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Création : 14/01/2013 à 04:34 Mise à jour : 24/07/2019 à 06:32

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11 articles taggés Le livre de poche

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Mateo Falcone et autres nouvelles - Mérimée

Mateo Falcone et autres nouvelles - Mérimée

Auteur : Mérimée
Titre : Mateo Falcone et autres nouvelles
Le livre de poche
2¤75
223 pages
 
 
Résumé :
La bourse ou la vie ! Suivant les circonstances, on fait fi de l'une et on s'accroche à l'autre ! Dans le maquis corse, Mateo Falcone a la réputation d'être un fin tireur. Mais jamais il n'a dirigé son fusil contre un homme. Pourquoi faut-il que sa première victime soit son fils, le jeune Fortunato ? De la poudre et de l'or. Poudre aux yeux ! Le capitaine Ledoux espère tirer mille écus de Tamango, guerrier fameux et négrier devenu esclave à son tour. C'est compter sans la ruse du Noir. La magie aidant, il sème la révolte chez ses compagnons d'infortune. Vie ou fortune ! On les joue souvent aux dés ou au pistolet. Que ce soit dans une infernale partie de trictrac ou dans un combat singulier provoqué par les sortilèges d'un vase étrusque... Une mosaïque de nouvelles tout à la fois romantiques et sulfureuses.
 
Mon avis :
J'aime les classiques de la littérature, mais j'avoue que Mérimée n'entre pas réellement dans mon quartier d'auteurs de classiques dont je suis friande. Ce recueil de nouvelles ne compte pas parmi mes préférés, et pourtant, il a quand même de bonnes choses pour se faire apprécier.
 
Le style est celui de Mérimée, donc un style propre à son époque, ce qui s'avère encore plus complexe lorsqu'on lit toutes ces références au monde égyptien antique ou contemporain ou encore espagnol. Toutefois, on ne pourra pas reprocher à l'auteur de ne pas connaître ce dont il parle, c'est juste au lecteur de s'adapter, mais je peux comprendre que la lecture devienne compliqué.
 
Pour cette chronique, je pense que je vais parler de mes impressions nouvelles après nouvelles, ce sera certainement plus simple pour vous faire une meilleure idée de ce recueil. Chacune de ses nouvelles présentes son lot de hauts et de bas, c'est ce qui a rendu ma lecture si mitigée et pourtant, je me rends compte que je n'ai pas été déçue, c'est le principal, non ?
 
Mateo Falcone : Quelle surprise, c'est l'une de mes nouvelles préférées de ce recueil, même si la fin m'a laissée pantoise. J'ai dû relire la fin deux fois pour être sûre de l'avoir bien comprise, c'est tellement triste et cependant, j'ai envie de dire quelle fin. J'ai apprécié le maquis corse décrit par Mérimée.
 
Vision de Charles XI : Nous passons de la Corse à la Suède, et nous passons à un registre plus fantastique, proche de Poe. Cette vision m'a énormément plu, elle est glaçante et terriblement effrayante, un vrai bijou pour le genre.
 
L'enlèvement de la redoute : Cette nouvelle traite d'un officier découvrant la guerre et ses horreurs. Les scènes de batailles sont très bien décrites, la guerre dans tous ses états, elle a le mérite d'être réaliste d'où mon sentiment de compassion à l'égard de cet officier légèrement insouciant.
 
Tamango : Une nouvelle très appréciée. J'ai adoré la manière dont Mérimée décrit la traite négrière et la révolte de Tamango, un protagoniste fort et atypique. Bien sûr, l'époque justifie la façon dont on parle de la traite négrière, il ne faut pas passer à côté de cette histoire.
 
Federigo : Une nouvelle très amusante, la plus drôle du recueil. J'ai adoré cette manière avec laquelle Federigo se joue de la mort en utilisant ses v½ux obtenus par le Christ, ça me rappelle le conte des Trois frères de J. K. Rowling.
 
Le vase étrusque : On y parle d'amour et de jalousie. Je la trouve belle et sympathique, elle a un certain charme et on se laisse entraînée dans les sentiments de Saint-Clair pour sa belle, ses doutes comme sa passion. J'ai bien aimé les références de Mérimée sur sa vie (il a était inspecteur des Monuments Historiques) notamment en évoquant l'Égypte ou le vase étrusque (la civilisation qui précéda nos Romains).
 
La partie de trictrac : Ah, les jeux d'argents, je m'aperçois avec force que même à l'époque de Mérimée, les jeux d'argents causaient d'importants dégâts. L'amour et la triche sont au c½ur de cette nouvelle, qui m'a tantôt emportée, tantôt laissée indifférente.
 
Lettres d'Espagne : Peut-être la nouvelle que j'ai le moins appréciée, je la trouve très longue et peu aisée à la compréhension. Toutes ces références à la culture espagnole sont très intéressantes pour la passionnée d'histoire et d'histoire de l'art que je suis, mais on parle beaucoup de la corrida. Dans tous ses détails. Je suis pour les traditions, mais certaines me gênent. La deuxième lettre parle d'une exécution, elle est plus touchante je trouve, quant à la dernière elle évoque les voleurs et m'a peu intéressée.
 
En résumé, ces nouvelles sont très disparates et il est difficile de pouvoir noter l'ensemble, elles sont à traiter au cas par cas. J'ai mes préférées pour des raisons de trame scénaristiques, comme Mateo Falcone ou Federigo ; pour des raisons de genre, comme le fantastique avec La vision de Charles XI ; ou pour des raisons de thèmes comme Le vase étrusque et Tamango. Elles présentent toutes des univers et des personnages bien précis et propres, comme elles possèdent leurs atouts et leurs défauts. Ma lecture fut sympathique, même si ce n'est pas mon ½uvre de classique préférée.
Tags : Le livre de poche, Nouvelles, Littérature française, 19ème siècle, Classique
​ 11 | 4
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#Posté le mardi 24 septembre 2013 05:26

Modifié le mardi 24 septembre 2013 05:46

Bilbo, le hobbit - J. R. R. Tolkien

Bilbo, le hobbit - J. R. R. Tolkien






Auteur : J. R. R. Tolkien
Titre : Bilbo, le hobbit
Le livre de poche
6¤
380 pages
 
 
Résumé :
Bilbo, comme tous les hobbits, est un petit être paisible qui n'aime pas être dérangé quand il est à table. Mais un jour, sa tranquillité est troublée par la venue d'un magicien nommé Gandalf, et de treize nains barbus qui n'ont qu'une idée en tête : récupérer le trésor de leurs ancêtres, volé par Smaug le dragon sur la Montagne Solitaire. Suite à un malentendu, Bilbo se retrouve malgré lui entraîné dans cette périlleuse expédition.
 
 
Mon avis :
Un livre que je classe directement parmi mes préférés. J'avais bien aimé le Seigneur des anneaux, mais j'adore l'ambiance différente de Bilbo, le hobbit, je suis contente de l'avoir enfin lu, car les deux premiers films sont géniaux.
 
Pour commencer cette chronique, je vais parler du style, il est différent de celui employé par l'auteur pour sa saga la plus connue. Au départ, le livre était un conte pour ses enfants, d'où l'ambiance différente, néanmoins quelle belle aventure ! Le style est fluide et agréable à lire, les mots sont travaillés et s'enchaînent facilement, les descriptions sont très belles et parfois teintées d'humour. Les répliques sont bien pensées. La plume de Tolkien est très jolie et maîtrisée, c'est ce qui permet au lecteur de rester suspendu au récit des heures et des heures.
 
L'histoire ensuite. J'aime énormément ce récit par ses péripéties et leur enchaînement, par cette réception inattendue qui donne lieu à une quête forte et riche en événements. Bilbo devient un cambrioleur pour une compagnie de nain bien décidé à chasser le dragon de leur royaume. Le voyage est très intéressant, rarement ennuyeux, les répliques de Bilbo sont savoureuses et c'est un très beau voyage. On rencontre des trolls, des elfes, des gobelins, des aigles, des humains ; il y a des scènes de combats, des énigmes, des chansons ; on traverse des lieux variés ; on découvre Erebor, l'or des nains et l'on se surprend à converser avec un dragon.
 
Il y a foule de moments importants, de scènes qui resteront gravées dans ma mémoire et c'est pour cette raison que j'ai eue un coup de c½ur pour ce récit. J'ai parfois l'impression que je me souviendrais pendant longtemps de chaque événement raconté dans ce Bilbo, le hobbit. Des nains manquant de se faire manger par des Trolls au duel Bilbo-Smaug, en passant par la découverte de l'anneau, des énigmes avec Gollum, de Beorn, de la tension entre Thorin et Thranduil, de la Bataille des Cinq armées, des araignées de Mirkwood, les tonneaux dans la rivière... Il est inoubliable, chaque chapitre possède son lot d'aventures bien que Bilbo n'en voulait pas à la base !
 
Les personnages sont une des forces de ce roman. Le hobbit, Bilbo, est si attachant, il ne manque pas de courage et de perspicacité, il prend de plus en plus d'importance au fur et à mesure que le récit avance. Son évolution est splendide, il est un héros plutôt curieux, loin du héros qu'on attendait et pourtant, il parvient à en devenir un, à nous surprendre en quelque sorte. J'aime le personnage de Gandalf, sage et sympathique, il est le guide, celui qui est toujours là pour sauver les autres. C'est un magicien intéressant, humain, sensible au destin de son monde, j'aime sa manière de prendre part à cette aventure.
 
La compagnie des nains. J'adore leurs personnalités, aussi joyeux que grognons, ils sont très sympathiques, drôles et touchants par moment. Je regrette qu'ils ne soient pas plus individualisés que ça, je préfère le film sur ce point, parce qu'ils méritaient d'être plus mis en avant. Toutefois, j'apprécie beaucoup Balin, un nain bienveillant et intelligent, il est souvent cité et c'est l'un des nains mis en avant par Tolkien. L'autre étant Thorin, le Roi sous la Montagne, le chef de la compagnie, l'héritier du trône d'Erebor. C'est un protagoniste très intéressant, riche et complexe, il connaît lui aussi une petite évolution et son destin dans le roman m'a touchée.
 
Les autres personnages sont bien exploités. Les Trolls sont à mourir de rire, le roi des Gobelins est plutôt drôle à sa manière et Gollum est toujours aussi effrayant. Les Aigles sont formidables, ils arrivent toujours au bon moment, ils sont serviables et je suis contente de les voir prendre part à cette histoire. Beorn est fantastique, c'est un protagoniste intéressant et doté d'une histoire émouvante, j'aime son don de changer de peau. Thranduil est un roi elfe que l'on voit peu, mais qui me semble à la fois sage et trop penché sur l'or des nains. J'aime la personnalité parfois ambiguë de Thranduil, je ne sais pas comment le voir, c'est un peu une énigme. Je suis fan de Barde, l'Archer de Lacville, il a une histoire passionnante, une personnalité courageuse et déterminée, j'aime bien l'intrigue créée autour de lui.
 
En conclusion, je suis fan de ce roman. Il possède tous les ingrédients pour en faire un très bon livre de fantasy, les créatures fantastiques, l'humour et les émotions, l'aventure et les combats, la magie... Le tout dans un univers très riche et intégralement construit par Tolkien dont on doit applaudir le travail de fourmi. La plume de l'auteur est merveilleuse, les thèmes abordés lors de cette quête sont des enseignements à retenir, l'intrigue est passionnante et les personnages sont très attachants. J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce livre que je relirais volontiers autant de fois que j'en aurais envie.
Tags : Le livre de poche, Fantasy, Tolkien
​ 19 | 13
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#Posté le lundi 16 décembre 2013 06:24

Les âmes croisées - Pierre Bottero

Les âmes croisées - Pierre Bottero




Titre : Les âmes croisées
Auteur : Pierre Bottero
Le livre de poche
7¤50
412 pages


Résumé :
Nawel Hélianthas vit à Jurilan, le royaume des douze cités. A dix-sept ans, elle est une jeune adolescente riche et prétentieuse. Comme ses amis Philla et Ergaïl, elle doit bientôt choisir la caste correspondant à ses aspirations profondes pour le reste de sa vie. Tout indique qu'elle entrera, selon le désir de ses parents, chez les prestigieuses Robes Mages. Mais Nawel s'interroge. Et après avoir provoqué involontairement la mort d'une jeune femme et de son bébé, elle opte pour la mystérieuse caste des Armures, un choix qui bouleversera à jamais son destin.


Mon avis :
Les âmes croisées est un roman posthume de Pierre Bottero dont j'avais apprécié la trilogie Les Autres. Ce récit est encore meilleur, c'est un véritable bijou d'aventures, de magie autour de la vie, de nos choix, de la mort ; de la fantasy de très bon niveau. Et même si le roman se suffit à lui-même, quelques points nous resterons à jamais très mystérieux, par manque d'éclaircissement et de tomes suivants.

Le roman se laisse apprécier pour lui-même. J'étais tellement dedans que j'ai dû le lire en très peu de temps, deux jours pour être exacte. Il est divisé en trois parties, chacune d'entre elles est subdivisée en plusieurs chapitres de quelques pages. L'ont pourrait croire que ces courts chapitres ne permettent pas de se plonger dans l'histoire, mais pas du tout, le rythme est maîtrisé, entre révélations, apprentissages et actions.

J'ai rarement eu le temps de m'ennuyer, on apprend à connaître Jurilan, à savourer la complexité de ce monde, à comprendre l'importance de la politique du choix des castes... La première partie permet de se familiariser avec les personnages et les lieux, avec les concepts et l'Histoire même de Jurilan, notamment ce mystère des Anciens. Certains la trouveront longue, toutefois, elle est nécessaire et plus qu'intéressante de mon point de vue. La deuxième partie comporte plus d'actions, Nawel entre chez les Armures et sa phase d'apprentissage comprend aussi bien une partie physique – maniement des armes – qu'une partie mentale. Cette partie est très intéressante pour tous les messages qu'elle renferme, le hasard, les choix, l'aventure, le changement, la vie et la mort... Cette seconde partie est riche. La troisième partie voit des fils se nouer autour d'un ancien portail, de monstres, on ressent l'impact des fils tendus jusqu'à cette dernière partie, car tout trouve son explication, ou presque.

Il restera bien des mystères autour de Jurilan et du destin de Nawel, mais ce que j'apprécie chez Pierre Bottero, c'est sa capacité de laisser au lecteur une grande part d'imagination. Ses livres sont faits pour travailler notre imagination, d'où ces paysages enchanteurs, ces monstres parfois effrayants, ces personnages forts. La plume de l'auteur est splendide, les descriptions nous transportent au c½ur d'un univers singulier, les dialogues sont bien écrits, le rythme maîtrisé. Le style est fluide et agréable, ce qui implique une immersion totale suivie d'une grande difficulté à décrocher du récit.

Les personnages pour terminer cette chronique. Ils se révèlent passionnants et bien construits, ils sont attachants et sympathiques. J'ai beaucoup d'affection pour Philla, elle est douce et résolue, si gentille, le fait qu'elle s'intéresse à l'histoire de son monde contribue énormément à mon attachement à ce personnage. Ergaïl est très sympathique, drôle – il m'a très souvent fait rire, il est optimiste, c'est un vrai vent de fraîcheur. Les parents de Nawel sont horribles, manipulateurs, parfois même obtus, je comprends mieux la personnalité de Nawel au début du roman. La caste de l'Armure est géniale, Anthor Pher, Lyiam, Louha ou encore Jehan, ils sont tous très différents les uns des autres, mais si extraordinaires ! J'ai beaucoup ri avec eux, ils sont touchants, courageux, attentifs. C'est un réel plaisir d'apprendre à les connaître, ils sont pour beaucoup dans l'évolution de Nawel.

Nawel, quelle héroïne, au départ je la détestais, égoïste, prétentieuse, tellement arrogante et sûre d'elle, j'avais peur de ne pas accrocher au roman à cause d'elle. Son évolution est très belle, touchante, elle apprend peu à peu à défaire l'éducation de ses parents pour devenir une membre à part entière des Armures. Elle devient courageuse, plus généreuse et attentive au monde qui l'entoure, ses préjugés tombent un à un, c'est un personnage qui évolue doucement, mais sûrement afin d'être ce qu'elle devait être.

En conclusion, ce roman est un vrai régal à la lecture, l'histoire est passionnante, l'univers créé par l'auteur est riche et complexe. On se plonge immédiatement dedans grâce à la plume de Pierre Bottero, une plume soignée et maîtrisée. Les protagonistes sont variés et attachants, ils apportent tous quelque chose au récit et la fin est splendide. On aurait aimé avoir plus, mais ce n'est malheureusement pas possible, place à notre imagination pour tenter d'explorer Jurilan par nous-mêmes. Ce roman est un réel coup de c½ur en fantasy, je le conseille aux fans de l'auteur et à ceux qui souhaiteraient se mettre à la fantasy.
Tags : Le livre de poche, Fantasy, Pierre Bottero
​ 12 | 6
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#Posté le dimanche 09 février 2014 12:41

Gatsby, le magnifique - F. Scott Fitzgerald

Gatsby, le magnifique - F. Scott FitzgeraldTitre : Gatsby, le magnifique
Auteur : F. Scott Fitzgerald
Le livre de poche
2¤80
224 pages

Résumé :
Dans le Long Island des années vingt, la fête est bruyante et la boisson abondante. Surtout chez Jay Gatsby. Aventurier au passé obscur, artiste remarquable par sa capacité à se créer un personnage de toute pièce, Gatsby, figure solaire par son rayonnement, lunaire par le mystère qu'il génère, est réputé pour les soirées qu'il donne dans sa somptueuse propriété. L'opulence, de même que la superficialité des conversations et des relations humaines, semblent ne pas y avoir de limites. C'est pourquoi l'illusion ne peut être qu'éphémère.
Parmi les invités de cet hôte étrange se trouve Nick Carraway, observateur lucide qui seul parvient à déceler une certaine grandeur chez Gatsby, incarnation de multiples promesses avortées. Ce roman visuel qui se décline dans des tons d'or, de cuivre et d'azur, s'impose également comme la chronique d'une certaine époque vouée, telle la fête qui porte en elle son lendemain, à n'être magnifique que le temps d'un air de jazz.


Mon avis :
Depuis plusieurs années, je voulais lire ce roman que j'avais découvert en classe d'anglais. L'extrait avait su me charmer, mais le récit dans son intégralité est encore plus génial.

Juste une mise au point (pas la chanson, évidemment !). Si vous n'aimez pas les longues descriptions ou le manque d'action, il va falloir passer votre chemin, ce roman est un roman d'ambiance. Il rend compte d'un certain mode de vie à une certaine époque, il évoque tellement de thèmes forts qu'il pourrait servir à une dissertation de philosophie.

C'est un roman d'ambiance, on se situe pleinement dans les années 20-30 et le pari est tenu. Dès les premières lignes, les pensées de Nick Carraway nous présentent cette Amérique de l'époque avec plus de force qu'une peinture. Les fêtes, les modes de pensées, la musique, les objets, tout est réuni pour nous plonger dans un autre temps, c'est un agréable voyage, j'ai adoré. D'autant que mon édition a pour couverture l'affiche du film, ce qui donne une idée encore plus précise du style dans lequel on entre. Les descriptions sont donc parfaites dans ce sens, j'ai voyagé dans le temps, j'ai fait un bond de 80-90 années en arrière.

Ensuite, la grande force de ce roman, ce sont les thèmes abordés. Une fois de plus les descriptions aident à se mettre dans la peau des personnages, leurs pensées. Ces thèmes sont toujours évoqués avec force, on se prend au jeu de Nick, décortiquant chacun d'eux, c'est un fin observateur, c'est incroyable de le lire. Le style de l'auteur est une plume limpide et soignée, les mots sont très travaillés et pourtant simples et efficaces. Il faut pour l'apprécier, entrer dans l'histoire, ce qui peut mettre un certain temps, mais une fois pris dans l'engrenage, on aime et l'on en redemande.

Ce livre est presque une toile. On y voit des humains avec leurs forces et leurs failles. On y parle de rêve, d'espoir, d'hypocrisie, de mensonges, de vérité, de charme, d'amour, de famille, de secrets, presque un véritable dictionnaire philosophique. On pourrait retenir des dizaines de citations pour chacun de ces thèmes, personnellement, j'ai été subjuguée par la force des sentiments exprimés, par le caractère déterminé de Gatsby à mettre en pratique tous ses rêves. Il veut vivre le rêve américain quitte à s'en brûler les ailes.

C'est tout de même un sacré personnage ce Gatsby. J'ai beaucoup de respect pour le protagoniste principal, celui qui nous conte cette histoire, Nick Carraway. Et près de lui, j'ai une fascination extraordinaire pour Jay Gatsby. Ces deux hommes sont sincèrement deux grands personnages, ceux qui comptent parmi les inoubliables. Gatsby est un homme qui ne s'embarrasse pas des détails, il vit entièrement la vie qu'il a choisi pour émerveiller celle qu'il aime, Daisy. C'est un personnage mystérieux, plein de secrets, la limite entre la vérité et ce qu'il a créé est minuscule. J'aurais aimé le voir encore plus souvent tant il est attachant et sympathique, son amitié avec Nick m'a plût. Ce qui arrive à Gatsby m'a énormément touchée, il aurait mérité tellement plus, c'est vrai que j'étais à lui souhaiter le meilleur et la chute est amère. J'étais bien triste pour lui.

Daisy et Tom sont mariés, Tom est amoureux de Myrtle, Daisy de Gatsby. Néanmoins, la frontière entre le véritable amour et l'amourette est fine, j'ai eu dû mal à savoir ce que Tom et Daisy souhaitaient réellement jusqu'à ce que je lise la fin. Jusqu'à cet événement, cet accident qui aura tout bouleversé et où j'ai compris que l'un comme l'autre n'était attiré que par l'argent, la fugacité, aussitôt qu'ils ont acquis quelque chose, ils passent à autre chose. Leur personnalité, bien qu'humaine et parfois attachante, m'aura un brin dégoûtée. Le destin de Myrtle m'a bien peinée, de même que celui de Jordan, j'aurais aimé qu'elle soit plus gentille, elle représente également cette société qui ne vit que pour l'amusement, toujours plus d'amusement sans attache. Ce sont des personnages forts, ils sont très intéressants, mais leurs défauts sautent plus souvent aux yeux que leurs qualités, et Nick l'a bien découvert.

En somme, nous avons un beau roman d'ambiance autour des années 20-30 dotés de protagonistes forts humainement parlant. Ce récit nous évoque, grâce à des événements quotidiens et grâce à ces riches décennies, tellement d'éléments (amitié, famille, amour, gloire, rêve...) que le roman est chargé en descriptions de très haute qualité. La plume de F. Scott Fitzgerald est magnifique, les mots sont employés avec soin, les pensées de Nick sont bien déroulées sur le papier. Je suis contente d'avoir lu ce récit qui compte parmi mes préférés pour sa richesse humaine et pour son final aussi beau que triste. C'est un roman qui doit être lu au moins une fois, les descriptions vont paraître longues et le manque d'action peut être une barrière, mais il a une force d'émotion et de réflexions intéressantes.
Tags : Le livre de poche, Littérature américaine, Contemporain, Classique
​ 15 | 10
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#Posté le jeudi 06 mars 2014 15:18

Les enfants de Timpelbach - Henry Winterfeld

Les enfants de Timpelbach - Henry Winterfeld



Titre : Les enfants de Timpelbach
Auteur : Henry Winterfeld
Le livre de poche
248 pages

 

Résumé :
Une ville sans parents ? Le rêve ! Et pourtant, la situation n'est pas si idéale... Comment remettre le téléphone en marche, remplir le réfrigérateur, et lutter contre la bande des Pirates dirigée par le redoutable Oscar ? Avec un peu d'astuce, de bonne humeur et d'organisation, les enfants devraient pouvoir s'en sortir !

 

Mon avis :
Un livre très axé jeunesse, mais qui m'a été très sympathique, amusant et drôle. Je n'ai pas encore vu le film, mais je suis très intéressée. C'est un bon roman, il a des idées qui donnent matière à réfléchir, je suis en tout cas très contente de l'avoir lu.

C'est pour moi, un classique de la littérature jeunesse, c'est un livre pour les enfants conté du point de vue d'un enfant. Il sera certainement le chouchou des enfants, moi, il m'a été sympathique sans plus. Il se laisse lire, il est idéal pour la détente, pour se changer les idées, changer d'univers. Je ne dis pas non aux autres romans de l'auteur, parce que j'ai adoré ces enfants de Timpelbach.

L'histoire est simple, mais elle est très prenante. Les parents sont débordés par les facéties de leurs bambins et ont tout simplement tout abandonné. Ce qui devait être une farce d'une journée fut en réalité plus terrible, les parents se sont perdus, mais qu'à cela ne tienne ! Les enfants sont bien décidés à se survivre et à mettre Oscar hors circuit. J'ai sincèrement adoré. La punition est certes très extrémiste, mais le fait de voir ces enfants se démener pour se nourrir, remettre l'électricité en route ou pour avoir de l'eau m'a énormément plu. On peut en vouloir aux parents, toutefois, nous pouvons également les comprendre ; de même que les enfants, on leur en veut autant qu'on les aime.

La thématique de l'entraide est bien exploitée, Thomas et ses amis essaient de s'en sortir, mais pas seulement. Ils veulent aussi prêter main-forte à tous les enfants de Timpelbach. Le thème de la survie est lui aussi présent et bien mené. C'est vrai que ne peut que s'interroger sur nos propres capacités à survivre seul ou en groupe, cela prête à la réflexion. L'éducation, les capacités d'imagination et l'intelligence sont des thèmes forts et l'auteur les exploite avec brio. J'ai franchement adhéré aux idées données implicitement. Bien sûr, l'humour est au rendez-vous, il y a même un brin d'absurdité qui ne m'a pas laissée de glace.

Le style de l'auteur est fluide et simple. Le récit nous est conté du point de vue de Manfred, l'ami de Thomas et il se présente comme un garçon très intelligent. C'est lui qui parvient à redonner à la ville l'eau et l'électricité, il possède un vocabulaire plus étoffé que les autres, mais cela ne le rend pas moins attachant. Au contraire, je l'ai trouvé amusant et sympathique, il raconte très bien l'histoire, avec sa simplicité d'enfant tout en adoptant un ton plus « conteur », adulte, voire « épique » à certains moments. Les descriptions comme les répliques nous plongent dans un univers particulier et drôle, on prend plaisir à suivre les aventures de ces enfants.

Les personnages sont intéressants quoique stéréotypés. Le public à qui le roman s'adresse doit pouvoir s'identifier à l'un de ces enfants, en plus de Manfred. De ce fait, nous avons celui qui ne pense qu'à manger, le garçon manqué, l'intello, le chef de bande très débrouillard, le méchant bagarreur... Toutefois, et curieusement d'ailleurs, je me suis quand même attachée à eux. À cause du malheur qui les frappe, du fait qu'ils cherchent absolument à s'en sortir, par leur énergie et leur courage, on se surprend à les aimer. Ils paraissent humains, touchants, drôles, ils sont captivants. J'ai mon préféré : Thomas. Il est très malin, perspicace, c'est le chef par excellence, un super bon chef, juste et avec des tonnes d'idées très astucieuses. Un vrai bonheur de le voir très souvent dans l'histoire.

En conclusion, j'ai sincèrement adoré ce roman. Certes, il n'est pas mémorable, il est simple, l'histoire est sans prétention, toutefois, il a une certaine intelligence et il fait réfléchir. La plume est d'une grande fluidité, il se laisse lire facilement. Une fois que l'on voit les parents partir, on ne peut que se demander comment les enfants vont survivre et cette idée nous fait tenir pendant tout le récit. Les événements contés sont intéressants, les protagonistes restent passionnants et Manfred est un bon conteur. C'est un très bon classique jeunesse.
Tags : Le livre de poche, Contemporain, Classique
​ 12 | 9
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#Posté le vendredi 16 mai 2014 07:30

Geisha - Arthur Golden

Geisha - Arthur Golden


Titre : Geisha
Auteur : Arthur Golden
Le livre de poche (2000)
6¤95
575 pages
 


Résumé :
À neuf ans, dans le Japon d'avant la Seconde Guerre mondiale, Sayuri est vendue par son père, un modeste pêcheur, à une maison de plaisir de Kyoto. Dotée d'extraordinaires yeux bleus, la petite fille comprend vite qu'il faut mettre à profit la chance qui est la sienne. Elle se plie avec docilité à l'initiation difficile qui fera d'elle une vraie geisha. Art de la toilette et de la coiffure, rituel du thé, science du chant, de la danse et de l'amour : Sayuri va peu à peu se hisser au rang des geishas les plus convoitées de la ville. Les riches, les puissants se disputeront ses faveurs. Elle triomphera des pièges que lui tend la haine d'une rivale. Elle rencontrera finalement l'amour... Écrit sous la forme de mémoires, ce récit a la véracité d'un exceptionnel document et le souffle d'un grand roman. Il nous entraîne au c½ur d'un univers exotique où se mêlent érotisme et perversité, cruauté et raffinement, séduction et mystère.

 

Mon avis :
Un livre magnifique, c'est une très belle histoire, une immersion totale dans le Japon et dans le monde méconnu des geishas. C'est un classique sur les deux sujets que je ne peux que vous conseiller de lire s'il vous tente.

Le roman est écrit sous la forme de mémoires. Le professeur Jakob Haarhuis rencontre Sayuri, une grande geisha vivant depuis quelque temps aux États-Unis. De cette rencontre découle une amitié solide. La geisha va alors conter son histoire. Dès lors, le récit est conté du point de vue de Sayuri, elle nous dévoile tous les moments importants, des plus heureux aux plus malheureux tout en nous offrant ses réflexions. C'est vivant, riche, à la fois lent et rythmé, comme un fleuve. On se laisse emporter par les mots de Sayuri, par sa vie et l'on apprend avec elle, on grandit avec elle.

L'histoire est à la fois simple et pourtant, elle est composée de moments variés, chaque chapitre est l'occasion de découvrir un mot typique du vocabulaire des geishas, un art, une journée, une nuit. C'est un roman qui nous ouvre l'esprit, parce que non, les geishas n'étaient pas des prostituées. Elles accompagnent, elles conversent, elles dansent. Cependant, derrière les beaux costumes, le maquillage impeccable et intrigant ou la beauté de leurs chants se cachent de terribles choses. L'argent, le pouvoir, les rivalités. Seuls l'amitié et l'amour semblent offrir à Sayuri une porte de secours. C'est une très belle leçon, une histoire touchante et un voyage merveilleux que nous propose Arthur Golden.

La documentation incroyable qu'il a dû se forger pour en parler avec autant de simplicité. Sayuri représente plusieurs geishas qu'il a rencontrées, ce sont ces femmes qui lui ont dévoilé leurs secrets. La richesse des détails et des mots prouvent que l'auteur a travaillé très dur pour être au plus près de la réalité. La plume est très jolie, soignée, poétique. On se laisse porter par la fluidité des mots, leur variété ; on apprécie les commentaires de Sayuri, ses explications sur les thèmes spécifiques à son monde. C'est très agréable à lire. L'univers s'anime sous nos yeux et l'on prend plaisir à le découvrir, dans tous ses aspects, qu'ils soient positifs ou négatifs. C'est une découverte poignante en quelque sorte.

Les personnages sont humains, différents, facilement identifiables et j'ai passé un très bon moment en leur compagnie. Sayuri est très attachante, elle est intelligente, drôle, sympathique, forte, courageuse, on se prend très vite d'amitié pour elle et l'on aime suivre ses pensées. J'ai énormément d'affection pour Mameha, une geisha vive d'esprit, qui aide Sayuri, elle si bienveillante et gentille, j'aime chacune de ses interventions et son aide est très précieuse. Elle est la seule femme osant se dresser contre Hatsumomo. Cette dernière est absolument égoïste, méchante, imbue de sa personne, ses manigances pour empêcher Sayuri d'être geisha sont révoltantes. Pumpkin m'a surprise, je dois dire que je l'aime bien et pourtant, son manque de fermeté et de personnalité lui fait prendre un mauvais tournant, en plus d'avoir eu Hatsumomo pour s½ur (tuteur dans ce cas-là). Les autres protagonistes sont intéressants comme Nobu ou le président, j'ai aussi une pensée pour Tatie et Mère, les deux gérantes de l'okiya de Sayuri... Les personnages de ce roman sont une grande force dans le récit.

En conclusion, je vous conseille cette lecture si vous aimez le Japon ou si vous en êtes curieux. Il y a de longues descriptions nécessaires pour comprendre ce pays, ce monde des geishas ou même Sayuri. Cela en rebutera certains, mais honnêtement, on ne voit pas le temps passer. On aime suivre cette héroïne hors du commun, parce que l'histoire est belle, captivante, les mots employés sont poétiques et soignés, les personnages sont attachants et humains. C'est une très belle promenade, ce sont des mémoires poignantes et je vous recommande également le film, il est magistral au niveau de l'image et du son (en plus de ça, Zhang Ziyi et Michelle Yeoh sont géniales).


Petit plus HS : ce livre compte pour le challenge des paliers de Gloomystory, pour le niveau 1 "terminer sa lecture en cours".
Geisha - Arthur Golden
Tags : Le livre de poche, 20ème siècle, Histoire, Japon
​ 11 | 14
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#Posté le mercredi 25 juin 2014 11:16

Modifié le mercredi 25 juin 2014 12:11

L'île aux trente cercueils - Maurice Leblanc - Arsène Lupin

L'île aux trente cercueils - Maurice Leblanc - Arsène LupinTitre : L'île aux trente cercueils
Tome 11
Série : Arsène Lupin
Auteur : Maurice Leblanc
Le livre de poche (2008)
284 pages
5¤10


Résumé :
Autour de l'île de Sarek en Bretagne, se trouve trente cercueils, cette île mystérieuse terrifie la population du continent. Et pour cause : la légende dit que trente personnes doivent mourir dont quatre femmes en croix. C'est dans cette ambiance que Véronique d'Hergemont doit y aller pour retrouver son fils disparu depuis quatorze ans, à ses risques et périls... et quel rapport avec la légende de la "Pierre-Dieu qui donne mort ou vie" ?


Mon avis :
Une autre excellente aventure d'Arsène Lupin. Je suis ravie de découvrir d'autres romans du célèbre cambrioleur, parce que celle-ci mérite véritablement le détour. Elle m'a enchantée, même si elle a été un peu longue à se mettre en place.

L'intrigue nous mène vers des routes que j'aime croiser : la Bretagne, le mystère, les légendes, la chasse au trésor, une enquête. Les ingrédients du suspense, du policier, de la famille, de la romance et de l'amitié sont une nouvelle fois gagnant. C'est surtout parce que l'auteur a su mener son intrigue d'une main de maître. Jusqu'au bout, le mystère de la Pierre-Dieu m'a fascinée, il est vrai que le dénouement est des plus comiques. C'est d'ailleurs incroyable d'avoir su instaurer une ambiance aussi angoissante avec une fin aussi légère et le pire, c'est tellement logique. Après coup, je me suis dit que ça n'aurait pas pu être autre chose, mais ça, je vous laisse le loisir de le découvrir.

L'île de Sarek prend vie sous nos yeux, cette légende et ses mystères s'épaississent de chapitre en chapitre. Les crimes s'alignent, la violence gagne du terrain, l'auteur a sans nul doute, une très belle plume, car les descriptions nous plongent directement dans l'histoire, dans ses secrets ainsi que dans les pensées des protagonistes rencontrés. Les répliques sont soignées et utiles à la compréhension de l'énigme et pour cerner davantage les personnages. Je suis reste accrochée à cette enquête, même si le début est un peu long à se mettre en place, par nécessité de mettre tous les éléments importants en valeur.

Ce roman m'a énormément surprise par la tournure qu'il prenait. Jusqu'à maintenant, les romans autour d'Arsène Lupin mettaient en scène la légèreté avec laquelle notre cambrioleur tournait en ridicule la police ou ceux qui se croyait plus malin que lui. Ici, nous avons un roman policier avec une enquête menée du début jusqu'à la fin par Lupin. Nous avons des petites pointes d'humour glissaient ici et là, mais l'ambiance est clairement plus inquiétante, lourde, angoissante. On assiste impuissant devant un bien triste spectacle créé par la folie d'un homme ayant pris pour la réalité un poème écrit par un autre fou. Fort heureusement pour nous, Lupin survient, toujours de manière inattendue et toujours avec ce génie qui le caractérise. En tout cas, ce roman est étonnant et palpitant à suivre, on est tenu en haleine jusqu'au bout.

Les personnages sont intéressants, humains et attachants pour certains. C'est le cas de Stéphane Maroux, François ou encore Véronique. C'est avec cette dernière que s'ouvre le récit, on apprend son histoire, ce qui la pousse à se rendre à Sarek, on suit son calvaire et les horreurs qu'elle croise sur l'île. C'est une femme courageuse et déterminée à sauver son fils, touchante et captivante. J'ai beaucoup d'affection pour son petit garçon, François et pour son chien Tout-va-bien, ils forment un beau duo et sont terriblement attendrissants. Stéphane Maroux est quelqu'un de pragmatique, perspicace et prêt à tout pour aider Véronique et son fils à sortir de cet enfer. J'ai apprécié le personnage du Druide, à mourir de rire ! Vorski est absolument monstrueux, impossible de lui la moindre circonstance atténuante, il est totalement fou et odieux. J'ai eu plus de peine pour ses complices – vous le comprendrez en le lisant – victime eux aussi des plans destructeurs de cet homme. Luis Perenna est le personnage que j'ai le plus adoré, c'est lui qui apporte l'aide la plus salutaire devant ce carnage. Il est bien drôle et très intelligent, j'ai beaucoup aimé son intervention et les explications qu'il donne.

Et Arsène Lupin dans tout ça ? Oh, vous finirez bien par le croiser, il est même dans la liste des personnages dont je viens de parler... En conclusion, c'est très bien écrit, palpitant et prenant, les personnages sont travaillés, l'intrigue est bien construite. Ce roman est plus sombre, mais il est très bien mené avec des pointes d'humour appréciables, impossible de le laisser une fois commencé, d'autant plus que les ingrédients employés fonctionnent à merveille. Cette série est un classique dans le genre du policier, je la recommande aux amateurs comme aux fans.


Petit plus HS : ce livre compte pour le challenge Lire en thème + Challenge été 2014
L'île aux trente cercueils - Maurice Leblanc - Arsène LupinL'île aux trente cercueils - Maurice Leblanc - Arsène Lupin
 
Tags : Arsène Lupin, Le livre de poche, Policier, Littérature française
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#Posté le lundi 30 juin 2014 07:33

Modifié le vendredi 05 septembre 2014 05:49

Les fleurs du mal - Charles Baudelaire

Les fleurs du mal - Charles BaudelaireTitre : Les fleurs du mal
Auteur : Charles BAUDELAIRE
Le livre de poche — 2009
374 pages
3¤00


Résumé :
« Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ? / Au fond de l'inconnu, pour trouver du nouveau ! » Ces vers du « Voyage » éclairent à eux seuls l'entreprise du poète. Esprit vagabond, toujours mobile, Baudelaire explore les dédales de la conscience. Il atteint tantôt à l'extase, tantôt se perd dans les abîmes du péché. À travers ses poèmes, il nous fait partager le drame qui se joue en lui et qui n'est autre que la tragédie humaine. Baudelaire, premier poète moderne, donne à la poésie sa véritable dimension : exprimer, par-delà les mots, ce vertige absolu qui s'empare de l'âme. Tout chez lui, en lui affirme la nécessité de la souffrance, la fatalité du péché. Tout traduit en lui une âme profondément troublée mais charitable. Baudelaire fait des Fleurs du Mal un immense poème de la vie et du monde.


Mon avis :
Pour le challenge So Classic, je me suis attelée à la lecture d'un défi personnel. Celui de lire de la poésie, un genre dont je ne suis pas fan à la base, mais Les Fleurs du Mal m'intriguait depuis longtemps. C'est un classique du genre et j'étais curieuse de m'en faire mon propre avis.

Ce ne fut pas un bon moment à passer. Même avec une édition annotée et truffée d'explications, je suis passée à côté. La poésie d'hier comme d'aujourd'hui, n'est pas faite pour moi, c'est comme ça ! J'ai trouvé ma lecture longue et laborieuse, d'un défaitisme alarmant et d'une grande lourdeur par moment. Je pense que ce n'est pas un ouvrage à lire d'une traite, j'aurais dû espacer cette lecture.

Je reconnais que Baudelaire a du talent, dans l'écriture d'une part, dans la présentation du Mal de l'autre. Il écrit très bien, chaque poème a un univers, un champs lexical approprié et riche, les poèmes sont percutants. Le Mal est omniprésent, mais il est présenté de manière à le rendre humain, beau.

Un autre point positif, ce sont les références et les idées développées. On parle de mythologie, un thème que j'adore, on parle d'amour, de femmes, de la prostitution, de la religion... L'auteur évoque aussi la mort, l'art, les créatures fantastiques, la vieillesse, le caractère éphémère de l'existence. Les thèmes varient, les titres aident à trouver le sens premier du texte, mais ils nécessitent un approfondissement pour appréhender au maximum leurs significations.

Excepté ces points positifs, la lecture est complexe, les poèmes se suivent et se ressemblent pour certains. La lecture n'a rien de joyeuse. Comprendre d'emblée le sens s'avère mission impossible dans beaucoup de poèmes, j'ai dû faire des aller-retours avec les dossiers en fin de livre. Il y a des poèmes qui m'auront plus intéressée que d'autres, beaucoup sont parfois très dérangeants et limite, amoraux. Même en étant super ouverte d'esprit, j'admets qu'il y a des limites. J'ai été indifférente aux trois quart des poèmes, c'est dommage, je pense que j'ai loupé l'esprit poète maudit très dark, ça ne me touche pas du tout cet état d'esprit.

En conclusion, je suis ravie d'avoir enfin pu découvrir les Fleurs du Mal de Baudelaire et même si j'en suis très déçue, je reconnais qu'il a de bons atouts pour plaire à d'autres. Il faut être dans le mood pour apprécier l'ensemble proposé par l'auteur, je suis passée à côté de bons nombres de poèmes malgré mon affection débordante pour certains thèmes comme la mythologie et l'art. La plume est magnifique, les poèmes ont chacun leur univers, même si beaucoup sont répétitifs. Je pense qu'il faut prendre son temps pour le découvrir.
Tags : Poésie, Littérature française, Classique, Le livre de poche
​ 4 | 8
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#Posté le mercredi 18 mai 2016 06:17

Modifié le samedi 21 mai 2016 07:28

Inferno - Dan Brown - Robert Langdon

Inferno - Dan Brown - Robert LangdonTitre : Inferno
Auteur : Dan BROWN
Série : Robert Langdon
Tome 4
Le livre de poche — 2014 — 608 pages — 8¤30


Résumé :
C'est l'une des plus grandioses ½uvres de la littérature italienne, L'Enfer de Dante, qui est le fil conducteur de cette nouvelle aventure. En Italie, plongé dans une atmosphère aussi opaque que mystérieuse, le héros de Dan Brown, Robert Langdon, professeur de symbologie à Harvard va devoir affronter un adversaire diabolique sorti des limbes de l'Enfer et déchiffrer l'énigme la plus complexe de sa carrière. Elle le fait plonger dans un monde où l'art et la science de pointe tissent un écheveau qui exige de sa part toute son érudition et son courage pour le démêler. S'inspirant du poème épique de Dante, Langdon se lance dans une course contre la montre pour trouver des réponses et découvrir en traversant les Cercles de l'Enfer ceux qui détiennent la vérité... avant que le monde ne soit irrévocablement changé.


Mon avis :
Cela faisait tellement longtemps que je ne m'étais pas replongée dans l'univers de Dan Brown et de son personnage de Robert Langdon. J'avais adoré les deux premiers films, j'ai dévoré les romans, Le symbole perdu m'avait également beaucoup plu. Très heureuse de lire Inferno qui est prévu au cinéma, c'est un très bon thriller, même si rien de détrônera Anges et démons.

L'histoire mêle littérature et science. J'ai beaucoup aimé ce mélange sous fond de tension, de course contre la montre. Le thriller est bien exploité à fond, la course poursuite est prenante, j'ai bien ressenti l'urgence décrite par l'auteur. Les énigmes sont bien trouvées, chaque nouvelle percée amène à une nouvelle énigme et ainsi de suite, on tisse une intrigue très sympathique à lire. De ce fait, j'ai adoré découvrir Dante et son Inferno, je connaissais de nom, mais je ne l'ai jamais lu, ce roman m'a donc rendue très curieuse.

L'art reste néanmoins très présent, car l'auteur nous transporte au coeur de Florence. J'ai eu la chance de visiter la ville et j'ai apprécié ce voyage touristique, à travers des objets et des lieux clés. Pareil pour Venise que l'on voit également dans cet opus, un vrai ravissement de revoir le palais des Doges. Les descriptions en matière de lieu et d'objets sont travaillées et fluides, juste ce qu'il faut pour imaginer ce qui se passe et où cela se passe.

Une bonne dose de tension, d'action, toujours bien décrite par Dan Brown. Les répliques sont bien trouvées, j'aime retrouver la personnalité de Robert Langdon à travers ses dialogues. Les petites pointes d'humour sont appréciables et les fausses pistes sont captivantes. Il faut avouer que cet Inferno est riche en rebondissements et en révélations, j'ai été très étonnée de voir les changements parfois radicaux qu'opère l'auteur pour nous brouiller. C'est un récit vivant et prenant à découvrir, j'étais loin de m'imaginer certaines vérités, sans compter le final très différent des autres tomes.

L'histoire nous mène auprès d'un Robert Langdon amnésique, dans un hôpital, et qui pour sauver sa peau, va se lier d'amitié avec le docteur Brooks. Il n'a que pour seul indice l'Inferno de Dante, des bribes de souvenirs disparates, une tueuse à ses trousses et un cylindre marqué du logo des dangers nucléaires et biologiques. Très vite, les choses s'annoncent corsées, il y a des vérités, des mensonges, une plongée dans la vie de Dante, des recherches pour contrer un virus. L'auteur sait ménager le lecteur entre passages rythmés et réflexion intéressante. La lecture s'avère agréable et prenante, je me suis amusée à lire le récit.

Les personnages sont passionnants et très attachants. Robert Langdon est fidèle aux souvenirs que j'ai de lui, intelligent, un peu cynique, toujours à comprendre ce qui se passe, à comprendre les autres. C'est toujours mon protagoniste favori, quel que soit le tome que je lis. Sienna Brooks est très touchante, son histoire, ses choix, tout cela la rendent unique et originale, captivante à suivre. Dans le genre original et plus dangereux, il y a Zobrist, fascinant dans son comportement, d'un génie redoutable. J'ai bien aimé les personnages rencontrés par le duo Sienna-Robert, ils sont sympathiques et apportent toujours un petit plus au récit, en bien comme en mal.

En conclusion, j'ai adoré Inferno. Il se rapproche beaucoup des deux premiers tomes (Da Vinci Code et Anges et démons), avec ce côté urgent, course poursuite, arts, religion et science mélangés. Il s'avère intéressant et passionnant à lire avec des rebondissements, de l'action, un final auquel je ne m'attendais pas du tout. Les personnages sont sympathiques, le récit monte crescendo, je ne me suis que rarement ennuyée et j'ai passé un bon moment de lecture avec ce thriller.
Tags : Thriller, Robert Langdon, Dan Brown, Le livre de poche
​ 8 | 7
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#Posté le mercredi 29 juin 2016 05:07

Blanc comme la neige - Salla Simukka - Je m'appelle Lumikki

Blanc comme la neige - Salla Simukka - Je m'appelle Lumikki


Titre : Blanc comme la neige
Auteur : Salla SIMUKKA
Tome 2
Série : Je m'appelle Lumikki
Le livre de poche — 2015
240 pages
15¤


Résumé :
Alors qu'elle pensait trouver un peu de tranquillité à Prague, Lumikki Anderson y rencontre Lenka, qui prétend être sa demi-soeur. Voilà de quoi éveiller son intérêt. La mystérieuse jeune fille parvient à persuader Lumikki de rejoindre un mouvement religieux, la Blanche Famille. La religion que prône cette étrange Famille est loin d'être pure et, dans cette histoire, la couleur de l'innocence n'est pas aussi immaculée que la neige. Sans compter que quelqu'un semble disposé à profiter de la tragédie.


Mon avis :
Ayant énormément apprécié le tome un pour son originalité et son ambiance atypique, j'étais très contente de me procurer le tome deux. Il est loin d'avoir fait l'unanimité et il est même largement en deçà de son prédécesseur. Je suis donc mitigée et ne sais pas si je lirais le tome suivant.

Lumikki s'est éloignée pour un temps de chez elle pour se rendre à Prague. Autant j'avais adoré l'atmosphère neige et froid de l'hiver, autant je n'ai pas vraiment aimé l'atmosphère de Prague. Il lui manquait beaucoup de charme pour être attrayant. Prague ou une autre ville aurait été du pareil au même. Lumikki se retrouve une nouvelle fois impliquée dans une aventure dont elle n'a rien demandé. J'ai été déçue de retrouver le même système pour mener l'intrigue.

Par ailleurs, j'ai eu l'impression que les mystères laissés en suspense pour le premier tome resteront non résolus. L'Ours polaire et son trafic, vous allez devoir l'oublier et je n'ai pas apprécié ce twist douteux pour éviter de rebondir sur des événements et des interrogations pourtant importantes. Surtout que la nouvelle intrigue a dû mal à être intéressante. Dès le départ, je sentais Lenka fausse et menteuse. Les révélations n'ont donc rien de surprenant.

En revanche, ce qui l'a été, ce fut les rebondissements dans la vie de Lumikki. Lenka réveille quelque chose de sensible et un passé plus que floue, c'est l'unique raison qui me pousserait à lire le prochain tome. Cette affaire de secte n'est pas puissante, elle est légère et peu approfondie. L'intrigue du tome précédent avait plus de piquant et paraissait plus angoissante. Ici, tout était prévisible (ou presque), avec un rythme très lent et une secte pas très terrifiante. Dommage. Le sujet était pourtant bien choisi.

Toutefois, la plume de l'auteure est d'une grande fluidité, avec de très bonnes descriptions, un bon rendu dans les émotions internes de Lumikki sans employer la première personne du singulier. Le style est singulier, avec une certaine lenteur, un rythme très particulier, j'aime beaucoup la manière d'écrire de Salla Simukka. Ça manquait juste un peu de développement au niveau des protagonistes. Le peu d'action présente est néanmoins bien décrit et haletant.

Les personnages sont intéressants, mais il leur manque du relief par moment. Les personnages secondaires sont peu mis en valeur, je pense à Lenka, dont on aurait pu suivre en détail son quotidien, j'aurais aimé avoir son point de vue sur la secte. Elle a été recueillie par cette dernière et avoir ses pensées aurait permis de comprendre l'effet des sectes. Jiri était un super journaliste, compétent et fascinant, trop en arrière-plan, il souffre d'un manque de relief. Pas d'histoires ou de passé, alors qu'il a un lien avec cette affaire. Les personnes étant dans la secte ne sont pas captivantes, ils n'ont pas de réel charisme en dépit du fait qu'ils soient les antagonistes principaux.

Lumikki est quant à elle ingérable. Je l'ai détestée, une attitude trop effacée et distante, ce qui la rendait unique et attachant dans le premier tome devient ici agaçant et lourd. Elle est passive, son histoire avec Liekki compte parmi les passages que j'ai le plus détesté, ils ne sont pas véritablement passionnants. Même si j'avoue que ce personnage avec qui elle vivra une amourette va nous permettre de rencontrer une Lumikki plus sensible et fragile. Je l'ai trouvée un peu en dehors de cette affaire.

En conclusion, j'ai passé un bon moment avec ce roman, il a de gros défauts en terme de construction du récit et des personnages, en terme d'ambiance loin d'être aussi glaçante et sombre que le précédent. C'est dommage, parce que l'idée d'exploiter Prague, les sectes, le passé de Lumikki qui se développe doucement, mais sûrement... il y a de très bons ingrédients ! Sans oublier une plume soignée et singulière, qui m'a permis de lire ce roman en quelques heures à peine. À voir si je lirais la suite ou non, en tout cas, c'est une lecture en demi-teinte.
Tags : Lumikki, Le livre de poche, Policier
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#Posté le lundi 01 août 2016 08:23

Modifié le vendredi 05 août 2016 06:36

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