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Création : 14/01/2013 à 04:34 Mise à jour : 24/07/2019 à 06:32

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13 articles taggés Drame

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Hate List - Jennifer Brown

Hate List - Jennifer Brown
Titre : Hate List
Auteur : Jennifer Brown
Albin Michel Wiz
389 pages
 
Résumé :
"C'est moi qui ai eu l'idée de la liste. Je n'ai jamais voulu que quelqu'un meure. Est-ce qu'un jour on me pardonnera ?" C'est ce que pense Valérie, effondrée après un drame inexplicable survenu au lycée. Son petit ami, Nick, a ouvert le feu dans la cafétéria, visant un à un tous les élèves de la liste. Cette fameuse liste qu'ils ont écrite pour s'amuser et où figurent ceux qui étaient odieux, lâches, méprisants dans l'établissement. Maintenant, ils sont blessés ou morts. Et Nick s'est suicidé, emportant son secret pour toujours. Mais Valérie elle, est toujours là, enfermée dans une bulle de questions sans réponses. Jusqu'au matin où elle se lève et quitte sa chambre pour retourner au lycée...
 
 
Mon avis :
Un roman original et touchant, le sujet évoqué n'est pas facile et je suis contente que le récit ne prenne pas la piste du mélodrame et de la tristesse infinie. Les événements sont durs, mais l'auteure sait laisser de l'espoir, de la volonté et du bonheur, c'est sensible et fin.
 
L'intrigue est passionnante. Le sujet est dur, il n'est pas facile à traiter, mais l'auteure s'en sort avec brio, on suit le quotidien de Valérie, dans son lycée, lors de la fusillade, à l'hôpital. C'est prenant, parce que l'on connaît son rôle dans la tragédie, elle a écrit cette liste de la haine, elle a survécu à sa blessure infligée par Nick. Toute l'histoire se concentre sur l'explication des faits, sur le « pourquoi », une question qui n'aura jamais de réponses, mais que l'on ne peut s'empêcher de poser. Le récit se centre sur la reconstruction des victimes, leurs angoisses, leurs petits moments de bonheur, mais Valérie, c'est différent. Elle doit affronter le regard des autres, pour certains, elle est une victime, pour d'autres, elle est une meurtrière, même si elle n'a pas tiré. Même sa propre famille la croit suicidaire, prête à terminer le travail de Nick, ses anciens amis ne la traiteront plus pareil.
 
Il y a des sentiments forts dans ce roman. Il y a le témoignage d'une tuerie terrible, le témoignage d'un harcèlement, celui de Valérie et de Nick avant la fusillade, il y a le doute, la peur, la vengeance des uns, la mort des autres. Il y a une histoire de confiance, de séparation, d'amitié, un devoir de mémoire, des explications à trouver, il existe toute une dimension psychologique autour de Valérie. Elle doit se retrouver, elle est perdue, tout son univers et sa personnalité se trouvent détruits. C'est passionnant à lire, c'est fort et sensible, sans tomber dans le trop ni dans le pas assez, l'auteure a un réel talent pour décrire avec justesse tout ce peut vivre une rescapée de fusillade.
 
Le roman est construit de manière intelligente. On oscille entre passé et présent, ça peut paraître confus, cependant, j'avoue que cette idée ajoute une dimension humaine au récit. L'histoire est écrite du point de vue de Valérie, et ce passé-présent peut expliquer la fragilité de la jeune femme, son envie de se reconstruire tout en cherchant des réponses. C'est une manière de nous faire sentir qu'elle est perdue entre son passé, son présent.
 
Très sincèrement, je ne me suis pas sentie perdue, l'auteure possède une très belle plume, elle nous transporte avec elle dans son récit. C'est très bien écrit, les répliques sont justes, les descriptions jolies, les messages sont bien décrits, c'est fluide et agréable à lire. J'ai apprécié les nombreuses apparitions des articles de journaux, ils nous parlent de la fusillade, mais surtout des victimes. Je suis rentrée dans le roman dès les premières lignes et je l'ai lu très rapidement tant je souhaitais obtenir le fin mot de cette histoire. Le final, quoi que rapide, est très beau, plein de vie, il nous rend confiant sur le devenir de Valérie, j'aime ce côté positif, cet état d'esprit optimiste, même si Valérie n'est pas toujours joyeuse – ce qui se comprends entièrement.
 
Les personnages sont variés et chacun détiens un rôle à jouer. Valérie est au centre de l'histoire, c'est elle qui nous conte son histoire. Je me suis très vite attachée à elle, son évolution la rend encore plus touchante. C'est une jeune fille très sympathique, enfermée dans sa prison, on sent qu'elle cherche à se faire pardonner, à changer, mais qu'elle a du mal et qu'elle a peur. Sa relation avec Nick est très belle, on ressent toute la peine qu'elle peut avoir, elle aime le bon Nick, pas celui qui a tiré, mais celui qui était sympa, à l'écoute. Nick est un garçon qui restera mystérieux, on apprend à le connaître à travers les yeux de Valérie, on fait connaissance d'un garçon charmant. Malheureusement, le harcèlement qu'il subit le contraint à changer peu à peu. Enfin, c'est ce que je crois, car comme Valérie, j'ai cherché à comprendre comment il a pu changer. Ce n'est pas simple. Est-ce sa fascination pour la mort, est-ce ses mauvaises fréquentations des derniers jours, est-ce le ras de bol devant tous ces gens l'insultant à outrance ?
 
La famille de Valérie m'a exaspérée. Je comprends la peur qu'ils ressentent vis-à-vis de leur fille, mais le traitement qu'ils lui réservent est trop négatif. Sa mère est trop protectrice, le père est juste l'homme le plus monstrueux que j'ai pu lire en fiction, son frère finit lui aussi par s'éloigner. Ce genre de comportement m'a révoltée. Le docteur Hieler est un protagoniste extraordinaire, sympathique, bienveillant, optimiste, c'est une véritable joie de le voir apparaître. J'adore sa personnalité, le fait qu'il veuille tout faire pour aider Valérie, il l'écoute, la conseille, c'est quelqu'un de très bien. J'ai un coup de c½ur pour Béa, une femme un brin excentrique, mais terriblement drôle et géniale, je suis contente du rôle qu'elle joue auprès de Valérie. Le revirement de Jessica après la fusillade est compréhensible, Valérie l'a sauvée en dépit de leur animosité, et sa volonté de devenir amie avec Valérie est belle. C'est une jeune fille marquée, mais courageuse et volontaire, j'ai adoré ses apparitions.
 
En conclusion, ce roman vaut la peine d'être lu au moins une fois. Il est bien écrit, humain, son sujet original est à la fois sensible et dur, la forme est intelligente, Jennifer Brown nous offre un sublime roman. La dimension psychologique est importante, pourtant, elle est merveilleusement bien abordée, nous ne sommes ni dans le trop ni dans le pas assez. Juste ce qu'il faut pour comprendre les personnages, expliquer leurs comportements, assister à leurs reconstructions. Le personnages sont attachants et chacun d'eux joue un rôle important auprès de Valérie, on se sent très proche de ce protagoniste principal, elle est courageuse et touchante. C'est une agréable découverte, je m'attendais à quelque chose de plus mélodramatique, de larmoyant et de très dur, mais l'auteure n'est pas tombée dans ce piège.

Avis de partenaires : Romans sur canapé - Holly-Books -
Tags : Albin Michel Wiz, Drame, Contemporain
​ 13 | 8
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#Posté le dimanche 02 mars 2014 06:24

Modifié le samedi 08 août 2015 04:21

On ne badine pas avec l'amour - Alfred de Musset

On ne badine pas avec l'amour - Alfred de Musset

Titre : On ne badine pas avec l'amour
Auteur : Alfred de Musset
Pocket
1¤50
96 pages


Résumé :
On siffle sa première pièce ? Musset s'en moque, il publiera les autres pour son plaisir, insouciant d'aucune règle, sauf celle de ses caprices et de sa fantaisie douloureuse et si légère. Ce sera son " spectacle dans un fauteuil ". C'est pourquoi on ne cessera jamais de jouer ses comédies et proverbes. Dans quel rêve, quel château, quel parc mélancolique sommes-nous ? Le jeune seigneur Perdican devrait y épouser sa cousine Camille, mais en un instant il décide d'aimer une jeune bergère. Soudain dédaignée, Camille, qui ne croyait pas à l'amour, connaît le dépit, la jalousie, l'égoïsme de la passion. Autour d'eux, s'agitent des personnages fantoches d'une cocasserie irrésistible. Dans ce théâtre féerique, on se croise, on se déchire, on s'ennuie, on croit que tout est vain, on triche, on se désire, on souffre jusqu'à en mourir. Comme dans la vie.


Mon avis :
Une de mes pièces préférées. Je l'ai découverte en première année de lycée et elle m'avait fait bonne impression, en la relisant des années après, je suis toujours aussi fan.

Ce qui me plaît dans cette pièce c'est le titre – amplement justifié — « On ne badine pas avec l'amour », il annonce deux choses, du badinage et de l'amour. On se rend compte à la lecture que les deux sont présents avec brio. Le badinage prend plusieurs formes et l'amour aussi. Le décalage entre la gravité des faits et le ton insouciant que peuvent prendre certains personnages est très drôle. Quelques protagonistes sont d'ailleurs très amusants, leur sens des priorités m'amuse énormément pendant que Camille et Perdican se déchirent par amour.

C'est une comédie singulière. On rit, et pourtant, bien des messages nous parviennent aux oreilles. Le comportement des personnages, leurs répliques, tout est soigné pour nous dévoiler une palette importante des sentiments humains. J'ai beaucoup d'affection pour les événements se déroulant dans la pièce et leurs implications sur ceux à venir.

Personnellement, cette pièce se lit très vite, elle comporte trois actes écrit en prose avec un style fluide et agréable à lire. En une demi-journée vous l'avez terminé, la plume de Musset est très belle, simple et efficace, je ne me suis pas ennuyé une seule ligne. C'est une pièce qui me passionne pour ses nombreuses citations cultes et pour ses messages.

Camille et Perdican s'aiment, mais en raison de leurs doutes, de leurs orgueils, cet amour qui aurait pu être magnifique se retrouve terni. La jalousie, les manigances, les interrogations... Tout semblait les prédestiner à se marier, à la réflexion, ils auraient fait un couple extraordinaire. Malheureusement, leurs personnalités les poussent à commettre des actes irréparables. On se sent très triste pour eux, même si l'escalade de « violence » nous conduit à les blâmer.

Camille longtemps éduquée au couvent pense l'amour vain et futile, que les hommes sont les « méchants ». Son comportement pieux est louable, je comprends que l'engagement lui fasse peur après tout ce qu'elle entendu sur les mariages malheureux. Néanmoins, à de nombreuses reprises, elle devient agaçante, puis touchante, détestable et sympathique. Elle est très humaine. Perdican est lui perdu dans la nostalgie du temps où il jouait avec Camille. C'est un jeune homme très attachant, dont j'ai beaucoup aimé la personnalité et les répliques. Il est facile de s'attacher à lui et de compatir à ses ennuis. Toutefois, le stratagème qu'il finit par mettre en place à cause de son orgueil nous le rend moins appréciable.

En tout cas, ce sont deux protagonistes principaux qui ne laissent pas indifférent le lecteur, ils nous surprennent durant ces trois actes. Leurs agissements sont fascinants à étudier. Le duo amoureux se transforme peu à peu en triangle où la malheureuse Rosette fait alors son entrée. Pauvre Rosette, on ne peut s'empêcher de se sentir triste en la voyant être le jouet du couple, elle est au milieu. Malgré son manque de caractère et son manque de connaissance, elle apparaît sage et gentille, ce qui nous touche davantage.

Quant aux autres personnages, ils sont très amusants. Ils sont la touche comique. Comme Molière avant lui, Musset s'amuse de quelques traits de personnalités qu'il exagère et pourtant, on rit beaucoup. Pluche est la gouvernante de Camille, elle est irritante et très pieuse, ce sont surtout les commentaires du choeur qui sont amusant à lire. Ah, le choeur, une entité très étrange, commentant les faits et gestes des personnages avec sarcasme et douceur. Chacune des interventions du choeur permet de rire. La guerre entre maître Blazius (gouverneur de Perdican) et maître Bridaine (le curé) est un temps fort de la pièce. Ces deux-là ne cessent d'évincer l'autre pour avoir la meilleure place auprès du baron. Tous les coups sont permis et seul le vin compte ! Ils sont sincèrement très amusants. Le Baron, père de Perdican, est un curieux protagoniste. On le sent touché par la discorde entre son fils et sa nièce, Camille. On le sent perdu devant leurs agissements, devant le couple Perdican-Rosette. Pourtant, il ne tente jamais rien, il laisse faire, seule sa colère éclate, mais aucun geste et aucune mesure ne seront pris.

En conclusion, la pièce de Musset ne laisse pas indifférent. La forme tout comme le fond sont des choix intéressants à lire, la prose de l'auteur est fluide rendant la pièce encore plus courte. La lecture est agréable en raison des rires que nous procurent des quiproquos, des situations comiques ou des répliques de personnages employés pour la comédie. Devant un décor champêtre, idyllique se joue un drame terrible qui donne au titre de la pièce une incroyable force. On ne joue pas avec l'amour, Camille et Perdican sont deux protagonistes attachants et humains, cette maxime, ils vont l'apprendre à leurs dépens. On passe du rire à l'émotion, c'est une très belle pièce, juste et touchante.
Tags : Théâtre, Littérature française, Comédie, Drame, Pocket, Classique
​ 13 | 6
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#Posté le mercredi 12 mars 2014 16:20

Le dernier jour de ma vie - Lauren Oliver

Le dernier jour de ma vie - Lauren Oliver


Titre : Le dernier jour de ma vie
Auteur : Lauren Oliver
Hachette (Black Moon)
450 pages
18¤
 


Résumé :
Et s'il ne vous restait plus qu'un jour à vivre ? Que feriez-vous ? Qui aimeriez-vous embrasser ? Et surtout à quel sacrifice seriez-vous prête pour changer votre destin ?" Samantha Kingstone a tout pour elle : le petit copain le plus craquant du monde, trois meilleures amies géniales, et une cote de popularité illimitée. Ce vendredi de février aurait dû être un jour comme les autres. Un jour parfait dans une vie de rêve. Mais ce vendredi de février est le dernier pour Sam. Pourtant elle va obtenir une deuxième chance. Ou plutôt six chances. Six jours pour démêler le mystère entourant sa mort. Six occasions de découvrir la vraie valeur de tout ce qui l'entoure. Ce vendredi est le dernier jour de la vie de Sam. Ou le premier ?


Mon avis :
Un livre sympathique, loin d'être dans mes favoris, mais il se laisse lire, son sujet – loin d'être drôle – est amené avec subtilité et l'on finit par espérer pour l'héroïne une issue favorable. C'est mon premier roman dans la collection Black Moon et je pense réitérer l'opération, parce qu'il m'a fait bonne impression. C'était pourtant mal parti.

Le roman est subdivisé en sept chapitres représentant chacun un jour, Sam revit six fois son dernier jour et essaie tant bien que mal de sauver sa vie et de comprendre ce qui lui arrive. La fin quoique prévisible, est touchante et belle, les âmes sensibles et les fans de happy end l'auront détestée, cependant, le récit n'aurait pas pu se terminer autrement. Dès le départ on comprend qu'en revivant sept fois la même journée, quoi qu'elle fasse, les événements demeurent ce qu'ils sont. Elle peut modifier des détails, mais l'issue est identique. C'est triste, on finissait par espérer pour l'héroïne.

Le premier jour fut une catastrophe. J'ai failli m'arrêter, j'ai même lu le deuxième jour en diagonale tant j'avais été effrayée par ce premier jour. Finalement, j'ai pu entrer dans l'intrigue et j'ai même accroché à tel point que les deux cents dernières pages ont été lues d'une traite. J'en reviens au premier jour. L'auteure nous montre une bande de filles très superficielles, grossières et vulgaires, peu intelligentes ou généreuses, d'une hypocrisie complète, bref, tout ce que j'aime ! J'aurais pu les gifler toutes les deux lignes, elles se croient supérieures, elles se moquent de tout le monde sans se soucier des conséquences de leurs actes.

Et au fur et à mesure qu'on avance, Sam évolue. Tant mieux, parce qu'elle devient plus humaine, elle découvre les secrets de ses amies, ce que pour quoi elles sont comme ça – je pense notamment à Lindsay. Elle fouille, elle tente de comprendre le fossé qui se creuse entre Lindsay et Juliet, de voir ce qui cloche avec son actuel copain Rob et Kent, un garçon très bienveillant. C'est un personnage principal devenant vite attachant et agréable à suivre, loin de ce qu'elle était au premier jour de son dernier jour. J'ai fini par m'attacher à elle, ses sentiments, sa vision des choses, j'ai énormément apprécié son évolution.

Même si elle revit sept fois ce dernier jour, c'est loin d'être répétitif. On pourrait le croire, mais l'auteure se débrouille pour conduire vers des rebondissements, des histoires différentes. On croise d'autres personnages, il y a des découvertes, des secrets, des tentatives de sauvetages, des dialogues. C'est différent chaque jour et ça aussi, c'est un atout incroyable pour accrocher au récit. L'intrigue est bien menée, vu que l'on s'ennuie rarement, la plume de l'auteure est très belle, les descriptions nous plongent au c½ur des émotions de Sam et les dialogues sont naturels. Le texte est donc soigné, même si ce n'était pas la joie pour le premier jour.

Les personnages sont sympathiques. Même en connaissant les secrets de Lindsay, je ne pouvais pas être compatissante, ce qu'elle a fait est terrible et odieux, je suis plus du côté de Juliet. Cette dernière, je la plains sincèrement, être le bouc émissaire, c'est l'horreur, je comprends totalement. J'aime bien Ally, elle me paraissait être la plus sage de la bande d'amies, plus évoluée j'ai envie de dire. Je n'accroche pas trop à Elody, superficielle comme Lindsay. Je déteste Rob, en revanche j'adore Kent, il est réellement adorable et bienveillant, je guettais chacune de ses apparitions, parce que j'aime sa manière d'être. La famille de Sam est très jolie et pleine de vie, la petite Izzy est trop chou.

En somme, c'est un bon roman autour de la mort, de la vie. Le thème du dernier jour est bien exploité, l'idée des conséquences de ses actes ou de ses mots est présente avec justesse. La philosophie même de l'intrigue est bien menée grâce à la plume de Lauren Oliver, soignée et naturelle. C'est loin d'être répétitif, le roman devient même addictif au bout d'un certain temps, les personnages sont sympathiques, mais excepté Juliet, Kent ou Sam, ils ne sont pas sincèrement attachants. C'est un roman intéressant, en dépit de ses défauts.
Tags : Black Moon Hachette, Contemporain, Drame
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#Posté le mercredi 09 avril 2014 08:34

Modifié le mercredi 09 avril 2014 09:58

La princesse de Montpensier - Mme de la Fayette

La princesse de Montpensier - Mme de la Fayette


Titre : La princesse de Montpensier suivi de La comtesse de Tende
Auteur : Mme de La Fayette
Librio
XVIIème siècle
68 pages
2¤
 
 
Résumé :
A la fin de la Renaissance, le duc de Guise s'éprend de Mlle de Mézières. Mais bien qu'elle l'aime aussi, la jeune fille est contrainte d'épouser le prince de Montpensier. Trois ans plus tard, un jour qu'il a perdu son chemin près du château de la princesse, le duc la rencontre au bord d'une rivière où elle est venue se reposer : elle rougit à sa vue, et lui-même comprend aussitôt que sa propre passion n'est pas morte.
Plus concise encore, et sans doute écrite la première, La Comtesse de Tende, qui resta inédite jusqu'au XVIIIe siècle, raconte elle aussi l'histoire d'un amour adultère, mais d'une noirceur plus grande. Car la noblesse et la magnificence des personnages ne doivent pas nous tromper.
 
 
Mon avis :
Deux nouvelles intéressantes, mais elles ne me resteront pas en mémoire. J'avais bien aimé La princesse de Clèves sans pour autant accrocher et une fois encore, cet ouvrage me plaît et m'a un peu dérangée. Néanmoins, si vous êtes fan de cette auteure et de son célèbre récit La princesse de Clèves, ce classique devrait très certainement vous ravir.
 
La princesse de Montpensier : une longue nouvelle dont j'ai adoré l'histoire. Nous retrouvons le thème des passions amoureuses dans leur côté positif et négatif. L'amour, l'amitié se mêlent et nous offre un récit captivant et qui m'a enchantée.
 
Le style de l'auteure est celui de son époque. Contrairement à d'autres classiques de l'époque, j'ai eu beaucoup de mal avec les tournures de phrases. D'habitude, ça passe tout seul, mais bien souvent j'ai dû relire les phrases pour les comprendre. C'est ce qui m'a empêchée d'apprécier ce classique à sa juste valeur. Sinon, les descriptions sont très belles, la description de l'amour entre la princesse de Montpensier et de Guise est bien montrée, les émotions sont fortes. C'est sincèrement une belle histoire riche en émotions. Les dialogues sont intégrés à l'histoire, ce qui peut en déranger quelques un, personnellement, ça ne m'a pas bloquée, on s'y fait très vite.
 
La fin est terriblement triste, je m'attendais à ce que cette histoire se finisse plus ou moins mal, mais l'auteure m'a beaucoup surprise. Elle se finit encore plus triste que ce que j'avais imaginé. Je n'avais pas envisagé certains rebondissements et dénouements.
 
Les personnages sont plutôt sympathiques, je compatissais à leur sort, certains ont des fins tragiques, pourtant, je ne suis pas parvenue à m'attacher à eux. La princesse de Montpensier est une femme cultivée, intelligente et gentille, elle aime son mari et se voit peu à peu tomber dans les méandres de l'amour en compagnie du duc de Guise. Elle connaît la jalousie, le bonheur, le doute, j'ai apprécié ce personnage et j'étais triste pour elle. Le prince de Montpensier, on ne peut que compatir à son sort, on ressent toute sa peine et sa colère quand il découvre la vérité. Le duc de Guise est un homme à double tranchant, tour à tour je l'ai bien aimé et détesté. Celui pour lequel j'ai le plus de sympathie est le comte de Chabannes, un homme amoureux et bienveillant, loyal jusqu'au bout, c'est un grand personnage.
 
La comtesse de Tende : une courte nouvelle, moins d'une vingtaine de pages et qui pourtant m'aura plus séduite. J'ai sincèrement adoré l'histoire, ses personnages, la fin aussi tragique que la nouvelle précédente et cependant plus marquante.
 
L'intrigue nous mène également dans les méandres de l'amour. La comtesse de Tende n'est pas réellement aimée de son mari, mais sa personnalité sympathique l'amène sur la route de la princesse de Neufchâtel et celle du chevalier de Navarre. J'ai bien aimé les aventures de cette chère comtesse, qui se refuse d'aimer le chevalier par amitié pour la princesse et qui pourtant, aime profondément cet homme comme elle apprend à aimer son mari. C'est la complexité des relations qui a su me toucher et me donner envie d'en savoir plus.
 
Le style est différent de la nouvelle précédente. C'est aussi pour cette raison que j'ai dû mieux accrocher à l'histoire. Nous sommes une fois de plus dans un récit entièrement narré, même les dialogues, néanmoins, les tournures de phrases sont largement plus faciles à comprendre. Je n'ai pas dû relire les mêmes phrases pour comprendre, tout était fluide et agréable à lire. Je vous recommande la lecture de cette nouvelle si l'envie vous en prend de découvrir Mme de La Fayette.
 
Les personnages sont extrêmement sympathiques, attachants, leur bonheur comme leur malheur nous touchent. La comtesse de Tende est une personnalité gentille, elle a de l'esprit, elle aime son mari et son amant, elle aime son amie, on ressent la tourmente dans laquelle elle se plonge. On s'attache très facilement à elle et ce qui lui arrive est très touchant, je suis plutôt triste pour elle. Son mari, le comte de Tende n'est pas souvent présent, mais j'apprécie les efforts qu'il fait pour se montrer digne de sa femme. La princesse de Neufchâtel attise beaucoup de sympathie, elle est douce et sage, son amour pour le chevalier nous la rend encore plus aimable. Nous connaissons la vérité, et la voir se plonger dans le désespoir est à fendre l'âme. Le chevalier de Navarre est vraiment un bon personnage, dévoué, on sent qu'il essaie de tout faire pour vivre sa passion avec la comtesse, sans pour autant oublier sa femme.
 
En conclusion, la princesse de Montpensier m'a laissée presque indifférente. J'ai adoré l'histoire et ses personnages, mais le style est vraiment compliqué à appréhender. En revanche, la nouvelle concernant la comtesse de Tende est réellement abordable, fluide et très belle. Les deux histoires méritent d'être lues, l'amour, l'amitié sont très forts et sont bien contés. Les protagonistes sont humains et attisent notre sympathie. J'ai bien aimé l'ouvrage et les adorateurs de Mme de La Fayette seront ravis de lire ce recueil.
Tags : Classique, Littérature française, Librio, Drame, Romance
​ 9 | 5
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#Posté le mercredi 21 mai 2014 10:45

La décision - Isabelle Pandazopoulos

La décision - Isabelle PandazopoulosTitre : La décision
Auteur : Isabelle Pandazopoulos
Gallimard Jeunesse – Scripto – 2013
246 pages
9¤50
 
 
Résumé :
En plein cours de maths, Louise, jeune fille sans histoires, excellente élève de Terminale S, a un malaise. Samuel, le délégué, l'accompagne aux toilettes. Du sang s'écoule, Louise ne répond plus. Hémorragie ? Suicide ? En fait, la jeune fille a accouché. Elle ne savait pas qu'elle était enceinte, mais elle a donné naissance à un petit garçon de 3,3 kg. Pourtant, Louise affirme qu'elle n'a jamais couché avec personne... Alors que s'est-il vraiment passé ? En état de choc, la jeune fille ne peut accepter la réalité. Pourtant, il lui faut décider du sort de son enfant : le garder ou le confier pour adoption. Elle n'a que quelques semaines. Et un long chemin à faire...
 
 
Mon avis :
Je connaissais ce roman de nom, j'avais lu quelques chroniques dessus, mais il ne m'a jamais véritablement tentée. Puis, un jour, je me suis dit que je devrais au moins tester, car son sujet piquait ma curiosité, c'est vrai que le déni de grossesse, c'est la première fois que je le vois traité. Après lecture, il est sympathique, mais sans plus, c'est assez mitigé, il y a des choses intéressantes et d'autres pas assez exploités.
 
L'histoire est passionnante. Le sujet est à la fois pas facile et pourtant, il est plutôt bien montré. Disons que j'ai énormément apprécié l'idée de ne pas faire parler Louise dès le début du roman, nous avons quelques chapitres du point de vue des parents, du proviseur, des professionnels de la santé, d'amis. Et ainsi, nous entrons dès le départ dans le vif du sujet, la douleur, l'incompréhension, les questions, les doutes, la maternité, tout est bien développé. Le long chemin de Louise pour arriver à sortir la tête haute et à trouver sa solution fut prenant à suivre. En somme, l'histoire m'a vite enchantée et j'ai rapidement lu le roman – en quelques heures d'ailleurs il était fini.
 
Cependant, le cheminement de Louise est trop long, elle est chamboulée et cela se comprend, mais j'ai eu plus l'impression qu'elle subissait qu'elle ne cherchait à s'en sortir. Du coup, sa décision finale ne me surprend pas, mais j'aurais aimé qu'elle soit mieux détaillée, parce qu'elle arrive quand même comme un cheveu sur la soupe. Le milieu du récit est un poil trop long, j'ai été ravie de rencontrer les filles dans le centre, mais elles ne servent pas à grand-chose, si ce n'est qu'à montrer la diversité – dans le sens où le phénomène de jeunes filles devenant mère est plus présent qu'on ne le croit.
 
Ce qui m'a surtout dérangée, c'est le résumé, ni ses amis ni ses parents ne l'aident, excepté Samuel. Louise est seule du début à la fin. On la juge, perpétuellement, on ne la croit pas, seul Samuel se démène pour chercher la vérité. Et au final, ce roman ne nous apprend pas ce qu'est un déni de grossesse, c'est un fait plus complexe et encore très troublant, car personne ne se l'explique vraiment. Et ce n'est pas assez marqué. En revanche, l'univers dans lequel on se situe est criant de vérité et de réalisme, c'est contemporain, simple et honnête.
 
La plume de l'auteure est très jolie, c'est à la fois soigné et fidèle à des adolescents sans pour autant tomber dans les clichés. L'écriture est donc fluide, il est très facile de se plonger dans les pensées de tous ces personnages montrés. Les descriptions nous font entrer dans cette vie lycéenne bouleversée par l'arrivé de l'enfant et Isabelle Pandazopoulos montre à quel point, chaque personne entourant Louise se trouve également chamboulé par cette histoire. Les répliques sonnent juste, le dénouement est imprévisible, personnellement, j'étais bien loin de m'imaginer une telle affaire autour de ce mystérieux père.
 
Les personnages sont sympathiques, mais je ne me suis attachée à aucun d'eux. Les deux seules exceptions sont Samuel et Noé. Le premier ne se sentait pas forcément proche de Louise, mais il veut lui apporter tout son soutien, il pense à elle, il cherche à comprendre ce qui s'est passé. Il est très gentil et humain, un vrai plaisir de le voir. Noé, c'est cet adorable bébé. Je sais, on le voit peu, il ne parle pas, mais comment rester insensible devant ce petit bout ? Je n'ai pas apprécié la famille de Louise ni ses amis, ces derniers sonnaient trop faux et auront été bien punis. Je suis même hors de moi à l'idée que Mélina soi-disant la meilleure amie a pu participer, camoufler et s'en va à Istanbul tranquillos. Louise est une sacrée protagoniste, elle est méritante, son courage et sa ténacité sont exemplaires, j'ai bien aimé l'évolution du personnage, connaître ses pensées et savoir comment elle allait s'en sortir. Sans être super attachante, j'ai apprécié son histoire.
 
En somme, je vais tenter de récapituler. Ce roman, il est à lire, vraiment, je pense qu'il est passionnant, original dans le sujet qu'il aborde et dans sa manière de présenter le récit. L'écriture fluide, soignée et sympathique le rend agréable et simple à lire. Il a de très bons points positifs, il est poignant, criant de vérité, bouleversant, délicat sur un sujet encore mal compris, peu connu ou dérangeant, car inexplicable (ou très peu). Toutefois, il possède de nombreux défauts : le manque de soutien des amis et des parents ; la longueur au milieu du récit ; la fin peut-être trop rapide ; pas plus d'explication autour du déni de grossesse ; personnages souvent peu attachants. Au final, j'ai bien aimé cette lecture, je le conseille véritablement parce qu'il est marquant, mais ce bilan reste mitigé.

Avis de partenaires : Romans sur canapé -
Tags : Gallimard Jeunesse, Contemporain, Drame, Isabelle PANDAZOPOULOS
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#Posté le vendredi 13 février 2015 12:43

Modifié le vendredi 13 février 2015 14:12

Sans prévenir - Matthew Crow

Sans prévenir - Matthew CrowTitre : Sans prévenir
Auteur : Matthew Crow
Gallimard Jeunesse – 2014
307 pages


Résumé :
A quinze ans, Francis Wootton est passionné de vieux films, de musique rock et de lectures romantiques. Mais avant tout, il ne se prend pas au sérieux. Pas plus que les excentricités de sa mère et la désinvolture de son adulte de frère. Lorsqu'on lui diagnostique une leucémie, ses priorités changent. Il y a l'horreur d'être retardé d'une année au lycée, la menace d'une calvitie imminente, la nécessite de retrouver sa plus belle chemise au cas ou une pop star lui rendrait visite pour une photo... Mais il n'imaginait pas rencontrer Ambre, son caractère de chien son humour féroce, sa vulnérabilité désarmante et irrésistible.


Mon avis :
Je remercie les éditions Gallimard pour ce partenariat, cependant, je l'affirme, le comparer à Nos étoiles contraires va plus lui desservir. Il est différent, le thème de la maladie les réunit, mais il a son style, son histoire, sa force et ses faiblesses. J'avoue n'avoir aucune préférence pour l'un ou pour l'autre, je les juge sympathiques et touchants. Je le recommande, il a son charme.

L'intrigue nous présente un adolescent nommé Francis et pour qui la vie était loin d'être un fleuve tranquille. Son père a déserté le foyer, il a perdu sa s½ur jumelle, il est loin d'être adulé au lycée, toutefois, il est un brin attachant. Il n'est pas comme les garçons, il est sensible et rock, c'est une personnalité assez intéressante pour peu que l'on s'y penche sérieusement. Un jour, on lui diagnostique un cancer, sa vie bascule, il se retrouve aussi seul qu'entouré, il se pose des questions et pourtant affronte la maladie avec flegme. Il se sent entre deux mondes et seule l'arrivée d'Ambre va le déconcerter.

J'avais peur d'une intrigue similaire à Nos étoiles contraires, il y a des similitudes, mais très vite, le récit sait montrer sa propre âme. J'ai adoré découvrir cette histoire de famille, d'amitié et d'amour, trois bons ingrédients maniés avec brio. Ce n'est peut-être pas assez transcendant pour être mémorable, toutefois, j'ai passé un excellent moment en suivant le quotidien des Wootton, leurs peines comme leurs éclats de rire. Ils sont un peu fous, mais ils sont géniaux. Ambre est un vrai détonateur et j'ai été très surprise par la portée philosophique de cette rencontre explosive. La fin ne m'aura pas laissée indifférente, elle est très belle. Il y a de la force et des sentiments, de la poésie comme des propos durs, cette curieuse alchimie en déroutera plus d'un, sur moi, elle a opéré lentement, mais sûrement.

La maladie est en somme un prétexte pour parler du thème primordial du roman : la rencontre de deux protagonistes très différents que la malchance aura placés sur un même chemin. En dépit de leurs divergences, Francis et Ambre forment un duo atypique et touchant, ils sont mes personnages chouchous. Il se passe entre eux quelque chose de fort, très bien décrit par l'auteur. Par ailleurs, le cancer est bien montré, il n'est pas aussi prononcé que je l'aurais souhaité, toutefois, j'ai vite oublié ce défaut. J'étais bien trop préoccupée par l'évolution du tandem central et sur le dénouement de l'histoire.

En revanche, la plume de Matthew Crow se laisse lire, elle est simple, jeune, le langage commun passe tout seul. Je râle généralement devant la vulgarité sauf quand elle est justifiée, ici c'est le cas, ouf ! Les dialogues respectent le caractère des personnages, ils nous interrogent sur la vie, sur le quotidien, sur nos relations avec les autres. Il existe dans ce roman une portée philosophique, c'est léger, mais cela m'a suffi pour me plaire et me laisser emporter. Les descriptions sont bien écrites, je me suis aisément imaginé les lieux ou les personnages.

En conclusion, l'histoire est prenante, et même si ce roman n'entrera pas dans mes favoris (pas plus que Nos étoiles contraires), je lui trouve du charme et de la maturité. Il a quelque chose de fort, notamment grâce à ce très beau tandem que forme Francis et Ambre, les personnages ont un côté déjanté et attachant. J'ai adoré suivre cette histoire d'amitié, d'amour et de famille, brisée par le deuil, la maladie, mais qui ne baisse jamais les bras. L'espoir est un message très fort, le non-apitoiement sur lui de Francis est une bonne leçon, j'ai horreur du trop larmoyant, c'est pour cela que j'ai apprécié Ambre. Un personnage certainement inoubliable, à sa manière.

Sans prévenir - Matthew Crow
Tags : Gallimard Jeunesse, Contemporain, Drame, Romance, On lit plus fort
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#Posté le lundi 23 février 2015 13:53

Modifié le samedi 16 mai 2015 07:16

Ne t'inquiètes pas pour moi - Alice Kuipers

Ne t'inquiètes pas pour moi - Alice KuipersTitre : Ne t'inquiètes pas pour moi
Auteur : Alice Kuipers
Albin Michel Jeunesse – 2008
242 pages
10¤


Résumé :
Maman, je suis allée au supermarché. Regarde dans le frigo. J'ai arrosé les plantes. J'ai nettoyé la cage de Jeannot Lapin. J'ai rangé le salon. Et la cuisine. Et j'ai fait la vaisselle aussi. Je vais me coucher. Ton esclave à domicile, Claire. Une correspondance par Post-it sur le frigo entre une mère et sa fille. Lorsque la mère tombe malade, le temps presse mais l'espoir demeure. Un livre comme un trésor qui chuchote à l'oreille l'importance de ceux qu'on aime...


Mon avis :
Je ne connaissais pas ce roman avant de le découvrir sur Perfect-Readings. Je ne suis pas très fan de ce genre contemporain, dramatique et réaliste, cependant, j'apprécie de faire ce type de découverte. Le roman est court, il se lit vite en raison de sa forme, il est original et pourtant, il est fort et très riche en émotion. C'est un intense récit que je vous conseille de lire, ne serait-ce qu'une fois, pour vous en faire une idée précise. Il a le mérite d'être sympathique et atypique.

La forme m'a de suite enchantée. C'est un petit format, facile à prendre en main, il se décompose en quatre parties : janvier, mars, juin et septembre, avec une cinquième partie P.-S. Comme je le disais en introduction, les 242 pages se sont lues très vite, c'est une correspondance entre une mère et sa fille à travers des post-its. Vous l'aurez donc deviné, il n'est pas possible de mettre des tonnes d'informations sur un petit bout de papier. Les pages défilent, les petits mots aussi, ils font entre deux lignes et une page, rarement plus, c'est osé.

Il faut aimer, beaucoup n'apprécieront pas cette forme, elle donne un rythmé accéléré au récit, c'est peut-être mon seul regret. En effet, j'ai eu du mal à m'imaginer partir de janvier pour finir en septembre, j'avais l'impression qu'il s'était écoulé moins d'une semaine. Cela ajoute un côté oppressant, inéluctable, le fait de voir ce temps défiler à une vitesse effrayante m'a rendue interrogative. C'est certainement l'effet désiré par l'auteure, nous voir courir après le temps alors que la fin, poignante et précipitée, abrupte et impitoyable nous attend au bout, sans que l'on puisse y remédier.

L'intrigue nous plonge dans un quotidien peu facile, la mère et la fille se voient peu. La mère met au monde des enfants dans un hôpital, elle court sans arrêt pour son travail, écrivant de cours messages à sa fille. Cette dernière y répond, elle exécute les tâches domestiques, vit sa vie d'adolescente. Un quotidien qui va se trouver bousculer par l'arrivée de la maladie, la mère tombe gravement malade et s'organise alors l'espoir et l'envie. Le temps perdu que l'on doit rattraper, la maturité devant la gravité des faits... en somme, c'est une histoire simple prenant un tournant inattendu. En ce qui me concerne, j'étais loin de m'imaginer de tels rebondissements dans cette histoire, la fin est touchante, il mérite clairement que l'on s'y arrête quelques minutes.

La plume d'Alice Kuipers est très fluide, elle est simpliste, le format court des messages l'a obligée à se couper, à se simplifier. Toutefois, elle est soignée et les mots employés, soit par la mère, soit par la fille, correspondent à leurs personnalités. J'aurais aimé un peu plus de détails plutôt que certaines répétitions (argent de poche, la fatigue souvent répétée de la mère, même si cela fait partie de sa maladie). Cependant, j'ai apprécié ma lecture, l'auteure sait tout de même nous faire réfléchir à travers ses post-its sur le frigo, c'est un très bon point. Ce n'était pas forcément facile, mais l'auteure a su le gérer avec brio.

Quant aux protagonistes, ils sont très attachants, on voit leur évolution durant tout le récit. J'ai de suite adoré la mère, courageuse et volontaire, aussi forte que fragile, généreuse avec sa fille, attentionnée. C'est un bon personnage devant lequel je ne peux avoir que des regrets de ne pas mieux le connaître. La rapidité du récit fait que l'on a peu de temps pour saisir cette femme, alors que sa fille est plus aisée à cerner. Au départ, je l'appréciais peu, je l'ai jugée un peu égoïste et râleuse, voire même superficielle... puis, elle grandit sévèrement à cause de la maladie de sa mère et commence à changer peu à peu. Ce n'est qu'à la fin que j'ai su pleinement l'apprécier. Les autres personnages sont trop peu présentés pour que l'on puisse émettre le moindre jugement.

En conclusion, c'est une belle surprise, un roman simple et touchant, bien écrit, original et émouvant. Je ne savais pas à quoi m'attendre en le débutant, la rapidité du récit fait que j'ai eu du mal à le lâcher une fois débuté, et en dépit des petits points noirs, il se laisse apprécier. J'ai passé un très bon moment de lecture, la fin est magnifique dans ce qu'il y a de plus triste, les personnages sont amusants à suivre dans leur quotidien chamboulé par la maladie. Un petit bijou qui se doit d'être savouré pleinement.
 
Petit plus HS : ce roman compte pour le challenge ABC 2015, la lettre K.
Ne t'inquiètes pas pour moi - Alice Kuipers
Tags : Albin Michel Jeunesse, Drame, Contemporain
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#Posté le samedi 18 avril 2015 09:09

Nous les menteurs - Emily Lockhart

Nous les menteurs - Emily Lockhart



Titre : Nous les menteurs
Auteur : Emily LOCKHART
Gallimard Jeunesse – 2015
288 pages

 

Résumé :
Une famille belle et distinguée. Une île privée. Une fille brillante, blessée ; un garçon passionné, engagé. Un groupe de quatre adolescents – les Menteurs – dont l'amitié sera destructrice. Une révolution. Un accident. Un secret. Mensonges sur mensonge. Le grand amour. La vérité.


Mon avis :
Je tenais à remercier les éditions Gallimard Jeunesse (Chroniqueurs On lit plus fort) pour ce nouveau partenariat. J'avoue avoir été sceptique au début. Le coffret dans lequel il était emballé était joli, les petits mots sympathiques, esthétiquement, ce fut une belle idée. Seulement, le résumé ne m'intriguait pas véritablement, ce n'est pas trop mon style habituel. J'ai bien fait de l'ouvrir par curiosité, je l'ai dévoré en deux jours, malgré les avis mitigés qu'il récolte, Nous les menteurs est un très bon roman. Original et prenant, j'adore ce genre de pari risqué, le résultat m'a beaucoup enchantée.

Le récit est écrit de manière originale. Il se découpe en quatre parties, l'été des quinze ans, celui des dix-sept ans, entre, nous trouvons les mensonges, la vérité et l'enquête de l'héroïne principale, Cadence. Les phrases sont étrangement coupées, j'aurais pu être très agacée par ce procédé, s'il ne fonctionnait pas. Or, il marche, il fait partie intégrante du style de l'auteure, incisif, fluide et agréable à lire, on se plonge très vite dans les pensées de Cadence et l'on suit sa quête, ses espoirs, ses secrets. Les chapitres sont courts et la plume d'Emily Lockhart se lit tellement facilement qu'on se sent très vite happée et il m'a été impossible de le lâcher, c'est plutôt rare, surtout en matière de roman contemporain.

L'ambiance est très prenante. Cette famille si parfaite se craquelle depuis la mort de la grand-mère. Les possessions deviennent sujet de querelle, les trois s½urs se disputent maisons et argent en instrumentalisant leurs enfants, la pureté est de rigueur... C'est une famille que l'on croit bling-bling et sa descente en enfer aurait pu nous amuser, mais ce n'est pas le cas. J'ai beaucoup aimé le fait que Cadence parle des problèmes de sa famille à travers ses réécritures de contes, c'est toujours très drôle à lire et poignant. Il y a de la tension, du drame, des problèmes de familles, un peu de violence, de la manipulation, cette famille est loin d'être aussi parfaite – comme elle le prétend. C'est donc une ambiance lourde, mais jamais pesante, je suis demeurée scotchée par l'avancement du récit, les affaires de famille, alors que d'ordinaire, ce genre de récit ne me plaît guère.

Seulement, l'intrigue est bien menée. Elle ne tourne pas en rond, s'installe très vite et ne nous torture pas pendant des heures. Alors effectivement, je me suis bien doutée de quelques brides du dénouement avant la fin, cependant, la fin reste ahurissante et forte. Rien que le fait de l'énoncer est en soi extraordinaire et touchant. J'ai beaucoup aimé le fait de passer d'une bonne dose de bonheur à l'incompréhension totale, aux malaises de Cadence, aux retrouvailles teintées de mystère. Le fait qu'elle cherche à tout prix à se souvenir est bien écrit et le récit est sincèrement riche en émotions. Je suis franchement enthousiaste et contente d'avoir lu cette histoire, elle est simple, toutefois, elle est marquante.

Cadence est vraiment intéressante, elle change, son point de vue sur sa famille évolue. Avant, elle suivait, sans trop se poser de questions, mais son amour pour Gat, Mirren et Johnny l'ont fait changé et en bien. Grâce à elle et à l'emploi du « je », on peut facilement comprendre les bouleversements, les incertitudes et les questionnements. J'ai beaucoup apprécié les trois autres « Menteurs », Gat, Mirren et Johnny sont super sympathiques et tout aussi attachants, drôles et ils forment un quatuor si incroyable. En revanche, il est certain que j'ai eu plus de mal avec le restant de la famille Sinclair, la mère de Cadence instrumentalise trop sa fille, comme la mère de Mirren. Le grand-père est tout à fait détestable, c'est terrible. Ils sont en revanche, travaillés, humains et fascinants.

En conclusion, beaucoup ont été dérangés par cette intrigue, ce n'est pas mon cas, au contraire, sa différence et son originalité lui permettent de se détacher et de m'avoir fait passer un très bon moment de lecture. J'ai été fascinée par la famille Sinclair et ses préceptes, sa volonté de paraître oubliant ainsi ce qu'était une famille. Nos quatre adolescents sont touchants, forts, amusants, ils ont envie de changer leur situation, de ne pas se déchirer comme leurs parents. Dans leurs rêveries, il y a de très bons ingrédients, des émotions, de la tension, des mensonges, une quête d'identité, de se définir. Ma lecture fut trop courte, j'aurais aimé ne pas quitter tout de suite ces personnages vivants et cette intrigue très riche en sentiments. Je ne pensais pas autant apprécier ce récit et il restera une superbe découverte.
 
Nous les menteurs - Emily Lockhart
Tags : Gallimard Jeunesse, On lit plus fort, Contemporain, Drame
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#Posté le samedi 30 mai 2015 03:09

Une vie ailleurs - Gabrielle Zevin

Une vie ailleurs - Gabrielle ZevinTitre : Une Vie Ailleurs
Auteur : Gabrielle ZEVIN
Albin Michel Wiz - 2005
313 pages
14¤


Résumé :
Liz Hall, 15 ans, vient de mourir dans un accident de vélo. Elle se retrouve sur Ailleurs, un lieu où les défunts rajeunissent jusqu'à redevenir bébés avant de repartir dans le grand cycle de l'humanité... Pour Liz, qui rêvait d'atteindre enfin ses seize ans, le choc est brutal. Car elle n'a aucune envie de rajeunir. Ce qu'elle voulait, c'était décrocher son permis de conduire. Entrer à la fac. Connaître le grand amour. Il va pourtant lui falloir faire le deuil de son ancienne vie sur Terre avant de trouver un sens à cette nouvelle existence...


Mon avis :
Je l'avais repéré dans la blogosphère depuis quelque temps et le sujet m'intriguait fortement. Je me suis laissée tenter en le remarquant à la bibliothèque. J'avoue avoir peiné dans ma lecture, j'en ressors peu convaincue et mitigée, ce ne sera pas un coup de c½ur malgré un concept très intéressant. La couverture est très jolie, la boule à neige est un bon choix, j'adore ce type d'objet, la référence se trouve dans le livre et elle représente bien le roman, je trouve.

L'histoire commencer par la mort de Liz Hall, elle se réveille sur un navire qui la conduit sur Ailleurs. Elle y rajeunira jusqu'à redevenir un bébé à renvoyer sur Terre. C'est un cycle vraiment intéressant, cela conduit à une boucle fascinante et une lecture sympathique de la mort, de la vie après la mort. Le choc qu'a subi Liz est soudain, elle avait toute la vie devant elle et désormais, elle doit trouver sa place sur Ailleurs, faire le deuil de sa vie Terrestre. La morale, la philosophie sont une part importante du récit, la mort, la vie, se trouver un but dans cette nouvelle vie. J'ai été très prise dans la compréhension d'Ailleurs et sur le changement de Liz, sur la partie philosophique du roman.

Le truc, c'est que l'intrigue se déroule sans surprises, du fait de cette linéarité et de l'inversion du cycle terrestre à Ailleurs. La seule action qui m'aura surprise, c'est que Liz aurait voulu repartir plus tôt, ça, j'aurais aimé qu'on aille jusqu'au bout. Et non revenir à ce qui — je pense — m'aura le plus agacée, c'est le chamallow ambiant. J'aime les contes, j'aime les happy end, j'avoue, j'aime la bonne moralité, mais là, trop, c'est trop, c'en est même devenu dérangeant. J'avais l'impression d'avoir le cliché du paradis sous mes yeux.

J'ai eu de la peine pour Liz, parce que tous ces habitants d'Ailleurs ne semblaient pas comprendre que la mort est avant tout soudaine et qu'elle avait perdu un peu pied. La rassurer de cette manière n'était pas une bonne idée à mon sens, dire que ça ira mieux plus tard, c'est le coup de s'y habituer, ça fait très mal. Pourtant, même si je plains Liz, j'admets qu'elle m'aura rendu la lecture pénible. Elle a caractère que je ne supporte pas au début, détestable à dire vrai, mais son évolution a su me toucher. Les autres personnages me sont totalement indifférents, excepté Curtis et les chiens. Le premier aurait dû être mieux exploité parce qu'il possède une personnalité très intéressante tandis que les chiens sont juste trop adorables et attachants.

Du style de l'auteure, je n'ai rien à redire, c'est simple et efficace, les descriptions et les émotions sont là, même si je n'ai réellement été touchée que les cinquante dernières pages. Les mots s'enchaînent avec fluidité, il y a cette simplicité touchante dans le style qui rend moins pessimiste la mort. C'est autant une façon de voir la vie après la mort que d'accepter la mort de quelqu'un, en ce sens, l'auteur a réussi son pari avec cet Ailleurs sympathique et bien pensé.

En conclusion, j'avoue avoir été légèrement déçue par le roman. Il a de très bonnes idées, la preuve, j'ai adoré tout ce qui concerne Ailleurs. Le concept, la façon de parler de la vie et de la mort demeure touchante et apaisante, dans le sens où c'est bien écrit, simple, agréable à lire. Je suis moins fan du trop-plein d'optimisme, ça m'a vraiment dérangée et c'est bien la première fois que ça m'arrive. Je ne me suis pas attachée au personnage principal et l'intrigue est trop cousue de fil blanc pour me captiver pleinement. Malgré ses points positifs, le roman se laisse lire et la fin est très jolie. C'est un roman qu'il faut lire au moins une fois, parce qu'il est original et intéressant dans ses idées.


Petit plus HS : ce roman compte pour le challenge ABC 2015, pour la lettre Z.
Une vie ailleurs - Gabrielle Zevin
Tags : Albin Michel Wiz, Drame, Contemporain
​ 7 | 6
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#Posté le jeudi 06 août 2015 14:39

Modifié le jeudi 06 août 2015 14:54

Anna Karénine - Léon Tolstoï

Anna Karénine - Léon TolstoïTitre : Anna Karénine
Auteur : Léon Tolstoï
Pocket – 2012
983 pages
4¤90


Résumé :
En gare de Moscou, deux jeunes gens s'aiment au premier regard. Femme d'un haut fonctionnaire, ornement de la société tsariste de son temps, Anna Karénine éblouit le frivole comte Wronsky, par sa grâce, son élégance et sa gaieté. A ce bonheur, à cette passion réciproque porteuse de scandale et de destruction, ils ne résistent pas longtemps. En écho à cette tragédie programmée, on entend tout l'âme d'un peuple et les premiers craquements de l'Empire russe en train de se lézarder. L'inoubliable Anna Karénine, c'est l'apogée du génie littéraire de l'auteur de Guerre et Paix.


Mon avis :
Un classique des plus intéressants, l'histoire d'amour ne m'intriguait pas véritablement à la base. Le récent film avec Keira Knightley et Jude Law m'aura fait ouvrir les yeux, car il est passionnant à découvrir. Cependant, si vous n'aimez pas les classiques, ce volumineux ouvrage ne vous conviendra pas, il a beaucoup de longueurs – même si elles sont importantes pour mieux savourer les grands chamboulements.

L'histoire se divise en deux volumes se subdivisant en nombreux chapitres. Les intrigues se nouent et se séparent au fur et à mesure que nous abordons les différents personnages qui composent cette immense fresque. Anna Karénine se retrouve amoureuse du comte Wronsky, elle va devoir conjuguer sa passion et sa raison, son amant et son mari, le tout dans une société où l'apparence compte beaucoup. Lénine s'interroge sur son monde, il s'occupe de ses champs, cherche sa place, l'amour. Dolly et son mari, Oblonsky traverse des moments difficiles, Kitty fait son entrée dans le grand monde...

Toutes ces personnes se connaissent ou vont se rencontrer, leurs histoires sont tantôt captivantes à suivre tantôt moins passionnantes, il n'en reste pas moins que ce sont leurs vies, leur quotidien avec son lot de joie et de peine. Je vous accorde que mon attention n'a pas été toujours présente, mais c'est intéressant de connaître ce monde. Tolstoï a vraiment eu un don pour percer à ce point cette société russe, ses coutumes et ses m½urs, ses travers comme ses forces.

Je suis restée émerveillée par la plume de l'auteur, travaillé et pourtant très simple à la compréhension. Les descriptions sont de très grande qualité, dès les premières pages du roman, on se sent transporter dans un autre univers, dans une ambiance atypique et propre à l'intrigue. Ce n'est pas une simple histoire d'amour, l'amour est vu à travers différents protagonistes, notamment Kitty et Lévine, Kitty et Wronsky, Dolly et Oblonsky, Anna et Wronsky, Anna et son mari. L'amour est également vu par le prisme de l'amitié et celui de la famille, c'est en somme un roman d'amour dans un sens large.

Ce qui rend la lecture complexe, ce sont les nombreux thèmes abordés, demandant une concentration absolue pour retenir l'essentiel et surtout réfléchir. C'est une grande force de ce roman, il a un effet miroir, on tente de s'attacher aux personnages et de ce fait, on essaie de se positionner sur ces thèmes. L'amour, la religion, l'amitié, l'art et la littérature, la famille, l'agriculture, la guerre, l'économie... tous les sujets sont traités avec un souci du détail qui nous fera automatiquement penser à Zola. Personnellement, j'adhère totalement, rien de mieux pour apprendre à connaître cet univers que je connaissais peu avant de débuter ce roman.

Il y a beaucoup de personnages dans ce roman, mais ceux que nous suivons durant tout le récit connaissent de belles évolutions. L'auteur les a vraiment travaillés pour que nous puissions suivre leurs pensées, leurs émotions, les voir évoluer au fil des événements. Nous les suivons dans les bons comme dans les mauvais moments, ils ont leurs personnalités, une histoire. Anna Karénine est très particulière, elle aurait pu passer pour une victime ou une méchante, cependant elle reste très humaine, intelligente et sensible. J'ai adoré suivre son histoire aussi tragique soit-elle. J'ai beaucoup d'affection pour Dolly et Kitty, deux femmes très différentes d'Anna, mais elles demeurent fascinantes ; pareil pour le frère d'Anna, Oblonsky, il est tellement naïf et amusant, je passe toujours un bon moment quand il est là. Wronsky est lui aussi atypique, je ne sais pas quoi penser de lui, il m'apparaît tour à tour comme quelqu'un de bien et de peu sympathique, je ne parviens pas à le cerner totalement.

Seule la fin me fait dire qu'il était touchant. Par ailleurs, la fin est d'une grande tension dramatique. Je regrette juste que l'impact de cet événement ne soit pas plus commenté, il me manquait des réactions notamment de quelques personnages. Je suis certaine que c'est voulu par l'auteur et j'en ai saisi le sens, toutefois, j'aurais cru qu'une telle femme comme elle mériterait plus de considération.

En conclusion, c'est un très beau roman que j'ai pris le temps de lire et de cultiver. C'est un classique de la littérature russe qu'il faut prendre son temps d'appréhender, pour mieux en comprendre les idées développées, les personnages et leur psychologie... Les intrigues sont nombreuses, la philosophie est importante, c'est très bien écrit et les protagonistes sont très intéressants à suivre. C'est une fresque singulière sur un monde que je connaissais que très peu, je suis donc ravie de l'avoir découverte.
Tags : Pocket, Classique, Littérature russe, Romance, Drame
​ 10 | 9
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#Posté le dimanche 23 août 2015 05:50

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