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Création : 14/01/2013 à 04:34 Mise à jour : 24/07/2019 à 06:32

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12 articles taggés Théâtre

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Cyrano de Bergerac - Edmond Rostand

Cyrano de Bergerac - Edmond Rostand


Auteur : Edmond Rostand
Titre : Cyrano de Bergerac
Hatier Poche
351 pages
 
 
 
Résumé :
Fier et querelleur, Cyrano aime en silence « la plus belle qui soit » et refuse tout compromis avec le reste de l'humanité.
« Rostand a écrit un grand poème épique sur la liberté. » (Jérôme Savary)
 
 
Mon avis :
Je l'avais étudié en 3° avec le film de Rappeneau datant de 1990. J'avais adoré l'un et l'autre. Je ne l'avais pas relu depuis, chose faite aujourd'hui. J'en suis toujours aussi fan.
 
Jérôme Savary en écrivant « Rostand a écrit un grand poème épique sur la liberté. » a résumé mon sentiment vis-à-vis de cette pièce. Tout est en vers, tout rime, c'est en effet un long poème, car nombreuses sont les citations que nous pouvons garder de cet ouvrage. Épique, il est certain que Cyrano marque les esprits, en bien ou en mal, nous avons là un personnage fort et imposant.
 
Par ailleurs, c'est l'un de mes personnages de fiction favori, il est drôle, sympathique, noble. Il faut avoir du c½ur pour laisser Christian à Roxane, l'amour de sa vie, ses longues tirades sont comme des poèmes, sa personnalité est magnifique et magnifiée par cette belle histoire.
 
L'édition que j'ai permet amplement de lire tout en accédant à des notes de bas de pages intéressantes ainsi qu'à un dossier complet et tout aussi passionnant. Le style de l'auteur nous enchante et nous permet de rentrer avec facilité dans l'histoire.
 
L'histoire peut paraitre simple, puisqu'il s'agit d'une histoire d'amour. Mais elle est très bien écrite, très belle en soit, même si l'on ne peut s'empêcher d'avoir un pincement au c½ur. J'avoue qu'à la première lecture, j'aurais bien vu Cyrano et Roxane, j'apprécié peu Christian. Mais au fil de ma relecture, j'ai appris à nuancer mon propos sur Christian, il a la beauté, mais il reconnait les qualités de Cyrano et voulait avouer le stratagème à la fin. On ne peut que lui rendre hommage.
 
Roxane est un curieux personnage, elle a de l'esprit et pourtant elle cède à la beauté de Christian, j'ai eu du mal avec ce point. On voit bien l'évolution de son personnage, mais il me manque un je ne sais quoi pour adhérer totalement à Roxane. J'aime beaucoup le dernier acte, lorsqu'elle apprend la vérité, j'apprécie sa réaction.
 
Les autres personnages comme Le Bret ou Ragueneau sont bien sympathiques, ils m'ont fait rire, ce sont de parfaits compagnons à Cyrano. Les cadets de Gascogne sont eux aussi bien sympas, on les voit peu, mais j'aime les rares scènes où on les voit.
 
Il me serait d'ailleurs bien difficile de juger les décors, les didascalies sont bien écrites, elles nous mettent dans l'ambiance, mais ce qui fait la force de la pièce ce sont ses répliques. Les sentiments sont eux aussi décrits grâce aux répliques, et le pari de nous faire ressentir les émotions est réussi. Personnellement, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, les actions, les rires, l'émotion s'enchainent avec rythme et enchantement, c'est une très bonne lecture.
 
Il me serait par ailleurs difficile de donner ma scène préférée, chaque scène comporte un moment, une réplique, un personnage, un quelque chose qui permet de dire « j'adore ». Mais donner THE scène, la tirade des nez, la rencontre entre Cyrano et Christian, la scène de balcon, il y en a tellement que c'est difficile à déterminer.
 
En conclusion, j'aime cette pièce, je la conseille vraiment aux amateurs et aux passionnés. Tous les ingrédients sont réunis pour en faire une grande ½uvre et elle compte parmi mes préférées. Tout est savamment dosé et l'on apprécie ce poème génial avec ce héros clé qu'est Cyrano.
Tags : Hatier poche, Théâtre, Littérature française, Classique
​ 16 | 8
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#Posté le vendredi 03 mai 2013 08:03

Modifié le vendredi 08 août 2014 03:15

Horace - Corneille

Horace - Corneille

Auteur : Corneille
Titre : Horace
Larousse
Théâtre
110 pages
 
Résumé :
En 1640, Corneille a conçu sa véritable première tragédie. L'affrontement de deux cités, Rome et Albe, est symbolisé par celui de deux familles, les Horaces et les Curiaces. Les guerres nationales donnent à la tragédie de Corneille une nouvelle actualité, greffée sur un très antique fond mythique. Horace est une pièce aux sens multiples : historique, politique, amoureux ; elle contient aussi un magnifique éloge de l'amitié virile, et une philosophie du héros, fait pour la solitude et pour la mort, Corneille offre autant de guerres et de sang que le journal télévisé, mais il y ajoute le sens et la beauté : il aide à penser la violence nue.
 
 
Mon avis :
Mon premier livre de Corneille, un dramaturge assez connu pour ceux qui aiment les classiques. Je dois dire que je suis mitigée sur cette lecture. Je pense lire le Cid, qui me semble meilleur.
 
Le style de l'auteur est superbe, on ne peut rien reprocher à Corneille, les vers riment, on trouve là de quoi établir toute une liste importante de citations. En effet, je trouve la plume de l'auteur vraiment belle, les vers sont bien tournés, on ressent bien les émotions et les caractères des différents personnages. J'ai réellement adoré lire Corneille pour son style vraiment beau.
 
Ensuite, la pièce se lit très vite, en moins de deux heures j'avais terminé. J'ai trouvé le premier acte un peu long et un peu confus. Il faut pour bien saisir la pièce comprendre les personnages et surtout leurs relations, sans cela, on a beaucoup de mal à interpréter les premières scènes.
 
À proprement parlé, il n'y a pas d'action. Nous sommes plus dans la description des sentiments amoureux et fraternels qui unissent les uns aux autres, le déchirement qu'ils vivent à cause de ce duel. L'action nous est rapportée par des personnages, notamment le duel, ou bien par des didascalies et là, je ne vous dis rien. Parce que même si ça se lit vite, je ne gâche pas la fin.
 
L'histoire, je vous la présente, Camille aime Curiace. Camille est la s½ur d'Horace. Horace et Curiace doivent se battre en duel. Sabine est la femme d'Horace et elle est la s½ur de Curiace. Une fois établit ces relations, nous comprenons l'histoire du déchirement de Camille et de Sabine. Elles aiment Curiace (pour des raisons différentes) et elles aiment Horace (pour des raisons différentes), et pourtant, l'un d'eux doit mourir de la main de l'autre. Quoi qu'il se passe, l'issue est fatale, d'où la nécessité de classer la pièce dans les drames.
 
Nous avons donc la thématique de l'amour avec un grand A, de l'amour familial, du devoir, de l'honneur. Des thématiques importantes pour les Romains à l'époque antique, je trouve par ailleurs le contexte bien exploité par l'auteur. Toutes ces thématiques sont habilement et magnifiquement bien contées par Corneille, même si je compte quelques passages un peu longs ou ennuyeux, ou le début difficile à saisir.
 
J'ai beaucoup aimé le personnage de Camille, sa relation avec Curiace, son devoir de Romaine, son amour impossible. Son monologue est très beau et sa fin terriblement triste. Je ne peux pas dire que j'aime Horace, mais je dois admettre qu'il n'est pas mauvais non plus. Il fait ce qu'on lui dit de faire, en bon soldat romain qu'il est. J'admets cependant qu'il est un brin effrayant lorsqu'il se met en colère contre Camille. Sabine a énormément de courage et de force et Curiace est lui aussi un personnage sympathique, quoique peu présent dans la pièce.
 
La fin est très belle, les derniers vers sont bien tournés, ils me rappellent la fin de Roméo et Juliette. Je n'en dis pas plus, mais j'ai apprécié l'idée. En soi, ce n'est pas une mauvaise pièce, elle est très bien écrite et le sujet est épique, il concentre honneur, courage et amour. Seulement, il m'emporte moins en raison des passages plus longs et moins intéressants, et puis je ressors de la Cabane aux orties qui m'a marquée. Je pense tenter plus tard le Cid.
Tags : Théâtre, Larousse, Littérature française, Classique, Corneille
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#Posté le mercredi 29 mai 2013 03:37

Modifié le lundi 09 septembre 2013 05:53

Le Cid - Corneille

Le Cid - CorneilleTitre : Le Cid
Auteur : Corneille
185 pages
Larousse


Résumé :
"Rodrigue, as-tu du c½ur ? Tout autre que mon père l'éprouverait sur l'heure..."
Qui de nous n'a pas été bercé par l'épopée du Cid ? Noble, vaillant, sans égal, sans rival. Amoureux de Chimène, aimé en retour, accablé par le sort, car pour sauver l'honneur de sa famille il lui faut perdre une maîtresse. L'affront est rude. Un soufflet ! Homme de c½ur, Rodrigue ne peut que venger son père d'un tel outrage. A son tour, Chimène demande justice. "Tu t'es, en m'offensant, montré digne de moi, je me dois, par ta mort, montrer digne de toi." Cruel conflit entre devoir et passion qui pousse les deux amants à s'opposer. A tant de grandeur d'âme, le Ciel ne peut être insensible...


Mon avis :
J'avais eu un avis partagé sur Horace du même auteur, mais je suis ravie de découvrir que Le Cid s'avère différent et plus intéressant.

Ce n'est pas ma pièce de théâtre préférée et Corneille ne restera pas dans mes dramaturges favoris, mais cette histoire se laisse lire. J'ai su rester captivée par l'intrigue ne pouvant pas prévoir son dénouement, je me suis vue entraînée dans le récit pour en connaître le fin mot. J'avais peur de tomber dans le même schéma qu'Horace, avec une fin courue d'avance, très dramatique en somme. C'est tout le contraire avec Le Cid, le récit est certes parsemé de tension, cependant le dénouement quoi que rapide à mon goût s'avère plus léger et doux.

La plume de Corneille est incontestablement très belle. Je l'ai même plus appréciée sur cette pièce, elle est plus soignée, plus poétique, les mots m'ont captivée et c'est ce qui m'a aussi permis de rester accrochée à l'histoire. Le style est celui de l'époque de l'auteur, les tournures et les expressions sont typiques du XVIIe siècle, cela ne m'a pas dérangée, j'en suis habituée. Toutefois, je dois reconnaître qu'il sera plus facile d'appréhender Corneille en lisant le Cid qu'en se jetant sur Horace. Les rimes, la force des vers instaurent une certaine admiration vis-à-vis de Corneille ; il sera bien facile de trouver des répliques cultes voire même des tirades entières à faire partager à son entourage.

Cette pièce est très intéressante pour avoir placé l'histoire en Espagne, on s'en aperçoit très vite aux noms employés et j'ai particulièrement trouvé sympathique de placer quelques références historiques concernant ce pays. D'ailleurs, l'idée des duels est bien pensée pour orchestrer le récit, car au moment de l'écriture de la pièce, Richelieu avait déjà banni les duels, les rendant illégaux. Je ne connais pas la position de Corneille sur ce sujet, mais en lisant cette pièce, j'ai eu l'impression que les duels étaient tournés en dérision de manière intelligente.

Un affront amène Rodrigue à venger son père en tuant le père de Chimène, la femme qu'il aime. Cette dernière le voit comme un affront et réclame vengeance. Un duel en amène un autre, puis un autre et encore un autre, le ridicule de cette ritournelle est mis en lumière par l'un des personnages dans la pièce. C'est vrai que vu de cette manière, si chaque personne ayant subit un affront se met à réclamer vengeance, il risque fort de ne plus rester grand monde au bout du compte.

J'en arrive aux deux protagonistes principaux, Rodrigue et Chimène. J'aime l'évolution de leur relation, ils s'aiment, mais les événements les poussent à devenir des ennemis – même si au fond, ils s'aiment toujours. Je suis heureuse de l'issue de la pièce en ce qui les concerne, je vous laisse découvrir par vous-même le dénouement. Rodrigue est un héros très sympathique, courageux, perspicace. Il comprend très vite le choix terrible que lui impose son père ainsi que les conséquences. Les épreuves qu'il traverse rendent le personnage très attachant. Je l'ai certainement plus apprécié que Chimène pour laquelle je suis plus mitigée. Je comprends les raisons qui la poussent à aimer et à détester Rodrigue, pour elle aussi, le choix entre son amour et son devoir lui impose des épreuves. Toutefois, à quelques passages, son sens de l'honneur prenait plus la tournure d'un acharnement, c'était un peu dérangeant.

En conclusion, c'est une bonne pièce, elle se lit, elle est fluide ; l'histoire contée est passionnante, pas mélodramatique, je l'ai suivie avec enthousiasme et je suis contente du dénouement. Et même si ce dernier s'avère un peu rapide et même s'il me manque quelques informations sur le devenir des personnages principaux, on se laisse emporter par cette pièce à la plume si belle et soignée. Rodrigue et Chimène traversent de nombreuses épreuves avant de parvenir à un équilibre, c'est peut-être ce qui rend leur histoire si belle.
Tags : Théâtre, Littérature française, 17ème siècle, Classique, Corneille
​ 13 | 6
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#Posté le dimanche 12 janvier 2014 14:26

Modifié le mardi 08 avril 2014 09:06

Le misanthrope - Molière

Le misanthrope - MolièreTitre : Le misanthrope
Auteur : Molière
105 pages
Larousse


Résumé :
Comment Alceste, qui n'aime que la vérité, la sincérité, la droiture, lui qui est la rigidité faite homme, comment a-t-il pu s'éprendre de Célimène, qui représente tout ce qu'il déteste : l'hypocrisie, la légèreté, le persiflage, les apparences ? Il a pourtant bien succombé aux charmes de la jeune veuve, et voudrait qu'elle ne se consacre qu'à lui, qu'elle renonce à cette mondanité qu'il hait tant. Évidemment, elle n'en a aucunement l'intention.


Mon avis :
Molière, toute mon adolescence. Je suis passionnée par l'écriture de cet auteur, par sa capacité à me faire rire, par ces pièces à la fois simples, mais où il en ressort du génie. Bien sûr, c'est subjectif, si l'on n'adhère pas à Molière, ma chronique ne peut pas vous ravir davantage.

Le misanthrope, un trait de caractère qui autrefois faisait rire. Aujourd'hui, je ne sais pas comment sont vus les misanthropes par la société, mais à l'époque de Molière, on les tournait en dérision. Le résumé est bien fait, Alceste est franc, peut-être un peu trop, et de ses vérités, bien des gens s'en passeraient ! Tandis que Célimène est son contraire, elle représente la frivolité et l'hypocrisie dans sa splendeur. Alors que j'adore le premier et que je n'apprécie guère la seconde, l'époque veut que le premier soit ridicule et la deuxième « normale ».

Toutefois, Molière ne se moque pas uniquement du caractère bourru d'Alceste confronté à la légèreté de Célimène. Il critique avec élégance beaucoup de traits de la vie mondaine, celle de son époque. Les personnages qui s'opposent tour à tour à Alceste sont son opposé, lui est asocial, les autres démontrent trop leur enthousiasme. Néanmoins, il n'oublie pas de placer dans ce tumulte des protagonistes plus doux, plus sages, ce sont généralement vers ceux-là que mon c½ur penche.

Ce que j'aime chez Molière, c'est sa capacité à faire passer des messages implicites. J'ai senti qu'à de nombreuses reprises, il se moquait de Célimène tout comme il se moque de l'excès de franchise pour Alceste. La comédie aide à jouer sur les quiproquos, les sous-entendus et Molière excelle dans cet art, j'ai bien ri des aventures de ce pauvre Alceste qui va de mal en pis. La plume de l'auteur est belle, fluide et agréable à la lecture, les vers sont joliment tournés et la pièce se lit très vite, car elle est courte.

J'ai beaucoup d'affection pour Philinte, honnête et sage, il conseille au mieux Alceste, mais ses avis sont laissés de côté par ce dernier. J'aime la joute instaurée entre Célimène et Arsinoé, deux mondaines, presque médisantes, coquettes, elles sont différentes dans leur manière d'être, mais l'une comme l'autre sont futiles et parfois désagréables. Pour preuve, le final ne sert pas de leçon à Célimène, elle ne veut pas changer, elle aime trop son mode de vie pour en changer. J'adore Eliante, une femme extraordinaire, juste et si sincère, elle est touchante et gentille, bienveillante, c'est un vrai bonheur de la voir... dommage qu'elle apparaisse si peu.

Oronte m'a tellement amusée, il remplit à merveille « beaucoup de bruit pour rien » ; il est courtois et sympathique, mais sa vanité lui coûte cher, il se prétend grand poète et refuse catégoriquement qu'on lui fasse la moindre critique négative. Quant à Acaste et Clitandre, deux marquis, il était obligé vu l'aversion connue de Molière pour ce titre, qu'il raille leurs travers. Leur manque de délicatesse m'a souvent fait sourire. En somme, les personnages de Molière sont très bien écrits, humains, leurs travers comme leurs qualités sont dépeints de manière à nous toucher, à nous faire rire autant qu'à nous interroger.

En conclusion, cela faisait des années que je n'avais pas remis le nez dans une pièce de Molière et je m'aperçois que même si ce titre n'est pas mon préféré, il est drôle et bien écrit. Les personnages sont amusants, certains sont attachants, la plume est fluide et agréable à la lecture. J'ai passé un très bon moment à rire en compagnie d'Alceste et de ses amis, ma lecture fut courte et rapide, mais j'ai su l'apprécier.

Tags : Théâtre, Comédie, Littérature française, 17ème siècle, Classique, Molière
​ 11 | 5
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#Posté le dimanche 16 février 2014 14:09

Modifié le mardi 08 avril 2014 09:06

Les fourberies de Scapin - Molière

Les fourberies de Scapin - MolièreTitre : Les fourberies de Scapin
Auteur : Molière
Larousse
176 pages

Résumé :
Branle-bas de combat dans les ruelles napolitaines ! Octave a, en secret, épousé Hyacinthe, la jeune femme qu'il aime, mais voilà que son père a décidé à son tour de le marier à une inconnue ; quant à Léandre, c'est Zerbinette qu'il aime, mais son père en a lui aussi décidé autrement. Alors, que vont bien pouvoir faire ces deux jeunes gens sans le sou contre la puissance et l'autorité de leurs barbons de pères ? Faire appel à Scapin, bien sûr, le valet bondissant et malicieux, joueur et beau parleur : rien de tel que l'un de ses nombreux tours pour retourner la situation !


Mon avis :
Une excellente pièce signée Molière. C'est une pièce que j'avais déjà lue, mais son souvenir s'est un brin effacé sauf les rires qu'il m'avait procurés à l'époque. En le relisant, j'avoue qu'il est réellement drôle et bien pensé.

Le style change radicalement du Misanthrope, c'est à la prose que nous avons affaire et non plus à des vers. Ce qui a dû profondément choquer, puisque Boileau prônait les vers pour faire du théâtre. Toutefois, j'ai adoré lire cette pièce, le style est simple et efficace, bien que le langage soit celui de l'époque de Molière. Le récit est court, car il s'articule autour de trois actes, cependant, c'est agréable à lire, fluide et drôle.

Chaque acte est centré sur un élément, un événement. Le premier acte permet de mettre en place tous les personnages, d'implanter les différents n½uds scénaristiques. Le deuxième nous offre toute la ruse, l'habilité, le grandiose du protagoniste qu'est Scapin ; ce dernier nous montre comment il s'y prend pour mener à bien ses affaires, à savoir soustraire de l'argent à Géronte et Argante, les deux pères. Le dernier acte, c'est le final. Le final est sympathique, drôle à l'image de la pièce elle-même, il présente surtout un dénouement aussi curieux qu'imprévu. J'ai été très surprise par la fin.

Les personnages sont intéressants. J'ai une très large préférence pour Scapin pour sa personnalité, mais les autres sont très attachants, parce qu'ils nous font rire. Pour plusieurs raisons, leur avarice, leur colère, leur sottise... Seul Sylvestre sort son épingle du jeu, car il est loyal, dévoué à son maître, il a beau prévenir des malheurs qui attendent Scapin s'il continue ses manigances. Octave est gentil, il est amoureux et ses élans le poussent tour à tour à la crainte des pères et à l'impulsivité, la force dont il fait preuve pour que son mariage soit accepté. Léandre est un peu plus fier, colère, je l'apprécie moins, mais son histoire avec Zerbinette est sympathique.

Hyacinthe est une jeune fille pour le moins étrange, elle semble peu confiante au sujet de l'amour, parfois un brin pleurnicheur. Tandis que Zerbinette, même si elle est plus vive d'esprit, n'hésite pas à confier au premier venu, quitte à mal faire. Les deux pères sont avares, ce qui donne lieu à de très belles scènes mémorables entre chacun d'eux et Scapin. Seul Argante paraît être moins ridicule que Géronte.

La force majeure de la pièce ne vient pas aux deux intrigues amoureuses, mais du personnage principal Scapin : hardi, un peu fanfaron, sans scrupule. Il est déconcertant, mais rien ne le déconcerte, il possède un art sans pareil pour redresser habilement des situations complexes, n'hésitant pas à employer la ruse, l'humiliation et d'autres stratagèmes. Ce que j'adore chez Molière, c'est sa principale qualité de parvenir à se moquer des travers des hommes, des travers de sa société avec élégance et humour.

En conclusion, c'est une pièce très drôle rythmée par des protagonistes hauts en couleur, attachants et bien dépeints par Molière. Le style en prose est fluide et agréable à lire, les répliques donnent de la vie, Scapin est un personnage inoubliable, sa personnalité est extraordinaire. J'ai adoré lire cette pièce drôle, sympathique et bien écrite, où tout le génie de son auteur transparaît. Elle est divertissante et plaisante à lire, c'est une excellente lecture.
Tags : Théâtre, Littérature française, Larousse, 17ème siècle, Classique, Molière
​ 10 | 3
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#Posté le dimanche 23 février 2014 10:40

On ne badine pas avec l'amour - Alfred de Musset

On ne badine pas avec l'amour - Alfred de Musset

Titre : On ne badine pas avec l'amour
Auteur : Alfred de Musset
Pocket
1¤50
96 pages


Résumé :
On siffle sa première pièce ? Musset s'en moque, il publiera les autres pour son plaisir, insouciant d'aucune règle, sauf celle de ses caprices et de sa fantaisie douloureuse et si légère. Ce sera son " spectacle dans un fauteuil ". C'est pourquoi on ne cessera jamais de jouer ses comédies et proverbes. Dans quel rêve, quel château, quel parc mélancolique sommes-nous ? Le jeune seigneur Perdican devrait y épouser sa cousine Camille, mais en un instant il décide d'aimer une jeune bergère. Soudain dédaignée, Camille, qui ne croyait pas à l'amour, connaît le dépit, la jalousie, l'égoïsme de la passion. Autour d'eux, s'agitent des personnages fantoches d'une cocasserie irrésistible. Dans ce théâtre féerique, on se croise, on se déchire, on s'ennuie, on croit que tout est vain, on triche, on se désire, on souffre jusqu'à en mourir. Comme dans la vie.


Mon avis :
Une de mes pièces préférées. Je l'ai découverte en première année de lycée et elle m'avait fait bonne impression, en la relisant des années après, je suis toujours aussi fan.

Ce qui me plaît dans cette pièce c'est le titre – amplement justifié — « On ne badine pas avec l'amour », il annonce deux choses, du badinage et de l'amour. On se rend compte à la lecture que les deux sont présents avec brio. Le badinage prend plusieurs formes et l'amour aussi. Le décalage entre la gravité des faits et le ton insouciant que peuvent prendre certains personnages est très drôle. Quelques protagonistes sont d'ailleurs très amusants, leur sens des priorités m'amuse énormément pendant que Camille et Perdican se déchirent par amour.

C'est une comédie singulière. On rit, et pourtant, bien des messages nous parviennent aux oreilles. Le comportement des personnages, leurs répliques, tout est soigné pour nous dévoiler une palette importante des sentiments humains. J'ai beaucoup d'affection pour les événements se déroulant dans la pièce et leurs implications sur ceux à venir.

Personnellement, cette pièce se lit très vite, elle comporte trois actes écrit en prose avec un style fluide et agréable à lire. En une demi-journée vous l'avez terminé, la plume de Musset est très belle, simple et efficace, je ne me suis pas ennuyé une seule ligne. C'est une pièce qui me passionne pour ses nombreuses citations cultes et pour ses messages.

Camille et Perdican s'aiment, mais en raison de leurs doutes, de leurs orgueils, cet amour qui aurait pu être magnifique se retrouve terni. La jalousie, les manigances, les interrogations... Tout semblait les prédestiner à se marier, à la réflexion, ils auraient fait un couple extraordinaire. Malheureusement, leurs personnalités les poussent à commettre des actes irréparables. On se sent très triste pour eux, même si l'escalade de « violence » nous conduit à les blâmer.

Camille longtemps éduquée au couvent pense l'amour vain et futile, que les hommes sont les « méchants ». Son comportement pieux est louable, je comprends que l'engagement lui fasse peur après tout ce qu'elle entendu sur les mariages malheureux. Néanmoins, à de nombreuses reprises, elle devient agaçante, puis touchante, détestable et sympathique. Elle est très humaine. Perdican est lui perdu dans la nostalgie du temps où il jouait avec Camille. C'est un jeune homme très attachant, dont j'ai beaucoup aimé la personnalité et les répliques. Il est facile de s'attacher à lui et de compatir à ses ennuis. Toutefois, le stratagème qu'il finit par mettre en place à cause de son orgueil nous le rend moins appréciable.

En tout cas, ce sont deux protagonistes principaux qui ne laissent pas indifférent le lecteur, ils nous surprennent durant ces trois actes. Leurs agissements sont fascinants à étudier. Le duo amoureux se transforme peu à peu en triangle où la malheureuse Rosette fait alors son entrée. Pauvre Rosette, on ne peut s'empêcher de se sentir triste en la voyant être le jouet du couple, elle est au milieu. Malgré son manque de caractère et son manque de connaissance, elle apparaît sage et gentille, ce qui nous touche davantage.

Quant aux autres personnages, ils sont très amusants. Ils sont la touche comique. Comme Molière avant lui, Musset s'amuse de quelques traits de personnalités qu'il exagère et pourtant, on rit beaucoup. Pluche est la gouvernante de Camille, elle est irritante et très pieuse, ce sont surtout les commentaires du choeur qui sont amusant à lire. Ah, le choeur, une entité très étrange, commentant les faits et gestes des personnages avec sarcasme et douceur. Chacune des interventions du choeur permet de rire. La guerre entre maître Blazius (gouverneur de Perdican) et maître Bridaine (le curé) est un temps fort de la pièce. Ces deux-là ne cessent d'évincer l'autre pour avoir la meilleure place auprès du baron. Tous les coups sont permis et seul le vin compte ! Ils sont sincèrement très amusants. Le Baron, père de Perdican, est un curieux protagoniste. On le sent touché par la discorde entre son fils et sa nièce, Camille. On le sent perdu devant leurs agissements, devant le couple Perdican-Rosette. Pourtant, il ne tente jamais rien, il laisse faire, seule sa colère éclate, mais aucun geste et aucune mesure ne seront pris.

En conclusion, la pièce de Musset ne laisse pas indifférent. La forme tout comme le fond sont des choix intéressants à lire, la prose de l'auteur est fluide rendant la pièce encore plus courte. La lecture est agréable en raison des rires que nous procurent des quiproquos, des situations comiques ou des répliques de personnages employés pour la comédie. Devant un décor champêtre, idyllique se joue un drame terrible qui donne au titre de la pièce une incroyable force. On ne joue pas avec l'amour, Camille et Perdican sont deux protagonistes attachants et humains, cette maxime, ils vont l'apprendre à leurs dépens. On passe du rire à l'émotion, c'est une très belle pièce, juste et touchante.
Tags : Théâtre, Littérature française, Comédie, Drame, Pocket, Classique
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#Posté le mercredi 12 mars 2014 16:20

Bérénice, Phèdre, Athalie - Jean Racine

Bérénice, Phèdre, Athalie - Jean RacineTitre : Bérénice, Phèdre, Athalie
Auteur : Racine
Booking International
255 pages

Résumé :
Jean Racine (1639-1699) peintre de la cruauté et des emportements de la passion, maître du langage a porté à la perfection le génie classique français. Selon François Mauriac, son oeuvre est "la plus achevée qui soit dans notre littérature" Bérénice (1670) est la plus "racinienne" de ses tragédies et l'une de ses plus lyriques. Phèdre (1677) est l'un des chefs-d'oeuvre du théâtre français. A la beauté harmonieuse de la langue, s'ajoute le drame de la femme adultère. L'ensemble a une portée métaphysique jusqu'alors jamais atteinte. Athalie (1691) dernière oeuvre de Racine, est davantage une pièce lyrique qu'une tragédie, et ce n'est qu'au XIX° siècle que les Romantiques, qui pourtant appréciaient peu Racine, en feront un sommet de la poésie française.


Mon avis :
Pour les babies-challenge, je devais lire uniquement Bérénice, toutefois, j'adore Racine depuis que j'ai travaillé sur Britannicus. En voyant que cette pièce se retrouvait en compagnie de deux autres, je me suis convaincue de lire les trois. C'est un beau livre, parce que ces trois pièces sont belles et agréables à la lecture.
 

Bérénice : une très belle pièce, je l'avais lu il y a des années pour compléter mon travail sur Racine en première et j'avais bien aimé cette pièce. En la relisant, je l'apprécie toujours autant, voire même plus. Elle est très touchante.

L'histoire nous présente dans un cadre intimiste un triangle amoureux, une passion romanesque et un débat politique. Titus est empereur de Rome, il aime Bérénice, reine de Palestine. Cette dernière est également aimée d'Antiochus, roi de Comagène. Bérénice aime Titus, mais celui-ci se voit déchirer entre passion et devoir, entre la femme qu'il aime et son empire. Comme il s'agit d'une tragédie, il ne faut pas s'attendre à un dénouement heureux, pourtant, Racine parvient quand même à nous faire espérer jusqu'au dernier moment une fin plus heureuse pour nos protagonistes. L'histoire, la manière dont elle fut menée par le dramaturge ainsi que ses thèmes forts m'ont emportée dans la pièce. Je l'ai lu en quelques heures tant je fus transportée dedans, c'est une belle histoire.

Le style est typique de Racine, une langue maîtrisée, un français irréprochable, de l'art dans les vers, du génie dans les émotions. Il parvient à composer un texte de très haute qualité, compréhensible et vibrant avec des mots à la fois soignés et simples. Évidemment, le style ne plaira pas à tout le monde, ici, Racine offre une pièce qui reprend ce qu'il sait faire de mieux.

Quant aux personnages, je me suis prise de passion pour ce trio important. Bérénice est une femme forte et sensible, elle est perspicace et intelligente, voir sa longue chute et la voir se déchirer est bien cruel pour le lecteur. J'ai adoré suivre ses pensées. J'ai également de l'affection pour les deux hommes de huis clos, Antiochus fou amoureux de Bérénice, tentant de se taire sur sa passion et Titus perdu entre son devoir et son amour. Ils sont aussi différents que proches et l'on ressent à travers leurs répliques le grand respect qu'ils ont pour Bérénice.
 

Phèdre : j'ai sincèrement adoré cette histoire, c'est une très belle pièce, une de mes préférées de Racine. Je n'en gardais pas de souvenirs, ou alors des bribes, mais elle ne m'avait pas marquée à l'époque. Aujourd'hui, en la relisant, je l'ai redécouverte et elle est très intéressante.

Le style de Racine reste identique. Nous retrouvons les vers typiques du théâtre de l'époque, le français maîtrisé dans un mélange incroyable de fluidité et de force dans les sentiments. Le texte est de bonne qualité, même si je préfère celui de Bérénice, néanmoins, je retrouve avec plaisir une plume efficace et soignée. Je ne me force pas à comprendre la langue ou les tournures de phrases, tout m'est compréhensible de suite. Bien sûr, tout le monde n'apprécie pas, moi-même j'avais du mal avec cette forme de théâtre, mais Racine sait transporter les lecteurs.

Pas seulement avec le style, mais aussi grâce à l'histoire. Je l'ai préférée à Bérénice, parce qu'il y a tellement de choses à dire. L'amour, la confiance. Ce sont les deux thèmes forts de ce récit. L'amour, parce que tous ces personnages en sont animés et en souffrent ; l'amour dans son côté positif aussi bien que négatif. Phèdre est mariée à Thésée, ce dernier a eu un fils avec une amazone, Hippolyte. Phèdre aime donc ce beau-fils qu'elle haïe, lui est amoureux d'une princesse athénienne. L'amour laisse donc sa place à la haine et la jalousie. D'où l'arrivée de la confiance. Thésée avait confiance en sa femme et son fils, Phèdre avait confiance en sa suivante. Cette dernière la poussée à commettre d'horribles actes qui n'auront comme unique conséquence : la mort. C'est une histoire forte, riche en émotions, c'est une pure tragédie, donc n'attendez pas de happy end. C'est d'ailleurs très violent, j'avais au moins espéré une fin plus heureuse, mais je l'accepte telle quelle, elle n'en est que plus poignante.

Les personnages sont vraiment humains. Bérénice est une femme amoureuse qui aura mal placé sa confiance, elle aura préféré la facilité à la vérité, même si l'on peut comprendre que la vérité aurait été cruelle pour son époux. Thésée apparaît à la fin, je ne l'ai pas aimé, je n'appréciais pas sa facilité de jugement. Il en fut bien puni. Aricie est une jeune femme que j'aurais aimé voir plus souvent, parce qu'elle est juste et sympathique. Hippolyte est un jeune homme fort, j'ai adoré son personnage dès le début, il est franc, droit, et je suis bien triste pour lui. Le protagoniste que j'ai le plus détesté c'est certainement Oenone. Elle sait qu'elle a la confiance de sa maîtresse, Phèdre. J'ai beau savoir qu'elle lui a insufflé toutes ces idées pour la sauver, pour l'aider, malheureusement, ces manigances sont terribles. Et le pire, c'est qu'elle ne s'arrêtait pas. Elle représente la domestique prête à tout pour venir en aide, quitte à s'engouffre dans la mauvaise pente.


Athalie : la pièce que j'ai le moins appréciée. Elle reste sympathique, mais son histoire m'a moins emballée et ses personnages m'ont laissée indifférente.

L'intrigue nous change des deux autres histoires, nous sommes à Jérusalem. C'est une histoire plus religieuse, dans ce sens, Racine respecte le vocabulaire et la piété requise à ce genre de récit. L'ambiance est plus sombre, Athalie n'est pas une reine appréciée, elle semble cruelle et sans scrupules. S'oppose à elle des protagonistes liés au temple, pieux et voulant faire d'un petit garçon le roi juste qu'ils attendent. J'ai bien aimé l'histoire, mais sans plus, il me manque un petit truc, ce truc qui m'aura plût dans les deux autres pièces. Peut-être est-ce parce que le sujet ne m'a pas touchée. Pourtant l'intrigue autour d'Athalie est intéressante, c'est même le personnage que j'ai trouvé le plus passionnant en dépit de sa personnalité abominable.

La plume de Racine se reconnaît, mais il y a quelques changements. Une plus grande souplesse dans les vers, qui ne m'a pas déplût, mais j'ai énormément adoré la présence des Choeurs. Ces derniers sont pensés comme des chansons, et ils devaient certainement être en musique lors des représentations. Le style reste soigné, le français demeure impeccable, les émotions répondent présentes, c'est fluide et cela se laisse lire ; même si de nombreuses références bibliques sont là et pourront interpeller ceux et celles qui n'y sont pas familiers.

Les personnages sont bien. Je les ai trouvés moins captivants que ceux des deux pièces précédentes. Seule Athalie sort du lot, en raison de sa personnalité trouble, cruelle, manipulatrice et perfide. Les autres sont sympathiques, mais je les aie vu rester en retrait, affable. Joad, le grand-prêtre est humain et l'on s'attache un peu à lui, malheureusement, il n'est pas très combatif, il attend. Seule Josabet semble vouloir bousculer les événements, tout en restant humble et digne, elle est la femme de Joad et je l'ai vraiment appréciée. Un autre personnage qui parvient à sortir son épingle du jeu, c'est Abner, ses interventions sont toujours intéressantes et son protagoniste, quoique peu vu, me paraît sympathique.
 

En conclusion, des trois pièces, les deux premières ont ma préférence et il me serait bien difficile d'en choisir une. La plume de Racine est belle, soignée et juste, les émotions sont très bien retranscrites à travers ses vers. Les pièces se lisent en quelques heures, on en apprécie les histoires où se mêlent complots, intrigues, amours, trahisons, famille et beaucoup de thèmes forts et passionnants. J'ai pris plaisir à relire ces pièces, elles sont très belles, même Athalie (où j'ai été moins transportée).

Tags : Théâtre, 17ème siècle, Antiquité, Maxi-poche, Classique
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#Posté le mardi 06 mai 2014 12:33

Othello, Macbeth, Le roi Lear - Shakespeare

Othello, Macbeth, Le roi Lear - ShakespeareTitre : Othello, Macbeth, Le roi Lear
Auteur : Shakespeare
GF Flammarion
318 pages


Résumé :
Héros à l'esprit guerrier jusque dans son discours amoureux, séducteur, maniant à la perfection le paradoxe et jouant à merveille sur l'ambiguïté des mots, Othello, Maure de Venise, se sert du langage comme d'une épée. Sa gloire suscite diverses réactions : Roderigo méprise "l'homme aux grosses lèvres", Désdémone est séduite par le récit de ses exploits en terres lointaines, qui fourmille d'évocations exotiques. Iago, lui, hait Othello.
Le général écossais Macbeth revient du combat où il a vaillamment défendu son seigneur Duncan quand, en pleine lande, trois sorcières apparaissent et lui annoncent qu'il deviendra roi. Lorsque Duncan lui rend visite pour le récompenser de sa bravoure, Macbeth, hanté par la prédiction des sorcières et poussé par sa femme, tue son hôte et s'empare du pouvoir. En proie au remords, le couple sombre peu à peu dans la folie...
La fille féroce enfonce ses crocs ; l'autre se prépare à la curée ; le fils, contre son frère, trame la ruine du père, la soeur contre la soeur, l'épouse contre l'époux. La bouche déchire la main qui l'a nourrie, dépèce le flanc qui l'a portée, vomit l'amour qui l'a élevée. Ô, Lear, seigneur infortuné, tu sauras donc de tes filles laquelle t'aimait le mieux...


Mon avis :
J'aime bien Shakespeare, peut-être pas mon dramaturge favori, mais j'admets qu'il y a du génie, de grandes histoires et des pièces mémorables. Ce recueil regroupe trois pièces que je n'avais encore jamais lues. Je connaissais Beaucoup de bruit pour rien par l'intermédiaire du film. Je connaissais Roméo et Juliette pour l'avoir étudié, adoré la comédie musicale et apprécié le film Roméo + Juliette. Mais Othello, Le roi Lear et Macbeth n'étaient que des noms. Je suis très contente d'avoir pu mettre une histoire dessus.

Othello : je l'ai bien aimé, mais ce n'est pas ma pièce préférée. Il lui manque un petit quelque chose dans l'intrigue qui l'aurait rendue plus grandiose, qui m'aurait permis d'accrocher et de ne pas mettre autant de temps à la lire.

L'histoire est une tragédie. Elle nous parle de confiance et d'amour. La confiance d'Othello à Iago causera sa perte, car celui-ci lui insuffle le vent du doute, il remet en cause l'amour que lui porterait Désdémone. Cette dernière en aimerait un autre. L'intrigue paraît simple, mais j'ai adoré les jeux de manipulations morales et l'habilité avec laquelle Iago ½uvre pour détruire Othello. Néanmoins, j'attendais plus de confrontations, de remise en cause. Othello parce que Iago lui dit que, donc il y croit ; de suite, sans se poser la moindre question, il suit même Iago dans ses plans sordides. Othello m'a parut bien crédule. Je me suis un peu ennuyée, revenant brièvement dans le récit, c'est dommage, parce que le côté psychologique est très réussi.

La plume de Shakespeare est vraiment belle. Elle change des pièces traditionnelles en vers, ici, ce n'est uniquement de la prose. Les répliques sont très bien construites, il y a une certaine fluidité dans les mots employés. On entre facilement dans l'histoire même si j'ai eu du mal avec la manière dont elle fut menée.

Les personnages sont plutôt intéressants. Ils sont très humains, on peut s'attacher à certains d'entre eux et l'on applaudit la personnalité des autres. Othello est sympathique, on compatit à sa longue chute, il avait confiance en Iago, il le croit sur parole. Il en devient très effrayant et à la fin, j'avais complètement du mal à reconnaître le protagoniste du début. Désdémone est une femme plutôt simple et sage, très amoureuse de son mari Othello ; elle apparaît peu, mais on ne peut que la plaindre de la voir si abattue et triste au fur et à mesure que le récit avance. Iago est juste génial, machiavélique à souhait, fin stratège, habile manipulateur, c'est un homme que j'ai adoré suivre. Cassio et Roderigo m'ont été sympathiques, sans plus, ils sont justes des jouets aux mains des plans de Iago, pareille pour cette gentille Emilia, domestique de Désdémone et femme de Iago, elle a été victime de son mari.

Le roi Lear : une pièce que j'ai sincèrement adorée, même si pour la lire elle nécessite une grande concentration. En tout cas, c'est l'une de mes préférées du dramaturge et je la recommande !

L'histoire est réellement géniale et prenante. Ce cher roi Lear plonge peu à peu dans la déchéance, il devient vieux, presque fou, ses filles se retournent contre lui (excepté Cordélia) pour avoir plus de pouvoir. Il semble tour à tour lucide et effrayant. Ce qui est compliqué dans cette pièce, c'est de suivre le cheminent des pensées de Lear, c'est ce qui réclame une grande concentration de la part du lecteur, néanmoins, une fois que l'on entre dans le récit on ne peut plus en sortir. Je voulais savoir comment cette histoire allait se terminer, le sort des différents personnages m'intéressait énormément.

Le style est tout aussi soigné que celui d'Othello. Il est moins facile d'accès, à cause du thème de la folie, du protagoniste du Fou, toutefois, je lui ai trouvé plus de charme. Nous sommes toujours dans la prose, ce qui est un plus lorsqu'on n'aime guère les vers. Les répliques sont bien trouvées, il y a des phrases cultes, on se surprend à réfléchir avec Lear et ses compagnons d'infortune.

Les personnages sont humains, ils ont leur faiblesse et leur force, on s'attache facilement à certains d'entre eux très touchés par le malheur et pour qui l'on souhaiterait une fin heureuse. J'ai adoré le roi Lear évidemment ainsi que son Fou, leur relation est intéressante, ils se complètent et s'opposent, c'est fascinant à lire. Cordélia a toute ma sympathie, elle est si dévouée à son père, loyale et aimante, si intelligente, j'étais bien triste pour elle au début de la pièce. Les deux s½urs Goneril et Régane sont ignobles, leur comportement envers leur père est juste atroce, même si j'ai fini par les plaindre. Edgar est très attachant, on déteste voir comment Edmond lui cause du tort ; le dévouement de Kent le rend sympathique... en somme, nous avons des protagonistes très passionnants à voir évoluer.

Macbeth : une autre pièce intéressante à lire. Je l'aime tout autant que la précédente, parce qu'elle est courte, fluide et entraînante.

L'histoire se révèle touchante. Voir Macbeth se détruire tout seul est un bon sujet, le voir plonger plus loin dans le meurtre et la tyrannie est aussi effrayant qu'instructif. J'ai sincèrement adoré l'évolution du personnage, si bon au début et finissant par être si monstrueux. La confiance qu'il accorde aux trois sorcières, il est une victime et pourtant, il est coupable. Sa femme le pousse dans la monstruosité et elle en paie le prix. Dans sa chute, Macbeth entraîne avec lui tellement de personnes, que cette pièce est un vrai drame.

L'intrigue est aussi captivante que le style. Il est fluide, toujours en prose, le fait qu'elle soit courte nous donne envie d'en connaître davantage. Jusqu'où va-t-il aller ? C'est la question qui nous tient en haleine durant tout le récit. Les répliques sont soignées, la lecture devient agréable, c'est certainement une pièce qu'il faut lire si l'on souhaite découvrir le dramaturge.

Les personnages sont la force de l'histoire. Macbeth, j'en ai parlé plus haut, mais il est passionnant à suivre, sa manière de penser, de s'engouffrer un peu plus dans l'horreur, sa folie naissante, sa tyrannie. Autour de lui gravitent plusieurs protagonistes, dont sa femme, que j'ai détestée. C'est elle qui pousse Macbeth à tuer Duncan. Banquo m'a tout de suite plût, j'aurais aimé le voir plus souvent et voir son fils, c'est un personnage très sympathique. La famille Macduff a attisé ma sympathie, tout comme Ross et Malcolm, dont on s'attache vite.

En conclusion, cet ouvrage réunit trois grandes pièces, chacune singulière malgré des thèmes récurrents. Les protagonistes sont humains, touchants et attachants, on aime voir leur évolution, les changements causés par l'influence de personnages gravitant autour d'eux. Le style est soigné, en prose, avec des répliques intéressantes, le texte est fluide, simple et rapide à lire. J'ai une préférence pour le roi Lear et Macbeth, mais ce sont de beaux textes, vous pouvez les apprécier.
Tags : GF Flammarion, Théâtre, Littérature britannique
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#Posté le mercredi 28 mai 2014 09:39

Modifié le mercredi 28 mai 2014 12:36

Oedipe Roi - Sophocle

Oedipe Roi - SophocleTitre : Oedipe roi
Auteur : Sophocle
Librio – 2004
96 pages
2¤


Résumé :
Cruauté du sort qui amène ¼dipe à commettre à son insu l'acte criminel prédit par l'oracle ! Averti par Delphes qu'il tuerait son père et épouserait sa mère, il fuit les lieux de son enfance, espérant ainsi préserver Polype et Mérope, ses parents présumés... Que ne lui a-t-on dit, hélas, qu'il était le fils de Laïos !
Ignorant du drame ancien, aveuglé parle hasard, ¼dipe court à sa perte. Il tue un voyageur qui lui barre la route, libère Thèbes de la Sphinge, épouse la reine de la cité, occupe le trône royal et... accomplit son terrible destin.


Mon avis :
Une très belle pièce qui m'aura agréablement surprise. En tant que fan de mythologie et d'aventures gréco-romaine, je ne pouvais pas rater le mythe d'Oedipe. Je pensais que j'aurais dû mal à lire cette pièce, mais pas du tout, c'est fluide, simple et bien écrit, un petit coup de c½ur pour ce livre.

L'intrigue nous amène à voir les événements après qu'Oedipe prenne sa place de roi, il s'est marié à Jocaste, a eu des enfants, il est très apprécié de la ville. Tout se passe bien jusqu'au jour où les dieux en colère décident de sévir, la ville semble dépérir et tous se tournent vers leur héros d'hier, celui qui les aura libérés de la Sphinge. C'est alors que le destin rattrape Oedipe qui va devoir trouver une solution aux maux de la cité, trouver qui il est et que rien ne pourra défaire le passé. C'est une belle histoire, un drame touchant, on ressent la longue descente d'Oedipe, on le voit se battre pour découvrir la vérité à son sujet.

J'ai adoré lire la pièce, cette histoire est bien menée et je ne me suis pas ennuyée une seule ligne, c'est vivant et il n'y a pas de temps mort. L'ambiance sombre est présente, la fin est extraordinaire malgré l'énorme tristesse que l'on peut ressentir devant Oedipe, jouet du destin qui lui aura tissé une toile terrible. Les émotions sont présentes, mais juste, on ne s'enfonce pas dans le pathos en dépit du fait qu'il s'agisse d'un drame. La pièce se lit rapidement en raison de son peu de pages à lire, toutefois, une fois commencée, je voulais absolument connaître la fin. Je ne pouvais pas m'arrêter et résultat je l'ai lu en moins d'une heure... Je la relirais volontiers d'ailleurs.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, c'est très simple à lire. Les références à la mythologie grecque sont faciles, elles ne requièrent pas de connaissance poussée à ce sujet. Et si c'est le cas à deux ou trois reprises, les notes de bas de page sont courtes et précises pour nous remettre en tête les choses. J'ai été agréablement surprise par le style fluide, simple à lire, les répliques fusent naturellement, pas de style alambiqué, je ne sais pas si la traduction y est pour beaucoup, mais c'est largement compréhensible pour tout le monde. D'ailleurs, autre point amusant, la pièce se lit d'une traite, pas d'acte ou de scènes, ce qui ne m'a pas dérangée.

Les personnages m'ont été bien sympathiques, même si je me suis véritablement attachée qu'à Oedipe. Ce dernier est tellement fier et bienveillant, il est courageux, volontaire, c'est un personnage intéressant à suivre en raison de son évolution. Il perd peu à peu son assurance et comprend qu'il va mal finir à cause de sa prophétie, ce qui le rend très attachant. On compatit pour lui à la fin. Créon, j'avais un peu peur pour lui, vu qu'Oedipe et lui se disputent gravement. Toutefois, c'est un homme juste et bon, je le remercie d'avoir été aussi clément envers Oedipe. Jocaste est intrigante. C'est la mère et l'épouse d'Oedipe, on sent qu'elle comprend peu à peu sa faute et pourtant, elle se refuse d'admettre la réalité. Même si je suis triste pour elle, j'aurais voulu en connaître davantage sur elle, c'est une femme intéressante.

Après, il y a le Choeur, le Coryphée, le Corinthien, ils apportent tous trois quelque chose au récit, ils annoncent des événements passés hors du cadre de la pièce, ils renseignent Oedipe, ils le conseillent. Le Choeur est particulier, j'avais l'impression qu'il nous donnait accès aux pensées d'Oedipe, c'est fascinant à lire. Il y a également Tirésias, le devin, qui au début de la pièce met le feu aux poudres en tentant d'avouer l'obscure vérité à Oedipe. Il n'y parvient pas et le laisse découvrir cette terrible réalité par lui-même. Ce fut une rencontre très intéressante, j'ai beaucoup aimé ce passage de la pièce.

En conclusion, c'est une réelle surprise pour ma part. Je ne m'attendais pas à être si enthousiasmée par l'histoire, par ce style simple et soigné, d'une très grande fluidité ou par ces personnages sympathiques. J'ai adoré la plume de Sophocle et lirais volontiers d'autres pièces, en tout cas, ce Oedipe roi est un petit coup de c½ur, j'aurais presque aimé qu'il dure plus longtemps. La pièce est courte, mais intense, on ne s'y ennuie pas une seule ligne, les répliques et tirades sont passionnantes à lire, c'est une belle pièce antique.
 
 
Petit plus HS : cette pièce compte pour le Challenge des paliers de Gloomystory + Challenge de l'été 2014
Oedipe Roi - SophocleOedipe Roi - Sophocle
Tags : Théâtre, Antiquité, Librio
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#Posté le lundi 14 juillet 2014 10:06

Le mariage de Figaro / Le barbier de Séville - Beaumarchais

Le mariage de Figaro / Le barbier de Séville - Beaumarchais


Titres : Le mariage de Figaro / Le barbier de Séville
Auteur : Beaumarchais
Maxi-poche – 1994
253 pages


Résumé :
Le mariage de Figaro > Oubliant les nombreux services que son valet Figaro lui a rendus dans Le Barbier de Séville, le comte Almaviva tente de lui dérober sa fiancée Suzanne. Avec l'ingéniosité de celle-ci et l'aide de la comtesse, Figaro obtiendra-t-il enfin la main de celle qu'il aime ?
Le barbier de Séville > Ah ! le triste sire ! Gros, court, gris, pommelé, rusé, blasé qui guette et furète, gronde et geint tout à la fois. Il est encore avare, brutal, amoureux et jaloux... Et la belle Rosine, sa jeune pupille, est l'infortunée victime de cette odieuse flamme... Mais le ciel protège, dit-on, ceux qui s'aiment. Et Figaro, le gai, l'impertinent, l'irremplaçable Figaro a tôt fait de voler au secours de son maître le comte Almaviva. La belle est cloîtrée ? Le vieillard méfiant ? Qu'à cela ne tienne ! Et le voilà qui court, trompe et invente l'habile stratagème pour sauver les amants. Un enlèvement ? À la bonne heure ! La difficulté de réussir ne fait qu'ajouter à la nécessité d'entreprendre, s'exclame le rusé.


Mon avis :
Malgré le fait que j'ai passé un sympathique moment de lecture, ces deux pièces ne resteront – malheureusement – pas dans mon top. Toutefois, c'est tout de même drôle, fluide et le personnage de Figaro est épatant.

Ces deux pièces ne peuvent être dissociées l'une de l'autre. C'est dommage que mon édition n'ait pas respecté l'ordre chronologique, car pour comprendre certaines répliques du Mariage de Figaro, il faut avoir déjà lu le Barbier de Séville. Cette dernière est le début de tout, elle introduit très bien tous les protagonistes importants que nous reverrons dans le Mariage de Figaro. Ne l'ayant pas lu dans le bon sens, j'ai eu parfois du mal à entrer dans la première pièce, cependant, elle reste abordable. Le problème de la chronologie ne m'a pas paru insurmontable, dérangeant au début, à la longue, on l'oublie totalement. Il m'a manqué quelques choses par-ci par-là pour véritablement apprécier à sa juste valeur ces deux pièces, elles possèdent de bons ingrédients, mais je suis restée sur ma faim.

La plume de Beaumarchais est belle, l'on ressent facilement toute la maîtrise de la langue, beaucoup de jeux de styles sont présents. Les mots s'enchaînent avec fluidité, il y a du rythme, les répliques fusent avec un important travail dans le naturel et la répartie. Beaumarchais sait mettre en ½uvre deux belles comédies, on rit aisément auprès de ces protagonistes, le rire sert à cet auteur pour mettre en place ses idées. Honnêtement, j'aime beaucoup cette plume fluide et pleine de style, simple et efficace, elle est singulière et très appréciable.

Dans le Barbier de Séville, l'intrigue nous conduit auprès du comte Almaviva tentant de séduire la belle Rosine réduite à rester recluse auprès de Bartholo. Nous avons donc la joie de rencontrer Figaro qui grâce à sa ruse et à son don naturel pour intriguer va aider le comte à conquérir Rosine. Nous retrouvons alors ce beau monde dans Le mariage de Figaro, le comte essayant tant bien que mal de voler Suzanne, la fiancée de Figaro. Ce dernier et la comtesse sont loin de le laisser tranquillement à ses affaires, se promettant de lui faire payer ses odieuses manières. J'admets que les histoires sont simples, ce qui fait tout leur charme c'est le personnage même de Figaro et surtout la plume de l'auteur. J'ai néanmoins été transportée dans l'une comme dans l'autre, elles détiennent un certain capital en terme de sympathie et l'on se laisse prendre au jeu. J'avais hâte de comprendre comment Figaro allait s'en sortir dans toutes ses inventions pour parvenir à ses fins.

Les protagonistes sont bien sympathiques, pas forcément attachants, mais j'ai beaucoup ri aux dépens de certains comme Bartholo, Bazile ou même le comte ! Figaro m'aura vivement marquée, il est malin, possède un sens mordant de la répartie ainsi qu'une verve comique marquée. Sa manière de tout retourner à son avantage ou pour sauver de l'impasse quelques personnages force le respect. J'ai beaucoup d'affection pour Rosine (la comtesse) et pour Suzanne, deux femmes dotées d'un caractère fort et d'une vive intelligence. Certains m'ont été bien sympathiques comme Chérubin ou Marceline, pour d'autres, ils nous apparaissent bien amusants. J'ai été un peu agacée par le comte et pourtant, dans le Barbier de Séville, il est fort charmant ; c'est l'inverse dans le Mariage de Figaro. Je l'ai trouvé fortement ingrat, de vouloir dérober Suzanne à Figaro après tout ce que ce dernier lui aura apporté. Je me suis clairement amusée de le voir être tourné en dérision.

En conclusion, j'ai passé un bon moment de lecture, mais il m'aura manqué de petites choses pour être totalement convaincu par ces deux pièces. Elles possèdent toutes les deux des atouts qui les rendent charmantes, comme les personnages hauts en couleur, la force comique et la répartie cinglante ou bien la plume très soignée de Beaumarchais. Toutefois, je reste sur ma faim, c'est dommage, parce que cela reste deux pièces sympathiques à lire et plutôt drôles.
 
Petit plus HS : ce livre compte pour le challenge de l'été 2014.
Le mariage de Figaro / Le barbier de Séville - Beaumarchais
Tags : Théâtre, Comédie, Maxi-poche
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#Posté le vendredi 15 août 2014 14:15

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