est que plus poignante.

Les personnages sont vraiment humains. Bérénice est une femme amoureuse qui aura mal placé sa confiance, elle aura préféré la facilité à la vérité, même si l'on peut comprendre que la vérité aurait été cruelle pour son époux. Thésée apparaît à la fin, je ne l'ai pas aimé, je n'appréciais pas sa facilité de jugement. Il en fut bien puni. Aricie est une jeune femme que j'aurais aimé voir plus souvent, parce qu'elle est juste et sympathique. Hippolyte est un jeune homme fort, j'ai adoré son personnage dès le début, il est franc, droit, et je suis bien triste pour lui. Le protagoniste que j'ai le plus détesté c'est certainement Oenone. Elle sait qu'elle a la confiance de sa maîtresse, Phèdre. J'ai beau savoir qu'elle lui a insufflé toutes ces idées pour la sauver, pour l'aider, malheureusement, ces manigances sont terribles. Et le pire, c'est qu'elle ne s'arrêtait pas. Elle représente la domestique prête à tout pour venir en aide, quitte à s'engouffre dans la mauvaise pente.


Athalie : la pièce que j'ai le moins appréciée. Elle reste sympathique, mais son histoire m'a moins emballée et ses personnages m'ont laissée indifférente.

L'intrigue nous change des deux autres histoires, nous sommes à Jérusalem. C'est une histoire plus religieuse, dans ce sens, Racine respecte le vocabulaire et la piété requise à ce genre de récit. L'ambiance est plus sombre, Athalie n'est pas une reine appréciée, elle semble cruelle et sans scrupules. S'oppose à elle des protagonistes liés au temple, pieux et voulant faire d'un petit garçon le roi juste qu'ils attendent. J'ai bien aimé l'histoire, mais sans plus, il me manque un petit truc, ce truc qui m'aura plût dans les deux autres pièces. Peut-être est-ce parce que le sujet ne m'a pas touchée. Pourtant l'intrigue autour d'Athalie est intéressante, c'est même le personnage que j'ai trouvé le plus passionnant en dépit de sa personnalité abominable.

La plume de Racine se reconnaît, mais il y a quelques changements. Une plus grande souplesse dans les vers, qui ne m'a pas déplût, mais j'ai énormément adoré la présence des Choeurs. Ces derniers sont pensés comme des chansons, et ils devaient certainement être en musique lors des représentations. Le style reste soigné, le français demeure impeccable, les émotions répondent présentes, c'est fluide et cela se laisse lire ; même si de nombreuses références bibliques sont là et pourront interpeller ceux et celles qui n'y sont pas familiers.

Les personnages sont bien. Je les ai trouvés moins captivants que ceux des deux pièces précédentes. Seule Athalie sort du lot, en raison de sa personnalité trouble, cruelle, manipulatrice et perfide. Les autres sont sympathiques, mais je les aie vu rester en retrait, affable. Joad, le grand-prêtre est humain et l'on s'attache un peu à lui, malheureusement, il n'est pas très combatif, il attend. Seule Josabet semble vouloir bousculer les événements, tout en restant humble et digne, elle est la femme de Joad et je l'ai vraiment appréciée. Un autre personnage qui parvient à sortir son épingle du jeu, c'est Abner, ses interventions sont toujours intéressantes et son protagoniste, quoique peu vu, me paraît sympathique.
 

En conclusion, des trois pièces, les deux premières ont ma préférence et il me serait bien difficile d'en choisir une. La plume de Racine est belle, soignée et juste, les émotions sont très bien retranscrites à travers ses vers. Les pièces se lisent en quelques heures, on en apprécie les histoires où se mêlent complots, intrigues, amours, trahisons, famille et beaucoup de thèmes forts et passionnants. J'ai pris plaisir à relire ces pièces, elles sont très belles, même Athalie (où j'ai été moins transportée).

Tags : Théâtre, 17ème siècle, Antiquité, Maxi-poche, Classique
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#Posté le mardi 06 mai 2014 12:33

Le mariage de Figaro / Le barbier de Séville - Beaumarchais

Le mariage de Figaro / Le barbier de Séville - Beaumarchais


Titres : Le mariage de Figaro / Le barbier de Séville
Auteur : Beaumarchais
Maxi-poche – 1994
253 pages


Résumé :
Le mariage de Figaro > Oubliant les nombreux services que son valet Figaro lui a rendus dans Le Barbier de Séville, le comte Almaviva tente de lui dérober sa fiancée Suzanne. Avec l'ingéniosité de celle-ci et l'aide de la comtesse, Figaro obtiendra-t-il enfin la main de celle qu'il aime ?
Le barbier de Séville > Ah ! le triste sire ! Gros, court, gris, pommelé, rusé, blasé qui guette et furète, gronde et geint tout à la fois. Il est encore avare, brutal, amoureux et jaloux... Et la belle Rosine, sa jeune pupille, est l'infortunée victime de cette odieuse flamme... Mais le ciel protège, dit-on, ceux qui s'aiment. Et Figaro, le gai, l'impertinent, l'irremplaçable Figaro a tôt fait de voler au secours de son maître le comte Almaviva. La belle est cloîtrée ? Le vieillard méfiant ? Qu'à cela ne tienne ! Et le voilà qui court, trompe et invente l'habile stratagème pour sauver les amants. Un enlèvement ? À la bonne heure ! La difficulté de réussir ne fait qu'ajouter à la nécessité d'entreprendre, s'exclame le rusé.


Mon avis :
Malgré le fait que j'ai passé un sympathique moment de lecture, ces deux pièces ne resteront – malheureusement – pas dans mon top. Toutefois, c'est tout de même drôle, fluide et le personnage de Figaro est épatant.

Ces deux pièces ne peuvent être dissociées l'une de l'autre. C'est dommage que mon édition n'ait pas respecté l'ordre chronologique, car pour comprendre certaines répliques du Mariage de Figaro, il faut avoir déjà lu le Barbier de Séville. Cette dernière est le début de tout, elle introduit très bien tous les protagonistes importants que nous reverrons dans le Mariage de Figaro. Ne l'ayant pas lu dans le bon sens, j'ai eu parfois du mal à entrer dans la première pièce, cependant, elle reste abordable. Le problème de la chronologie ne m'a pas paru insurmontable, dérangeant au début, à la longue, on l'oublie totalement. Il m'a manqué quelques choses par-ci par-là pour véritablement apprécier à sa juste valeur ces deux pièces, elles possèdent de bons ingrédients, mais je suis restée sur ma faim.

La plume de Beaumarchais est belle, l'on ressent facilement toute la maîtrise de la langue, beaucoup de jeux de styles sont présents. Les mots s'enchaînent avec fluidité, il y a du rythme, les répliques fusent avec un important travail dans le naturel et la répartie. Beaumarchais sait mettre en ½uvre deux belles comédies, on rit aisément auprès de ces protagonistes, le rire sert à cet auteur pour mettre en place ses idées. Honnêtement, j'aime beaucoup cette plume fluide et pleine de style, simple et efficace, elle est singulière et très appréciable.

Dans le Barbier de Séville, l'intrigue nous conduit auprès du comte Almaviva tentant de séduire la belle Rosine réduite à rester recluse auprès de Bartholo. Nous avons donc la joie de rencontrer Figaro qui grâce à sa ruse et à son don naturel pour intriguer va aider le comte à conquérir Rosine. Nous retrouvons alors ce beau monde dans Le mariage de Figaro, le comte essayant tant bien que mal de voler Suzanne, la fiancée de Figaro. Ce dernier et la comtesse sont loin de le laisser tranquillement à ses affaires, se promettant de lui faire payer ses odieuses manières. J'admets que les histoires sont simples, ce qui fait tout leur charme c'est le personnage même de Figaro et surtout la plume de l'auteur. J'ai néanmoins été transportée dans l'une comme dans l'autre, elles détiennent un certain capital en terme de sympathie et l'on se laisse prendre au jeu. J'avais hâte de comprendre comment Figaro allait s'en sortir dans toutes ses inventions pour parvenir à ses fins.

Les protagonistes sont bien sympathiques, pas forcément attachants, mais j'ai beaucoup ri aux dépens de certains comme Bartholo, Bazile ou même le comte ! Figaro m'aura vivement marquée, il est malin, possède un sens mordant de la répartie ainsi qu'une verve comique marquée. Sa manière de tout retourner à son avantage ou pour sauver de l'impasse quelques personnages force le respect. J'ai beaucoup d'affection pour Rosine (la comtesse) et pour Suzanne, deux femmes dotées d'un caractère fort et d'une vive intelligence. Certains m'ont été bien sympathiques comme Chérubin ou Marceline, pour d'autres, ils nous apparaissent bien amusants. J'ai été un peu agacée par le comte et pourtant, dans le Barbier de Séville, il est fort charmant ; c'est l'inverse dans le Mariage de Figaro. Je l'ai trouvé fortement ingrat, de vouloir dérober Suzanne à Figaro après tout ce que ce dernier lui aura apporté. Je me suis clairement amusée de le voir être tourné en dérision.

En conclusion, j'ai passé un bon moment de lecture, mais il m'aura manqué de petites choses pour être totalement convaincu par ces deux pièces. Elles possèdent toutes les deux des atouts qui les rendent charmantes, comme les personnages hauts en couleur, la force comique et la répartie cinglante ou bien la plume très soignée de Beaumarchais. Toutefois, je reste sur ma faim, c'est dommage, parce que cela reste deux pièces sympathiques à lire et plutôt drôles.
 
Petit plus HS : ce livre compte pour le challenge de l'été 2014.
Le mariage de Figaro / Le barbier de Séville - Beaumarchais
Tags : Théâtre, Comédie, Maxi-poche
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#Posté le vendredi 15 août 2014 14:15

Le Tartuffe, Dom Juan - Molière

Le Tartuffe, Dom Juan - MolièreTitre : Le Tartuffe ; Dom Juan
Auteur : MOLIERE
Maxi-Poche — 1994
215 pages


Résumé :
Molière a su mettre en relief les caractères profonds de la nature humaine. Dom Juan (1665) est un gentilhomme libertin, aussi courageux qu'hypocrite qui, escorté de son valet Sganarelle, séduit, se bat en duel, et se moque du Ciel... Dans cette pièce qui va de la farce au drame, Molière peint avec talent le portrait d'un homme qui, emporté par sa passion des femmes et du jeu, va jusqu'au parjure. Tartuffe est, sous une forme plus comique, une autre dénonciation des hypocrisies religieuses. Cette pièce fut, elle aussi, plusieurs fois interdite. On y voit un "saint homme" accaparer l'héritage du naïf bourgeois qui l'héberge et tenter de séduire son épouse tout en se préparant à en épouser la fille...


Mon avis :
Dans le cadre des challenges Week-end à 1000 et So Classic, je me suis mise à découvrir deux pièces que je n'avais encore jamais lues. Je ressors de cette lecture un peu mitigée, même si je reconnais et applaudit le génie de Molière, je trouve qu'il manque un dossier afin de mieux appréhender l'importance des deux pièces, leur portée religieuse et comique notamment.

J'ai apprécié ma découverte dans le sens où Molière nous amuse tout en offrant une critique sévère sur son monde. Il ridiculise la religion à travers Tartuffe, ce dévot s'infiltre dans l'intimité d'une famille pour en dérober titres et biens, pour tenter de séduire l'épouse. Il y a une dénonciation des dérives et des hypocrisies religieuses très présente et bien sentie, on aime le comique de situation, le jeu sur les mots. C'est l'écriture qui m'aura laissée sceptique, j'ai dû mal avec Molière et les rimes, je trouve que ça ne lui va pas, il a plus de liberté avec la prose.

Les protagonistes de Tartuffe sont intéressants, nous assistons à un vrai déchirement de cette famille à cause des manigances et des propos du dévot. Orgon se fâche avec son beau-frère et son fils, il contraint sa fille à épouser Tartuffe alors qu'elle aimait sincèrement Valère. J'ai eu beaucoup d'affection pour Marianne, à cause de ce qui lui arrive, du fait qu'elle est forcée d'obéir à son père. J'ai également adoré Elmire, la femme d'Orgon, pour son stratagème visant à dénoncer Tartuffe, elle est vraiment intéressante à découvrir et à lire. On se prend de pitié pour ce pauvre Orgon mené par le bout du nez par Tartuffe, doté d'une grande naïveté, il passe par une palette d'émotion captivante.

Ce que j'aime avec cette pièce, c'est qu'elle n'est clairement pas facile. Les vers le prouvent, car ils demandent une certaine lecture, proche de la poésie et de la fable, du théâtre plus poussé que la simple prose. Ce n'est pas le style que l'on connaît de Molière, plus habitué à lire sa prose. En revanche, une fois que l'on est en possession des connaissances nécessaires pour l'aborder, la pièce se lit avec plaisir et amusement. Il faut juste dépasser ce stade de compréhension. Un autre point que j'ai adoré, c'est le fait de nous faire attendre, pendant très longtemps, nous attendons l'apparition de Tartuffe et c'est original d'avoir attendu jusqu'à l'Acte III pour réaliser son entrée en scène.

Dom Juan se lit plus facilement, déjà parce que la pièce compte moins de 100 pages et qu'elle est en prose, ce qui la rend plus accessible. J'étais curieuse de découvrir cette pièce dont est issue toute une mythologie, Dom Juan, c'est le séducteur. Dom Juan il est un peu bizarre quand même. C'est à mon sens (et c'est personnel) un très mauvais séducteur, il se piège lui-même dans ses mensonges, dans le parjure et le déshonneur.

L'intrigue en elle-même est sympathique à lire, nous voyons ce personnage descendre un peu plus dans l'estime de beaucoup et même quand on croit le voir guéri, c'est pour mieux tromper les autres. C'est un curieux protagoniste que j'ai adoré rencontrer pour les relations établies avec les autres personnages, en particulier Sganarelle. Un de mes personnages favoris de cette pièce, humble par sa condition de valet et pourtant si lucide et intelligent. J'ai adoré lire chacune de ses répliques.

La pièce touche très visiblement à la comédie, avec un humour déployé et bien écrit, Molière a une jolie plume lorsqu'il touche à la prose. J'ai beaucoup ri devant le comique de situation, les quiproquos, notamment lorsqu'il se joue de deux femmes (Charlotte et Mathurine). La scène introduisant Pierrot et Charlotte est également très drôle, elle permet de se moquer un peu de leur accent (Acte II, Scène I). La morale se dégageant de cette pièce avec cette fin tombant comme un couperet — je ne m'y attendais pas — donne vraiment lieu à réfléchir.

En conclusion, j'ai passé un bon moment avec chacune de ces pièces, malheureusement, elles ont chacune leurs défauts. C'est donc une lecture mitigée, néanmoins, j'aime la plume de Molière qui nous permet de rire de la société, de ses travers, de son hypocrisie ; la religion et l'amour tiennent une place de choix dans ce recueil de pièces et j'ai adoré découvrir chaque protagoniste qui les composait. J'ai une légère préférence pour Dom Juan.

Petit plus HS : ce roman compte pour le challenge So Classic et il a été lu durant le Week-end à 1000 (session novembre 2015)
Le Tartuffe, Dom Juan - MolièreLe Tartuffe, Dom Juan - Molière
Tags : Théâtre, Maxi-poche, Classique, 17ème siècle, Molière
​ 10 | 9
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#Posté le vendredi 26 février 2016 04:36

Modifié le samedi 27 février 2016 04:57

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