la-citadelle-des-livres

 

Bonjour,

Premier rendez-vous pour les dossiers du mois. Ca fait plus d'un an que je réfléchis à ce rendez-vous, j'en ai pas la forme finale, je ne sais pas si ce que je fais avec ce premier article sera la même chose dans les mois à venir. N'hésitez pas à donner vos avis, vos suggestions, de répondre aux sondages (s'il y en a). Puisque nous sommes en février, je me sentais prête à aborder la romance dans les livres. Je vous laisse découvrir ce premier numéro.

 

Définition du roman d'amour : c'est un genre singulier, parce qu'il est à la fois le plus populaire et le moins respecté. Populaire à cause de sa grande importance, qu'il soit le genre principal ou secondaire, l'amour est partout : Harry Potter, le Seigneur des anneaux, Twilight, etc. Il est le moins respecté, car péjorativement nommé "roman à l'eau de rose", à cause de certains clichés mièvres. Néanmoins, l'amour existe toujours, qu'on évoque la passion amoureuse, l'amour amical ou filial, l'amour est très présent dans les romans.

 

La romance et moi : même si personnellement, je ne cours pas après les histoires d'amour, j'aime me laisser tenter par le sujet au cours d'une romance historique, ou de chick-lit bien sympathique et original (Jessica Jupiter, Cool sweet hot love, les romans de Cathy Cassidy). Je l'aime aussi dans des romans où l'intrigue principale ne tourne pas autour de l'amour, comme Hunger Games, Harry Potter, Belgariade. Cela permet une petite note de paix, de sensibilité dans des univers ou à des moments plus sombres, tragiques.

 

La romance et ses genres : il existe la romance contemporaine, la romance policière, la romance gothique, la romance en univers médical, la romance historique, la romance paranormale (dans laquelle fait partie la romance par voyage dans le temps), la romantic fantasy, la romance futuriste, la romance spirituelle, la romance multiculturelle ou encore la romance érotique. Avec tous ces sous-genres, la romance se permet d'avoir un catalogue très riche et diversifié, rien qu'en mettant que de la romance en genre principal. Vous comprenez maintenant que les romans d'amour et les romances sont - à mon sens - plus présente dans le paysage éditorial que d'autres genres. Ajoutez les romances en intrigues secondaires, vous obtenez là un catalogue explosif et de quoi trouver votre compte.

 

L'amour, comme sujet d'écriture, c'est pas un peu "niais" ? Parce que toutes les romances ne se valent pas. Selon votre histoire, vos goûts et vos aspirations, vous ne serez pas attirer par les mêmes types de romance. Aujourd'hui, la romance bien guimauve vous plaira, demain, vous aurez besoin d'une romance plus complexe.

Aujourd'hui, vous aimez la fantasy, demain, ce sera le policier. Dans tous les cas, la romance restera un point crucial. J'ai souvenir de Tout près du tueur de Karen Rose, le thriller domine largement l'intrigue, mais l'histoire d'amour est une clé majeure dans l'enquête. Surprenant de trouver dans un thriller sombre, une romance osée et forte, pourtant, ce thriller reste un one-shot adoré parmi mes lectures de thrillers.

Dur de tourner en rond en écrivant de l'amour si l'on parvient à attiser ma curiosité. Le contexte, l'univers, les personnages touchés par Cupidon. Il est vrai que j'ai toujours cette légère appréhension de lire la même chose quand j'attaque de la romance. Orgueil et préjugés / Raison et sentiments paraissent aussi proches qu'ils sont éloignés. Pourquoi ? Parce que même en ayant une construction proche et un sujet commun : amour, Jane Austen parvient avec la seule force de ses protagonistes a créer une histoire différente. Je m'en suis clairement rendue compte en regardant l'autre jour le film Raison et sentiments (avec le regretté Alan Rickman).

 

Trois listes Babelio autour de l'amour : Jeunesse - Ado/YA - Autour de Nos étoiles contraires

Site internet Les romantiques (avec beaucoup d'informations, une bibliographie par genre, auteurs, dernières parutions ; une vraie mine pour faire agrandir votre wishlist).

Mon top 5 des romances :
Je ne suis ni fleur bleue ni romance tragique et mélodramatique. Il est compliqué même en adorant des histoires comme Cyrano de Bergerac, Anna Karénine ou Roméo et Juliette de les affirmer comme belles histoires d'amour. Leur tournant dramatique les rendent certes uniques, mais pas souhaitables, je veux dire par là que personne ne souhaite réellement être Roxanne ou Juliette. Leur passion demeure belle et forte, sincère, cependant, je pense préférer les histoires avec une fin plus propre pour nos amoureux.
1 — La Belle et la Bête
L'histoire d'amour par excellence en ce qui me concerne. Belle qui est bien plus que son physique, la Bête avec laquelle il faut apprendre à aller plus loin que l'apparence. Le fait que cette histoire ne se base pas sur le physique, mais sur ce que sont vraiment les gens. L'ambiance, le conte même de Mme Leprince de Beaumont est réussi et prenant, avec un bon style.
2 — Orgueil et préjugés
Le roman de Jane Austen, un classique qui se laisse lire et qui n'a rien d'un classique ennuyeux et ardu. C'est fluide, avec de très bons personnages, une belle morale, une romance complexe et rendu complexe par Lizzie et Darcy eux-mêmes, par leur monde opposé, par les événements... Les autres intrigues amoureuses sont tout aussi prenantes.
3 — Nord et Sud
Un autre classique de la littérature britannique, celui d'Elizabeth Gaskell évoquant le nord industriel et le sud campagnard, avec deux mondes radicalement différents à l'image de Margaret et de Thornton. Une romance très agité et sombre, pourtant belle et forte, qui se construit petit à petit, avec des personnages formidables et un fond historique prenant.
4 — Fangirl
Le roman de chick-lit signé Rainbow Rowell et un vrai ravissement. Pas de romance sur fond érotique, pas de romance bâclé ou cliché sur les jeunes, ça fait tellement du bien. Une jeune fille avec un univers, des envies, simple et touchante, un jeune homme très intéressant et captivant, entre bad boy et prince charmant. Une belle écriture et une romance bien sympathique.
5 — Cool Sweet Hot Love
Erin McCahan développe une très belle histoire d'amour. L'amour amical, l'amour familiale, l'amour passionnel, l'amour vache, l'amour tout court. Une belle réflexion, de la philosophie bien écrite par l'auteure avec le point de vue d'une héroïne qui sort du lot, avec de bonnes trouvailles et qui reste très envoûtante, agréable à lire.

 

Votre top 5 des romances :
Je ne lance pas un sondage pour cette fois, mais je suis curieuse de connaître vos cinq romances préférées. Laissez votre pseudo et vos romans dans l'ordre (de la première à la dernière) et vous gagnez d'apparaître en fin d'article. Mais surtout, vous faîtes connaître d'autres romans sur la romance que je serais peut-être super ravie de découvrir. A vos claviers !

Attrape-mots :

1. Les mémoires d'une Geisha d'Arthur Golden
2. Le soleil est pour toi de Jandy Nelson
3. Pour un jour avec toi de Gayle Forman
4. Lux de Jennifer L. Armentrout
5. Hors Limites de Katie McGarry
(et bien sur Orgueils et Préjugés est hors compet - c'est L'histoire d'amour par excellence)

Mille et deux livres :

1. Outlander de Diana Gabaldon
2. Tes mots sur mes lèvres de Katja Millay
3. Nos étoiles contraires de John Green
4. Orgueil et préjugés de Jane Austen
5. Chasseuse de la nuit de Jeaniene Frost

Et voici le sondage à remplir pour le prochain dossier du mois en avril : la dystopie. Vous allez réaliser un top 5 que je commenterais, je vous laisse le soin de découvrir le formulaire à remplir ! Merci beaucoup par avance de votre participation. Les réponses seront prises en comptes du 21 février au 25 mars.

Bonjour,

Je vous retrouve pour un deuxième dossier autour de la dystopie, un genre qui a explosé depuis quelques années dans la littérature jeunesse avec des titres emblématiques. Hunger Games, Divergent, L'Epreuve, La Sélection, Insaisissable, L'enfant papillon, Endgame, les Chroniques Lunaires... tous ces titres vous sont plus ou moins familiers, n'est-ce pas ? Je vais vous parler de ce phénomène que même l'industrie du cinéma a récupérer. Les dystopies sont rarement des mondes enchantés ou tout est merveilleux, il faut s'attendre à des récits très axés sur la société, ses problèmes, sur l'idée de révolte, voire de guerre, c'est un sous-genre très sombre de la science-fiction.

La dystopie, une définition
Une dystopie peut être nommée "contre-utopie", en raison de son principal message donné par l'auteur : celui de se méfier de pratiques courantes à notre époque et qui pourraient avoir des répercussions désastreuses pour l'avenir. Une dystopie est un récit mettant en scène une civilisation, une société enfermée de telle sorte qu'elle ne peut être heureuse ; on peut également parler d'utopie ayant tourné au cauchemar. La dystopie est un sous-genre de la science-fiction au même titre que le cyberpunk ou le steampunk.

La dystopie comme soleil autour duquel tout gravite
Si l'utopie est un rêve, est la fin heureuse de tout un monde, la dystopie vous veut du mal. En réalité, elle veut surtout attirer votre attention et vous faire réfléchir sur tout un tas de choses.
Politique, usage des médias à des fins politiciennes, l'image de soi, la télé-réalité, l'amour et la quête de l'être aimé, les maladies, le nucléaire, le pouvoir militaire, la chasse au trésor, la science et ses avancées, la génétique, la très haute technologie, la nature reprenant ses droits par des catastrophes naturelles... Autant de sujet traités par la dystopie et toujours traité différemment selon les auteurs en parlant. Maladie et militaires un mélange savamment orchestré dans Legend de Marie Lu et dans l'Enfant Papillon de Gabrielle Massat, par exemple.
La dystopie nous prouve qu'une bonne chose comme l'amour, peut tourner au drame, comme dans la Sélection, où l'amour devient un jeu, un cinéma, de la télé-réalité permettant d'assouvir un peuple pour lui faire miroiter qu'il est possible au peuple d'avoir une vie de parfaite Cendrillon. Endgame et sa chasse au trésor est également un parfait exemple, un jeu d'enfant innocent devient un moyen pour sauver l'humanité ou la condamner.
Ainsi, renverser l'ordre établi, découvrir la vérité et la dévoiler publiquement, faire en sorte de renouer avec l'humanité ou retrouver un équilibre semble être un moteur suffisamment important pour le héros de dystopie, du moins, tel que je l'ai vu dans beaucoup de dystopie jeunesse. J'avoue ne pas avoir lu les grands classiques de la dystopie et je pense les découvrir à petite dose. Sachez qu'il existe Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley, 1984 de George Orwell, Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, La planète des singes de Pierre Boulle, Running Man de Stephen King, etc.

La dystopie et la littérature jeunesse
Le genre était peu exploité jusqu'à l'apparition du Passeur de Lois Lowry en 1993. Il faudra attendre 2007 et la Déclaration de Gemma Malley ou encore Uglies de Scott Westerfeld pour voir doucement revenir ce genre en récit jeunesse. Sorti en 2008, Hunger Games a su instaurer un véritable boom du genre, en plus d'une adaptation cinématographique, sortiront Divergent en 2011, puis toute une série de dystopies variées et dans laquelle il serait facile de se noyer et de s'en écoeurer à trop forte dose. Le mouvement s'essouffle à cause de cet effet "trop", on sent déjà certaines chroniques dire "dystopie classique" ou "dystopie s'appuyant sur du vu et du déjà vu". L'indigestion est bien là. Pourtant, pour ma part, je n'en fais pas partie. Tout simplement parce que bon nombre des dystopies citées-ci dessous, je ne les ai pas lu.
Pourquoi la dystopie fonctionne-t-elle chez les ados ? Pourquoi ces récits nous captivent ? Peut-être une envie de comprendre. De comprendre le monde qui nous entoure pour préfigurer celui de demain, en essayant de comprendre la politique, l'environnement... La peur que bien des romans du passé viennent à se réaliser ou sont déjà en cours de réalisation, comme Big Brother et la loi sur le renseignement. Une envie de croire que tout peut encore changer, de réfléchir avant qu'il ne soit trop tard. Une sensibilité exacerbée avec les événements de ces dernières années, le fait que tout semble nous échapper à cause des nombreuses évolutions trop rapides pour nous ?
Pour ma part, ce qui m'attire dans les dystopies, c'est la compréhension, celle de l'humain, celle de la société ; de savoir comment on est arrivé d'un point A à un point Z ; de chercher à mieux réfléchir sur des sujets quotidiens.

Politique, Militaire, Guerre : Hunger Games, Legend, Divergent, L'Enfant Papillon, Chroniques Lunaires, Entre chiens et loups, Red Queen, 

Télé-Réalité & Jeux (même s'ils sont plutôt morbides) : Hunger Games, la Sélection, Phobos, Endgame, L'Epreuve, Traqué,

Romance : la Sélection, Insaisissable, Ici et maintenant, Entre chiens et loups, Boys Out !, Delirium, 

Société (individus, beauté, maternité, sexualité, santé...) : Le Passeur, Uglies, Digitale, Le Joyau, La Déclaration, Delirium, The Book of Ivy, Dualed, Traqué, Les insoumis, Effacée, Boys Out !,

La Terre, les catastrophes naturelles, etc. : Les 100, Ici et maintenant, Endgame, La 5e vague,  U4, L'Epreuve, Partials, Enclave,

Cette liste est approximative, il existe d'autres romans et séries de dystopie. De plus, je les ai classé selon le thème ou les thèmes qui prévalait selon moi, il se peut que les récits regroupent plusieurs catégories. N'hésitez pas à donner votre avis sur vos lectures, ceux que vous aimeriez que je lise (j'ai mis en italique les lectures déjà faite).

Mon top 5 :
1 - Endgame de James Frey (cliquez sur le lien pour lire mes chroniques)
2 - Red Queen de Victoria Aveyard (cliquez sur le lien pour lire ma chronique)
3 - Le Joyau d'Amy Ewing (chronique prévue le 10 juillet)
4 - L'enfant papillon de Gabrielle Massat (cliquez sur le lien pour lire ma chronique)
5 - Legend de Marie Lu (cliquez sur le lien pour lire ma chronique)


Pourquoi je n'ai pas mis Hunger Games ? Parce qu'il est le propulseur de cet effet médiatique, parce qu'elle est la trilogie de référence pour ma part, celle qui m'a fait découvrir ce sous-genre de la SF. Il est donc hors compétition pour moi et aussi parce que je ne souhaitais pas le faire apparaître afin de donner 5 noms bien à part.

A vous de participer à cet article :
1 - Un petit texte sur votre avis autour de la dystopie, ce que vous aimez ou pas, ce qui vous attire dans ce genre pour mettre sur cet article, afin de le compléter.

* Marie des Neiges : "J'adoore la dystopie ! Malheureusement, j'ai tendance à être souvent déçue car c'est en effet très "à la mode" en ce moment. Les grands classiques de la dystopie sont fabuleux! Je garde de très bons souvenirs du Meilleur des mondes et Fahrenheit 451. En plus récent et moins connu qu'Hunger Games & compagnie, j'ai beaucoup aimé Uglies de scott westerfeld !"

* X-June : "Ce que j'apprécie dans ces romans, c'est d'abord leurs univers qui sont généralement uniques, originaux ; on y crée une société nouvelle et inédite, qui permet souvent de mettre en lumière les maux de notre propre société. C'est un processus très intéressant qui permet d'aborder des sujets difficiles tout en restant dan la fiction et on incorporant des choses nouvelles. Ce que je pourrais reprocher au genre, c'est peut-être son genre un peu trop répétitif. Beaucoup de dystopies se ressemblent au niveau du schéma narratif, voir même des moralités. C'est un genre que j'apprécie, mais j'avoue que de temps un temps j'aime bien faire une petite pause pour souffler un peu et changer de registre :)"


2 - Votre top 5 des Dystopies qui apparaîtra sur cet article.

Prochain dossier du mois en juin prochain et j'ai opté pour le multivers ou univers parallèle (Narnia, Beyonders, Escaflowne, etc...). D'ici là, bonnes lectures !