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Création : 14/01/2013 à 04:34 Mise à jour : 24/07/2019 à 06:32

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3 articles taggés Philosophie

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Lettres persanes - Montesquieu

Lettres persanes - Montesquieu


Titre : Lettres persanes, abrégé
Auteur : Montesquieu
Librio
2¤
95 pages


Résumé :
Rien n'a plu davantage dans les lettres persanes, que d'y trouver, sans y penser, une espèce de roman. On en voit le commencement, le progrès, la fin : les divers personnages sont placés dans une chaîne qui les lie. A mesure qu'ils font un plus long séjour en Europe, les moeurs de cette partie du monde prennent, dans leur tête, un air moins merveilleux et moins bizarre : et ils sont plus ou moins frappés de ce bizarre et de ce merveilleux, suivant la différence de leurs caractères. Dans la forme de lettres, l'auteur s'est donné l'avantage de pouvoir joindre de la philosophie, de la politique et de la morale, à un roman ; et de lier le tout par une chaîne secrète et, en quelque façon, inconnue.


Mon avis :
Je rêvais de lire les lettres persanes de Montesquieu depuis tellement longtemps que je suis ravie d'avoir pu découvrir l'univers avec ce librio. Dès que possible, je les lirais en entier. En tous cas, cet ouvrage, même abrégé, mérite le détour, c'est un classique très sympathique.

Montesquieu et Voltaire, et Diderot sont mes Lumières préférés. J'adore ces auteurs et leurs récits. Ici, le livre se décompose en plusieurs lettres écrites par des protagonistes fictifs qui ont pour point commun d'être né dans des pays orientaux. C'est un roman épistolaire et philosophique, mais attention rien d'ennuyeux et de lourd, c'est toute la magie du récit qui m'aura fortement enchantée.

Les lettres sont bien choisies par Mathilde Sorel qui nous offre une préface des plus intéressantes. Cette préface est utile si vous voulez comprendre toute l'étendue des lettres, elle nous parle d'un ouvrage phare pour les Lumières, d'un mélange agréable des genres et du regard persan au service de la satyre. Ces quelques pages sont bien écrites et permettent de mieux apprécier la lecture. Le choix des lettres répond à la préface, les lettres servent les discours tenus dans ces premières pages, ainsi le lecteur n'est pas perdu.

C'est ce dont j'avais peur en ouvrant le livre, d'être perdue dans cette culture orientale du XVIIIe, une culture que je ne connaît pas. Toutefois, la préface rassure et les lettres ne m'ont pas perdues, au contraire, le regard des protagonistes sur la culture européenne est intéressant. Le fait qu'Usbek et Rica décrivent la culture occidentale avec leur propre vision permet de soulever des questions passionnantes. C'est là qu'intervient le côté philosophie de l'ouvrage.

Les thèmes sont très variés, j'ai été étonné de la teneur des propos, juste, comme la peur de la surenchère dans la guerre. Quel surprise de voir Montesquieu à travers ses personnages parler d'une arme qui pourrait surpasser la poudre à canon et dévaster une ville entière. C'est surprenant, parce que nous, nous connaissons l'arme atomique, mais à son époque, on en était bien loin. L'amour, la politique, le statut des femmes, les mondanités, la liberté, on s'amuse de voir toutes ces réflexions s'enchaîner avec autant de fluidité, sans même s'en apercevoir !

Le style de Montesquieu est très agréable, fluide et travaillé. On philosophe sans s'en rendre compte, parce que la forme épistolaire nous captive, on lit une lettre, puis une autre et encore une autre. A la fin, les 94 pages sont passées à une vitesse folle, on s'amuse, on réfléchit, on comprend. C'est un bel ouvrage et pour une agréable surprise qui me pousse à trouver la version intégrale des Lettres persanes. Les lettres sont toujours courtes, c'est pour cette raison qu'on se dit tout le temps, « Allez, une autre, j'ai encore le temps ! »

Les personnages rencontrés sont nombreux. Certains comme Usbek et Rica sont les principaux, car ce sont eux qui réalise ce voyage en Europe et nous ravisse de leur commentaire constructif sur le monde environnant. J'ai beaucoup d'affection pour Usbek, même si sa manière de voir les femmes paraît trop lointaine pour que je l'en félicite, mais il offre une quantité incroyable de matière pour nous faire penser. On le voit écrire, mais on le voit aussi recevoir des nouvelles de son sérail, de ses femmes et de ses eunuques. C'est avec le sérail qu'il faut voir une évolution, la fin est par ailleurs terrible, on apprend à aimer Roxane et elle inspire même du respect, sa dernière lettre est d'une grande force. A travers chacune de ces lettres des personnalités se dévoilent, des liens se nouent, des enjeux se construisent et des drames se jouent, c'est très riche dans son contenu.

En conclusion, c'est un ouvrage épistolaire et philosophique de grande envergure, toujours intéressant par la teneur de ses réflexions. Les protagonistes sont sympathiques et leur regard nous montrent le pouvoir satirique de Montesquieu qui par l'intermédiaire de persans pointe du doigt ce qui ne va pas et ce qu'il faudrait améliorer. Après tout, c'est un philosophe des Lumières, un de ceux qui ont inspirés les hommes de la Révolution. Pour ma part, c'est mon premier Montesquieu et certainement pas le dernier, j'ai aimé le style, les mots, la forme. C'est une agréable lecture, rapide, riche et fort, court et passionnant.
Tags : Librio, Epistolaire, Littérature française, Philosophie, 18ème siècle, Classique
​ 13 | 2
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#Posté le mardi 25 mars 2014 13:25

Modifié le mardi 08 avril 2014 09:08

Contes - Denis Diderot

Contes - Denis DiderotTitre : Contes
Auteur : Denis DIDEROT
Le livre de poche — 1998
255 pages
4¤50


Résumé :
Cette vérité du Contes, Diderot y parvient en évoquant sur le ton familier de la conversation des anecdotes et des figures le plus souvent réelles. Du monde parisien de "Mystification" à la province des "Deux Amis de Bourbonne", sa curiosité, sa volonté d'interroger la société et les moeurs ne laissent de côté aucun des grands débats du temps : l'athéisme ("Entretien d'un philosophe avec la maréchale de ***" ), les lois et l'injustice sociale (Entretien d'un père avec ses enfants), la morale et les relations entre les sexes, enfin, avec "Ceci n'est pas un conte", "Madame de la Carlière" et le célèbre "Supplément au Voyage de Bougainville".


Mon avis :
J'ai passé un bon moment de lecture avec ces contes, néanmoins, je pense qu'il faut avoir une édition très fournie en dossiers pédagogiques, en préfaces explicatives. Sans cela, l'on risque bien de se retrouver devant des textes parfois obscurs, ou des zones d'ombres qui peuvent se révéler très intéressantes. Diderot, je l'avais découvert avec Jacques le Fataliste, qui restera mon récit chouchou de cet auteur, toutefois, je ne dirais pas non aux autres écrits du philosophe.

Chaque conte possède une âme, une ambiance, une critique. Diderot emploi un ton familier et proche, dans le sens où il livre ses histoires avec complicité. Il use d'une écriture proche de la conversation pour nous interpeller, pour créer un cercle intimiste et nous plonger plus facilement dans ses pensées. Il présente sa société, ses contrastes et paradoxes, les interrogations qu'elle soulève. Il se moque, il fait entendre toutes les parties pour mieux nous aider à trouver notre pensée, il joue de l'anecdote pour en faire une histoire entre le conte et l'essai philosophique.

Ceci n'est pas un conte et Mme de La Carlière nous présentent des affaires de couples, de moeurs libertines et de fidélité en jouant sur le conte et ses codes. Les deux textes sont très différents, si le premier est compliqué à lire à cause de son format pavé, le second s'avère très touchant. Le couple que forme La Carlière et Desroches attisent notre compassion et curiosité, ils sont à la fois beaux et tristes. Diderot sait construire des personnages vrais et fascinants pour l'humanisme qu'il dégage, pour les vices et les forces caractérisant ces protagonistes.

Diderot joue sur les codes, la loi plus spécifiquement, avec le code civil, religieux et naturel. Les deux textes présentés ci-dessus en sont un bon début, cependant, Le supplément au Voyage de Bougainville en est le parfait exemple. L'aumônier découvre une autre civilisation qu'il tente de rallier à sa religion, sans succès. Orou lui explique sa société, ses codes, son mode de fonctionnement à Tahiti et nous interpelle. La différence de culture est donc flagrante et nous interroge forcément. Par ailleurs, ce supplément est l'un de mes textes préférés, pour son ton cocasse et naïf, pour toute la portée philosophique qu'il revêt. Il fut fascinant à découvrir page après page et se révèle fluide et agréable à lire. J'ai bien aimé les débats entre A et B.

La campagne et Paris sont également au coeur du recueil avec La mystification et les Deux amis de Bourbonne. Le premier a beaucoup de points communs avec le théâtre je trouve, il a côté Malade imaginaire de Molière. Diderot se moque des médecins et des charlatans qui composent cette caste. D'où le titre de mystification, il n'hésite pas à se moquer de la pauvre victime à travers les paroles folles du médecin. Les Deux amis de Bourbonne m'a également beaucoup plu, j'ai apprécié le cadre champêtre d'une part, l'intrigue d'autre part - qui se développe autour de l'amitié, de l'entraide, de la solidarité. Cette histoire se montre touchante et très forte.

Les deux derniers récits sont très intéressants, mais ils ne m'auront pas captivés à 100%. Ce sont des entretiens qui évoque la justice, ce qui est bon et ce que l'on doit faire, l'injustice sociale, l'athéisme et la religion, le caractère dévot et fanatique. Ils sont captivants, cependant, ils sont parfois longs et périlleux pour capter l'attention tout le long. Entretien d'un philosophe avec la maréchale de *** et Entretien d'un père avec ses enfants ont su me plaire.

En conclusion, j'ai bien aimé ces récits, tous ne m'auront pas forcément intéressés, toutefois, ils demeurent passionnants en terme de philosophie. Diderot a une belle plume, un style fouillé pourtant très appréciable à cause du ton de la conversion. L'amour, la religion, le social, les moeurs, la justice, tout est présenté par l'auteur avec esprit, entre critique et dérision.
 
Petit plus HS : ce roman compte pour le challenge So Classic.
Contes - Denis Diderot
Tags : Conte, 18ème siècle, Littérature française, Classique, Denis Diderot, Philosophie
​ 4 | 4
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#Posté le samedi 26 mars 2016 06:14

Modifié le samedi 02 avril 2016 05:31

L'ingénu - Voltaire

L'ingénu - VoltaireTitre : L'ingénu
Auteur : VOLTAIRE
Pocket — 2006 — 123 pages — 1¤50


Résumé :
"On m'a toujours appelé l'Ingénu [...] parce que je dis toujours naïvement ce que je pense, comme je fais tout ce que je veux." Venu du lointain Canada, débarque un jour sur nos côtes un jeune homme à l'humeur vagabonde, un " Huron à l'air martial et doux ". On s'émerveille de son bon sens et de son honnêteté, on le reconnaît bas-breton par miracle, on le convertit, on le baptise. Les malentendus ne font que commencer. En France, tout surprend ce prétendu sauvage. Nos usages, nos moeurs, nos idées, tout ce qui nous est le plus familier l'ébahit. A Versailles, à la Bastille, face aux jésuites ou auprès de sa fiancée, sa raison et son courage seront mis à rude épreuve. Pour nous révéler nos ridicules et nos vices, dénoncer l'obscurantisme et l'oppression, Voltaire adopte le point de vue d'un témoin naïf et sagace. D'où ce perpétuel humour, ce style enchanteur et éclatant de gaieté.


Mon avis :
J'aime beaucoup Voltaire, sans être un auteur chouchou comme Diderot, j'apprécie néanmoins sa plume et son esprit. Depuis que j'ai découvert Candide, qui est au passage, une nouvelle magnifique, j'avais envie de retenter l'expérience avec cet auteur. Chose faite avec l'Ingénu présentant de petites ressemblances avec Candide, pourtant, il m'a manqué quelque chose pour pleinement l'apprécier.

Ce fut une lecture courte et une belle découverte concernant ce petit conte philosophique. Il est plus court que Candide, d'où ma légère déception, il est trop rapide pour accrocher à fond sur tous les personnages. Cependant, il remplit parfaitement les critères du conte philosophique. Conte, parce qu'il est moralisateur, initiatique, il introduit un héros qui va se frotter avec le monde réel. C'est un conte, parce que l'Ingénu va faire des rencontres intéressantes en bien comme en mal, parce qu'il va tout faire pour être avec sa belle. La philosophie intervient grâce aux sujets évoqués par Voltaire.

L'amour, l'amitié ; l'auteur dissèque aussi bien la royauté que la religion, il critique et fait de bons commentaires sur les vertus et les vices du monde. Jésuite, huguenot, catholique, janséniste, Voltaire nous présente tout un monde religieux avec sa force et ses travers ; il en va de même pour le pouvoir royal où il s'amuse du règne de Louis XIV, un souverain qu'il n'a jamais eu dans son coeur. Cela nous amuse de voir ce grand siècle être tourné en ridicule tout en nous apportant une dose suffisante pour réfléchir.

Seulement, on rit de mauvaise grâce. Parce que ce pauvre Ingénu, comme Candide, se fait avoir. Ingénu porte très bien son nom, chaque personnage rencontré en fera les frais et ne tardera pas à s'en servir pour ses propres ambitions. On plaint ce jeune homme et pourtant, c'est lui qui nous fait le plus réfléchir sur tout. L'Ingénu possède de la suite dans les idées, le coeur vaillant, il relève les paradoxes et incohérences de ce monde dans lequel il atterrit. C'est un personnage que j'ai apprécié découvrir et dont les aventures sont plaisantes à lire.

L'intrigue nous présente l'Ingénu débarquant fraîchement en Bretagne et tombant amoureux de la belle Saint-Yves. Cette dernière sera enfermée dans un couvent, il va se lancer dans une quête à travers les routes de France jusqu'à Versailles pour demander au roi et au pape l'autorisation de se marier avec celle qu'il aime. L'Ingénu nous offre un sympathique voyage qui le changera à jamais, il va apprendre, il va connaître de terribles épreuves pour obtenir satisfaction. L'histoire est sympathique à lire quoique courte, la fin est terrible et si triste. Les personnages sont fascinants, en bien comme en mal, ils jouent un rôle et apportent quelque chose à l'intrigue. On retient d'eux leur manque de courage, de discernement et leur grande hypocrisie, certains se montreront plus attachants et amicaux que d'autres. Je vous laisse le soin de découvrir la belle galerie que Voltaire nous présente et qui me rappelle de temps à autre ceux connus pour Candide. J'ai manqué clairement d'empathie envers certains protagonistes comme la belle Saint-Yves et beaucoup m'ont consternée même si Voltaire l'a fait exprès pour ouvrir nos yeux.

En conclusion, j'ai passé un bon moment avec cette lecture dans la droite lignée de ce qui restera pour moi un coup de coeur, Candide. Peut-être qu'à force de comparer Candide et l'Ingénu, j'ai fini par moins apprécier le deuxième. L'histoire manque un peu de danger et de peps, même si elle est agréable à lire, écrite avec une plume soignée. Voltaire a un style inimitable, entre dérision et cynisme, il parvient à nous offrir une belle critique de la société. L'Ingénu est un personnage intéressant, contrairement aux autres. Ces petits défauts rendent le roman moins attractif que Candide, toutefois, l'Ingénu fait passer un bon moment de philosophie.
Tags : Voltaire, Philosophie, Classique, Littérature française
​ 4 | 8
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#Posté le jeudi 21 avril 2016 07:03

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