Skyrock.com
  • ACCUEIL
  • BLOGS
  • PROFILS
  • CHAT
  • Apps
  • Musique
  • Sources
  • Vidéos
  • Cadeaux
  • Connecte-toi
  • Crée ton blog

la-citadelle-des-livres

Masquer Voir son profil
Photo de la-citadelle-des-livres
  • Suivre
  • Voir son profil
  • Plus d'actions ▼
  • Partager
  • Bloquer
  • S'abonner à mon blog
  • 123 sources
  • 382 fans
  • 28 honneurs
  • 470 tags
  • 6 348 kiffs
  • 5 830 commentaires
  • 84 866 visites

Création : 14/01/2013 à 04:34 Mise à jour : 24/07/2019 à 06:32

Retour au blog de la-citadelle-des-livres

75 articles taggés Histoire

Rechercher tous les articles taggés Histoire

11 novembre - Paul Dowswell

11 novembre - Paul Dowswell
Titre : 11 novembre
Titre en VO : Eleven Eleven
Auteur : Paul Dowswell
Naïve - 2014
231 pages - 18¤


Résumé :
11 novembre 1918, quelque part sur le front Ouest, 7 heures du matin. L'Armistice a été signé. A onze heures du matin, la guerre se terminera. Toutes les attaques doivent être annulées. Will Franklin fait partie d'un groupe de soldats envoyés en mission à la recherche de combattants allemands au coeur d'une forêt. Personne ne leur a annoncé que la guerre était finie. Il y a encore quelques mois, Will était lycéen. Et voilà que maintenant, il est sur le point d'affronter l'épreuve la plus terrifiante de sa vie, au moment où trois mondes entrent en collision et où trois jeunes gens se battent pour survivre durant les ultimes heures de la Première Guerre mondiale.


Mon avis :
Je tiens d'abord à remercier le site Babelio ainsi que les éditions Naïve pour ce partenariat. Je ne suis pas une fervente lectrice à propos des guerres mondiales, mais certains ouvrages parviennent tout de même à me captiver et à me plaire. C'est le cas de celui-ci.

Le titre m'a interpellée. Le 11 novembre c'est le dernier jour de la guerre, et c'est vrai qu'on est en droit de savoir comment ça a pu se passer. Après tout, se sont-ils vraiment arrêtés pile à 11 heures ? Ainsi, le sujet m'a intriguée, l'idée d'écrire sur ce dernier jour de la Première Guerre mondiale est originale.

L'auteur remplit haut la main ce but, ce 11 novembre est captivant d'une certaine manière, j'ai adoré le fait qu'il se soit servi de plusieurs points de vue : celui d'un américain, celui d'un anglais et celui d'un allemand. La forme du récit est bien présentée, chaque chapitre est accompagné d'une petite ligne nous situant dans le temps, et l'on voit le timing s'écouler, se rapprocher de 11 heures et pourtant, la guerre continue. Jusqu'à la dernière ligne, l'on se demande comment les choses vont évoluer, comment vont-ils arrêter ?

L'intrigue est donc bien menée. On ne sait jamais sur qui nous allons tomber, ce qui va arriver, car tout peut se produire. Le roman est surtout très chargé psychologiquement parlant, les personnages s'interrogent, ils ont peur, ils se sentent seuls, ils essaient de survivre. Vient aussi le temps de se remémorer son ancienne vie, ils se souviennent de leurs familles, des petits bonheurs passés, ils se raccrochent aux bonnes choses, à l'amour, la famille qui leur reste, car certains en ont perdus durant cette guerre. Ainsi les émotions sont très souvent présentes.

Le style est fluide et soigné. L'auteur a réellement su me plonger au c½ur de la première guerre mondiale, de la peur, de l'angoisse, de la guerre. Les descriptions sont très riches, elles démontrent d'un réel intérêt de la part de Paul Dowswell de décrire au plus juste. On sent qu'il s'est documenté avec minutie, les noms des armes, la hiérarchie, les avions, tout est nommé et décrit avec précision. Si l'on s'y connaît, ça devrait énormément vous intéresser, pour les curieux comme moi, vous trouverez une source pour en connaître davantage. Cependant, si le sujet ne vous passionne pas, la minutie présente risque de vous perdre. Les répliques sonnent juste, elles sont peu nombreuses, mais étrangement, on ne s'en rend même pas compte. Je veux dire qu'on est happé dans la dimension psychologique, l'horreur des champs de bataille, la triste réalité. On en oublie que les dialogues sont peu nombreux.

Les personnages sont sympathiques. Il est difficile de s'attacher à eux, parce qu'ils peuvent mourir à tout instant, mais on se sent pris de compassion pour eux, on est sensible à ce qui leur arrive. Axel est un jeune soldat allemand que j'aurais aimé voir plus souvent, il est plutôt gentil et totalement déboussolé. Eddie est un pilote d'avion américain, je l'ai énormément adoré. Il est très sympathique, attachant, drôle et intelligent, sensible, il se pose souvent les bonnes questions, il a des réflexions perspicaces. Enfin, Will est un soldat anglais, il est jeune, mais il a été un peu contraint de rejoindre le front, il se sent complètement dépassé par les événements, toutefois, il se donne bonne contenance pour assurer sa mission. Ce sont les trois protagonistes principaux, ceux dont nous partageons les pensées, je les ai bien aimés, ils ont chacun leur personnalité et pourtant, ils ont des points en communs. Ils sont vraiment humains.

En conclusion, j'ai bien aimé ce récit. L'histoire est captivante, elle pose des questions intelligentes, elle part d'une idée très passionnante et originale : les dernières heures de la Première Guerre mondiale. Le roman est très bien documenté, précis dans ses descriptions, touchant, fluide et agréable à lire. La fin est bien trouvée, je me doutais un peu de ce qui allait se passer sans pour autant y croire. Disons que j'attendais des récalcitrants, mais j'ai quand même été surprise. Les personnages principaux sont sympathiques et humains, leur dernière journée de guerre donne un récit que j'ai adoré suivre. Merci à Babelio et aux éditions Naïve pour cet envoi.
11 novembre - Paul Dowswell
Tags : Naïve, 14-18, Histoire, Babelio
​ 12 | 6
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (35.168.110.128) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le mardi 20 mai 2014 10:41

Modifié le mardi 29 mars 2016 08:52

Ces objets qui racontent Paris - Catherine Guigon

Ces objets qui racontent Paris - Catherine GuigonTitre : Ces objets qui racontent Paris
Auteur : Catherine Guigon
Parigramme
13¤90
155 pages
2014

Résumé :
Les musées parisiens abritent des objets insolites ayant appartenu à des personnages célèbres ou qui demeurent associés à des événements majeurs de l'histoire de la capitale. Parmi eux, le manteau de saint Vincent de Paul, l'armure de Louis XIII enfant, le fauteuil de Molière, la baignoire de Marat, le clef du cachot de Marie-Antoinette, la méridienne de Mme de Récamier, le bicorne de Napoléon, la canne fétiche de Balzac, la palette de Degas, le bordereau de l'affaire Dreyfus, les lunettes de Landru, le bureau de Marie Curie, la petite robe noire de Piaf, la guitare de Brassens... Au total, soixante-dix pièces d'exception qui éclairent tour à tour le caractère frondeur, inventif, populaire ou libertin de Paris.


Mon avis :
Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Parigramme ainsi que Babelio pour ce partenariat. La fan d'Histoire que je suis fut ravie de découvrir (ou redécouvrir) certains objets qui sont chers à Paris, mais aussi pour certains, de la France.

C'est un petit ouvrage très bien présenté, avec l'image sur une page et le texte de l'autre, à la couverture sobre et sympathique, maniable aisément. On peut le lire dans son intégralité ou bien le feuilleter selon ce qui nous intéresse ou les personnages qui nous tentent. Les fans de musique seront ravis de voir la guitare de Brassens ou le piano de Chopin, par exemple. La table des matières en fin de livre permet de trouver de suite l'objet qui nous plaît de découvrir. Personnellement, j'ai découvert des objets très intéressants et j'ai pu apprendre de nouvelles choses avec amusement. De plus, à la toute fin de l'ouvrage, vous avez les adresses où sont situés les musées cités dans les textes, amis parisiens, c'est l'occasion de redécouvrir votre ville !

C'est ce que j'ai le plus aimé dans cet ouvrage, la diversité des objets présentés, des plus connus aux plus insolites, il y a ceux qui nous touchent et ceux qui nous effraient (le couperet de la guillotine). Pas moyen de s'ennuyer, on garde les yeux émerveillés et toutes les époques sont représentés, de la préhistoire à nos jours. Le patrimoine musical, j'en ai déjà parlé, il existe aussi le patrimoine écrit comme le registre d'écrou de Ravaillac, le vote de la mort du roi Louis XVI. Nous pouvons voir le pendule de Foucault, les bastilles sculptées à partir des pierres récupérées sur la prison, la canne de Balzac ou encore la baignoire de Marat... autant d'objets qui ont forgé l'Histoire de Paris, mais qui ont aussi eu une importance pour la France. C'est intéressant de voir les deux histoires se lier.

Les photographies sont de très bonnes qualités, on peut ainsi se rendre compte de chaque détail notamment sur le bouclier de Charles IX ou le tablier maçonnique de Voltaire. Les textes les accompagnant sont très bien écrits. Simples et fluides, efficaces et concis, ils permettent de présenter l'objet et de le remettre dans son contexte. Les amateurs, les curieux, les passionnés et les spécialistes seront ravis de plonger dans ce livre riche et varié. Les explications ne nécessitent pas de grandes connaissances, juste celles de bases, mais le texte est réellement fait pour accompagner notre regard et piquer notre curiosité. Les textes sont lisibles, la police d'écriture est correcte et peut facilement être lus du plus grand nombre possible. À chaque objet, une date ainsi que le lieu dans lequel on peut l'admirer sont inscrits, c'est vraiment une belle idée de sortie.

En conclusion, j'ai adoré cet ouvrage, c'est un petit coup de c½ur. Le pari de faire découvrir l'Histoire d'une ville à travers ses objets est original et intéressant, il est surtout réussi. Les images comme les textes sont d'excellentes qualités, on s'amuse et l'on reste émerveillé devant. Je remercie les éditions Parigramme ainsi que Babelio pour ce partenariat, c'est une très belle promenade dans l'Histoire et dans Paris que nous offre cet ouvrage.
Ces objets qui racontent Paris - Catherine Guigon
Tags : Parigramme, Histoire, Histoire de l'art, Babelio
​ 8 | 3
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (35.168.110.128) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le mercredi 11 juin 2014 08:11

Modifié le mardi 29 mars 2016 08:51

La jeune fille à la plume - Katherine Sturtevant

La jeune fille à la plume - Katherine SturtevantTitre : La jeune fille à la plume (A true and faithful narrative)
Auteur : Katherine Sturtevant
Bayard Jeunesse
11¤90
320 pages
2009


Résumé :
Londres, 1680. Meg, 16 ans, est passionnée par les livres et adore écrire. Elle a la chance de vivre " au centre du monde ", à Londres, qui plus est dans la librairie de son père, aussi éditeur, où défilent les intellectuels de l'époque. Cependant son père refuse de la laisser retravailler les manuscrits. Selon lui, une femme ne saurait prendre la plume, elle doit avant tout se marier. Un jour, Meg reçoit la visite d'Edward, le frère de son amie Anne. II vient lui déclarer sa flamme avant de partir pour l'Italie. Et alors qu'il propose de lui rapporter un souvenir, Meg se moque de lui, en rétorquant que le plus beau cadeau serait qu'il soit capturé par des pirates et qu'elle puisse écrire le récit de ses aventures. Et c'est ce qui arrive! Meg, terrifiée par le pouvoir des mots, se sent atrocement coupable. Elle met sa plume à contribution et lance une campagne pour essayer de rassembler l'argent de la rançon...


Mon avis :
Un bon roman et une très belle surprise, ce n'est pas un coup de c½ur, mais il a su me tenir captivée, puisque je l'ai lu en moins d'une journée... Il mérite d'être lu, surtout si vous vous passionnez pour l'écriture, le métier de libraire en Angleterre au XVIIe ou pour la condition féminine sans pour autant avoir un véritable pamphlet féministe.

L'auteure a su gérer tous ses buts. J'ai voyagé dans cette Angleterre, en 1680, les rues de Londres s'animaient aisément sous mes yeux ; les livres, la thématique des librairies et de leurs métiers m'était totalement inconnue, mais voilà, j'en sais désormais plus. C'est ludique, on est pris dedans dès les premières lignes, parce que les thèmes sont très bien exploités, traités à leur juste valeur, sans moralisation. C'est à nous de faire ce travail de réflexion autour de la condition des femmes, sur les rêves de Meg, sur son incroyable travail pour aider Edward.

La romance est très jolie, bien présentée, même le triangle amoureux est loin d'être facile à résoudre, jusqu'aux dernières lignes on s'accroche pour connaître la vérité. Et malgré une fin coupée un peu abruptement, je suis contente pour Meg, de ses choix, de son combat et de son évolution. C'est une bonne fin. On a également de la découverte, on lit le récit d'Edward, de sa capture et de sa vie parmi le monde arabe, loin d'être bien vu ou bien compris à cette époque. C'est très addictif, une fois commencé, on reste accroché dedans et l'on a du mal à stopper sa lecture. C'est la couverture ainsi que le titre m'a poussée à l'emprunter et je ne le regrette absolument pas.

La plume de l'auteur est fluide, agréable à lire, je vous l'ai dit, une fois les premières lignes débutées, je n'ai pas pu m'empêcher de le dévorer. Le récit nous plonge dans les pensées de Meg, elle a un style simple et pourtant soigné, elle nous fait entrer dans son monde, son époque, ses problèmes avec une facilité déconcertante. Même si je n'étais pas toujours d'accord avec elle et même si parfois, elle devient un peu agaçante, le texte est très joli et bien présenté. J'ai bien aimé ce jeu typographique consistant à mettre en scène les lettres, l'écriture manuscrite est très jolie et lisible.

Les descriptions comme les dialogues sont bien menées, ce qui rend l'intrigue très passionnante. Les thèmes exploités sont une des raisons qui nous pousse à tourner les pages : aventure, famille, romance, écriture... Le style de Katherine Sturtevant vient ensuite rendre l'intrigue palpitante, mais le personnage de Meg, c'est une très belle héroïne. L'histoire est simple, mais efficace, elle est jolie et intéressante, elle ne peut pas nous laisser indifférents.

Meg est une jeune fille rêveuse et passionnée, elle parvint toujours à captiver nos pensées, à nous amuser, à nous émouvoir. Elle veut devenir écrivain, sauf que c'est mal perçu, ce n'est pas ce que l'on demande à une femme. Alors elle va se battre, écrire en cachette, elle va se battre pour obtenir l'argent nécessaire à la rançon, et elle va encore se battre pour choisir son avenir entre lucidité et espoir. J'ai beaucoup aimé sa personnalité et sa force de conviction, son courage. Les autres protagonistes sont tout aussi intéressants à suivre. La famille de Meg est sympathique, j'aime son petit frère et sa belle-mère, j'ai eu plus de mal avec son père, à l'esprit trop étriqué. Edward est juste génial, courageux, intelligent, ouvert, on se prend de compassion pour lui, on admire sa philosophie et l'on applaudit son esprit grand ouvert qui lui permet de voir les choses différemment. Tout l'inverse de Will, je l'ai détesté, misogyne, n'accepte pas qu'une femme puisse être lettrée et pourtant, je voulais croire qu'il allait changer, que Meg allait réussir, mais il reste obtus. À chaque fois qu'il apparaissait, j'avais peur de ses répliques.

En conclusion, ce roman frôle le coup de c½ur à cause de quelques légers défauts, mais rien d'insurmontable. J'ai été ravie de découvrir Londres, cette époque, ces idées et sa manière de construire le monde. L'histoire est captivante, elle détient de nombreux éléments pour nous faire plaisir comme la romance, la famille, l'aventure, les livres, le métier de libraire, les femmes. C'est riche en dépit de la complexité de l'intrigue, c'est très bien écrit et les personnages sont très humains. C'est un bon moment de lecture que je recommande vivement !
Tags : Bayard Jeunesse, Histoire, 17ème siècle
​ 6 | 6
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (35.168.110.128) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le mercredi 18 juin 2014 10:10

Léviatemps - Maxime Chattam - Le diptyque du temps

Léviatemps - Maxime Chattam - Le diptyque du tempsTitre : Léviatemps
Auteur : Maxime Chattam
Tome 1
Série : Le diptyque du temps
Pocket
570 pages


Résumé :
A trop désirer la mort, on finit par trouver pire... Paris, 1900. Guy de Timée, romancier à succès, vit pourtant dans les combles grinçants d'une maison close. Du jour au lendemain, il a tout plaqué : femme, enfant, amis, réussite, et a décidé de se lancer dans un roman policier qui le plongerait dans les bas-fonds de la civilisation. Il veut être confronté au sang et à la violence. Cette mort qu'il désire tant approcher va surgir au milieu de la nuit en la personne de Milaine, jeune prostituée assassinée dans des circonstances particulièrement étranges. Et si elle n'était pas la première ? Qui rode dans les rues de la capitale, dans l'ombre de l'Exposition Universelle ? Quel est le sombre dessein de ce tueur de femme ? Guy va tenter de le découvrir, en compagnie de la mystérieuse Faustine, de l'inspecteur Perotti et d'Yoshito, un sumo japonais déshonoré... Des cercles ésotériques de Paris aux merveilles de l'Exposition universelle, il va peu à peu mettre à jour un terrifiant secret, celui qui fascine tout homme depuis la naissance de la civilisation : le contrôle du temps.


Mon avis :
Mon premier roman de Maxime Chattam et certainement pas le dernier, j'ai adoré cette immersion au c½ur du Paris de 1900, cette ambiance sombre typique d'un thriller et la plume de l'auteur est un vrai régal. Je suis contente de l'avoir découvert, c'est un bon roman. En plus de cela, quelle magnifique couverture, je suis fan !

L'histoire nous conduit auprès de Guy de Timée, un écrivain en panne d'inspiration. Jusqu'au jour où le meurtre sordide de son amie Milaine le propulse en plein milieu d'une série d'assassinats étranges. Cette enquête semble donner un coup de fouet à Guy qui se donne le devoir de découvrir la vérité par respect pour Milaine, d'autant plus que la police reste sourde à cette violence. J'ai franchement été happée par cette intrigue, elle est pleine de rebondissements, d'actions, d'émotions, d'angoisse, un petit brin de romance, beaucoup de réalisme, un soupçon d'horreur et une bonne dose d'humanité. C'est une recette qui a su me prendre du début à la fin malgré quelques longueurs.

L'enquête est savoureusement bien menée. Rien n'est laissé au hasard. Chaque détail compte et l'enquête ne s'essouffle jamais en dépit du grand nombre de pages. Chaque découverte, chaque détail trouvent sa place et se comptent comme une pièce dans ce puzzle géant. Les meurtres, les hypothèses, les recherches, les dialogues, les explications concernant la psychologie ou la graphologie... tout est bien écrit, précis et riche. On n'a pas réellement le temps de s'ennuyer et tout s'imbrique avec brio. Chacun des suspects à ses raisons d'être coupables et d'être innocentés, on en vient même à jeter notre ½il méfiant du côté des personnages pourtant fort sympathique et totalement innocent ! Le dénouement final est inattendu, personnellement, j'étais bien loin d'imaginer qui était le coupable. C'est un final du tonnerre, inattendu et extraordinaire, j'ai adoré.

L'univers choisi est très bien décrit. Les thèmes abordés le sont tout autant. Paris est plus que réelle, elle s'anime sous nos yeux et c'est fou la quantité monstrueuse d'informations que l'on peut apprendre à son sujet dans ce livre sans s'en rendre compte ! De plus, l'époque est bien choisie, j'adore cette année 1900, la Belle-Epoque, l'Exposition Universelle, tout est réel, bien décrit, vivant, on s'y croirait réellement. L'ambiance sombre, la nuit, les maisons de tolérance (ou closes, si vous préférez), cette partie opposée à la Ville lumière est également à l'honneur. Et une fois de plus, l'auteur nous y transporte avec facilité, on se laisser promener à travers les rues, étudiant chaque mot laissé par l'auteur dans le but de trouver le coupable avant Guy. On reste fascinée par ce mélange réussi entre le thriller, le réalisme, l'horreur tout en imprégnant son récit de touches de psychologie, de romance, d'ésotérisme et de religion. On tombe ni dans le trop peu, ni dans le pas assez, la balance s'équilibre toujours.

Les personnages sont sympathiques et attachants. Notre trio d'enquêteurs est composé de Guy de Timée, de Faustine et Martial Perotti. Le premier est facile à cerner, le récit nous le fait suivre, on découvre ses pensées, on se fourvoie comme lui. Il m'a plutôt amusée et fasciné, c'est un bon enquêteur, il en connaît des choses, il est très humain, on lui en veut un peu d'abandonner son ancienne vie pour sa liberté. Pourtant, on le comprend aussi. J'ai beaucoup d'affection pour Faustine, un personnage féminin absolument génial, forte et sensible, féminine et volontaire, belle, perspicace, elle possède un sacré tempérament et j'ai adoré chacune de ses apparitions. Quant à Martial, il est plus effacé, mais il n'en demeure pas moins redoutable, c'est un policier qui apporte son aide très précieuse. Ses remarques et sa manière de voir m'ont bien souvent amusée, c'est un bon personnage. Je ne parlerais pas des autres protagonistes rencontrés, ce serait gâcher le plaisir de lire, chacun doit se faire sa propre opinion de ces personnages, parce qu'ils amènent tous un quelque chose au récit, en bien, en mal, ils ne nous laissent pas indifférents.

En conclusion, j'ai adoré ce roman. Léviatemps est un très bon thriller nous plongeant avec délice et effroi dans le Paris de 1900, en plein c½ur d'une série de meurtres affreux. L'enquête nous expose à de très bons ingrédients tous exploités avec brio et apportant au récit une touche de singularité. Le trio principal possède ses qualités et ses défauts, mais ils demeurent attachants et sympathiques, nous permettant d'apprécier encore plus l'intrigue savamment menée. Malgré quelques longueurs, le récit s'en tire bien grâce à une plume maîtrisée, soignée et dotée d'un vocabulaire très riche et précis. Je lirais volontiers d'autres romans de l'auteur avec autant d'enthousiasme.

Petit plus : ce livre compte pour le challenge Un mois, une lettre, un auteur organisé par La malle à livres.
Léviatemps - Maxime Chattam - Le diptyque du temps
Tags : Thriller, Le diptyque du temps, Pocket, 20ème siècle, Histoire
​ 11 | 13
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (35.168.110.128) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le mercredi 18 juin 2014 10:13

Modifié le mercredi 18 juin 2014 10:32

Geisha - Arthur Golden

Geisha - Arthur Golden


Titre : Geisha
Auteur : Arthur Golden
Le livre de poche (2000)
6¤95
575 pages
 


Résumé :
À neuf ans, dans le Japon d'avant la Seconde Guerre mondiale, Sayuri est vendue par son père, un modeste pêcheur, à une maison de plaisir de Kyoto. Dotée d'extraordinaires yeux bleus, la petite fille comprend vite qu'il faut mettre à profit la chance qui est la sienne. Elle se plie avec docilité à l'initiation difficile qui fera d'elle une vraie geisha. Art de la toilette et de la coiffure, rituel du thé, science du chant, de la danse et de l'amour : Sayuri va peu à peu se hisser au rang des geishas les plus convoitées de la ville. Les riches, les puissants se disputeront ses faveurs. Elle triomphera des pièges que lui tend la haine d'une rivale. Elle rencontrera finalement l'amour... Écrit sous la forme de mémoires, ce récit a la véracité d'un exceptionnel document et le souffle d'un grand roman. Il nous entraîne au c½ur d'un univers exotique où se mêlent érotisme et perversité, cruauté et raffinement, séduction et mystère.

 

Mon avis :
Un livre magnifique, c'est une très belle histoire, une immersion totale dans le Japon et dans le monde méconnu des geishas. C'est un classique sur les deux sujets que je ne peux que vous conseiller de lire s'il vous tente.

Le roman est écrit sous la forme de mémoires. Le professeur Jakob Haarhuis rencontre Sayuri, une grande geisha vivant depuis quelque temps aux États-Unis. De cette rencontre découle une amitié solide. La geisha va alors conter son histoire. Dès lors, le récit est conté du point de vue de Sayuri, elle nous dévoile tous les moments importants, des plus heureux aux plus malheureux tout en nous offrant ses réflexions. C'est vivant, riche, à la fois lent et rythmé, comme un fleuve. On se laisse emporter par les mots de Sayuri, par sa vie et l'on apprend avec elle, on grandit avec elle.

L'histoire est à la fois simple et pourtant, elle est composée de moments variés, chaque chapitre est l'occasion de découvrir un mot typique du vocabulaire des geishas, un art, une journée, une nuit. C'est un roman qui nous ouvre l'esprit, parce que non, les geishas n'étaient pas des prostituées. Elles accompagnent, elles conversent, elles dansent. Cependant, derrière les beaux costumes, le maquillage impeccable et intrigant ou la beauté de leurs chants se cachent de terribles choses. L'argent, le pouvoir, les rivalités. Seuls l'amitié et l'amour semblent offrir à Sayuri une porte de secours. C'est une très belle leçon, une histoire touchante et un voyage merveilleux que nous propose Arthur Golden.

La documentation incroyable qu'il a dû se forger pour en parler avec autant de simplicité. Sayuri représente plusieurs geishas qu'il a rencontrées, ce sont ces femmes qui lui ont dévoilé leurs secrets. La richesse des détails et des mots prouvent que l'auteur a travaillé très dur pour être au plus près de la réalité. La plume est très jolie, soignée, poétique. On se laisse porter par la fluidité des mots, leur variété ; on apprécie les commentaires de Sayuri, ses explications sur les thèmes spécifiques à son monde. C'est très agréable à lire. L'univers s'anime sous nos yeux et l'on prend plaisir à le découvrir, dans tous ses aspects, qu'ils soient positifs ou négatifs. C'est une découverte poignante en quelque sorte.

Les personnages sont humains, différents, facilement identifiables et j'ai passé un très bon moment en leur compagnie. Sayuri est très attachante, elle est intelligente, drôle, sympathique, forte, courageuse, on se prend très vite d'amitié pour elle et l'on aime suivre ses pensées. J'ai énormément d'affection pour Mameha, une geisha vive d'esprit, qui aide Sayuri, elle si bienveillante et gentille, j'aime chacune de ses interventions et son aide est très précieuse. Elle est la seule femme osant se dresser contre Hatsumomo. Cette dernière est absolument égoïste, méchante, imbue de sa personne, ses manigances pour empêcher Sayuri d'être geisha sont révoltantes. Pumpkin m'a surprise, je dois dire que je l'aime bien et pourtant, son manque de fermeté et de personnalité lui fait prendre un mauvais tournant, en plus d'avoir eu Hatsumomo pour s½ur (tuteur dans ce cas-là). Les autres protagonistes sont intéressants comme Nobu ou le président, j'ai aussi une pensée pour Tatie et Mère, les deux gérantes de l'okiya de Sayuri... Les personnages de ce roman sont une grande force dans le récit.

En conclusion, je vous conseille cette lecture si vous aimez le Japon ou si vous en êtes curieux. Il y a de longues descriptions nécessaires pour comprendre ce pays, ce monde des geishas ou même Sayuri. Cela en rebutera certains, mais honnêtement, on ne voit pas le temps passer. On aime suivre cette héroïne hors du commun, parce que l'histoire est belle, captivante, les mots employés sont poétiques et soignés, les personnages sont attachants et humains. C'est une très belle promenade, ce sont des mémoires poignantes et je vous recommande également le film, il est magistral au niveau de l'image et du son (en plus de ça, Zhang Ziyi et Michelle Yeoh sont géniales).


Petit plus HS : ce livre compte pour le challenge des paliers de Gloomystory, pour le niveau 1 "terminer sa lecture en cours".
Geisha - Arthur Golden
Tags : Le livre de poche, 20ème siècle, Histoire, Japon
​ 11 | 14
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (35.168.110.128) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le mercredi 25 juin 2014 11:16

Modifié le mercredi 25 juin 2014 12:11

Les trois mousquetaires - Alexandre Dumas - Les trois mousquetaires

Les trois mousquetaires - Alexandre Dumas - Les trois mousquetairesTitre : Les trois mousquetaires
Tome 1
Série : Les trois mousquetaires
Auteur : Alexandre Dumas
Pocket – 2011
904 pages
4¤60

Résumé :
Le roman raconte les aventures d'un Gascon désargenté de 18 ans, d'Artagnan, monté à Paris faire carrière afin de devenir mousquetaire. Il se lie d'amitié avec Athos, Porthos et Aramis, mousquetaires du roi Louis XIII. Ces quatre hommes vont s'opposer au premier ministre, le Cardinal de Richelieu et à ses agents, dont la belle et mystérieuse Milady de Winter, pour sauver l'honneur de la reine de France Anne d'Autriche.

Mon avis :
Voici mon roman favori parmi mes romans chouchous. C'est mon livre d'aventure que j'ai dû relire pour la troisième fois afin de vous écrire cette chronique. J'aurais pu le faire par souvenirs, mais ayant eu cette version pour mon anniversaire, je me suis laissée tenter pour une relecture. Vous l'aurez compris, ce sera une chronique très positive, c'est un classique comme Jules Verne ou Jane Austen, un classique très agréable à lire. On oublie vite qu'il a été écrit au XIX ° tant la plume semble intemporelle.

Dans ce roman, vous trouvez tellement de bons ingrédients très bien exploités par Alexandre Dumas, comme l'aventure, le « cape et d'épées », la romance, l'amitié, les intrigues politiques, l'Histoire. En fait, non. L'Histoire du règne de Louis XIII n'est pas bien respectée, il était impossible que les mousquetaires du roi aident la reine, ou qu'ils aillent se promener en Angleterre. Tout comme Louis XIII n'était pas un mou du genou ou Richelieu, la vilaine sorcière de la vallée. Toutefois, avec les connaissances de son époque, Dumas nous offre un beau voyage au XVII ° dans une intrigue longue et pleine de rebondissements.

L'histoire nous conduit à rencontrer d'Artagnan, un jeune gascon plein de vie qui une fois à Paris, ne manque pas de se faire repérer. Par les mousquetaires du roi, Athos, Porthos et Aramis, par leur chef, Monsieur de Tréville et par le cardinal de Richelieu. Il se fait des amis et des ennemis en entrant malgré lui dans la politique. Il n'est ni pour ni contre le cardinal, mais son amour pour Constance Bonacieux le pousse à choisir un camp, celui de la reine et de son amour pour Buckingham (aujourd'hui, il est toujours aussi difficile de prouver une telle histoire). Alors, il part en Angleterre et finit par s'attirer les foudres de Milady. C'est une histoire que l'on jugera simple, mais les éléments mis en place sont passionnants, l'aventure est captivante et toutes ces affaires de complots et de secrets restent fascinantes à découvrir. Dès le début, on entre dans un univers singulier et typique du roman d'aventures, on reste accroché aux péripéties de nos mousquetaires et à la fin, on a hâte de lire la suite.

La plume de l'auteur est très agréable à lire. Même quand il évoque des sujets historiques, Dumas reste concis et simple, permettant alors ne pas perdre son lectorat. Les descriptions sont très belles, les sentiments des personnages, les lieux, les combats, tout s'enchaîne avec une bonne fluidité. On n'est jamais perdu, Dumas prend son temps pour narrer chaque élément important, ou drôle. De l'humour, il y en a, on s'amuse devant les inventions géniales de ces quatre héros unis par un fort lien d'amitié. Les répliques sonnent juste, elles sont bien construites, elles participent activement à la narration, pour comprendre un protagoniste, pour analyser les subtilités des intrigants, pour s'amuser.

Quant aux protagonistes, on les aime tellement. D'Artagnan est un jeune homme d'une vingtaine d'années qu'on aime suivre tant il dégage de la sympathie. Il est plein de vie, il a toujours de bonnes idées, j'ai beaucoup aimé le fait que peu à peu, Milady lui fasse un peu peur. Il s'assagit au fil du récit. Vu qu'il ne prend pas part dans cette querelle entre mousquetaires du roi et ceux du cardinal, le fait qu'il devienne lieutenant des mousquetaires par Richelieu n'est pas choquant. Ce dernier aime véritablement le gascon et sa manière d'être, il respecte ainsi un vieil adage qui consiste à garder ses ennemis près de soi que contre soi. Tout comme Louis XIII le fait en prenant Richelieu comme premier ministre, il l'avait au préalablement exilé avec sa mère.

Mon deuxième personnage préféré est Athos. Sage, distant, mélancolique, il me fait rire, son histoire m'a beaucoup touchée, il est de bons conseils pour notre jeune héros. C'est un très bon mousquetaire que j'ai appris à aimer au fil du récit. Aramis est plus mystérieux, entre l'Église et l'Épée, il ne sait pas quoi choisir, à cause de son amour pour une femme, il veut rester avec les mousquetaires, mais son amour des ordres reste présent. J'aime le paradoxe et le comique de sa situation, c'est un bel intrigant. Porthos est le plus naïf, cependant, il déborde de volonté. Il est loyal envers ses amis en dépit de sa course folle pour devenir riche. Même si leur chemin se sépare, ayant lu la suite, je vous l'annonce, ils ne peuvent pas vivre les uns sans les autres !

Ensuite, Constance Bonacieux est la naïveté à l'état pur, c'est une jeune femme pour qui j'avais beaucoup d'affection. Tout comme Buckingham ou Felton, ils sont eux aussi victimes de la cruauté sans limites de Milady. Même Richelieu s'en effrayait, c'est pour dire ! Le cardinal – malgré le fait qu'il soit dépeint comme le grand vilain – reste un serviteur de la France, il doit manier la politique d'une main de fer pour empêcher la ruine du royaume. C'est un personnage que j'ai également appris à mieux connaître. Lors de ma première lecture, je ne l'aimais pas vraiment, mais en apprenant quel homme il a été dans la réalité, je m'aperçois, qu'il a été un politicien tactique, qu'il a dû batailler ferme pour faire tenir le pays, même s'il devait se montrer dur et intransigeant. Le roi et la reine, comme Rochefort sont peu présents, mais restent sympathiques. Quant à Milady, je déteste ce genre de femme. Certes, on est loin de s'ennuyer avec elle, c'est un personnage charismatique et incroyable, mais elle est foncièrement horrible, voleuse, menteuse, perfide, empoisonneuse. Elle a eu une vie terrible pour devenir ainsi, on compatit un peu à son sort, mais je suis clairement satisfaite du sort encore plus terrible qui lui est réservé.

En conclusion, je pourrais parler pendant des pages de ce premier volume des aventures des quatre mousquetaires. C'est un beau récit d'amitié, de valeurs, d'amour, de complots, de péripéties, de combats, d'Histoire... Il détient de nombreux éléments pour faire de lui un classique inoubliable et intemporel. La plume de l'auteur est parfaite, fluide, agréable à lire, elle magnifie une intrigue qui se veut simple et complexe à cause de ses nombreux rebondissements. Les personnages participent activement à cette immense fresque, on les aime, on les déteste, ils ne nous laissent pas indifférents, on apprend à les connaître à travers ce récit. J'ai savouré cette relecture, et le roman reste en tête de mes romans préférés. Je me plongerais volontiers dans « Vingt ans après ».

Petit plus HS : ce livre compte pour le Challenge de l'été 2014.
Les trois mousquetaires - Alexandre Dumas - Les trois mousquetaires

Tags : Les trois mousquetaires, Pocket, Histoire, Aventure, Littérature française, 17ème siècle, Classique, Alexandre Dumas
​ 14 | 12
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (35.168.110.128) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le samedi 12 juillet 2014 13:50

Modifié le samedi 11 juillet 2015 16:03

Scandaleuse Elisabeth - Eléonore Fernaye - La famille d'Arsac

Scandaleuse Elisabeth - Eléonore Fernaye - La famille d'ArsacTitre : Scandaleuse Elisabeth
Auteur : Eléonore Fernaye
Tome 1
Série : La famille d'Arsac
Milady – 2013
320 pages


Résumé :
Paris, 1778. Elisabeth d'Arsac est courtisée par une foule de prétendants. Éprise de liberté, elle veut connaître l'amour sans les désagréments du mariage. Au bal masqué, elle rencontre un ténébreux inconnu. D'entretiens galants en heureux hasards, elle s'offre à lui. Se rendant compte que sa belle était vierge, Henry n'a plus le choix : il doit demander sa main. Furieuse, elle espère que son père refusera cette union. Contre toute attente, le compte accepte d'accorder sa fille à l'Américain. Mais ce mariage est-il vraiment le piège qu'elle s'imaginait ?


Mon avis :
Une belle aventure en compagnie d'Elisabeth d'Arsac. Même si la romance n'est pas mon genre de prédilection, j'avoue avoir passé un bon moment avec cette lecture, elle est vraiment ancrée au c½ur du 18e.

L'histoire nous présente une jeune femme très « scandaleuse » selon les conventions de l'époque. Elle aime sa liberté, le mariage est futur très flou auquel elle parvient toujours à s'esquiver, elle est résolue, s'inquiète de l'éducation des femmes et de leurs places dans la société. Après avoir rencontré Henry Wolton, sa vie change du tout au tout, il devient son amant et doit se résoudre au mariage. J'ai beaucoup aimé l'enchaînement des événements, la manière dont l'auteure pose le cadre et bouleverse celui-ci pour en construire un nouveau. C'était fascinant de suivre l'évolution de ce curieux couple. Il représente tout ce qui est moderne, amour, philosophie, argent, ils sont scandaleux pour ceux qui les entoure et courageux pour la lectrice que je suis. J'aime ce genre d'union balayant clichés et conventions, c'est frais et atypique.

La romance est le c½ur même du roman. Pour ceux qui n'y sont pas familiers, c'est vrai que vous allez devoir passer votre route – même si, et je tiens absolument à le dire, la romance est fluide, naturelle et très jolie. Ni trop lourde, ni trop fleur bleue, elle reste ancrée à la réalité tout en s'offrant une belle part de rêve et de futur. L'amour est donc très bien décrit et présenté, à travers différents couples, on voit les parents d'Elisabeth, un couple modèle et Elisabeth-Henry, loin de la normalité voulue à l'époque. Ils jouent un jeu dangereux, doivent en payer les conséquences et vont devoir apprendre l'un et l'autre à se connaître, à se faire confiance... C'est intéressant de voir tout ce processus de construction, mis à rudes épreuves au fil des chapitres certes, mais bien sympathique à voir. Les scènes d'amour sont présentes sans être terriblement clichés, ou pas travaillées ou pire, elles participent à l'histoire et ne sont en rien des ajouts superficiels.

Le deuxième point fort de l'intrigue, son fort intérêt historique. Je me suis réellement vu évoluer au 18e, avec les costumes, les expressions, les règles, les personnages historiques comme le comte d'Artois. Nous sommes encore loin de la Révolution française, mais pile dans le Siècle des Lumières. On s'y croit. La scène de bal, les répliques, les conventions tout est très bien décrit sans être trop pédagogique ou pas assez pour que nous puissions imaginer les somptueux décors de l'époque. Je n'ai pas souvent lu de romans se déroulant au 18e, c'est donc avec plaisir et émerveillement que j'ai lu ce récit.

La plume de l'auteure est très jolie. Elle est fluide, soignée afin de nous plonger avec aisance dans l'ambiance du 18e, les mots s'enchaînent avec facilité tant on est happé par l'intrigue amoureuse. On entre facilement dans le récit et impossible de le laisser dans un coin, parce que cette évolution nous tient à c½ur, on aime savoir ce qui va arriver à Elisabeth et Henry. Les répliques fusent avec naturel, bref, c'est un bon style, agréable à lire.

Les personnages sont sympathiques et certains sont plus attachants que d'autres. Elisabeth, comme je l'ai expliqué au début de la chronique, est une jeune femme atypique dans le paysage féminin de ce roman. Elle est déterminée, à la fois sensible et forte, ce qui lui arrive durant l'histoire nous touche forcément. Henry est très sympathique, je l'ai de suite adoré, il est mystérieux et pourtant c'est un homme simple et droit. J'ai adoré suivre ses pas, comprendre sa personnalité, c'est quelqu'un de très bien, malgré ses égarements. Je n'ai pas vraiment adhéré aux parents d'Elisabeth, trop guindés, obtus et distants, tout comme La Ferté, cet homme est totalement affreux. En revanche, l'amie et le frère d'Elisabeth, Louis, m'ont totalement enchantée, ils sont un appui solide pour le couple.

En conclusion, c'est une belle romance historique. Les deux genres se mêlent très bien, la romance est jolie et l'on se prend au jeu dès le début de leur rencontre – même si j'étais bien loin de connaître tous les rebondissements. Quant à l'Histoire, elle reste simple, mais demeure respectée et bien décrite, un cadre bien agréable en somme. Les personnages sont humains et touchants, certains n'ont agaceront par leur comportement ou leur propos tandis que d'autres nous seront plus attachants. Quoi qu'il en soit, j'ai passé un très bon moment de lecture avec ce premier tome sur la famille d'Arsac.

Avis de partenaires : Sariahlit -

Petit plus HS : ce livre compte pour le challenge de l'été 2014.
Scandaleuse Elisabeth - Eléonore Fernaye - La famille d'Arsac
Tags : La famille d'Arsac, Milady, Histoire, Romance
​ 12 | 12
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (35.168.110.128) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le mercredi 13 août 2014 06:58

Modifié le dimanche 12 octobre 2014 11:58

Le royaume des Voleurs - William Ryan - Une enquête de l'inspecteur Korolev

Le royaume des Voleurs - William Ryan - Une enquête de l'inspecteur Korolev



Titre : Le royaume des Voleurs
Tome 1
Série : Une enquête de l'inspecteur Korolev
Auteur : William Ryan
10/18 – 2012
426 pages


Résumé :
Moscou, hiver 1936, le corps d'une jeune Américaine est retrouvé dans une église désaffectée. Sur la piste du tueur, l'inspecteur Korolev doit infiltrer « le royaume des Voleurs » - la haute pègre moscovite. Alors que le NKVD s'en mêle, les cadavres se multiplient. Mais qui sont les vrais criminels dans cette Russie stalinienne rongée par la terreur, la faim et l'incertitude ?


Mon avis :
J'avais gagné ce roman (et d'autres) lors d'un concours serial lecteur organisé par Pocket, 10/18 et Fleuve Noir. Le résumé m'avait intriguée par le contexte choisi, loin d'être connu du grand public. Je suis ravie de cette lecture, l'immersion est totale, et l'enquête policière vaut le détour, j'aimerais poursuivre cette aventure avec le deuxième tome « Film noir à Odessa ».

L'histoire nous conduit au c½ur de la terreur stalinienne, en 1936, à une époque où les dénonciations se succèdent, où il est difficile de voir ses ennemis de ses amis. Dans un contexte très hiérarchisé et codifié, Korolev se voit confier une enquête qui va le mener trop loin, dans la religion et la politique, deux milieux se déchirant, voire même pénétrer dans le célèbre royaume des Voleurs. L'enquête est très bien menée, j'ai été très ravie de voir que l'auteur prend son temps pour exposer l'intrigue sans aller ni trop vite ni trop lentement. Les dialogues et descriptions servent l'enquête, il faut donc rester attentif aux gestes et propos de chaque protagoniste que rencontre Korolev. Ainsi, dès les premières pages on plonge dans un roman sombre, un policier captivant, où les détails sont importants. Aussi, certains passages pourront heurter la sensibilité de ceux n'appréciant guère la torture et la violence en général. Les révélations finales sont surprenantes ou pas – selon si vous avez deviné le fin mot de l'histoire ou non. Pour ma part, même avec une petite intuition, le final reste surprenant et haletant.

Le récit nous mène véritablement dans la Russie de 1936, c'est incroyable et l'auteur, on le voit de suite, qu'il a dû se renseigner sur cette période. L'architecture, les coutumes, le mode de vie, les peurs des gens et leur misère, tout est bien décrit, intéressant même. C'est vrai que c'est bien la première fois que je vois cette époque et ce pays avec une immersion réussie et prenante. L'ambiance est angoissante, haletante, on reste suspendu aux mots durant toute la lecture. Parce que rien n'est acquis, le danger est partout, on se méfie de tout le monde, on recherche des coupables, des traîtres. C'est parfois pesant, sans compter la très grande misère qui nous rend tristes. En somme, on ne peut pas rester indifférent devant les différentes ambiances contées dans le roman.

La plume de l'auteur est travaillée, et ce dans le but de rendre compte d'une époque précise, un pari réussi ! Les descriptions et les dialogues sont bien écrits, l'un comme l'autre permettent de cerner les personnages, de les comprendre, de les voir évoluer, de connaître leurs pensées et leurs émotions. Les indices sont bien fournis, réalistes et aident à la compréhension de cette enquête très complexe et riche en rebondissements. Toutefois, j'applaudis la grande fluidité du récit, j'ai été happée dès le départ et j'ai pris mon temps pour le lire, tant j'étais dedans et que je souhaitais rester dans le roman.

Les personnages sont humains, réalistes et sympathiques à suivre. Certains nous sont antipathiques, d'autres, trop gentils pour être vrai, certains encore sont bien mystérieux. Aucun ne nous laisse indifférents et ils apportent tous quelque chose dans l'intrigue. Korolev m'a de suite plu, il est très attachant à suivre, perspicace, efficace et simple, soucieux de son entourage. J'ai beaucoup aimé sa personnalité à la fois un peu bourrue et amusante, c'est un bon inspecteur et j'espère le revoir dans d'autres romans, notamment le deuxième tome de ses aventures. J'ai eu un gros coup de c½ur pour Seminiov, un jeune homme très courageux, aimable, drôle et plus que surprenant, c'est une aide de grande importance pour Korolev. D'autres personnages sont présents, comme Gregorine, Larinine, Babel, Kolya, mais je me refuse à vous parler d'eux, ce serait trop en dire.

En conclusion, j'ai passé un excellent moment de lecture avec ce bon policier. L'intrigue est fascinante, complexe et riche, l'époque et ses particularités donnent à l'ensemble une ambiance singulière à l'ensemble. C'est prenant et captivant, grâce à une plume soignée et fluide, travaillée et précise ; l'auteur s'est renseigné sur bon nombre de sujets afin d'être le plus simple et précis possible. De plus, les protagonistes sont très sympathiques, réalistes et humains, Korolev est attachant. Je le conseille à tous les fans de policiers ou ceux qui souhaitent appréhender le milieu soviétique de Staline dans les années 30, à l'aube de la Seconde Guerre mondiale.
 
Petit plus HS : ce roman compte pour le challenge de l'été 2014 ainsi que pour le challenge des paliers de Gloomystory.
Le royaume des Voleurs - William Ryan - Une enquête de l'inspecteur KorolevLe royaume des Voleurs - William Ryan - Une enquête de l'inspecteur Korolev
Tags : Une enquête de l'inspecteur Korolev, 10/18, Policier, Histoire, 20ème siècle
​ 10 | 5
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (35.168.110.128) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le jeudi 14 août 2014 08:23

Et toujours ces ombres sur le fleuve... - Nathalie de Broc

Et toujours ces ombres sur le fleuve... - Nathalie de BrocTitre : Et toujours ces ombres sur le fleuve...
Auteur : Nathalie de Broc
Presses de la Cité – 2014 (Collection Terres de France)
360 pages
20¤

Résumé :
Tout commence en 1793 à Nantes, au lieu dit Chantenay... La petite Lucile sait qu'elle ne parviendra jamais à effacer le souvenir immonde de ce que Carrier, commissaire de la Révolution, en ces années de Terreur à Nantes, nomme les « mariages républicains ». Où l'on noie dans la Loire, liés nus l'un à l'autre, deux représentants du clergé face à la foule applaudissant au spectacle. Ses parents et Théo son petit frère ont été victimes d'un de ces « mariages ». Seul le désir de vengeance la tient désormais en vie. Mue par cette énergie, Lucile en oublie qu'elle n'a que le pavé pour dormir ; elle rôde près du port ou du théâtre Graslin. Son destin va basculer, là, sous les ors de ce sublime édifice, auprès de Madame Flavie qui offre vivre et couvert à Lucile et se prend même de passion pour ce petit être au regard étrange et au caractère imprévisible.


Mon avis :
Je tenais à remercier Babelio ainsi que les éditions Presses de la Cité pour ce partenariat, car si j'étais curieuse au premier contact, me voici enthousiaste une fois la lecture finie. Ce roman est une terrifiante découverte, relatant un sombre passage de la Terreur « les mariages républicains ».

Historiquement, je ne peux rien reprocher au roman, c'est fouillé, précis et très documenté ; et là où j'applaudis l'auteure, c'est qu'elle parvient à nous fondre dans l'ambiance cruelle de la Terreur, dans le quotidien des Nantais de cette époque avec justesse et précision sans nous servir une dissertation pédagogique. Tout est d'une grande fluidité et d'une force émotionnelle prenante. J'ai vraiment eu l'impression de voir la ville, de revoir des lieux connus comme le théâtre Graslin, d'en apprendre plus sur cette ville de Nantes – je la côtoie sans vraiment la cerner, revenir ainsi sur son Histoire la rend plus intéressante. Vous vivez l'Histoire à travers une histoire très captivante, celle de Lucile.

Le résumé nous la présente, le récit a pour but de conter la vie de Lucile depuis le mariage républicain où elle aura vu sa famille se noyer dans la Loire et ses biens confisqués. Perdue, totalement seule et ignorée, elle se doit de survivre, de n'importe quelle façon. C'est un récit initiatique, notre héroïne était bien haut quand elle descend de son cocon, elle va affronter la faim, le froid, elle va en vivre des aventures. Un beau voyage à Nantes qui la conduira dans les coins les plus dangereux, à gagner sa vie en volant, elle va faire des rencontres changeant son destin. L'intrigue est loin d'être un fleuve tranquille, nous sommes avec Lucile, nous sommes attachés à elle et impossible de la laisser, il faut qu'on en sache plus, toujours plus. Dès le début, j'ai été happée par le récit et j'ai eu bien dû mal à le lâcher, je voulais connaître la suite, savoir ce qui allait survenir.

Car il faut avouer que la plume de l'auteure est très jolie. Le style est sincère, prenant, on s'y laisse prendre et c'est bien dur de devoir se rendre compte que l'on a fini le roman... je l'ai dévoré en quelques jours tant il m'a captivée. Les descriptions nous content des lieux, des personnages, des émotions, des actions avec simplicité et soin, on se sent vraiment très proche des décors, des sentiments de Lucile ou des autres. Les répliques sont justes, elles correspondent au tempérament des protagonistes mis en avant, on se régale devant le mordant de la jeune fille.

J'ai peut-être ressenti quelques longueurs, mais c'est réellement léger à côté de l'effet addictif qu'entraîne cette lecture. Autre petit point grinçant, la fin, très ouverte. Personnellement, elle est classe, j'avoue, c'est une très bonne fin, seulement, ma curiosité fut tellement piquée à vif que j'aurais souhaité quelques renseignements supplémentaires, un chapitre de plus... J'admets que je ne voulais pas abandonner de suite ces personnages.

Parce que ces protagonistes, ils sont très humains, et surprenants. Certains ont été une sacrée surprise une fois les révélations finales obtenues et j'étais bien loin de me douter de leurs véritables intentions. On ne peut qu'aimer Lucile, sa soif de vivre, sa volonté, sa personnalité, son histoire, c'est une héroïne très attachante et qui ne cesse de grandir au fil de ses aventures. Les autres protagonistes ont chacun un rôle à jouer dans l'intrigue, mais aussi auprès du personnage principal. Petit Jean, Carrier – qui lui est un homme ayant réellement existé, Madame Flavie, Awa, le chevalier de Préville... Ils sont tous fascinants, ils ont leurs qualités et leurs défauts, j'ai mes petits chouchous comme Louison, d'autres sont devenus mes favoris grâce à leurs actions. Ils ne nous laissent pas indifférents.

En conclusion, voici un très beau roman, une belle excursion dans la Terreur à Nantes, extrêmement bien documenté, soigné et précis dans les informations historiques. La plume de Nathalie de Broc nous emmène au c½ur de la ville, de son mode de vie, de son économie et de son rapport à la flotte maritime, des émotions, de l'action, des changements vécus par Lucile. C'est juste, fin et très agréable à lire, rapide tellement c'est addictif, on est tenu en haleine par la vie de cette jeune héroïne courageuse et déterminée, car elle ne tient que sur un fil. J'ai été très enthousiaste durant ma lecture, prise dans le récit sans jamais m'arrêter, de ce fait, je remercie vivement les éditions Presses de la Cité ainsi que Babelio pour ce partenariat. Une très belle découverte !

Petit plus HS : ce roman compte pour le challenge de l'été 2014

Et toujours ces ombres sur le fleuve... - Nathalie de BrocEt toujours ces ombres sur le fleuve... - Nathalie de Broc
Tags : Presses de la Cité, Histoire, 18ème siècle, Babelio
​ 7 | 4
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (35.168.110.128) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le vendredi 12 septembre 2014 05:19

Modifié le mardi 29 mars 2016 08:50

Sissi, journal d'Elisabeth, future impératrice d'Autriche, 1853-1855 - Catherine de Lasa

Sissi, journal d'Elisabeth, future impératrice d'Autriche, 1853-1855 - Catherine de LasaTitre : Sissi, journal d'Elisabeth, future impératrice d'Autriche, 1853-1855
Auteur : Catherine de Lasa
Gallimard Jeunesse – 2008
175 pages


Résumé :
Partage le journal intime de Sissi, et vis avec elle le destin extraordinaire d'une jeune fille rêveuse et passionnée à la cour de Vienne. « 23 septembre 1853. Je me suis réveillée au milieu de la nuit. Mon c½ur battait à grands coups. Les mots de papa résonnaient en moi : la future impératrice d'Autriche. Oui, bien sûr, on me l'a souvent dit mais, jusqu'ici, c'est comme si je ne l'entendais pas. François-Joseph prenait toute la place, avec son regard bleu, la chaleur de son bras autour de moi. Maintenant, il n'est plus là, et je reste avec ce titre terrifiant. Que m'arrive-t-il ? Est-ce que j'ai une tête à être impératrice, moi, la petite Sissi de Possenhofen ? »


Mon avis :
Sissi, quel personnage emblématique de l'histoire de la royauté, une femme à l'histoire fabuleuse, aussi passionnante que triste. C'est exactement ce que je recherchais, un récit court et original sur ce protagoniste, je suis heureuse d'avoir découvert cette collection, car elle présente d'intéressants atouts.

L'esthétique est sympathique à découvrir, on est réellement devant un journal intime, les pages sont légèrement jaunies, les bordures possèdent un effet déchiré, les dates sont manuscrites. C'est en soi un très bel objet, facile à manier, rapide à lire, fluide et captivant. Ce fut une très belle découverte et je recommencerais l'expérience avec d'autres romans de la collection. En effet, ils permettent de se familiariser avec un personnage, une époque, une société, un événement, pour les amateurs d'Histoire ou pour ceux qui souhaiteraient découvrir quelqu'un, je vous conseille ces romans. Ils sont courts et celui-ci, je l'ai lu en peu de temps.

L'histoire nous amène au c½ur de Sissi. Elle débute son journal en nous parlant de sa vie, de son caractère indépendant, elle aime chevaucher, l'aventure, la liberté, écrire des poèmes. Elle est peu attentive, mauvaise élève, loin des conventions. Elle est rêveuse et passionnée, c'est fou de voir à quel point elle est moderne et de ce fait, elle nous touche facilement. Elle nous évoque sa Bavière, son voyage à Possenhofen et là, sa vie change. François-Joseph devait épouser son aînée, il n'a d'yeux que pour elle, Sissi devient alors sa fiancée et la future impératrice.

Le journal a pour but de mettre en valeur la personnalité hors du commun de la jeune fille, son combat contre sa belle-mère, les conventions et les règles qui l'ennuient. Elle aime les chevaux, son libre arbitre, la Hongrie ; elle se sent seule devant cette cour fortement codifiée, peu à sa place. Nous avons les pensées d'une jeune fille très intéressante nous confiant toutes sa philosophie, sa manière de voir les choses, ses interrogations, ses espoirs et ses désillusions. L'histoire est somme toute linéaire et simple, mais elle est tellement captivante qu'elle se laisse lire et que l'on en redemande.

C'est touchant, plein de vie, parfois révoltant et souvent intéressant, on ressent l'incroyable force du personnage à travers le récit. Je suis contente que l'esprit de Sissi tout comme les événements fussent respectés. La plume de l'auteur nous prouve qu'elle s'est renseignée sur le sujet et qu'elle le maîtrise, c'est agréable à lire. Les mots s'enchaînent avec fluidité, on réfléchit avec Sissi, on aime la voir heureuse et sa tristesse nous touche. C'est sincèrement une très jolie plume que possède Catherine de Lasa, parce que l'on ne s'ennuie pas une seule seconde. Cela devient même addictif.

Quant aux personnages, j'ai déjà longuement évoqué Sissi, mais elle est terriblement attachante. Il est impossible de détester cette jeune fille simple et intelligente, belle et gentille, généreuse et moderne, libre et passionnée. J'ai adoré sa famille, ils sont tous si incroyables, ses parents sont en avance sur leur temps, son frère Charles-Théodore ne veut pas vivre dans l'opulence, mais souhaite aider son pays (il deviendra ophtalmologue). Les autres frères et s½urs méritent beaucoup de sympathie, en particulier sa s½ur aînée Hélène. L'archiduchesse Sophie est aussi méprisable que dans la réalité, c'est une femme autoritaire, qui surveille tout, qui contrôle son fils, qui régit la vie de tout le monde à la seconde près. Elle est terrifiante. François-Joseph est bienveillant et très amoureux, j'avais très envie qu'il se réveille et cesse de toujours dire oui à sa mère, qu'il prenne des décisions lui-même. C'est dur de le voir aussi soumis, et pourtant, il a l'air d'avoir de la personnalité et du courage. Les protagonistes sont donc fidèles à la réalité, ce qui nous permet d'en apprendre davantage sur eux rien qu'avec cette lecture.

En conclusion, une très belle découverte. Je suis ravie d'avoir lu ce journal fictif autour d'un personnage réel. L'histoire nous plonge dans l'Autriche du 19e siècle avec brio, il nous fait rencontrer l'extraordinaire femme que fut Sissi. Les personnages sont intéressants et attachants, les faits sont captivants, l'histoire fascinante, la plume fluide et soignée. C'est une parenthèse dans la tumultueuse vie de Sissi, 1853-1855, en 175 pages c'est court, mais ce fut touchant, instructif et plein de vie. Le roman est véritablement à l'image de la personnalité de Sissi, je vous le conseille si vous voulez en savoir plus sur elle et ses pensées.
Tags : Gallimard Jeunesse, Histoire, 19ème siècle
​ 10 | 11
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (35.168.110.128) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le vendredi 12 septembre 2014 13:57

Modifié le vendredi 17 octobre 2014 07:58

  • Précédent
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
  • 6
  • 7
  • 8
  • Suivant

Design by la-citadelle-des-livres

Signaler un abus

Abonne-toi à mon blog ! (7 abonnés)

RSS

Skyrock.com
Découvrir
  • Skyrock

    • Publicité
    • Jobs
    • Contact
    • Sources
    • Poster sur mon blog
    • Développeurs
    • Signaler un abus
  • Infos

    • Ici T Libre
    • Sécurité
    • Conditions
    • Politique de confidentialité
    • Gestion de la publicité
    • Aide
    • En chiffres
  • Apps

    • Skyrock.com
    • Skyrock FM
    • Smax
  • Autres sites

    • Skyrock.fm
    • Tasanté
    • Zipalo
  • Blogs

    • L'équipe Skyrock
    • Music
    • Ciné
    • Sport
  • Versions

    • International (english)
    • France
    • Site mobile