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Un article un peu spécial, puisque je vais réaliser une chronique d'un documentaire, le sixième numéro d'une collection PolyGram disponible en kiosque. Oui, je compte faire des chroniques de documentaires, ce sont des livres comme les autres !
Alors l'Histoire. Oui, la matière que les trois quarts des personnes jugent ennuyeuse, à tort, car si vous saviez comme on s'amuse bien ! Je suis très sérieuse, vous n'avez pas idée à quel point connaitre l'histoire de vos ancêtres est intéressant, déjà vous paraissez moins bête. Ca fait partie de la culture générale. Ensuite, l'on s'aperçoit à quel point les problèmes de caisse de l'Etat vide, de taxes toujours trop élevées, de révoltes (ou grèves si vous préférez), bah, c'est pas nouveau. Ca existait déjà au siècle de Louis XIII !
A la base, je suis fan de ce roi, de son règne, de ses rivalités avec sa mère et son frère, de son alliance avec Richelieu, des mousquetaires ! J'ai découvert ce milieu suite au film L'homme au masque de fer, que j'ai par la suite complétée avec la lecture de la trilogie d'Alexandre DUMAS consacré à D'Artagnan et ses copains.
Ensuite, Louis XIII, c'est un roi important pour mon travail. Je rédige un mémoire en master recherche sur les objets dans la peinture de Philippe de Champaigne. Et ce peintre, il a réalisé une multitude de portraits, dont Louis XIII et Richelieu. Alors certes, un brin déçu que ce peintre adoré des deux hommes ne figure pas dans cet ouvrage, mais bon, il n'en fait que 33 pages, j'allais quand même pas pleurer pour si peu. Surtout que le DVD inclus dedans vaut le détour !
Tiens, parce que je suis supra gentille, je vous mets mes deux portraits fétiches (Louis XIII et Richelieu) :
Ils sont beaux, hein ? Quoi, vous adhérez toujours pas ? Alors je vais vous parler du livre.
Il est court, mais il a l'avantage d'être tous publics, pas nécessaire d'être aussi calée que l'historien pointu pour comprendre ce roi méconnu. Parce qu'il a pas eu de chance ce bon Louis... Son père, c'est Henri IV, le Vert Galant au cheval blanc. Le super mec, quoi ! Celui que Ravaillac a zigouillé en pleine rue - ce qui ajoute une dimension tragique à sa vie d'homme à femmes, un brin fêtard.
Quant au fils de Louis XIII, eh oui... C'est Louis XIV, THE ROI ! C'est le Roi-Soleil, Louis le Grand, Versailles, le roi préféré des français, le roi qui a eu le plus long règne en Europe.
Et puis comble de malheur, son ministre, c'est Richelieu. Alors Louis, si taciturne, mélancolique, discret, et bien il a été totalement zappé de nos cours. A regret. Car s'il n'avait pas mené son règne comme il l'a fait, son fils n'aurait pas pu autant prospérer. La monarchie absolue, au départ c'est Louis XIII et Richelieu.
Sincèrement, cet ouvrage est sympathique, remplit d'anecdotes, un récit fluide, des images bien choisies, un DVD complet et très bien réalisé. Cette collection est un pur régal si on l'a en entier. Faute de moyen, je me cantonne à mon roi favori, mais c'est une bonne base pour tous les passionnés ou les curieux. On y explique l'enfance du roi, ses graves problèmes de santé, sa timidité et sa méfiance quasi maladive qui lui a valu sa réputation de misogyne (il était pas sans défaut comme les autres), l'Académie Française (toujours existante), Le siège de La Rochelle, la politique de Richelieu... Bref, un vrai régal, ni trop barbant ni trop peu. Je l'ai dévoré en même pas une heure tant j'étais dedans !
Allez, je ne résiste pas à vous donner deux-trois informations :
Les mousquetaires. Ils ont réellement existé ! Tous n'étaient pas forcément mousquetaires ou tel que l'écrivit Dumas. D'Artagnan n'officié pas sous Louis XIII, mais pour Louis XIV. Mais c'est pas grave, Dumas lui a donné une popularité sans conséquence. Aramis - Henri d'Aramitz ; Athos - Armand de Sillègue d'Athos d'Autevielle (d'ailleurs ce pauvre homme est mort très vite, en 1643, au cours d'un duel... Duels pourtant interdits, mais que voulez-vous, l'interdit attire) ; Porthos - Isaac de Portau.
Les mousquetaires du roi n'aimaient absolument pas les mousquetaires du cardinal, Dumas s'est pas trompé les amis ! J'imagine bien les deux camps se tapaient dessus pendant des heures...
Et pour conclure, nos amis de l'Académie française, créée par des érudits, dont Richelieu en 1635. La Fontaine, Montesquieu, Marivaux, Voltaire, d'Alembert, Lamartine, Victor Hugo, Pasteur, Clemenceau, Jean Cocteau, Simone Veil, Jean d'Ormesson... Que de beaux noms. Les "immortels", ça fait référence à la devise "A l'immortalité" présente sur le sceau offert par Richelieu. Un truc que j'aurais bien aimé étudié, ce sont les épées des immortels, elles sont uniques, elles sont à l'image de leur commanditaire (devise, blason, ...).
Allez, dites-le, vous aimez l'Histoire ? Ou alors un personnage en particulier ? Une période ? Un évènement ? Un groupe ? Evitez de trop me vexer si vous n'aimez pas l'Histoire. De plus, c'est mon roi fétiche et un bout de mon sujet, alors soyez sympa ^^. D'ailleurs je vais bientôt devoir rédiger le mémoire et passer la soutenance en juin, je croise les doigts.
La prochaine chronique sera sur le roman Le châtiment des Hommes-tonnerres de Michel Honaker que je suis en train de lire, j'en suis à 75% (environ).
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Titre : Le monde de Tolkien, Visions des Terres-du-Milieu
Artistes : Inger Edelfeldt ; Carol Emery Phenix ; Tony Galuidi ; Roger Garland ; Robert Goldsmith ; Michaël Hague ; John Howe; Alan Lee ; Ted Nasmith
Glénat
Titre : Le Royaume de Tolkien, Visions des Terres-du-Milieu
Artistes : Cor Blok ; Lode Claes ; Inger Edelfelt ; Carol Emery Phenix ; Fletcher ; Tony Galuidi ; Stephen Hickman ; John Howe ; Timothy Ide ; Alan Lee ; Capucine Mazille ; Ted Nasmith ; Michael Kaluta ; Nicholas Bayrachny ; Gerd Renshoff et Ron Ploeg ; Alessandra Cimatoribus ; Maura Boldi ; Luca Michelucci ; Eta Muscad
Glénat
Mon avis :
Je vais réaliser un avis sur ces deux livres, car je pense qu'ils sont complémentaires et qu'ils représentent un même univers, celui de Tolkien. Ce sont clairement des ouvrages destinés aux fans, pour compléter leur collection d'ouvrages sur le monde inventé par l'auteur. En conséquence, je vais peut-être parler un autre langage pour toutes les personnes n'aimant pas l'½uvre de Tolkien ou ne l'ayant jamais lu (ou vu, si vous pensez films).
Ces deux livres sont des recueils d'illustrations de différents artistes accompagnées d'extraits des ½uvres de Tolkien. On peut y trouver Bilbo, le hobbit ; La communauté de l'anneau ; Les deux tours ; Le retour du Roi ; Le Silmarillion ; The book of Lost Tales ; Faërie ; The Lost Road ; The return of the Shadow ; Unfinished Tales ;
Chaque illustrateur possède sa sensibilité pour nous présenter les personnages ou encore les créatures fantastiques. De ce fait, nous obtenons un travail éclectique, riche varié, qui nous donne souvent un autre point de vue. Personnellement, j'ai en tête les adaptations de Peter Jackson et ça m'a fait du bien de découvrir d'autres manières de percevoir mes héros favoris. Tout en retrouvant l'esprit, les nains ont de belles barbes, les elfes, les oreilles pointues et les hobbit, les pieds poilus.
Comme pour chaque recueil dévoilant des illustrations, j'ai forcément mes images favorites ou mes illustrateurs chouchous. Le rendu du travail de Michael Hague me plaît beaucoup, notamment son traitement de Smaug, le dragon du Hobbit ou encore celui des Aigles, magnifique. Si je poursuis ma route sur la thématique des Aigles, l'illustration de Fletcher sur l'Évasion de Gandalf nous dévoile un aigle très réaliste.
John Howe reste pour moi, mon grand chouchou, j'admire le rendu dans la colorisation, dans le trait impeccable et dans la foule de détails. Je pourrais passer des lignes et des lignes à vanter telle et telle illustration, c'est un travail qu'il faut regarder quand on est fan de Tolkien. J'aime sa manière de représenter les armes et armures, mais son Gandalf et le Balrog a beaucoup de classe. De même que sa vision d'Ulmo, le seigneur des eaux, les teintes de bleus sont magistrale et le rendu de la mer est merveilleux.
Alan Lee possède un style plus singulier, mais j'aime le rendu des couleurs, elles donnent un côté fantastique, comme venu d'un autre monde, j'admire la qualité des paysages. Ses Cavaliers dans le noir ainsi que son Château de Théoden m'ont marquée. La première par les couleurs, pour cette opposition entre lumière et ombre tandis que la deuxième me plaît pour l'architecture
Le Balrog de Ted Nasmisth m'impressionne beaucoup par le choix des couleurs, par le rendu lisse, par l'opposition entre les ombres et la lumière. C'est une illustration qui marque les esprits. Du même illustrateur, j'adore Les grottes scintillantes d'Aglarond, le jeu avec les textures de la grotte est splendide. Son attaque des spectres est elle aussi une image puissante et intéressante, j'aime l'esthétisme des spectres, en particulier le détail du visage de celui attaquant Frodon.
Le travail de Roger Garland peut paraître particulier, il y a des images que j'apprécie et d'autres légèrement moins. J'aime son Seigneur des eaux, Ulmo en raison des couleurs et des références à la mer (coquillages, écailles, tentacules, coraux...). Ses illustrations ont un côté « surréaliste » et la force de son travail se situe dans le choix des couleurs, elles sont magnifiques.
Le bateau-cygne de Lorien réalisé par Maura Boldi me charme. C'est un style singulier également, mais il a un côté médiéval je trouve, avec toutes ces décorations atour de la scène principale ainsi que cette manière de mettre de profil le personnage. Le bateau est splendide d'ailleurs.
En somme, il est facile de trouver son bonheur en matière d'illustrations, il y en a pour tous les goûts et de ces lectures, j'en suis ressortie emportée dans un autre univers. Ce sont deux beaux objets que tous les fans de Tolkien seront ravis de découvrir.
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Titre : Harry Potter et la chambre des secrets Auteur : J. K. Rowling Tome 2 Série : Harry Potter Folio Junior – 2001 360 pages
Résumé : Une rentrée fracassante en voiture volante, une étrange malédiction qui s'abat sur les élèves, cette deuxième année à l'école des sorciers ne s'annonce pas de tout repos ! Entre les cours de potion magique, les matches de Quidditch et les combats de mauvais sorts, Harry trouvera-t-il le temps de percer le mystère de la Chambre des Secrets ? Un livre magique pour sorciers confirmés.
Mon avis : Un deuxième tome qui contraste pas mal avec le premier opus. Nous sommes toujours en plein c½ur d'un univers magique, mais il présente de nombreux éléments sombres. L'angoisse, la noirceur fait l'apparition, il est presque le contre-pied du premier très joyeux, féerique où la découverte une fois passée, place à la deuxième face de magie. Le monde n'est pas toujours rose et cette chambre des secrets nous le rappelle.
Ce n'est pas mon tome préféré, néanmoins, il possède d'importants points à soulever le rendant extraordinaire et fort. L'ambiance, après cette découverte nous donnant la sensation de flotter dans un monde merveilleux, on nous rappelle brusquement à l'ordre. Sang-de-bourbre, sang pur, Voldemort, la chambre des secrets, ces élèves d'origine moldus pétrifiés, les Malefoy, l'Allée des Embrumes... voilà une deuxième année aussi remplie qu'angoissante. J'ai adoré le parti pris de l'auteur même si l'histoire n'est pas ma favorite, on suit avec délice et angoisse cette enquête, bien menée par ailleurs. Le dénouement est inattendu, personnellement, j'étais scotchée par la vérité.
Bien sûr, nous avons la rencontre avec la famille Weasley, la découverte du Terrier, les fous rires en lisant les passages sur Lockhart, permettant ainsi d'amener une bonne touche d'humour et d'amour. Toutefois, avec ce tome, l'aspect sombre de la magie est clairement évoqué et c'est ce que j'ai le plus apprécié. L'ambiance est unique et pas le temps de s'ennuyer, chaque chapitre possède son lot d'aventure à vivre ! Nous rencontrons un elfe de maison doté d'un sacré tempérament, j'ai nommé Dobby ; nous avons le droit de voler dans les airs à l'aide d'une voiture ; l'anniversaire de mort, le polynectar ou encore Fumseck, ce sont autant d'éléments qui nous font plaisir de découvrir et l'on aime ces belles surprises !
L'histoire est donc bien menée, grâce à un univers qui s'étoffe de tome en tome, à des protagonistes toujours aussi riches et passionnants à suivre et à des rebondissements toujours aussi nombreux. Une année à Poudlard est captivante par toutes les aventures qui s'y passent, aux relations qui se construisent, aux événements vécus. L'intrigue nous plonge dans les mystères de la Chambre des Secrets, un mythe cachant de sombres vérités, Harry va devoir comprendre le passé et surtout approcher des souvenirs terribles. Les idées développées par l'auteure sont géniales, tout s'enchaîne avec une très bonne cohérence et impossible de laisser le récit de côté une fois son nez mis dedans.
La plume de J. K. Rowling est aussi fluide, simple et agréable à lire que précise et soignée. Les descriptions nous conduisent à imaginer les moindres recoins de Poudlard et même si certains aspects ne sont pas écrits, qu'à cela ne tienne ! Le lecteur est tellement bien entouré que les mots nous amènent à imaginer le reste. Les répliques sont bien écrites, les émotions aussi ; l'auteure s'appuie sur toute une panoplie d'ingrédients pour nous faire accrocher. Du mystère, de la peur, du rêve, de l'amitié, de l'humour, elle sait s'y prendre pour conter une histoire et pour nous dévoiler son univers avec précision et enchantement.
Les personnages sont trop nombreux pour en parler ici sans avoir à en écrire des pages, du coup, je me concentrerais sur certains. Sachez seulement qu'ils sont passionnants, humains, attachants, on aime cette construction juste, avec leurs histoires, leurs secrets, leurs qualités et leurs défauts. Les principaux comme les secondaires, tous jouent un rôle dans l'intrigue et apportent quelque chose à l'univers. Notre trio adoré est toujours aussi soudé, j'adore les petites joutes verbales entre Hermione et Ron, la fidélité de Ron et son courage, la détermination de Harry, leur solide amitié... C'est un vrai bonheur de les suivre. La famille de Ron est géniale ! On aime ses parents, notamment le caractère bien affirmé de Mme Weasley, la bienveillance de Mr Weasley, l'humour des jumeaux. Parlons des professeurs, Dumbledore et sa folie, McGonagall et son souci du bien-être des élèves, Rogue... Ah, quel personnage ce maître des potions. Dobby est aisément entré dans mon top des chouchous, il m'a souvent fait rire avec sa manière de protéger Harry ; tout comme Lockhart, un sacré protagoniste celui-ci, il cache tellement bien son jeu, j'adore les révélations à son sujet. M. Malefoy est un personnage froid et très calculateur, aussi distingué que venimeux. En somme, qu'ils soient bons ou mauvais, les personnages ne nous laissent pas indifférents.
En conclusion, même si ce tome n'est pas mon chouchou, cette relecture m'a permis de renouer avec. Ma première lecture fut laborieuse, et aujourd'hui, j'apprécie cette ambiance sombre, ce côté moins féerique de la magie. Je trouve que c'est une excellente idée de voir les dérives qu'elle comporte, ses mauvais usages par exemple. On continue notre progression dans la découverte de l'univers imaginé par l'auteure grâce à des aventures intéressantes à suivre, une plume fluide et précise ainsi que des personnages inoubliables. C'est un très bon opus et j'ai hâte de me plonger dans le suivant, car c'est mon préféré.
Petit plus HS : ce roman compte pour le challenge Lire en thème (session du 15/09 au 15/10)
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Titre : La dernière forteresse abbatiale Auteur : Denis Lereffait Tome 3 (Suite de La cabane aux orties et de La reine noire) Persée – 2014 458 pages 22¤90
Résumé : Fin 1805, de retour en son domaine, Virginie de la Sablière se trouve rapidement confrontée à des choix difficiles. L'arrivée impromptue de Jules Saltus l'oblige à retourner à Paris, ville qui ne sera qu'une première étape dans la libération de Julie Prevost. Aidée du capitaine Croix d'Aubois, elle prendra la route de la Dernière Forteresse Abbatiale pour affronter son destin. Ce troisième volume nous dévoile la vérité sur la disparition de ses parents, mais aussi sur l'identité des Dignitaires et sur le secret que dissimule le déroutant Nicolas Presca de la Hire.
Mon avis : Le troisième tome des aventures de Virginie de la Sablière et le grand final de cette trilogie que j'avais découvert grâce à Livraddict. Je voulais donc remercier les éditions Persée pour ce partenariat, car cette série est un vrai bonheur à lire et je suis très contente de dénouement final.
Même si j'admets, je m'étais beaucoup attachée aux personnages et que j'aurais aimé en savoir plus sur leur destin une fois l'aventure terminée. Je reproche un peu le côté abrupt de la fin, mais c'est ma curiosité qui parle... Le dénouement est bien amené et si j'avais encore des questions, les voilà désormais résolues. L'auteur a su mener le mystère du début à la fin, laissant quelques pistes et beaucoup de fausses pistes pour mieux nous entraîner dans l'univers.
Je suis très satisfaite de la conclusion, l'histoire de ce dernier opus se centre sur les réponses apportées tout en offrant une intrigue de bonne qualité. Nous en savons un peu plus sur les Dignitaires, leur combat, leur recherche, nous comprenons mieux la rivalité existant entre eux et le clan de Nicolas Presca de la Hire. L'Histoire se mêle à du fantastique, nous avons également de l'ésotérisme, c'est complexe et bien exploité, je suis restée captivée par cette bataille finale et toutes ces recherches proches d'un bon policier.
Nous retrouvons une Virginie toujours aussi obstinée à découvrir la vérité. En trois tomes, j'ai ressenti toute l'évolution de sa personnalité, c'est une héroïne hors du commun, à la fois fragile et forte. Elle va redoubler d'ingéniosité pour aider Julie, pour accompagner les recherches du Capitaine. C'est un personnage très intéressant à voir et une nouvelle fois, elle sait me surprendre et elle ne m'aura pas déçue une seule fois. Le résumé vous présente très bien l'intrigue de ce dernier opus riche en événements et en révélations, mais je pense que vous l'aviez déjà compris.
Le style de Denis Lereffait est toujours aussi simple et efficace. Les descriptions sont merveilleuses, elles nous plongent dans les pensées des protagonistes, dans le mystère, dans l'action. On s'imagine très bien les lieux, notamment les monuments ; on sent par ailleurs que l'auteur maîtrise son sujet, à l'aise avec l'Histoire et le vocabulaire employés au 19e, notamment son architecture ou ses m½urs. Les dialogues apportent un petit plus au récit, c'est très appréciable. Le style minutieux et travaillé nous plonge dans une ambiance aussi atypique que le mélange des genres usés dans le roman (historique, policier, fantastique).
Côté personnage, j'ai évoqué Virginie plus haut, je vais donc vous parler un peu des autres. La tante de Virginie est une femme bien étrange, tout aussi déroutante que Nicolas, j'ai adoré cette femme mystérieuse et presque insaisissable. En revanche, Nicolas m'a déçue, je comprends sa réserve, mais sa distance l'a rendu très amer et j'aurais aimé qu'il s'investisse plus dans l'intrigue. Le Capitaine Croix d'Aubois est toujours aussi exceptionnel, un personnage qui restera très longtemps parmi mes favoris, courageux et téméraire, amusant et loyal, il est juste génial. Julie est un peu en retrait dans ce tome, mais elle n'en demeure pas moins importante et Jules m'a une nouvelle fois subjuguée.
En conclusion, c'est un final bien pensé et captivant que nous offre l'auteur pour conclure les aventures de la jeune Virginie de la Sablière. Entre province et capitale, l'histoire se mêle à du policier, de la religion, de l'action, du mystère, de l'angoisse, de la romance, un vrai cocktail fascinant à suivre chapitre après chapitre. Ce troisième tome possède sa propre intrigue tout en donnant les réponses tant attendues, je suis ravie d'avoir lu cette trilogie et d'avoir pu lire ce dernier tome, il m'a surprise agréablement et j'en garderais un bon souvenir. Les personnages sont aussi travaillés que le style, la complexité et la fluidité sont présentes, je remercie vivement les éditions Persée pour ce bon moment de lecture.
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Titre : Amanite Tome 2 Titre : Aïthor Tome 3 Série : Sybil, la fée cartable Scénario : Michel Rodrigue Dessin : Antonello Dalena ; Manuela Razzi Couleur : Cecilia Giumento Le Lombard – 2010, 2011 48 pages
Résumé : Moi, c'est Nina, et elle, c'est Sybil, ma copine fée. Être amie avec une fée, c'est trop cool ! Elle fait tous mes devoirs et range ma chambre d'un simple coup de baguette magique ! Mais tout ceci serait trop beau si elle ne m'entraînait pas dans son monde magique, peuplé de monstres et de fées beaucoup moins sympas qu'elle...
Mon avis : Une suite absolument sympathique et dans la digne lignée du premier. De la magie, de l'humour, de l'aventure, des personnages aussi déjantés qu'attachants, un univers riche et intéressant à appréhender. Un vrai ravissement, qui est à placer dans la veine des WITCH dans son design sans pour autant oublier sa singularité.
L'intrigue nous conduit à suivre la petite Nina, une jeune fille rêveuse et attachante, loin d'être féminine, sans être garçon manqué. Elle a des problèmes : son père a disparu dans la nature sans dire au revoir, sa mère la délaisse un peu, elle ne semble plus vouloir comprendre sa fille, à l'école, Laurie lui mène la vie dure... Et même si Sybil l'aide à chaque étape de son adolescence, la fée semble avoir ses secrets et son monde, loin d'être aussi amicale qu'elle. Dans ce second tome, Nina fait une bêtise qui contraint Sybil à la quitter, notre jeune héroïne va devoir affronter Amanite seule. Dans le troisième opus, les choses se précisent et notre héroïne se voit confier une mission risquant de bouleverser sa vie. J'avoue avoir eu une légère préférence pour ce dernier, l'histoire m'a captivée, car elle devient plus sombre et plus intrigante. En somme, l'histoire est simple, on sent que les choses sont linéaires et sans réelles surprises. Pourtant, l'univers et les personnages, les mystères encore nombreux nous poussent toujours à tourner la page.
C'est vrai que le monde de Sybil est magique, il sonne très fantasy et bien des questions sont soulevées. Comme la présence d'Athéna, celle de gardiens représentant chacun un élément, le monstre pour lequel Amanite travaille... Il demeure des zones d'ombres auxquelles j'ai hâte de voir les réponses formulées. Le monde marin dans lequel se retrouve coincée Nina est aussi dangereux que plaisant, les dessins et la couleur nous plongent dans un univers coloré, sombre et joyeux. C'est assez paradoxal, mais c'est aussi réaliste que fantastique, je vous laisse le soin de le découvrir par vous-mêmes. Dans tous les cas, l'univers est riche, surprenant, enchanteur, on se laisse prendre facilement.
Le scénario est bien mené, quoique simple et efficace. Le style est agréable à lire, prenant grâce à l'enchaînement fluide des mots, c'est soigné dans l'humour, précis dans les révélations. Impossible de pouvoir deviner plus que ce que l'auteur nous laisse dans ses lignes. Quant aux répliques, elles permettent de mieux cerner les protagonistes et leurs personnalités. Les lignes du dessin sont belles, détaillées et épurées. Le character design est réussi puisque chaque personnage est aisément identifiable et sympathique à regarder. J'adore le style de Nina ou de Sybil, c'est original et décalé. Ensuite, les décors sont plaisants à voir et les objets sont très beaux. La colorisation donne une dimension pop et magique aux dessins, on nage en plein univers enchanté, les couleurs sont belles. Les quatre gardiens sont mes préférés, tant dans les lignes que dans les couleurs. Les souverains du monde de Sybil sont eux aussi très sympathiques à croiser, j'ai bien aimé le character design et j'espère pouvoir les revoir très bientôt ! Le cheval qu'emprunte Nina m'a bien amusée et Aïthor est très sombre, maléfique et obscur, j'ai apprécié sa courte apparition ainsi que son secret.
Les protagonistes sont semblables à ceux connus dans le premier tome, Nina évolue imperceptiblement, j'adore son esprit déterminé, sa crédulité, son caractère sensible et fort. C'est une petite fille adorable et grognon, très intéressante à suivre, je l'adore beaucoup. Sa fée, Sybil, est moins présente, mais elle reste une aide bienveillante, joyeuse et très gentille, loufoque et originale. La mère de Nina reste un point d'interrogation pour moi, je n'arrive pas à la comprendre, en revanche, le petit frère est adorable, tout comme les deux amis de Nina. C'est dommage qu'on ne les voie pas plus souvent. Amanite et Laurie sont détestables, toutefois, ne connaissant pas leurs réelles intentions, c'est dur de les comprendre. Elles ont certainement leur histoire et j'espère la découvrir un jour.
En conclusion, la série confirme qu'elle est une bonne série de bandes dessinées. Drôle, magique, pétillante, la série se voit dotée d'un scénario captivant ; d'un univers riche et prenant, complexe et sympathique à découvrir ; de personnages hauts en couleur et très attachants. Le style est simple et fluide, les dessins sont très beaux, le style rappelle WITCH tout en sachant se distinguer et la colorisation est très soignée. Le second opus poursuit l'intrigue mise en place dans le premier, tout en ajoutant une petite touche supplémentaire. Je suis conquise par cette lecture et espère lire bientôt la suite.
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Titre : Rouge comme le sang Auteur : Salla Simukka Tome 1 Série : Je m'appelle Lumikki Hachette (Black Moon – Lecture Academy) – 2014 288 pages
Résumé : Lumikki Andersson a dix-sept ans. Elle vit seule dans un studio, loin de son passé. Loin des gens. Par un matin glacial, dans le lycée d'arts appliqués où elle est inscrite pour échapper à une vie rangée sous la coup de ses parents, Lumikki découvre des dizaines de billets de 500 euros. Une odeur la perturbe. Une odeur de vieux sang. Lumikki ne veut pas d'ennuis. Elle ne touche pas aux billets, oublie l'odeur. Mais l'affaire la rattrape. Entre flics corrompus et barons de la drogue, Lumikki va devoir remonter la piste...
Mon avis : Je tenais tout d'abord à remercier les éditions Hachette pour ce partenariat, ce petit polar est atypique et addictif, calme et pourtant très entraînant. Il a du charme et j'ai su apprécier le récit, j'ai même très envie de découvrir la suite.
Les récits nordistes sont assez différents de ce qu'on a l'habitude de lire, et pour un policier, j'ai été très surprise du ton calme, du peu d'action que contient ce roman. Toutefois, quelle belle surprise de voir une nouvelle plume, un nouveau monde, une manière différente de narrer le polar. Personnellement, je suis contente de cette découverte dans l'écriture finnoise, le policier a du mordant, ce calme dérangeant qui renforce l'effet thriller et nous rend facilement accros.
L'intrigue policière se joue sur deux tableaux, plus on avance dans le roman, plus on apprend à cerner Lumikki. J'avoue avoir été agréablement surprise par cette héroïne à la fois simple et complexe. Elle est comme n'importe quelle ado quand elle se présente à nous, puis, doucement, on la voit se dévoiler au lecteur, son passé, ses talents de filature, son esprit d'analyse... c'est une bonne héroïne, j'ai pris plaisir à la suivre, à interpréter ses pensées et j'ai adoré sa manière d'être, sa personnalité. Elle m'a plu et m'a donné envie d'en savoir toujours plus sur le mystère.
L'enquête est bien menée, je vous l'ai dit, mais ce calme cache de très bonnes surprises, on se laisse prendre par l'ambiance calfeutrée, par ces magouilles entre flics et mafia. Dans ce décor enjôleur où trône la neige et le froid, avec ces références à Blanche-Neige – qui m'ont fait très plaisir – se cache des secrets, du sang et un meurtre, des affaires de drogues et d'argent volé. J'ai apprécié la manière dont l'intrigue est écrite, les indices sont appréciés, les pistes trouvées sont intéressantes et je me suis amusée à découvrir qui pouvait être l'Ours Polaire.
L'univers est très particulier, j'ai apprécié le réalisme dans la description des décors ou des émotions, la plume est fluide et agréable. Les mots sont travaillés et employés avec soin, j'ai été assez impressionnée par la qualité du style, il m'a enchantée et tenu en haleine jusqu'au bout. Les scènes d'action et de filature sont bien retranscrites, on s'imagine aisément la vie de Lumikki, la peur d'Elisa, la fête de l'Ours Polaire, ce monde lié aux trafics de drogues.
Les personnages sont tout aussi captivants, même si j'aurais aimé qu'ils soient plus longuement exploités. Notamment Tuukka et Kasper, ils me manquaient des informations pour mieux les cerner, en revanche Elisa m'a surprise. Si au début, je ne l'appréciais pas véritablement, j'ai appris à la connaître et elle est déroutante, amicale... j'ai très vite compati avec son histoire. Natalia, j'ai trouvé son histoire touchante et si triste, le père d'Elisa est difficile à caser. D'un côté, je comprends, de l'autre, j'ai du mal à lui pardonner ses actes. Ils ont tous un rôle à jouer dans l'intrigue, certains sont plus importants que d'autres, mais tous m'ont captivée à un moment ou à un autre.
En conclusion, je peux comprendre que beaucoup ne l'auront pas apprécié à cause de son style, mais personnellement, c'est ce qui fait son charme. Il a une ambiance, il est parfait en cette période hivernale où la neige nous guette, on se plonge dans un polar fascinant. J'étais très loin de m'imaginer les événements et le dénouement de cette affaire, mais la personnalité incroyable de Lumikki m'a enchantée et permis de continuer avec enthousiasme le récit. C'est un policier intéressant et même si ce n'est pas un coup de c½ur, son charme a opéré, je lirais volontiers la suite.
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Résumé : Lassé d'un monde dans lequel il ne trouve plus sa place, privé de ceux qu'il aime et qui disparaissent un à un, Andrew Blake décide de quitter la direction de sa petite entreprise pour se faire engager comme majordome en France, le pays où il avait rencontré sa femme. En débarquant au domaine de Beauvillier, où personne ne sait qui il est réellement, il espère marcher sur les traces de son passé. Pourtant, rencontres et situations hors de contrôle vont en décider autrement... Entre Nathalie, sa patronne veuve aux étranges emplois du temps, Odile, la cuisinière et ses problèmes explosifs, Manon, jeune femme de ménage perdue et Philippe, le régisseur bien frappé qui vit au fond du parc, Andrew ne va plus avoir le choix. Lui qui cherchait un moyen d'en finir va être obligé de tout recommencer...
Mon avis : Un roman qui porte bien son titre ! Complètement cramé est un récit plein de vie, doté d'une forte dose de loufoque et une sacrée veine déjantée. Le tout servi avec une bonne philosophie qui ferait mieux d'être un peu plus suivie au quotidien !
L'histoire nous présente Andrew Blake, un directeur d'entreprise décidant de partir de son pays l'Angleterre pour venir en France, le pays de sa défunte femme. Il s'engage comme majordome pour le compte de Mme de Beauvillier et voici comment débute la plus incroyable des aventures humaines. La folie est présente, l'humour savamment dosé, les personnages sont hauts en couleur, ce fut intéressant à lire, humainement j'entends. On en apprend un peu plus sur la nature humaine, sur les relations, sur le savoir-vivre, la générosité qui parfois nous manque un peu.
Au début, je ne savais pas où j'allais partir avec ce récit, alors je me sentais un peu réticente à avancer et puis finalement je me suis laissée prendre. Certains jugeront ce roman trop dégoulinant de bons sentiments, mais je me répète, ce n'est pas souvent qu'on croise des gens comme Andrew et ça fait tellement de bien de savoir qu'il peut exister encore un peu de simplicité et d'humanité. Il n'y a pas d'action ni de grands rebondissements, toutefois l'humour vient contrebalancer les problèmes, car beaucoup de thèmes sont abordés. En somme, il est impossible de s'ennuyer devant les histoires de tous ces personnages, tant on entre avec facilité dans le récit.
Les courts chapitres permettent de lire facilement le roman ; une fois dedans, il est difficile de s'arrêter, on ne cesse de se dire qu'un autre chapitre ne nous fera pas de mal. Au final, il se lit vite et de manière agréable, on reste tenue en haleine par différentes intrigues concernant l'amour, l'argent, la famille. Les thèmes proposés et leurs réflexions nous font réfléchir sur nous-mêmes, qu'aurions-nous fait « à la place de » ? La plume de l'auteur est simple, rapide à lire, agréable, idéale pour ce roman sans prise de tête, humain et touchant. Cette lecture est à conseiller pour ceux et celles qui souhaitent se détendre, changer d'air tout en rigolant un bon coup.
Les personnages sont très intéressants à suivre. Ils sont humains, ils ont leurs personnalités, leurs histoires, mais surtout leurs secrets. Andrew est le plus sympathique à voir évoluer, même lui se remet en question, il est plein de bonnes idées, d'humour, de simplicité et il est déterminé à venir en aide à sa patronne. Mme de Beauvilliers est une femme dont j'ai adoré apprendre l'histoire au fil des pages et des révélations qu'on nous offre, c'est une femme courageuse et qui malgré ses erreurs finit par obtenir enfin la paix. Odile m'a beaucoup amusée, sa relation avec Philippe m'a énormément fait rire. L'un comme l'autre n'est pas en manque de situations rocambolesques, d'humour cinglant ou d'un bon grain de folie et ils sont très agréables à voir. Manon est très sympathique, ce qui lui arrive nous touche forcément, elle est d'une grande gentillesse, d'une bonne humeur communicative. Ce manoir nous conte également le destin d'autres protagonistes que je vous laisse découvrir, parce qu'ils apportent beaucoup au récit.
En conclusion, une très belle découverte. Touchant, drôle, humain, doté d'une plume à la fois simple et agréable à lire, d'un humour bien dosé et d'un soupçon de loufoquerie bien assumé. Complètement cramé porte son nom avec maestria en raison de ses protagonistes hauts en couleur, de sa forte teneur en humanité et en bonne humeur. Cela fait du bien de voir Andrew croire en l'être humain, de nous expliquer leurs relations et leurs comportements ; il nous permet de réfléchir sur nous-mêmes. Une véritable leçon d'humilité, de générosité et de vie avec ce roman.
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Titre : Le flux et le reflux Titre VO : Taken at the Flood Auteur : Agatha CHRISTIE Tome 27 Série : Hercule Poirot Editions du Masque — 2004 — 253 pages
Résumé : Gordon Cloade est mort fort à propos sous les décombres de sa villa ravagée par le Blitz. Il laisse à sa jeune veuve, Rosaleen, une fortune colossale et cela, évidemment, ne fait pas l'affaire du clan Cloade qui se voit, d'un seul coup, spolié par l'intruse. Or, le bruit court que le premier mari de Rosaleen ne serait pas mort, ce qui, bien entendu, aurait pour effet d'annuler le second mariage... Ces situations troubles sont pain bénit pour les maîtres chanteurs. En voici justement un qui approche la jeune femme. Pas très longtemps : en lui portant son breakfast, la petite bonne de l'auberge où l'individu est descendu trouvera, dans sa chambre, un horrible spectacle...
Mon avis : Une très belle découverte, c'est même un petit coup de coeur pour ma part tant je ne m'attendais pas à ces rebondissements et révélations. En tout cas, j'ai apprécié l'ambiance, c'est un super policier avec tous les atouts que sait maîtriser Agatha Christie.
J'admets que la première partie m'a un peu décontenancée, on se retrouve avec les histoires de toute une famille, les Cloade. Pas de Hercule Poirot à l'horizon, si ce n'est que dans les premières pages, et toutes ces personnes à appréhender. Ce qui peut dérouter et rendre complexe l'ensemble. Un à un, on observe les membres de cette famille loin d'être saints et parfaits, ils m'ont même fait très peur dans leur façon de voir les choses, leur haine vis-à-vis de Rosaleen, leur goût pour l'argent et cette dépendance malsaine à Gordon... Je me demandais ce qui allait se passer, comment, où tout va basculer, c'était à la fois captivant et inquiétant.
L'enquête est bien menée. Agatha Christie sait nous mener par le bout du nez, créer de bonnes hypothèses, des fausses pistes et des rebondissements intéressants. On prend certaines choses pour acquises, puis elles s'effritent, le roman porte très bien son nom "Le flux et le reflux" rien pour que pour l'ascenseur mené par mes thèses sur le coupable. Finalement, l'auteure dévoile la vérité, et je ne m'y attendais pas, tant sur le fond que sur la forme. Rien que pour cela c'est un coup de coeur.
L'histoire nous dévoile que Gordon Cloade est mort, sans testament. De ce fait, c'est sa très jeune épouse Rosaleen qui hérite de tout et alors qu'elle rencontre les Cloade, une folle rumeur implose. Le premier mari de la jeune femme ne serait pas mort en Afrique, une rumeur qui redonne espoir aux Cloade bien décidé à reprendre leur héritage. Arrive un curieux maître chanteur qui va amener Hercule Poirot à s'intéresser de près à l'affaire, car le petit curieux va tout bonnement être assassiné. Il y a beaucoup de mensonges, de façades, d'apparences trompeuses, de rancoeurs dans ce roman. J'ai adoré la recette employée par Agatha Christie, ces affaires de mariages, d'héritage, les passions humaines engendrent des meurtres et des bassesses incroyables.
Le roman a ce talent d'être précis et cherché dans ses détails, qui pour chaque roman d'Agatha Christie, possèdent une importance capitale. Les mots, les gestes, il y a des éléments qui permettent d'approcher la vérité et pourtant, Hercule Poirot nous impressionne toujours quand il se lance — imperturbable — à dire la vérité. J'adore le style de la romancière, tout en finesse et élégance, avec ce charme anglais ainsi que cette petite pointe d'humour très ironique et fine. Les descriptions sont bien menées pour nous rendre compte de la vie à la campagne, des émotions, des percées de l'enquête ; quant aux répliques, elles sont toujours très utiles.
Les personnages sont très intéressants à découvrir et à comprendre. J'ai beaucoup aimé Lynn et Rosaleen, deux femmes très différentes, mais très attachantes. Je n'ai pas bien saisi la décision finale de Lynn, je ne l'ai pas comprise, mais je garderai d'elle un bon souvenir. La famille Cloade, je vous laisse la joie de faire leur connaissance, parce qu'ils sont fascinants. Humains, je me suis sentie tour à tour agacée par leur méchanceté, triste par leurs malheurs ; ils sont intéressants à leur manière. J'ai adoré Hunter, le frère de Rosaleen, c'est un personnage captivant, dès le départ et jusqu'à la fin. Il apparaît comme un frère aimant, il est aventurier et franc, il est le seul à voir les Cloade tel qu'ils sont.
En conclusion, c'est un roman qui m'a franchement bluffée. Je m'attendais à un récit simple et sympathique, et je me retrouve avec des affaires très fascinantes. Après un début laborieux, je me suis laissée prendre au jeu, c'est très bien écrit, le roman possède une intrigue formidable et des rebondissements bien choisis. Les personnages sont attachants et humains, l'enquête a un final extraordinaire pour ma part. Je suis sous le charme de cet épisode de la série Hercule Poirot.
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Titre : Olympe comédienne Auteur : Anne-Marie DESPLAT-DUC Tome 9 Série : Les Colombes du Roi-Soleil Flammarion — 2013 292 pages 6¤10
Résumé : A Saint Cyr, Olympe vit repliée sur elle. Un drame dans son enfance l'a traumatisée, elle a perdu la mémoire. Mais lorsqu'elle découvre le théâtre, sa vie change. Elle intègre alors une troupe et fait la connaissance d'un jeune comédien. Tout semble aller pour le mieux. Et un jour, elle se souvient. Sera-t-elle assez forte pour affronter son passé et connaître un jour l'amour ?
Mon avis : Neuvième tome des aventures des Colombes du Roi-Soleil et une belle surprise, j'ai beaucoup aimé ce tome. Il est intéressant et agréable à lire, j'en attendais beaucoup à cause du titre et parce que j'apprécie Olympe. L'intrigue m'a réellement intriguée du début à la fin et je reste fan de cette bonne série historique et jeunesse.
L'histoire nous ramène à Saint-Cyr, où Olympe vit depuis très longtemps. Orpheline, elle est assaillie par des cauchemars sur son enfance, sur la perte de ses parents. Appelée par une jeune malade ayant eu une vision, elle sort des murs de la demeure de Mme de Maintenon pour redonner le goût de vivre à l'enfant. Cependant, elle va vite se retrouver intégrée à une troupe de théâtre, un art pour lequel elle se passionne depuis la venue de Racine dans le premier tome. Et plus les jours passent, plus la torture s'installe, entre son amour, son honneur, sa passion et sa raison. C'est une intrigue digne d'une vraie pièce de théâtre, j'ai beaucoup aimé l'histoire d'Olympe.
C'est une jeune fille qui m'a bluffée. Elle cherche la vérité, elle est renfermée et pourtant si généreuse, humble et sympathique. On sent que l'ignorance la pèse et pourtant, elle n'ose obtenir les réponses. Être prise pour une sainte la gêne, et elle aime jouer des rôles différents ; elle est souvent perdue et son histoire se révèle touchante. Entre l'envie d'avoir une famille, de retrouver la sienne, de défendre un père qu'elle n'a pas connue, d'aimer un comédien. Olympe est un vrai régal à suivre, j'ai aimé le fait qu'elle nous partage ses pensées et je n'aurais pas aimé être à sa place.
L'intrigue est bien menée, même si la partie avec les comédiens et le théâtre prend moins de place que la partie avec Marie d'Aubeterre. J'ai adoré cette petite référence, Marie est la soeur d'Eléonore (tome 6), on revoit également Charlotte, je ne m'attendais pas à ces petites retrouvailles. Il y a bon rythme, de bons rebondissements, de la tension et une fin très abrupte. C'est dommage, le tome sur Gertrude souffre du même problème, quelques sujets vite expédié et une fin brutale. Ou peut-être que j'aimais trop ces histoires pour les voir si vite arrêter ? Les personnages secondaires sont très intéressants, j'ai adoré Baron et Marie, le premier est captivant et la seconde très attachante. J'ai apprécié et détesté Roman, mais je suppose que c'est à cause de toute cette affaire. Néanmoins, il reste très sympathique.
Le style de l'auteure est toujours aussi agréable à lire, j'ai mis peu de temps à dévorer cette aventure en compagnie d'Olympe. Déjà parce que l'auteure sait la rendre attachante et géniale. Les descriptions sont très chouettes, j'aime ce beau voyage fait avec la troupe. L'auteure aborde la vie des comédiens, le fait qu'ils étaient excommuniés et mal vu. J'ai adoré les réflexions de chacun, la présence de Molière, Racine, Corneille, de la Fontaine en tant que références. En plus de tout ceci, Anne-Marie Desplat-Duc reprend le vocabulaire et les expressions de l'époque, le roman s'avère instructif sans que l'on s'en rende compte.
En conclusion, ce neuvième tome entre dans mon top des préférés. Il est palpitant à cause des choix fait par l'auteure en terme de sujets et d'intrigue. Le style est fluide, agréable à lire ; les personnages sont intéressants et apportent tous un petit quelque chose au récit. J'ai pris plaisir à découvrir Olympe, sa personnalité, ses aventures, son histoire, c'est une très chouette héroïne. J'ai passé un très bon moment avec ce tome et j'ai hâte de me plonger dans les suivants.
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