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Création : 14/01/2013 à 04:34 Mise à jour : 24/07/2019 à 06:32

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25 articles taggés 19ème siècle

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Le Guépard - Giuseppe Tomasi di Lampedusa

Le Guépard - Giuseppe Tomasi di Lampedusa



Auteur : Giuseppe Tomasi Di Lampedusa
Titre : Le Guépard
Editions Points
357 pages - 7¤50
 
 
Résumé (quatrième de couverture) :
En 1860, une aristocratie décadente et appauvrie, sourde aux bouleversements du monde, règne encore en Sicile. Mais le débarquement des troupes de Garibaldi amorce le renversement d'un ordre social séculaire. Conscient de la menace qui pèse sur les siens, le prince de Salina se résigne à accepter l'union de son neveu Tancrède avec la belle Angélique, fille d'un parvenu. Ultime concession qui signe la défaite du Guépard, le blason des Salina...
 
 
"Cher Fabrice, je t'écris dans un état de prostration complet. Les Piémontais ont débarqué. Nous sommes tous perdus."
 
 
Mon avis :
Un excellent roman, je l'ai découvert pour le BAC 2008, je ne connaissais ni l'auteur ni ce qu'il pouvait raconter dans ce livre. Toutefois, curieuse, je l'ai lu pendant l'été et j'ai beaucoup aimé le dévorer et l'étudier en cours. J'ai trouvé le style assez sympathique tout en description et le tout joliment fluide et intéressant. Toute fois, à la première lecture, j'avoue m'être un peu perdu dans tout ce flot de description, il y a plus de narration que de dialogues et pas mal de détail qui peuvent parfois faire perdre le fil.
 
Néanmoins, à la deuxième lecture et avec les études faites en cours, j'ai mieux adhérer, j'ai même plus apprécié le roman à sa juste valeur, car l'histoire est formidable. Toute cette histoire politique, ces références historiques, le bal dont j'ai adoré toutes les descriptions... C'est vraiment un excellent roman qui aurait gagné à être plus connu.
 
Après, il faut quand même avouer que l'histoire est longue à se mettre en place, car il faut vraiment bien exploiter les personnages, leurs relations et leurs problèmes. De plus, comme dit plus haut, peu d'actions pour vous réveiller, on est bien loin d'un Dumas où les péripéties et l'aventure se mêle à l'histoire. Nous avons là, plus de repos que d'actions et seules les dernières parties s'enchaînent tellement vite que ça contraste avec les premières parties un brin longue.
 
J'ai trouvé, par ailleurs, que les dernières parties étaient justes et touchantes, belles et horribles lorsqu'on apprend la vérité au sujet d'Angélique, de Tancrède et Concetta. Le chien Bendico est un animal très attachant, et ce qui lui arrive à la huitième et dernière partie, à la toute fin est touchant. J'ai apprécié cette symbolique entre le Guépard, blason des Salina et le Prince de Salina lui-même.
 
Ce roman est vraiment bon, mais il faut les clés pour mieux l'interpréter et l'apprécier à sa juste valeur, ce qui est bien dommage. Il nécessite au moins deux lectures, la premières pour découvrir et la deuxième pour adhérer. Personnellement, je suis super contente de l'avoir lu, ce roman fut une agréable découverte de la littérature italienne.
 
Quant aux personnages, ils sont vraiment attachants, j'ai énormément de respect et d'attention pour le prince de Salina, Don Fabrizio, mon préféré. En revanche, j'ai moins aimé Angélique (Angelica). Je la trouve hypocrite, par rapport à Concetta qui est certes sympathique, mais trop effacée.
 
L'adaptation cinématographique de Visconti avec Claudia Cardinale et Alain Delon est une très bonne adaptation, parfois longue sur certaines scènes, mais le bal est tout à fait ravissant, de même que les décors et les costumes. La fin peut paraître étrange, mais une fois interprétée, elle devient limpide et cohérente.
 
En conclusion, je vous conseille la lecture de ce livre qu'Aragon décrit comme étant "un des plus grands romans de ce siècle". Il a son charme ce roman, j'ai été agréablement surprise et emportée dans la Sicile du XIX° siècle.
 
Tags : Points, Histoire, Littérature italienne, 19ème siècle
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#Posté le mardi 15 janvier 2013 04:42

Modifié le samedi 11 juillet 2015 15:58

Les pages du journal de la reine Victoria - Victoria

Les pages du journal de la reine Victoria - VictoriaAuteur : la reine Victoria
Titre : pages du journal de la reine Victoria
Editeur : Le Promeneur
Collection : Cabinet des lettres
 
Publié en 2008 et relatant les souvenirs d'un séjour à Paris en 1855, il fait environ 155 pages.
 
 
Résumé :
Ce livre retrace l'arrivée de la reine Victoria à Paris en 1855, sa rencontre avec Napoléon III et Eugénie. Elle séjourne au château de Saint-Cloud (aujourd'hui disparu) et visite les musées parisiens comme le Louvre, assiste à un bal, regarde les militaires, donne ses réflexions sur toutes sortes de sujets. Il n'y a pas vraiment de résumé à proprement parlé.
 
 
 
Mon avis :
Il se peut qu'il soit court, mais j'ai adoré. Je suis fan de la reine Victoria et de son époque, la lire (même si je suis certaine que le journal fut remanié) était très instructif sur le Paris de 1855. Elle décrit ce qu'elle voit et ce qu'elle entend, donne ses idées, émet des jugements artistiques intéressants. Je l'ai lu pour plusieurs raisons, parce que c'était la reine Victoria, mais pas seulement.
 
Je travaillais en exposé sur le château de Saint-Cloud et ses descriptions m'ont beaucoup aidé pour situer les pièces ou les changements opérés sur la demeure du frère de Louis XIV. De plus, étant en histoire de l'art, ses réflexions sur l'art et ses visites sont aussi déroutants que le personnage. Elle est déçue ne pas avoir visité le Louvre plus minutieusement, car elle admire les trésors qui y sont déposés. On est très surpris de la voir aussi peu parler de Versailles, mais est-ce que les autres lignes ont disparues ou bien a-t-elle tout simplement pas eu le temps de mieux décrire le palais. Cependant, elle semble enchantée par les jardins de Versailles, elle emploie régulièrement les mots magie et beauté. Ce qui m'a étonnée, ce sont les mauvais points qu'elle distribue à la Sainte Chapelle de saint Louis (Louis IX) et à Notre-Dame de Paris, décrétant qu'il n'y avait rien ou très peu à voir.
 
Quand on sait que la reine était une grande fan de militaires et de défilés, il n'y a rien de surprenant à la voir décrire dans les moindres détails les tenues et les défilés. Cet élément peut être déroutant pour quelqu'un qui ne connaîtrait pas Victoria, mais même moi qui le savais, ces moments m'ont tout de même amusée. La personnalité même de la reine ressort de plein fouet de ce livre.
 
Il est rapide à lire, les 155 pages passent rapidement, on peut même le lire en une journée, même si je l'avoue, il faut connaitre les tournures de phrases et certains mots de vocabulaire. Le livre est bien présenté, clair et aéré et je dois dire que la couverture simplifiée est très belle. J'aime bien l'esthétique de ces quelques pages du journal.
 
Après, il est vrai qu'elle se doit d'expliquer qui elle a rencontré, ce qu'il fait dans la vie, comment ce personnage est habillé et ce que ces passages pourraient s'avérer long et peu intéressants. Cependant, pour ma part, j'ai bien aimé ces moments qui nous permettent de mieux comprendre l'entourage de la reine lors de son séjour et diversifier son vocabulaire si un jour on souhaiterait écrire un livre sous cette période (oui, oui, j'ai cette idée...)
 
En conclusion, je le conseille à ceux qui désirent en apprendre plus sur cette reine, sur sa personnalité, sur le Paris de 1855... Même pour l'art (l'histoire de l'art) ce livre est intéressant. Il se lit avec facilité et j'en garde un souvenir riche qui me donne envie de le relire.
 
Tags : Autobiographie, Le promeneur, Cabinets des lettres, Reine Victoria, 19ème siècle
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#Posté le mardi 15 janvier 2013 12:37

Modifié le samedi 11 juillet 2015 15:58

La cabane aux orties - Denis Lereffait

La cabane aux orties - Denis Lereffait
Titre : La cabane aux orties
Auteur : Denis Lereffait
Les éditions Persée
463 pages
21¤30
 
 
Résumé :
Automne 1804, l'arrivée d'un officier impérial va bouleverser la jeune vie de Virginie de la Sablière. Rapidement, son regard sur le domaine parental et les gens qui y travaillent la conduira à remettre en question tout ce qu'elle croyait acquis depuis son enfance. Très vite, sa quête l'amènera à franchir le seuil de la cabane aux orties...




Mon avis :
Je remercie avant toute chose la Team de Livraddict et les éditions Persée pour ce partenariat et la réception de cet ouvrage. Je remercie d'autant plus les éditions Persée pour l'envoi d'un marque-page très sympathique qui m'a accompagné durant cette lecture.
 
J'ai sincèrement adoré ce roman, je l'ai dévoré en quelques jours tant l'histoire était prenante. J'en ressors conquise et si l'auteur écrit la suite – car visiblement, il doit y avoir une suite – il peut compter sur moi pour la lire.
 
Le récit mêle histoire, société secrète et mystérieuse, enquête, révélations et un brin de fantastique. Tout ce que j'aime. L'Histoire, nous sommes sous Napoléon Ier, je suis passionnée d'Histoire, j'étais donc ravie de lire un récit soucieux de s'approcher au plus juste de cette période napoléonienne. La société des Douze m'intrigue au plus haut point, on a l'impression de connaitre quelques points, mais d'un autre côté, on ne la connait pas tant que ça et bien des mystères restent à éclaircir. J'aime beaucoup la manière dont l'auteur a mené son récit, l'enquête est sensationnelle, on est pris dedans à chercher le moindre indice, on suit les péripéties et les rebondissements avec attention et on s'essaie à comprendre le fin mot de toute cette histoire. Le petit côté fantastique avec les étranges apparitions et disparitions de Nicolas ou cette marque curieuse laissée par un des Dignitaires des Douze à Virginie n'est pas pour me déplaire et j'ai très envie de connaître la vérité.
 
Virginie vient de perdre de ses parents, assassinés brutalement. Elle finit par apprendre qu'ils faisaient partie des Douze, une société aux motivations très mystérieuses. Ces Douze semblent rechercher quelque chose, mais leur tâche s'avère compliquée par l'arrivée du Capitaine Croix d'Aubois, un officier impérial et par celle de Nicolas Presca de la Hire, un bien curieux personnage. Ainsi, toute sa vie, ses parents qu'elle croyait connaitre, son domaine et ses employés qu'elle semblait connaitre... Tout est remis en question, tout s'avère complexe et confus, le monde de Virginie s'écroule. Cette quête de la vérité m'a tenue en haleine, j'avais véritablement du mal à laisser ce livre de côté pour faire autre chose. L'enquête est prenante, j'applaudis l'auteur pour avoir su manier l'intrigue d'une main de maitre. Je me suis rarement ennuyée.
 
Les descriptions peuvent paraitre longues, mais j'avais tellement peur de perdre un indice, un petit rien qui se révèlerait important qu'il me fallait bien intégrer chaque mot. Elles sont très travaillées, tant sur les émotions, que la progression de l'enquête ou bien sur le détail de la vie quotidienne à l'ère napoléonienne. On est directement happée dans cette époque et l'on se sent très proche de Virginie, quant aux répliques, elles visent justes. Elles sont bien construites, respectent le langage de l'époque, correspondent aux personnages. Comme il s'agissait d'une épreuve non corrigée, j'ai eu quelques coquilles, mais sans réelle gravité. Par contre, il faut avouer que la répétition « Virginie de la Sablière » est trop fréquente pour passer inaperçue. Cela ne gâche en rien le récit, mais c'est assez curieux. Par contre, si vous n'êtes pas accro à la religion, il faudra passer votre route, Virginie est très croyante et de nombreuses scènes font référence ou implique directement la religion. Personnellement, ça ne m'a pas gênée, ces passages sont en lien avec la pensée de l'époque.
 
Les personnages sont un point fort de ce roman. Ils sont humains, vrais. Ils sont complexes, ils ont tous leurs passés, leurs petits secrets, je suis d'ailleurs impressionnée par leur réalisme. J'aime Virginie de la Sablière, elle est sympathique, loin d'être une femme simpliste, elle a fort caractère. Les deux personnages forts resteront le Capitaine Croix d'Aubois et Nicolas Presca de la Hire, pour leur personnalité très intéressante, leur passé, leur manière de faire et les secrets qu'ils semblent cacher. Les jumelles sont sympathiques, Julie Prévost m'intrigue par la relation qu'elle entretient avec Nicolas, j'aime bien sa personnalité et j'ai hâte d'en apprendre plus sur elle. Marie, la domestique de Virginie est un personnage qui m'a énormément amusée, son dévouement est sans faille, elle est incroyable et drôle. J'aimais beaucoup Jeanne, la cuisinière, mais son comportement des plus louche me force à croire qu'elle ne dit pas tout, je me demande ce qu'elle semble vouloir cacher. De même que les parents de Virginie, même morts, ils sont très présents en raison des nombreux secrets dont ils ont su tout camoufler avec brio.
 
Sincèrement ce livre a tout d'un grand roman. Il mêle de manière intelligente plusieurs genres, ses personnages sont extraordinaires, l'ambiance napoléonienne est bien retranscrite... L'intrigue est prenante, les descriptions et les répliques sont fluides et bien tournées, les révélations se succèdent, les fausses pistes aussi... Il y a une note d'humour, une pincée de fantastique, beaucoup de questions demeurent, la fin est juste un incroyable cliffhanger impressionnant. L'auteur arrête son récit sur une scène, c'est horrible de faire ça, bien sûr, une suite est inévitable avec une telle fin, mais l'attente va être insupportable pour moi. J'ai hâte de lire la suite. Je conseille ce livre pour tous les passionnés d'enquêtes et de récits historiques. Merci Livraddict, merci aux éditions Persée, j'ai adoré cette passionnante découverte.
Tome 2 La reine noire à paraître.
Fiche Babelio - Fiche Livraddict
La cabane aux orties - Denis Lereffait
Tags : Histoire, Aventure, Virginie de la Sablière, Persée, 19ème siècle, Livraddict
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#Posté le mardi 21 mai 2013 08:08

Modifié le mardi 29 mars 2016 08:36

Animale - Victor Dixen

Animale - Victor Dixen
Auteur : Victor DIXEN
Titre : La malédiction de Boucle d'or
Tome 1
Série : Animale
Gallimard Jeunesse - 2013 - 437 pages
 
Résumé :
Et si le conte le plus innocent dissimulait l'histoire d'amour la plus terrifiante ? 1832. Blonde, dix-sept ans, orpheline, vit depuis toujours dans un couvent, entourée de mystères. Pourquoi les soeurs l'obligent-elles à couvrir ses cheveux d'or et à cacher sa beauté troublante derrière des lunettes noires ? Qui sont ses parents et que leur est-il arrivé ? Quelle est la cause de ses évanouissements fréquents ? Blonde est différente et rêve de se mettre en quête de vérité. Alors qu'elle s'enfuit du couvent pour remonter le fil du passé, elle se découvre un côté obscure, une part animale : il y a au coeur de son histoire un terrible secret.



Mon avis :
Je ressors conquise par cette adaptation du conte de Boucle d'or et les trois ours malgré quelques longueurs qui m'auront parfois perdue. J'ai reçu cette épreuve non corrigée des éditions Gallimard Jeunesse en guise de cadeau de bienvenue parmi leur équipe de chroniqueurs pour l'année 2013-2014. C'est réellement une belle histoire que je vous conseille d'acheter à sa sortie, elle mérite le détour.
 
L'histoire est sympathique et prenante. Cette malédiction est très intéressante et bien décrite, l'on ressent bien ses effets et les conséquences pour ceux qui sont nés sous le signe de l'Ours. Dans la forme, j'ai trouvé la présentation originale et j'approuve l'idée. La première partie nous présente Blonde, l'héroïne, le couvent dans lequel elle a toujours vécu ainsi qu'un curieux dossier, celui de la disparition de Gabrielle de Brances. Ces successions de témoignages et d'entretiens m'ont énormément plu et ont tout de suite attisé ma curiosité.
 
La deuxième partie nous concentre autour de Blonde, de ses relations avec les autres, on découvre les tenants et les aboutissants de la malédiction, les problèmes se profilent et des révélations apparaissent. Une partie riche et qui a prolongé mon enthousiasme. La troisième partie est contée sous la forme d'un journal intime que tient Blonde et j'ai adoré cette partie qui nous rapproche encore plus du personnage principal. Quant à la dernière partie, elle conclut parfaitement bien ce récit, riche en rebondissements et en émotion.
 
Chaque élément est bien présenté, la lecture s'avère claire, l'auteur prend son temps pour placer son décor et pour nous expliquer des notions importantes à son récit, qu'elles soient religieuses, politiques ou surnaturelles. Nous avons ainsi une belle promenade et un récit initiatique, celui de Blonde à la recherche de son passé, de la vérité et surtout d'un remède à sa malédiction.
 
Le style est très travaillé, les mots sont bien employés, ils sont à leur bonne place et l'on entre dans l'histoire avec facilité. On reste accroché au récit, malgré les quelques longueurs dans les descriptions. Ces dernières demeurent fluides et nous permettent de mieux nous représenter les personnages et les lieux. L'ambiance du roman m'a beaucoup plu, on est loin du conte où tout se passe bien et j'ai adoré voyager à travers la Moselle, les pays nordiques ou encore les caves secrètes du Vatican.
 
J'affirme que c'est réellement une réinterprétation vivante, originale où la romance est un élément clé. Les émotions sont toujours justes, la romance n'est pas mièvre, l'action est présente sans être trop rocambolesque et les dialogues sont très bien écrits. L'auteur a placé l'action en 1832 et l'on s'y croit facilement, les mots et les idéologies respectent l'époque, les références à Napoléon sont intéressantes pour comprendre les va-et-vient des aristocrates.
 
Les protagonistes sont complexes et attachants. J'ai adoré Sven et Gabrielle, c'est bien dommage que l'on n'en sache pas plus sur eux, car ils le mériteraient. Les « amies » de Blonde au couvent sont intéressantes, elles connaissent une certaine évolution et Bérénice détient une intrigue qui m'a plu. Gaspard et Blonde sont touchants, ils sont attachants et les suivre conduit à une longue évolution, des rebondissements prenants et une fin touchante. Les autres personnages ont tous une importance dans l'histoire, une psychologie fouillée et des intrigues prenantes, je pense notamment au comte de Valrémy.
 
Je ne sais pas si une suite est prévue, car la fin se suffit à elle-même, néanmoins, le destin de certains personnages reste inconnu et je doute – compte tenu de la mentalité de ces protagonistes – qu'ils en restent là. Il y a des éléments qui appellent à être plus poussé. En tout cas, je ressors enthousiaste et conquise par cette réécriture originale d'un conte, le style est fluide, l'histoire prenante et les protagonistes attachant. Le récit est travaillé, chaque détail est soigné, je remercie vivement les éditions Gallimard Jeunesse pour cet envoi.




PS : La couverture est juste magnifique, je l'ai découverte récemment et j'applaudis ! Elle rend hommage à cette belle histoire.

Animale - Victor Dixen
Tags : Gallimard Jeunesse, Fantastique, Conte, 19ème siècle, Animale, On lit plus fort
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#Posté le dimanche 04 août 2013 08:12

Modifié le samedi 11 juillet 2015 16:00

La mort s'invite à Pemberley - P. D. James

La mort s'invite à Pemberley - P. D. James
Auteur : P. D. James
Titre : La mort s'invite à Pemberley
Fayard
22¤
 
Résumé :
Rien ne semble devoir troubler l'existence ordonnée et protégée de Pemberley, le domaine ancestral de la famille Darcy, dans le Derbyshire, ni perturber le bonheur conjugal de la maîtresse des lieux, Elizabeth Darcy. Elle est la mère de deux charmants bambins ; sa soeur préférée, Jane, et son mari, Bingley, habitent à moins de trente kilomètres de là ; et son père adulé, Mr Bennet, vient régulièrement en visite, attiré par l'imposante bibliothèque du château.  Mais cette félicité se trouve soudain menacée lorsque, à la veille du bal d'automne, un drame contraint les Darcy à recevoir sous leur toit la jeune soeur d'Elizabeth et son mari, que leurs frasques passées ont rendu indésirables à Pemberley. Avec eux s'invitent la mort, la suspicion et la résurgence de rancunes anciennes.
 
Mon avis :
Cet ouvrage présente du bon et du moins bon, je ressors avec un avis positif, mais il n'empêche qu'il m'aura manqué quelques éléments pour l'apprécier véritablement.
 
Dans un premier temps je suis contente que le livre reprenne des éléments d'Orgueil et préjugés, j'ai lu le livre il y a plus d'un an et me suis rendu compte que quelques détails étaient passés à la trappe. L'auteur nous resitue les personnages, leurs relations ou encore les événements marquants du roman de Jane Austen. C'est très bien lorsqu'on ne connaît pas le roman ou quand on l'a lu il y a très longtemps, pour ceux qui viennent juste de le fermer, ces passages vont s'avérer être des répétitions lourdes.
 
Le style de l'auteur est très sympathique. Nous n'avons pas la plume de Jane Austen, tant mieux, chacun ses pénates, mais j'apprécie celle de P. D. James, elle est fluide, soignée, je n'ai pas eu de problèmes. Mieux encore, elle respecte l'époque à laquelle se déroule Orgueil et préjugés, soit à la fin du XVIII° et début du XIX°, ce qui nous permet d'entrer dans l'univers de Pemberley et de l'Angleterre d'Austen.
 
J'ai particulièrement adoré la manière dont est abordée l'enquête. Nous sommes loin des Experts à Miami, peu d'action en somme et ça pourra en rebuter plus d'un. Effectivement, le roman va sembler long, mais j'ai bien aimé en apprendre davantage sur la justice et la façon dont on conduit les procès ou les autopsies à l'époque. Je suppose que certains éléments doivent être romancés pour des fins personnelles, mais l'essentiel est là et nous permet de comprendre que la justice ne se régler pas de la même façon qu'aujourd'hui.
 
L'enquête en elle-même est longue, le meurtre qui occupe le roman arrive tardivement et les indices sont maigres. Cela ne se joue que sur de menus détails, notamment des faits du passé dont le lecteur n'obtiendra la vérité bien plus loin, peut-être trop loin pour certains. On suit cette enquête de loin puisque Darcy ne peut s'en mêler, ce qui met le lecteur dans l'attente, d'où l'impression qu'il ne se passe pas grand-chose. Même Elizabeth ne parvient pas à obtenir plus d'informations et le flou sur les motifs, les conditions ou encore l'identité du meurtrier se maintient chapitre après chapitre.
 
Néanmoins, la partie sur le procès et celle contenant la vérité sont très intéressantes et offrent au lecteur toutes les réponses tant attendues. Sur le dénouement, je reste surprise, je n'aurais jamais pensé une telle histoire autour de Wickham, il nous offre une fois de plus l'étendue de sa complexité et du personnage très intéressant qu'il été dans Orgueil et préjugés. Une fois la vérité apprise, tout s'imbrique parfaitement et l'on s'aperçoit à quel point les petits détails glisser par-ci par-là étaient importants. Je suis surprise du dénouement, mais j'ai su en apprécier le retournement de situation, je trouve que c'est une bonne fin d'enquête.
 
Cependant, j'aurais tellement voulu avoir plus de faux coupables, une enquête plus fournie et plus de recherches menées par nos protagonistes principaux. En effet, j'ai jugé Lizzie et Darcy effacés au profit de Wickham et de ses déboires, ou au profit de personnages nouveaux comme Sir Selwyn par exemple. Notre cher couple mythique que forme Lizzie et Darcy serait presque ici en décoration, le meurtre ayant eu lieu à Pemberley, ils ne peuvent qu'attendre le verdict tout en continuant leur petite vie. Même Jane et Charles Bingley sont peu présents. J'aurais préféré une plus grande importance dans le récit de leurs parts, c'est dommage de les avoir si peu exploités. Néanmoins, leurs brèves apparitions nous les rendent attachants, je ne leur trouve pas de différences avec la personnalité présentée dans Orgueil et préjugés, ce qui est une bonne chose.
 
En conclusion, c'est un bon roman. Il a de bons ingrédients bien exploités et de bons ingrédients qui auraient mérité une meilleure utilisation. Le style est correct, sympathique et nous entraîne dans la vie de Pemberley, le meurtre est intéressant, même si l'enquête passe pour plate. Le dénouement est surprenant, mais très bien mené, je ressors positive, même s'il manque des points pour devenir un coup de c½ur.
 
Tags : Fayard, Policier, 19ème siècle
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#Posté le mardi 17 septembre 2013 07:03

Modifié le samedi 11 juillet 2015 16:01

Mateo Falcone et autres nouvelles - Mérimée

Mateo Falcone et autres nouvelles - Mérimée

Auteur : Mérimée
Titre : Mateo Falcone et autres nouvelles
Le livre de poche
2¤75
223 pages
 
 
Résumé :
La bourse ou la vie ! Suivant les circonstances, on fait fi de l'une et on s'accroche à l'autre ! Dans le maquis corse, Mateo Falcone a la réputation d'être un fin tireur. Mais jamais il n'a dirigé son fusil contre un homme. Pourquoi faut-il que sa première victime soit son fils, le jeune Fortunato ? De la poudre et de l'or. Poudre aux yeux ! Le capitaine Ledoux espère tirer mille écus de Tamango, guerrier fameux et négrier devenu esclave à son tour. C'est compter sans la ruse du Noir. La magie aidant, il sème la révolte chez ses compagnons d'infortune. Vie ou fortune ! On les joue souvent aux dés ou au pistolet. Que ce soit dans une infernale partie de trictrac ou dans un combat singulier provoqué par les sortilèges d'un vase étrusque... Une mosaïque de nouvelles tout à la fois romantiques et sulfureuses.
 
Mon avis :
J'aime les classiques de la littérature, mais j'avoue que Mérimée n'entre pas réellement dans mon quartier d'auteurs de classiques dont je suis friande. Ce recueil de nouvelles ne compte pas parmi mes préférés, et pourtant, il a quand même de bonnes choses pour se faire apprécier.
 
Le style est celui de Mérimée, donc un style propre à son époque, ce qui s'avère encore plus complexe lorsqu'on lit toutes ces références au monde égyptien antique ou contemporain ou encore espagnol. Toutefois, on ne pourra pas reprocher à l'auteur de ne pas connaître ce dont il parle, c'est juste au lecteur de s'adapter, mais je peux comprendre que la lecture devienne compliqué.
 
Pour cette chronique, je pense que je vais parler de mes impressions nouvelles après nouvelles, ce sera certainement plus simple pour vous faire une meilleure idée de ce recueil. Chacune de ses nouvelles présentes son lot de hauts et de bas, c'est ce qui a rendu ma lecture si mitigée et pourtant, je me rends compte que je n'ai pas été déçue, c'est le principal, non ?
 
Mateo Falcone : Quelle surprise, c'est l'une de mes nouvelles préférées de ce recueil, même si la fin m'a laissée pantoise. J'ai dû relire la fin deux fois pour être sûre de l'avoir bien comprise, c'est tellement triste et cependant, j'ai envie de dire quelle fin. J'ai apprécié le maquis corse décrit par Mérimée.
 
Vision de Charles XI : Nous passons de la Corse à la Suède, et nous passons à un registre plus fantastique, proche de Poe. Cette vision m'a énormément plu, elle est glaçante et terriblement effrayante, un vrai bijou pour le genre.
 
L'enlèvement de la redoute : Cette nouvelle traite d'un officier découvrant la guerre et ses horreurs. Les scènes de batailles sont très bien décrites, la guerre dans tous ses états, elle a le mérite d'être réaliste d'où mon sentiment de compassion à l'égard de cet officier légèrement insouciant.
 
Tamango : Une nouvelle très appréciée. J'ai adoré la manière dont Mérimée décrit la traite négrière et la révolte de Tamango, un protagoniste fort et atypique. Bien sûr, l'époque justifie la façon dont on parle de la traite négrière, il ne faut pas passer à côté de cette histoire.
 
Federigo : Une nouvelle très amusante, la plus drôle du recueil. J'ai adoré cette manière avec laquelle Federigo se joue de la mort en utilisant ses v½ux obtenus par le Christ, ça me rappelle le conte des Trois frères de J. K. Rowling.
 
Le vase étrusque : On y parle d'amour et de jalousie. Je la trouve belle et sympathique, elle a un certain charme et on se laisse entraînée dans les sentiments de Saint-Clair pour sa belle, ses doutes comme sa passion. J'ai bien aimé les références de Mérimée sur sa vie (il a était inspecteur des Monuments Historiques) notamment en évoquant l'Égypte ou le vase étrusque (la civilisation qui précéda nos Romains).
 
La partie de trictrac : Ah, les jeux d'argents, je m'aperçois avec force que même à l'époque de Mérimée, les jeux d'argents causaient d'importants dégâts. L'amour et la triche sont au c½ur de cette nouvelle, qui m'a tantôt emportée, tantôt laissée indifférente.
 
Lettres d'Espagne : Peut-être la nouvelle que j'ai le moins appréciée, je la trouve très longue et peu aisée à la compréhension. Toutes ces références à la culture espagnole sont très intéressantes pour la passionnée d'histoire et d'histoire de l'art que je suis, mais on parle beaucoup de la corrida. Dans tous ses détails. Je suis pour les traditions, mais certaines me gênent. La deuxième lettre parle d'une exécution, elle est plus touchante je trouve, quant à la dernière elle évoque les voleurs et m'a peu intéressée.
 
En résumé, ces nouvelles sont très disparates et il est difficile de pouvoir noter l'ensemble, elles sont à traiter au cas par cas. J'ai mes préférées pour des raisons de trame scénaristiques, comme Mateo Falcone ou Federigo ; pour des raisons de genre, comme le fantastique avec La vision de Charles XI ; ou pour des raisons de thèmes comme Le vase étrusque et Tamango. Elles présentent toutes des univers et des personnages bien précis et propres, comme elles possèdent leurs atouts et leurs défauts. Ma lecture fut sympathique, même si ce n'est pas mon ½uvre de classique préférée.
Tags : Le livre de poche, Nouvelles, Littérature française, 19ème siècle, Classique
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#Posté le mardi 24 septembre 2013 05:26

Modifié le mardi 24 septembre 2013 05:46

Le bal d'hiver - Algésiras & Aurore - Elinor Jones

Le bal d'hiver - Algésiras & Aurore - Elinor JonesScénario : Algésiras
Dessin et couleurs : Aurore
Titre : Le bal d'hiver
Tome 1
Série : Elinor Jones
Soleil / 13¤50 / 48 pages
 
Résumé :
La jeune Elinor doit faire ses preuves dans un monde où aucun faux pas n'est admis !
La maison de couture Tiffany crée des robes pour les ladies les plus fortunées d'Angleterre. Elinor n'en revient pas d'avoir été embauchée : désormais, elle sera sous les ordres de Bianca, la célèbre adolescente surdouée ! Mais Elinor doit s'adapter rapidement. Ici, on fabrique du sur-mesure pour mesdames les baronnes et duchesses ! Et Mrs Tiffany mise toute sa réputation sur d'incroyables bals, pour lesquels les costumes des invités sont réalisés sur mesure. Un huis clos victorien, où les secrets de chacun se dissimulent parmi soies et taffetas...
 
Mon avis :
J'ai découvert par hasard cette bande dessinée, grâce à ma s½ur qui l'a empruntée à la bibliothèque. C'est une belle histoire qui se laisse lire, originale et sympathique, j'en ressors très enthousiaste et envieuse de découvrir la suite.
 
La forme dans un premier temps. La couverture est très jolie, on y voit un nécessaire de couture dans l'ombre, un très bel effet de lumière mettant en valeur le protagoniste principal, Elinor Jones. Le style vestimentaire m'a de suite attirée, me faisant penser à l'ère victorienne. Je ne me suis pas trompée en visionnant la quatrième de couverture. Le résumé et les costumes des personnages font clairement penser à l'Angleterre victorienne. J'adore cette époque et ses vêtements, les dessins sont sympathiques, je ne pouvais pas passer à côté !
 
Ce premier tome sert d'introduction et c'est très réussi. On est plongé dans cette histoire, ses secrets et aborder un récit avec le thème de la couture est original. Nous suivons Elinor Jones, la nouvelle couturière de la famille Tiffany et le moins que l'on puisse dire c'est que cette famille ainsi que ses domestiques cachent des choses. On découvre une partie de ces secrets à la fin du tome et je me tairais sur ces premières révélations. Mais on est encore loin de tout savoir. Je ne pensais pas trouver une intrigue aussi prenante et c'est une bonne surprise. Le thème de la couture nous est présenté avec le bal d'hiver que la famille Tiffany organise, les costumes sont tous plus beaux les uns que les autres, c'est une vraie merveille.
 
En plus d'avoir une histoire merveilleuse, les dessins sont magnifiques. On se croirait réellement dans l'Angleterre victorienne. Les costumes sont de toutes beautés, le rendu et les motifs des étoffes sont splendides, les détails sur certaines robes sont très beaux. Les couleurs rendent hommage à ces belles créations. Je suis absolument fan, mais en plus de maîtriser le vocabulaire textile et ses représentations, les planches nous révèlent des décors et des objets propres à cette époque. Ils sont tout aussi beaux que les costumes.
 
Je suis fan du soin apporté aux décors constituant la demeure des Tiffany et le travail de colorisation est juste magnifique, elles s'agencent merveilleusement entre elles. C'est sincèrement un bel ouvrage esthétiquement parlant. Le travail réalisé sur la nature, les fleurs, les jardins méritent eux aussi d'être applaudis.
 
Le design des personnages est bien pensé. Elinor est attachante, les autres couturières sont très sympathiques, j'attends d'en apprendre davantage sur leur compte, mais elles me plaisent. Siam en particulier est très énigmatique et sa relation avec Abel m'a surprise. Elinor est une jeune femme intrigante, on ne sait pratiquement rien sur elle sauf son talent pour la couture, on commence à aborder l'un de ces secrets, mais il manque encore des pièces du puzzle. Je me suis attachée à cette héroïne sympathique et généreuse. Abel Tiffany est très mystérieux, il a un drôle de caractère, il est bienveillant à sa manière, on peut le croire peu gentil, mais je sens qu'il en est tout autre. Mme Tiffany est peu présente, mais j'aime sa joie de vivre et son implication dans l'entreprise familiale. Elle comme son fils sont très bien dessinés. J'ai eu un coup de c½ur pour le design de Bianca Tiffany, humainement, elle me paraissant adorable, mais elle semble bien cacher son jeu. Elle est gâtée et ça ne va pas se passer sans heurts, Elinor va l'apprendre à ses dépens. Chao et Heng sont deux des domestiques employés chez les Tiffany, Heng est aussi silencieux que Chao est intrigant.
 
En fin de compte, les personnages de cette série semblent tous cacher des secrets, leurs passés sont inconnu, des manques sont à combler, pourtant ils sont attachants et donnent envie d'en savoir plus à leur sujet. L'histoire est bien ficelée pour un premier tome, les dessins sont superbes, j'ai un coup de c½ur et je compte bien lire la suite.
Le bal d'hiver - Algésiras & Aurore - Elinor JonesLe bal d'hiver - Algésiras & Aurore - Elinor Jones
Tags : Elinor Jones, Soleil, Bande dessinée, 19ème siècle
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#Posté le lundi 21 octobre 2013 05:11

Modifié le vendredi 28 mars 2014 09:10

Le bal de printemps - Algésiras & Aurore - Elinor Jones

Le bal de printemps - Algésiras & Aurore - Elinor JonesScénario : Algésiras
Dessin et couleurs : Aurore
Titre : Le bal de printemps
Tome 2
Série : Elinor Jones
Soleil / 13¤50 / 48 pages
 
Résumé :
La fin de l'hiver approche et la maison de couture Tiffany se penche sur une nouvelle collection. Le prochain bal aura pour thème la mythologie. Mais des tensions entre Bianca et Rachel jettent une ombre sur l'ambiance de l'atelier. Elinor, malgré sa fragilité, multiplie les initiatives et sait se rendre indispensable. Elle ignore que Bianca, qui se sent menacée dès qu'on conteste son autorité, peut faire lui payer cher ses audaces. Les secrets bruissent entre les étoffes et deviennent difficiles à dissimuler. Le temps des révélations approche, qui ne ménagera personne, pas même ceux qui se veulent innocents.
 
Mon avis :
Ce second tome est encore meilleur que le premier. Je confirme un réel coup de c½ur pour cette magnifique série. Les intrigues se renforcent, les mystères s'épaississent, les personnages évoluent, c'est un vrai enchantement que de parcourir ces 48 pages. J'ai hâte de pouvoir mettre la main sur le dernier tome de la trilogie.
 
Comme pour le premier la forme est très soignée. La couverture nous dévoile une partie du magnifique jardin des Tiffany. L'architecture est jolie, les couleurs s'harmonisent et nous avons un sacré détail : Chao en arrière-plan avec juste devant lui Bianca, comme s'il la surveillait. Bianca est jolie dans cette très belle robe noire digne de l'ère victorienne. En quatrième de couverture l'illustratrice nous offre dans un médaillon, le portrait d'Elinor, tout en simplicité, mais avec une certaine classe.
 
L'histoire nous amène au printemps avec pour thème de bal, la mythologie grecque. Toutefois, entre les épisodes concernant ce bal, nous avons de petites intrigues intéressantes, comme la pression de Chao sur Mme Tiffany, la rencontre avec la famille de Macy (la plus âgée des couturières), ou la rébellion de Rachel Peaks ou d'Elinor contre Bianca. Ce tome possède plus de rebondissements et d'événements intéressants qui donnent envie de lire le troisième tome. En effet, Chao reste intrigant, Elinor et son don reste énigmatique, la position d'Abel sur sa famille et l'empire Tiffany demeure bancal. Et la fin, Bianca est pour ma part bien manipulée par Chao, on sent qu'Abel s'en doute, mais quelle fin, je suis triste pour l'une des costumières virée et le départ soudain d'une autre. Je sens que Bianca va bientôt regretter ses choix. Je l'espère...
 
Du côté des personnages, Elinor reste attachante et sympathique. On rencontre Nelena et Quinn (deux membres de la famille de Macy) et ils sont adorables, en particulier Nelena. Rachel et son talent d'orfèvrerie nous sont présentés, elle est réellement douée et ses créations sont splendides. Abel surveille toujours l'atelier pour éviter qu'il ne sombre et Bianca... Quelle peste ! Je pensais qu'elle apprendrait de ses erreurs, mais pas du tout, elle est gâtée et prétentieuse, une vraie hypocrite à tout faire dans le dos de tout le monde. Les événements qu'elle essuie dans ce deuxième tome ne lui font pas changer de cap, elle reste détestable et l'influence de Chao n'aide en rien. Je me demande comment les couturières vont s'en sortir désormais et comment l'atelier Tiffany va supporter les changements.
 
Pour terminer cette chronique, je vais évoquer les superbes dessins du tome. Comme pour le premier nous avons un travail d'une très grande qualité. Les costumes sont magnifiques, riches et colorés comme il le faut. On a facilement des coups de c½ur pour telle ou telle robe merveilleuse, c'est une vraie mine lorsqu'on s'intéresse à la mode de cette époque. Les objets sont eux aussi très bien dessinés, je pense notamment aux nécessaires de coutures, mais aussi aux ornements créés par Rachel. Les dentelles et le rendu textile avec leurs motifs sont eux aussi de toute beauté et l'architecture, les décors méritent le détour. La demeure des Tiffany est très belle, le jardin est juste éblouissant dans ses couleurs et le rendu final du bal nous laisse rêveur. Sincèrement, le travail autour du dessin et de la colorisation est à applaudir !
 
En conclusion, nous avons là une très belle histoire, un thème original celui du monde de la couture, un style de dessin magnifique avec des couleurs qui sont splendides. Les intrigues sont prenantes, les rebondissements nombreux et les personnages attachants. C'est une trilogie qui mérite que l'on s'y arrête, les textes comme les images en font un très bel objet et nous font passer un très bon moment.
 Le bal de printemps - Algésiras & Aurore - Elinor Jones
Tags : Elinor Jones, Soleil, Bande dessinée, 19ème siècle
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#Posté le lundi 21 octobre 2013 05:19

Modifié le vendredi 28 mars 2014 09:11

Le bal d'été - Algésiras & Aurore - Elinor Jones

Le bal d'été - Algésiras & Aurore - Elinor JonesScénario : Algésiras
Dessin et couleurs : Aurore
Titre : Le bal d'été
Tome 3
Série : Elinor Jones
Soleil / 13¤50 / 48 pages
 
Résumé :
Les caprices de Bianca ont privé l'atelier d'une couturière de trop, et c'est avec une équipe réduite que la maison des Tiffany doit maintenant affronter le bal d'été. Pour finir à temps les robes de toutes les clientes, chacun devra mettre les bouchées doubles. Impossible de ménager Elinor dont la santé avait pourtant été mise à mal par le dernier bal.
Le soudain départ de Hope ne fait qu'aggraver une situation déjà tendue. Mais quel secret cette dernière dissimule-t-elle à ses enfants ? Et quel est donc ce mystère qui la lie à la Chine ? Le dénouement approche, qui ne ménagera personne. Un huis-clos ciselé, d'un machiavélisme soyeux.
 
Mon avis :
Un bon final, il permet d'obtenir les révélations tant attendues, il présente des espoirs, des départs, beaucoup d'émotion et un épilogue touchant. C'est un bon final, même si j'émets quelques couacs. Ces 48 pages défilent sous nos yeux sans jamais que l'on puisse s'arrêter tant l'intrigue nous subjugue. Si l'on se stoppe, c'est bien pour admirer le merveilleux travail de dessin et de colorisation d'Aurore
 
J'avoue que ce dernier tome est riche en rebondissements, on a alors une impression de vitesse vertigineuse, tout s'enchaîne presque trop vite. Les deux premiers tomes instauraient un bon rythme, ils n'étaient ni lents ni rapides. Ici, on aurait pu couper le tome en deux et ainsi faire gagner en intensité certains passages.
 
Les révélations autour de Mme Tiffany auraient dû être plus étayées. J'aurais aimé voir le visage de cet oncle Wen, voir les problèmes se créer avec le père d'Abel et de Bianca. Néanmoins, quelles révélations, elles sont bien pensées et inattendues, le sacrifice de la Mme Tiffany est fort, je comprends ses raisons. Les révélations autour d'Elinor sont tout aussi fortes, je n'aurais jamais pensé à un lien avec son passé et sa famille, comme quoi certains événements peuvent marquer à vie les individus. Ces raisons à se sous-alimenter sont graves et nous poussent à la réflexion.
 
Les protagonistes sont toujours égaux à eux-mêmes. Chao ne figure pas dans mes personnages préférés, pourtant, on comprend désormais ses motivations et les événements qui lui arrivent dans ce tome me font plaisir, je suis contente qu'il ne soit pas gagnant dans l'histoire. Siam est toujours aussi magnifique, elle est intelligente et sympathique, j'aime sa personnalité et ses répliques, elle est si bienveillante. De même que Lodie, on ne la voit pas souvent, mais elle a le mérite d'être courageuse et gentille. Bianca s'est considérablement assagie dans ce tome pour mon plus grand plaisir, je compatis presque avec ce qu'elle a ressenti, elle devient plus sage et moins colérique. Abel reste un protagoniste masculin fort et perspicace, j'adore son tempérament, sa force de caractère et la sincérité qu'il démontre dans ses relations avec les autres.
 
Les personnages sont intéressants, leur design l'est tout autant. L'illustratrice, Aurore a un réel talent pour le dessin, c'est indéniable. Les protagonistes sont beaux, leurs costumes sont tout aussi magnifiques, le détail des dentelles ou des robes sont juste époustouflant à regarder. J'ai passé pas mal de temps à m'attarder dessus, tant on est happé dans leur contemplation. Les objets et les lieux sont eux aussi à souligner, le soin du rendu nous rend accros et l'on devient vite fan du travail d'Aurore. La couverture est magistrale, elle nous présente Elinor Jones tandis que la quatrième de couverture nous dévoile les quatre couturières, celles qui nous ont accompagnés dans cette série. C'est un bel hommage aux couturières Tiffany.
 
Les dessins nous transportent directement dans les bals et dans l'Angleterre victorienne. Le texte est lui aussi splendide, on admire le travail sur les mots est de qualité, certaines répliques sont magnifiques et touchantes, les répliques collent aux comportements et aux personnalités des différents protagonistes. En somme, c'est une collaboration géniale donnant naissance à une trilogie inoubliable pour ma part.
 
Mon deuxième bémol provient d'Elinor. C'est le personnage principal et ce qui lui arrive est tellement triste que j'aurais aimé un réel hommage, quelque chose de marqué. On a juste l'impression que ce passage marquant et touchant est expédié, à regret.
 
En conclusion, je suis totalement fan de cette série, elle nous plonge facilement dans l'ère victorienne ainsi que dans le monde de la mode. Les dessins et la colorisation sont justes magnifiques, c'est un réel atout pour cette série basée sur de splendides costumes d'époques qui font envie. Les textes sont soignés, on est transporté par les mots et par l'association mots-images. Les protagonistes sont grandioses et attachants, la série mérite d'être lue. Quant à ce tome, il constitue une très bonne conclusion, excepté quelques couacs, il forme une fin belle et touchante. Ce tome est une sorte de fin et de début, il finit un cycle, mais laisse imaginer un nouveau.
Tags : Elinor Jones, Soleil, Bande dessinée, 19ème siècle
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#Posté le lundi 21 octobre 2013 05:21

Modifié le mardi 08 avril 2014 09:03

La chanson des enfants perdus - Béatrice Bottet - Pénélope Green

La chanson des enfants perdus - Béatrice Bottet - Pénélope GreenAuteur : Béatrice Bottet
Titre : La chanson des enfants perdus
Tome 1
Série : Penelope Green
Casterman
15¤
312 pages
 
Résumé :
NOM : Green
PRÉNOM : Pénélope
SITUATION FAMILIALE : orpheline, unique héritière du journaliste James Alec Green
AMBITION (SCANDALEUSE) : devenir journaliste
SIGNES PARTICULIERS : une envie d'étrangler son prétendant, cette endive de Wilfrid, et un goût prononcé pour l'aventure et le danger
Pénélope Green décide de reprendre une mystérieuse enquête de son père : le dossier FOXGLOVE COURT. Quel terrible secret va-t-elle découvrir, dans les bas-fonds de Londres ?
 
Mon avis :
Un réel coup de c½ur pour ce premier tome, il réunit une grande maîtrise dans la complexité de l'histoire et de ses personnages avec un travail soigné autour de l'ère victorienne et de son vocabulaire.
 
Mon enthousiasme n'a cessé d'augmenter au fil des pages. L'histoire est loin d'être simple, elle se complexifie d'indices en indices. Ces derniers sont d'ailleurs bien distillés, car à peine dès qu'un nouvel indice pointe son nez, on se retrouve avec des foules de questions aux lèvres. Il est même difficile de trouver le fin mot de toute cette affaire. L'intrigue est bien ficelée et on se laisse très facilement prendre dans l'enquête menée par miss Green. Le dénouement est très inattendu, je ne m'y serais jamais attendue à une telle fin. Le coupable, la vérité, ce changement m'a laissée bouche bée, l'auteure a su mener son histoire d'une main de maître, car elle m'a bien eu !
 
Les protagonistes sont bien travaillés, ils ont tous leurs passés, leurs personnalités, des hauts et des bas, ils ne sont ni tout noirs, ni tout blancs ; ça fait extrêmement plaisir et cela rend la lecture d'autant plus agréable et prenante. Cyprien est un jeune marin français qui m'a énormément amusée, il est très sympathique et attachant. Les enfants dont s'occupe Cox ne sont pas aussi présents que je l'aurais souhaité, mais je pense comprendre pourquoi après lecture, néanmoins, je les trouve attachants à leur manière, surtout Maeve.
 
Chaque personnage est bien pensé, mais Penny, notre journaliste en devenir, l'est plus que les autres, elle apprend à vivre seule, à se rendre dans l'East End, à fouiner pour découvrir la vérité... Toutefois, je reconnais, elle n'est pas aussi logique et forte que je l'espérais. Elle est très cultivée, volontaire et sympathique, on entre vite dans ses pensées, mais je lui trouve un manque flagrant de bon sens. Quand je regarde une autre héroïne Enola Holmes (protagoniste de Nancy Springer), Penny n'a pas eu l'idée de se déguiser pour mieux passer dans l'East End, un quartier très mal famé de Londres. Enola, elle le sait d'emblée, c'est une évidence et pourtant Enola n'est pas londonienne. Malgré ces petits couacs, la lecture est agréable.
 
La relation entre Penny et Cyprien est touchante, leur amitié est sincère et se renforce au gré de leurs aventures. Les scènes entre Penny, Wilfrid (son prétendant) et la mère de ce dernier sont juste à éclater de rire, l'hilarité est au rendez-vous. J'aime l'évolution de Penny au fur et à mesure qu'avance l'enquête.
 
Le style de l'auteure est soignée. Le phrasé de l'époque, le vocabulaire concernant les objets, les expressions ou les vêtements est respecté sur toute la ligne, les lieux londoniens sont présents. On est totalement immergés en pleine ère victorienne et les bas-fonds de Londres sont très impressionnants dans leur réalisme. J'aime ce travail soutenu dont a fait preuve l'auteur pour crédibiliser son univers, le tout avec fluidité et simplicité dans la compréhension. C'est un vrai régal à lire.
 
En conclusion, j'ai été très impressionnée par ce premier tome relatant l'affaire de Foxglove court menée par miss Green. Le texte est travaillé et l'ère victorienne est respectée, c'est un réel voyage dans le temps. Notre héroïne est déterminée à faire toute la lumière malgré les embûches, les indices sont bien distillés dans une enquête menée avec brio. Les personnages sont attachants et l'histoire prenante, je conseille ce livre !
Tags : Pénélope Green, Casterman, 19ème siècle
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#Posté le lundi 21 octobre 2013 05:26

Modifié le mardi 08 avril 2014 09:04

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