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Création : 14/01/2013 à 04:34 Mise à jour : 24/07/2019 à 06:32

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Animale - Victor Dixen

Animale - Victor Dixen
Auteur : Victor DIXEN
Titre : La malédiction de Boucle d'or
Tome 1
Série : Animale
Gallimard Jeunesse - 2013 - 437 pages
 
Résumé :
Et si le conte le plus innocent dissimulait l'histoire d'amour la plus terrifiante ? 1832. Blonde, dix-sept ans, orpheline, vit depuis toujours dans un couvent, entourée de mystères. Pourquoi les soeurs l'obligent-elles à couvrir ses cheveux d'or et à cacher sa beauté troublante derrière des lunettes noires ? Qui sont ses parents et que leur est-il arrivé ? Quelle est la cause de ses évanouissements fréquents ? Blonde est différente et rêve de se mettre en quête de vérité. Alors qu'elle s'enfuit du couvent pour remonter le fil du passé, elle se découvre un côté obscure, une part animale : il y a au coeur de son histoire un terrible secret.



Mon avis :
Je ressors conquise par cette adaptation du conte de Boucle d'or et les trois ours malgré quelques longueurs qui m'auront parfois perdue. J'ai reçu cette épreuve non corrigée des éditions Gallimard Jeunesse en guise de cadeau de bienvenue parmi leur équipe de chroniqueurs pour l'année 2013-2014. C'est réellement une belle histoire que je vous conseille d'acheter à sa sortie, elle mérite le détour.
 
L'histoire est sympathique et prenante. Cette malédiction est très intéressante et bien décrite, l'on ressent bien ses effets et les conséquences pour ceux qui sont nés sous le signe de l'Ours. Dans la forme, j'ai trouvé la présentation originale et j'approuve l'idée. La première partie nous présente Blonde, l'héroïne, le couvent dans lequel elle a toujours vécu ainsi qu'un curieux dossier, celui de la disparition de Gabrielle de Brances. Ces successions de témoignages et d'entretiens m'ont énormément plu et ont tout de suite attisé ma curiosité.
 
La deuxième partie nous concentre autour de Blonde, de ses relations avec les autres, on découvre les tenants et les aboutissants de la malédiction, les problèmes se profilent et des révélations apparaissent. Une partie riche et qui a prolongé mon enthousiasme. La troisième partie est contée sous la forme d'un journal intime que tient Blonde et j'ai adoré cette partie qui nous rapproche encore plus du personnage principal. Quant à la dernière partie, elle conclut parfaitement bien ce récit, riche en rebondissements et en émotion.
 
Chaque élément est bien présenté, la lecture s'avère claire, l'auteur prend son temps pour placer son décor et pour nous expliquer des notions importantes à son récit, qu'elles soient religieuses, politiques ou surnaturelles. Nous avons ainsi une belle promenade et un récit initiatique, celui de Blonde à la recherche de son passé, de la vérité et surtout d'un remède à sa malédiction.
 
Le style est très travaillé, les mots sont bien employés, ils sont à leur bonne place et l'on entre dans l'histoire avec facilité. On reste accroché au récit, malgré les quelques longueurs dans les descriptions. Ces dernières demeurent fluides et nous permettent de mieux nous représenter les personnages et les lieux. L'ambiance du roman m'a beaucoup plu, on est loin du conte où tout se passe bien et j'ai adoré voyager à travers la Moselle, les pays nordiques ou encore les caves secrètes du Vatican.
 
J'affirme que c'est réellement une réinterprétation vivante, originale où la romance est un élément clé. Les émotions sont toujours justes, la romance n'est pas mièvre, l'action est présente sans être trop rocambolesque et les dialogues sont très bien écrits. L'auteur a placé l'action en 1832 et l'on s'y croit facilement, les mots et les idéologies respectent l'époque, les références à Napoléon sont intéressantes pour comprendre les va-et-vient des aristocrates.
 
Les protagonistes sont complexes et attachants. J'ai adoré Sven et Gabrielle, c'est bien dommage que l'on n'en sache pas plus sur eux, car ils le mériteraient. Les « amies » de Blonde au couvent sont intéressantes, elles connaissent une certaine évolution et Bérénice détient une intrigue qui m'a plu. Gaspard et Blonde sont touchants, ils sont attachants et les suivre conduit à une longue évolution, des rebondissements prenants et une fin touchante. Les autres personnages ont tous une importance dans l'histoire, une psychologie fouillée et des intrigues prenantes, je pense notamment au comte de Valrémy.
 
Je ne sais pas si une suite est prévue, car la fin se suffit à elle-même, néanmoins, le destin de certains personnages reste inconnu et je doute – compte tenu de la mentalité de ces protagonistes – qu'ils en restent là. Il y a des éléments qui appellent à être plus poussé. En tout cas, je ressors enthousiaste et conquise par cette réécriture originale d'un conte, le style est fluide, l'histoire prenante et les protagonistes attachant. Le récit est travaillé, chaque détail est soigné, je remercie vivement les éditions Gallimard Jeunesse pour cet envoi.




PS : La couverture est juste magnifique, je l'ai découverte récemment et j'applaudis ! Elle rend hommage à cette belle histoire.

Animale - Victor Dixen
Tags : Gallimard Jeunesse, Fantastique, Conte, 19ème siècle, Animale, On lit plus fort
​ 16 | 6
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#Posté le dimanche 04 août 2013 08:12

Modifié le samedi 11 juillet 2015 16:00

Une planète dans la tête - Sally Gardner

Une planète dans la tête - Sally GardnerAuteur : Sally Gardner
Titre : Une planète dans la tête
Gallimard Jeunesse - 2013
255 pages
16¤
 
(Couverture originale)
 
Résumé :
Depuis que ses parents ont dû fuir la répression d'un gouvernement brutal, Standish vit avec son grand-père dans la "zone 7", celle des impurs, privés de tout, surveillés en permanence... Dyslexique, il subit à l'école brimades et humiliations jusqu'au jour où il se lie d'amitié avec son nouveau voisin, Hector. Ensemble, ils rêvent de s'évader sur Juniper, la planète qu'ils ont inventée. Mais Hector et ses parents disparaissent sans laisser de trace... Ont-ils été supprimés ?
 
Mon avis :
Je remercie les éditions Gallimard Jeunesse de m'avoir sélectionnée pour rejoindre les chroniqueurs de la promo 2013, car ce roman a une particularité, il est original, il a un je-ne-sais-quoi qu'il le rend atypique dans le paysage littéraire.
 
Dans la forme, il se lit très vite en raison de ces cent chapitres faisant entre quelques lignes à deux pages maximum. Cette forme m'a rapidement marquée, car elle instaure un certain rythme, elle a du charme. Le style de l'auteure est personnel. J'avoue que le peu de pages et ces caractères de grandes tailles ne donnent pas le temps de rédiger des descriptions très pointues, pourtant je trouve au style de l'auteure une once de poésie. Bien souvent les descriptions sont imagées, je les ai jugées bien écrites, elles sont à l'image du côté rêveur du protagoniste principal.
 
Je me sens proche de Standish dans son côté rêveur, à imaginer sans cesse. Le fait qu'il soit rejeté en partie à cause de ça, m'a touchée, car je l'ai aussi vécu. Pourtant, si je reviens au style employé, les gros mots m'ont dérangés, je veux bien croire que nous sommes dans une histoire pour les ados, mais est-on obligé de céder à la facilité pour autant ? Le côté imagé et poétique se trouve coupé parfois brutalement par ces répétitions « à la puissance mille ».
 
Toutefois Standish ne manque pas d'intelligence et de courage. Sa dyslexie et son côté rêveur éveillé ont fait de lui l'idiot du village pour certains, mais il est bien présent et ancré dans la réalité. Il est intelligent, ses réflexions sur la Patrie, son existence sont bien menées et ce qu'il décide de faire dans les derniers chapitres est très courageux de sa part. C'est un héros aussi atypique à la hauteur du roman qui l'est tout autant.
 
Les autres personnages sont sympathiques et pas aussi mis en avant que Standish. La raison est simple, nous suivons un récit écrit à la première personne, de ce fait, peu de place pour les sentiments des autres, sauf du point de vue du héros. Je pense à Hector, un ami fort et attachant. A Papou, le grand-père de Standish, calme et vivace, à Mlle Phillips, une femme pas assez vue de mon goût. Aux Lush, les parents d'Hector, qui ont un rôle important et une vie bien mouvementée, à l'homme de la lune vivant dans la cave de Standish... Petit Eric ou M. Gunnell, à la Présidente... Nous avons une galerie de protagonistes intéressants, mais qui auraient mérités d'être plus exploités. La breveté du roman, fait que le récit se centre uniquement sur les pensées de Standish, oubliant parfois les autres personnages gravitant autour.
 
En parlant de gravitation, j'ai adoré l'histoire de Juniper, la planète inventée par Standish et qui lui permet de s'évader de la vie qu'il mène. Hector et lui construisent une fusée, ils inventent de nouveaux habitants, la vie qu'ils aimeraient avoir là-haut, persuadés un jour de pouvoir y aller. Les allusions à Juniper ne sont pas faites tout le temps, mais elles sont assez présentes pour me rappeler le Secret de Terabithia (le livre et le film). Les deux adolescents fuient leur quotidien en inventant tout un monde. Par ailleurs l'exploration de l'espace tient une place capitale dans le roman, puisqu'on évoque la conquête de la Lune par la Patrie. J'ai adoré cette partie de l'intrigue que je n'aurais jamais soupçonné aussi prenante, surtout lorsque Standish intervient dans cette affaire.
 
Le monde dans lequel vivent tous nos protagonistes est rude, violent et peu envieux. Le totalitarisme règne abondamment, le gouvernement est brutal, on parle de dénonciations, de répression... La mort et la méchanceté, le manque de tolérance et humiliations sont quotidiennes. L'auteure parvient facilement à nous plonger dans ce monde horrible et les réflexions parfois simplistes de Standish le rend d'autant plus cruel. Pendant une bonne partie du roman je me suis souvent demandée où était la résistance ? Où sont ceux qui sont censés sauver cette zone 7, cette zone où résident des « impurs » privés de tout et surveillés non-stop ? J'étais frustrée devant une telle violence sans que personne ne réagisse, mais la dernière partie du roman m'a surprise, on amorce un début de changement. Encore que... Nous ne savons pas ce qui se passe après un certain événement. Mais j'ai envie de croire que le bien revient, c'est mon côté happy-end !
 
Honnêtement, c'est un roman atypique que nous offre Sally Gardner. Il va occasionner des réactions mitigées, c'est certain, mais en ce qui me concerne je lui trouve un côté original. Une planète dans la tête change de ce que j'ai l'habitude de lire, son écriture est imagée et poétique, le style est fluide, le protagoniste principal est attachant d'une certaine manière avec sa vision du monde radicalement opposée à sa réalité. Ce récit est un bijou brut, peut-être que certains trouveront qu'il faille le polir pour qu'il soit parfait ou épique, mais je lui trouve un certain charme au naturel.

Avis de partenaires : Romans sur canapé -

Une planète dans la tête - Sally Gardner
Tags : Gallimard Jeunesse, Contemporain, On lit plus fort
​ 13 | 5
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#Posté le samedi 31 août 2013 06:55

Modifié le samedi 16 mai 2015 06:46

Big Easy - Ruta Sepetys

Big Easy - Ruta Sepetys
Auteur : Ruta Sepetys
Titre : Big Easy
Gallimard Jeunesse - 2013
446 pages
 
Résumé :
Années 50 à la Nouvelle-Orléans. Josie Moraine, 17 ans, n'a pas tiré le gros lot. Fille d'une prostituée qui n'a rien d'une mère attentionnée, elle grandit dans une maison close du Quartier français, celui de la mafia, des affaires louches et des gens sans avenir. Pourtant, Josie a un rêve : quitter cette villle, surnommée The Big Easy et pourtant si peu easy, pour entrer à Smith, prestigieuse université du Massachusetts. Impliquée dans une histoire de meurtre, dépouillée par sa mère et endettée, tout pousse la jeune fille à suivre, elle aussi, la voie de l'argent facile. Mais Jo vaut beaucoup mieux que cela... et ceux qui l'aiment le savent bien...
 
Mon avis :
Je remercie sincèrement les éditions Gallimard Jeunesse pour ce roman qui m'a directement attirée. Après lecture, je confirme, c'est un très bon moment passé dans les années 50 en compagnie de personnages extraordinaires et humains avec une histoire touchante et riche.
 
La couverture est splendide, je me dois de le noter, elle indique directement dans quelle époque l'on va se situer avec ce récit. Je la trouve jolie et elle m'a de suite donné envie d'en connaître davantage, d'autant plus que le résumé m'intriguait.
 
L'histoire est prenante. Dès les premières lignes on se retrouve dans les pensées du personnage principal, Josie Moraine, on s'attache très facilement à elle en raison de l'emploi du « je ». Durant tout le récit, nous suivons une sordide affaire de meurtre, le quotidien de Josie ainsi qu'un frémissement de romance, le tout sans jamais s'ennuyer. Sincèrement, le récit est truffé d'humour, de suspens, d'action, de réflexions, toute une palette d'émotion nous submerge à travers les pensées de Josie.
 
Loin de s'apitoyer sur son sort, elle va tenter de mettre toutes les chances de son côté pour s'en sortir. Josie est un personnage féminin fort, elle est intelligente, maligne, elle reste digne, elle ne perd pas son sang-froid. J'ai adoré ce protagoniste, Josie est géniale, même impliquée dans une affaire de meurtre, même mal-aimée et dépouillée par sa mère... Quels que soient les problèmes, elle cherche à s'en sortir sans s'en plaindre, ce qui peut lui jouer des tours. Malgré cette force, elle reste humaine, elle pleure, elle tremble de peur, elle doute, l'auteure a su créer une femme incroyable, j'applaudis.
 
Les autres personnages, même ceux qui sont secondaires, sont tout aussi bien travaillés. Qu'on les aime ou pas, ils sont humains, ils sont très colorés dans leurs personnalités, c'est un réel atout pour le récit. Cockie est attachant et sympathique, on aime Charlie Marlowe qui se bat contre sa maladie, on rit avec Willie, une femme caractérielle et inoubliable et l'on aime l'intelligence de Patrick. On crie de rage devant Lockwell et ses manières déplorables, on s'amuse devant les « nièces » de Willie, on déteste Cincinnati et la mafia ou on se retrouve entre deux feux concernant la mère de Josie. Pour ma part, je ne l'apprécie guère, ce n'est pas une bonne mère, pourtant sa folie pour Hollywood et pour Cincinnati me fait ressentir de la pitié à son égard.
 
Quoi qu'il en soit, les personnages sont réalistes, tout comme leurs échanges et leurs relations. J'aime la complicité de Josie avec certaines personnes, comme Jesse, Cockie ou encore Patrick, mais je crois que la relation qui m'aura le plus touchée est celle surprenante et belle entre Josie et Willie. Franchement, les relations humaines de ce récit sont prenantes et travaillées avec un soin incroyable.
 
Le style de l'auteure, il est soigné, précis et agréable à la lecture. On commence et d'emblée, on se retrouve dans les années 50, les descriptions nous plongent au c½ur de cette époque. Surtout, une fois commencé, on ne peut que poursuivre la lecture afin de savoir où vont nous mener les aventures de Josie, et l'on s'aperçoit que c'est addictif. Il est bien difficile de lâcher le livre, je ne pouvais pas m'arrêter et une fois finie, j'aurais aimé qu'il dure plus longtemps ! Le style de Ruta Sepetys est plein d'esprit, simple et poussé, j'aime cette force dans le récit. On lui doit « Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre » que je me suis promis de lire, car j'adhère à l'auteure.
 
En conclusion, c'est un récit haletant, mêlant avec brio romance et polar dans une Nouvelle-Orléans plus vraie que nature durant les années 50. Le sujet et les genres sont bien choisis et sont traités avec intelligence et force, les émotions sont présentes et les mots sonnent juste. On entre dans l'histoire dès ses premiers mots et il est difficile – et dans mon cas, impossible – de refermer le livre sans en demander plus. Je ne pensais pas autant apprécier ce roman, mais c'est un vrai coup de c½ur, je lui trouve du charme, de l'esprit, il a tout d'un grand roman et son auteure, Ruta Sepetys, a tout d'une grande conteuse. Je reste captivée et j'espère pouvoir lire d'autres romans d'elle. Merci Gallimard pour ce livre.
 
Big Easy - Ruta Sepetys
Tags : Gallimard Jeunesse, Années 50, On lit plus fort, Ruta Sepetys
​ 14 | 8
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#Posté le lundi 07 octobre 2013 04:49

Modifié le samedi 16 mai 2015 06:47

Le mystère Isolde - Philippa Gregory - Hérétiques

Le mystère Isolde - Philippa Gregory - HérétiquesTitre : Le mystère Isolde
Tome 1
Série : Hérétiques
Auteur : Philippa GREGORY
Gallimard Jeunesse - 2013 - 311 pages
 
Résumé :
Rome. 1453: Luca Vero, dix sept ans, est arraché de son monastère par le représentant d'un Ordre mystérieux, qui agit au nom du pape. L'homme lui confie une mission cruciale: repérer dans le monde chrétien l'hérésie et la sorcellerie. Accompagné d'un serviteur drôle et dévoué. Luca se rend dans un couvent près de Rome où se passent des phénomènes étranges depuis l'arrivée d'Isolde, la nouvelle abbesse: les soeurs semblent frappées de folie et portent des stigmates. Tout semble accuser Isolde et sa servante maure. Les deux jeunes filles risquent le bûcher... 
 
 
Mon avis :
Hérétiques est une série à surveiller, c'est un roman historique, avec une pointe de policier grâce aux enquêtes de Luca, le tout se déroulant dans l'Italie du moyen-âge. Le mystère Isolde introduit cette série très sympathique et je remercie les éditions Gallimard Jeunesse pour cet envoi.
 
La couverture est sobre, mais jolie, elle m'a de suite intriguée, quant au résumé il promet de belles choses, le roman tient ses promesses et je suis ravie d'avoir pu lire le nouvel ouvrage de Philippa Gregory (auteure de Deux s½urs pour un roi). Au lieu de nous parler de personnages réels et de nous en conter la vie, elle s'est autorisé un nouvel exercice, celui de nous faire découvrir le destin de protagonistes entièrement fictifs. Cependant, elle est fidèle à elle-même et l'Histoire est présente. La plume de l'auteure nous conduit directement dans les m½urs du moyen-âge, au c½ur des affaires religieuses et au sein de la peur de tous : les hérésies, la sorcellerie.
 
Le style de Philippa Gregory est soutenu, c'est tellement agréable à lire. Les mots sont travaillés avec soin, mais on parvient facilement à comprendre les enjeux, la religion, on peut tous y trouver son compte. Je vous assure qu'il est facile de compréhension, et nous avons là une très belle plume, avec des descriptions fournies et des répliques bien pensées. L'auteure sait s'y prendre pour rendre l'Histoire intéressante et prenante.
 
Dans ce premier tome se mêle, Histoire, suspense et romantisme. Je confirme, c'est un savoureux mélange et il est savamment orchestré, on entre facilement dans l'histoire et on se laisse guider, les révélations, les indices, le dénouement, cette intrigue autour de cette mystérieuse abbaye vaut le détour. D'autant plus que la frontière entre surréaliste et réalité est mince et qu'il est facile de se trouver accusé de sorcellerie. J'ai bien aimé le fait qu'on n'assiste pas à une chasse aux sorcières, je vous explique : à l'époque, vous étiez brûlé, sans que l'on recherche la vérité. Ici, Luca enquête, il doit faire preuve de neutralité pour ne pas tomber dans la facilité, et j'adore le concept, c'est novateur et bien mené.
 
Le suspense est bien dosé, le romantisme est peu voyant, ce ne sont juste que des pistes par-ci par-là, mais ça me convient totalement. Ce premier tome a pour principale préoccupation d'introduire nos héros et leur combat, celui d'un Ordre mystérieux à la solde du Pape. Le pari est réussi et sincèrement, j'en redemande !
 
Les personnages sont plutôt sympathiques. Ils ont leurs qualités et leurs défauts, mais ils savent être attachants pour la plupart. Je vais commencer par mes deux chouchous, Ishraq et Freize. La première est la servante d'Isolde, elle vient du Proche-Orient et quelle femme ! J'aime sa vision du monde et sa philosophie, elle est intelligente et forte, courageuse et brillante, dès les premières lignes, je l'ai adorée. Quant à Freize, il est plus dans un aspect comique, il est bienveillant, drôle, il donne l'impression d'être idiot, mais pour ma part, il en est très loin. Je lui trouve un certain génie et un bon grain de folie faisant de lui un serviteur original. Ensuite, j'ai bien aimé Isolde, c'est une femme trahie par les hommes, elle devient abbesse contre son gré, elle prend à c½ur l'avenir de son monastère, elle est cinglante et possède une forte personnalité. J'ai apprécié son intrigue, sa relation avec Ishraq, son courage, c'est un personnage qui ne demande qu'à évoluer. Celui que j'ai le moins apprécié est sans doute Luca, il est sympathique, il est persévérant, il cherche la vérité et non un coupable. Je sais apprécier ses qualités, cependant, il se révèle parfois agaçant, il joue un petit peu trop au chef. Je pense qu'il va mûrir au fur et à mesure qu'il progressera dans ses enquêtes, c'est l'une des raisons qui me poussent à connaître la suite.
 
En somme, l'intrigue est bien menée, le récit mêle avec brio le thriller et l'Histoire avec une touche d'amitié et de romance. Les émotions sont présentes, les rebondissements intéressants et les dénouements subtils, dès la première ligne on entre dans un univers particulier, celui du moyen-âge, une époque marquée par la religion et ses affaires d'hérésie et de sorcellerie. Les thèmes et l'ère temporelle me touchent et il n'est pas nécessaire de s'y connaître pour apprécier le roman, l'auteur sait se faire comprendre. La plume de Philippa Gregory est de très bonne qualité et ses personnages sont sympathiques, tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce premier tome, un récit palpitant et une bonne introduction à une série tout aussi exaltante. Cette lecture s'est révélée agréable et prenante et je remercie les éditions Gallimard Jeunesse pour cet envoi. Je lirais la suite avec autant d'enthousiasme.

Le mystère Isolde - Philippa Gregory - Hérétiques
Tags : Hérétiques, Gallimard Jeunesse, Histoire, 15ème siècle, On lit plus fort
​ 12 | 3
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#Posté le lundi 04 novembre 2013 04:56

Modifié le samedi 16 mai 2015 06:49

L'assassin malgré lui - Eoin Colfer - W.A.R.P.

L'assassin malgré lui - Eoin Colfer - W.A.R.P.Titre : L'assassin malgré lui
Auteur : Eoin Colfer
Tome 1
Série : W.A.R.P.
Gallimard Jeunesse - 2014
395 pages - 18¤50
 
Résumé :
Nom de code : W.A.R.P. Programme de protection des témoins du FBI classé ultra secret jusqu'au jour où... Riley, un orphelin de l'époque victorienne, se retrouve soudain projeté dans le XXIème siècle, bientôt suivi par son maître, le diabolique... Albert Garrick, illusionniste et tueur à gages, lancé sur ses traces et celles de... Chevie Savano, la plus jeune agente du FBI, qui n'a pas froid aux yeux. Une hallucinante course-poursuite à travers le temps, Riley et Chevie sortiront-ils vivants de cette traque implacable ? Et pourront-ils empêcher le redoutable Garrick de s'approprier les clés du programme WARP et de changer le cours de l'Histoire ?
 
 
Mon avis :
Mon premier Eoin Colfer, cette première rencontre se solde par une victoire. C'est un excellent livre, il y mêle tout ce que j'adore et je lirais la suite avec enthousiasme. Je remercie vivement les éditions Gallimard pour très beau cadeau de Noël, il est génial !
 
J'ai tellement de choses à dire sur ce livre que je ne sais par où je dois commencer... le style de l'auteur peut-être. Il est fluide, simple à lire, mais soigné. Les descriptions des personnages, des lieux et des émotions sont travaillées, on se retrouve de suite transporter dans cet univers très singulier. On oscille entre notre époque et l'ère victorienne sans jamais être perdue par le vocabulaire employé et pourtant, il correspond aux époques citées plus haut.
 
Le thème des voyages dans le temps est très bien exploité, la science-fiction est présente, mais elle est bien expliquée, à aucun moment je ne me suis retrouvée sous un amas d'hypothèses et de théories savantes avec des mots qui font mal à la tête. La science est présente, mais elle reste à la portée de tous. La thématique même des voyages temporels m'a toujours fascinée et je dois dire que j'ai été très prise dans cette histoire d'agents du FBI traversant les époques.
 
D'autant plus que ce programme de voyage dans le temps est avant tout une histoire de famille, celle de l'agent Orange, celle de la famille Smart. J'ai beaucoup aimé cette partie de l'intrigue, le fait que plus on avance, plus on découvre de nouveaux éléments en lien que je n'aurais jamais soupçonné. Les surprises, le suspense en général sont maîtrisés par l'auteur, on se laisse emporter dans l'histoire et dans ses multiples rebondissements. L'humour est savamment dosé, je suis conquise par cette forme d'humour, tout en finesse, un humour qui fait toujours mouche, jouant sur les situations, les personnages. La lecture n'en est que plus agréable.
 
Autre point que j'ai beaucoup aimé ce sont les références. Qu'elles proviennent de notre époque ou de celle de la reine Victoria, ces petits échos nous font souvent sourire et quelques fois bien rire. Ces références passent des personnages historiques aux héros de fictions très connus, on évoque James Bond, Jack l'Éventreur ou Harry Potter ! Je suis morte de rire de lire que notre Riley, un orphelin très proche d'Oliver Twist sorte que Dieu bénisse Harry Potter pour avoir sauvé l'Angleterre du mal. Bref, ces clins d'oeil font plaisir à voir.
 
Les personnages sont soignés et intéressants, leurs histoires sont riches, leurs personnalités fournies et ils sont facilement attachants. Je vais m'attarder sur le cas des trois principaux, mais il faut savoir qu'on en rencontre toute une pléiade, allant d'importants pour l'histoire à secondaire. Toutefois, ils ont tous une utilité dans le récit, même plus qu'une simple utilité si j'en juge l'épilogue.
 
Riley est un garçon adorable, drôle, il me fait pense à Oliver Twist, il a la façon de parler des enfants de son époque, il ne manque pas de ressources, c'est un plaisir de le suivre et de le voir évoluer. Pour un premier tome, Riley sait étonner et marquer le paysage des personnages principaux. L'agente Chevron Savano (Chevie) est une jeune agente qui n'a pas sa langue dans sa poche, elle a du caractère. Ce n'est pas le genre agaçant, on aurait pu facilement tomber dans ce cliché des femmes fortes, rien de tout ça, Chevie m'a souvent fait rire avec ses remarques, elle est courageuse et j'aime bien son histoire. Le dernier est un sacré phénomène : Garrick. Comment dire ? On s'attache facilement à cet illusionniste et assassin, même si ces méthodes sont peu jolies, même s'il fait office de méchant, il détient une certaine prestance, un grain de folie qui le rend attachant et une histoire intéressante. Je l'aime bien, il m'est aussi sympathique qu'antipathique, c'est déroutant, mais je suppose que cette déroute est à l'image de son personnage.
 
En conclusion, j'ai beaucoup aimé ce premier tome, il possède tous les ingrédients pour en faire une bonne série de science-fiction. La plume de l'auteur est agréable à lire, fluide et travaillée. De plus, il y a de l'humour, de l'action, du suspense, une palette importante d'émotions et de rebondissements permettant de rester accroché à l'histoire. Les protagonistes sont hauts en couleur et attachants, la science-fiction et l'histoire se mélangent très bien ici, on est transporté dans un univers singulier dont j'ai hâte de pouvoir découvrir la suite. Merci Gallimard Jeunesse.

L'assassin malgré lui - Eoin Colfer - W.A.R.P.
Tags : Gallimard Jeunesse, Science-fiction, W.A.R.P., On lit plus fort
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#Posté le lundi 30 décembre 2013 05:28

Modifié le samedi 16 mai 2015 06:50

Mon père est parti à la guerre - John Boyne

Mon père est parti à la guerre - John Boyne

Titre : Mon père est parti à la guerre
Auteur : John Boyne
Gallimard Jeunesse
Parution le 25 avril 2014
13¤
273 pages


Résumé :
28 juillet 1914. Le jour où la guerre éclate, le père d'Alfie promet qu'il ne s'engagera pas. Et rompt sa promesse le lendemain. Quatre ans plus tard, Alfie ignore où il se trouver. Est-il en mission secrète comme le prétend sa mère ? Alfie veut retrouver son père.


Mon avis :
Je remercie les éditions Gallimard Jeunesse pour ce nouvel envoi. C'est un ouvrage intéressant et touchant, personnellement, je l'ai bien apprécié, mais ce n'est pas un coup de c½ur.

L'histoire se situe durant la guerre de 14-18, l'histoire du XX° ne m'a jamais passionnée, excepté la guerre froide peut-être. Du coup, j'étais mitigée tout le long du récit, parce que j'aime être touchée naturellement et parce que le sujet l'impose. C'est vrai qu'on ne peut pas rester de marbre devant cette période de l'Histoire et forcément, j'ai toujours l'impression de me sentir obligée d'adhérer. C'est rare quand les romans évoquant ces deux guerres mondiales me font vraiment l'effet d'un coup de c½ur comme Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre. Même Max ou La vague noire me plaisent sans pour autant être géniaux.

Ce que j'ai surtout adoré dans ce roman c'est le choix de l'intrigue. Pas de front, pas de bataille, ici, on s'intéresse plus à Alfie et son ressenti devant la guerre, à Alfie et sa mère travaillant dur, à Alfie qui recherche son père, enfermé dans un hôpital pour une psychose traumatique. J'ai beaucoup aimé les descriptions de l'hôpital, très bouleversantes, tous ces soldats traumatisés psychologiquement, que l'on traité de fous. C'est très fort et intéressant, c'est rare d'en parler. J'aurais aimé qu'on lise plus de passages autour du travail de la mère d'Alfie, les hommes étant sur le front, pour faire tourner économiquement le pays, ce sont les femmes qui travaillaient et ça m'a un peu manquée.

Cela dit, j'applaudis l'auteur pour son originalité et pour sa qualité à retranscrire une époque, un pays. Le style m'a – au début du récit – laissé de côté pour peu à peu parvenir à me prendre. Après un début où je me suis un brin perdue, j'ai apprécié le soin apporté aux descriptions, aux sentiments des personnages, aux répliques. J'ai bien aimé ce subtil mélange entre poésie et innocence d'un côté, et de l'autre, la réalité. La plume de John Boyne est soignée et permet de conter une histoire différente autour de 14-18.

Le défi de l'auteur est réussi. Il a su parler de la Première Guerre mondiale à travers Alfie sans tomber dans le mélodrame, mais en conférant à son récit une force incroyable. Ce qui donne au roman une valeur de témoignage presque, puisque les personnages mis en avant sont loin d'être des soldats. L'intrigue est simple, et pourtant, l'auteur parvint à convaincre les lecteurs, en tout cas, malgré les ficelles un peu trop grosses, j'ai fini par adhérer à la mission secrète d'Alfie, celle de retrouver son père et de le sauver.

Néanmoins, j'aurais aimé une fin plus complète, Alfie a pour ma part fait une énorme bourde, et rien n'est évoqué sur une quelconque sanction. Je suis d'accord avec lui pour dire que cet hôpital est horrible, je suis touchée par sa détermination, mais quand même, il y avait un juste milieu. La fin est pour moi, un brin rapide, mais elle n'enlève rien au charme du roman.

L'autre force du roman, ce sont ses personnages. Alfie est un garçon très atypique, curieux, perspicace, très attachant, on se prend très vite d'amitié pour lui et l'on se laisse bercer par ses réflexions qui nous font réfléchir à notre tour. J'ai adoré sa personnalité, son innocence non dénuée d'intelligence, ses répliques m'ont souvent amusée, c'est un petit garçon très difficile à oublier. Son père a lui aussi une charge émotionnelle forte, son histoire m'a énormément intéressée et ce qui lui est arrivé est très touchant. J'ai beaucoup d'affection pour Joe Patience, dont les idées étaient mal comprises à l'époque, toutefois, j'adore son combat, ce qu'il fait. La mère d'Alfie est un protagoniste très sympathique, comme la grand-mère aussi forte que drôle, quelles femmes incroyablement captivantes. Même les Janàcek, peu présent dans le récit, ont une importance, une force a apporter. Les protagonistes de ce roman sont humains, attachants et ils sont intéressants à suivre.

En conclusion, c'est un bon roman pour ma part. J'avais beaucoup de mal au début, mais j'ai persévéré et j'ai découvert un récit humain, poignant et prenant. C'est un bon roman autour des personnes qui n'ont pas pris part au front, les femmes et les enfants, ou ceux qui optaient pour une voie plus pacifiste refusant d'aller se battre. La plume de l'auteur rend le récit captivant chapitre après chapitre, les personnages sont passionnants à suivre, notamment Alfie. Même si ce n'est pas un coup de c½ur, il est à lire, parce que le sujet est original et parce qu'il est touchant à partir du moment où l'on s'intéresse au cas de Georgie Summerfield.

Mon père est parti à la guerre - John Boyne
Tags : Gallimard Jeunesse, Histoire, 14-18, 20ème siècle, On lit plus fort, John Boyne
​ 12 | 7
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#Posté le mercredi 26 mars 2014 06:34

Modifié le samedi 16 mai 2015 06:51

Ici et maintenant - Ann Brashares

Ici et maintenant - Ann Brashares
Titre : Ici et maintenant
Auteur : Ann Brashares
Gallimard Jeunesse - 2014
273 pages

Résumé :
Suivez les règles. Souvenez-vous de ce qui s'est passé.
NE TOMBEZ JAMAIS AMOUREUX.
Voici l'histoire de Prenna James, une jeune fille de dix-sept ans qui a immigré aux Etats-Unis, à New York, à l'âge de douze ans. Mais Prenna ne venait pas d'un autre pays. Elle venait... d'une autre époque, du futur. Prenna et ceux qui ont fui avec elle jusqu'au temps présent, doivent suivre un ensemble de règles strictes pour assurer la survie du genre humain : ne jamais révéler d'où ils viennent, ne jamais interférer dans le cours de l'Histoire, et ne jamais développer de relations intimes avec quiconque en dehors de leur communauté. Mais Jenna rencontre Ethan Jarves...


Mon avis :
Merci beaucoup aux éditions Gallimard Jeunesse pour ce partenariat, le septième depuis que j'ai rejoint l'équipe des chroniqueurs On lit plus fort. C'est un très beau roman, il frôle le coup de c½ur, mais il est génial.

Je connaissais de nom Quatre filles et un jean, mais je n'avais jamais lu cette série. Cet envoi me permet donc de faire connaissance avec cette auteure et j'aime beaucoup son style. La plume est légère, soignée, fluide et très agréable à lire, j'ai dévoré le roman en moins de trois jours. Les descriptions nous plongent dans les pensées de l'héroïne, dans son quotidien en tant que « venue du futur ». Ainsi ses réflexions nous interpellent, c'est une vraie fresque sur notre monde, sur notre société, notre mode de vie et ce que l'on fait de notre planète. Toutefois, c'est d'être purement écolo ou moralisateur, ce sont juste des faits, Prenna en parle avec force sans pour autant accuser notre temps. Les dialogues permettent de construire la relation qu'entretienne Prenna et son entourage, qu'il soit ami ou ennemi.

Attention, il n'y a pas de méchant au sens strict, c'est à nous d'en tirer des conclusions et de réfléchir. Il y a juste une date, liée à un assassinat qu'il faut empêcher. Il y a juste des hommes et de femmes venus clandestinement du futur en 2014 pour trouver refuge, car leur époque est devenue invivable. Il y a juste des lois strictes pour museler leur quotidien et mieux les asservir, comme ces lunettes ou ces comprimés. Il y a juste de l'humain. C'est un récit plutôt psychologique sans prise de tête, tout vient naturellement dans le roman, l'auteure sème des particules de thriller – avec ce mystérieux meurtre et ce SDF qui en sait plus long. L'enquête et le thriller sont bien menés, on en apprend un peu plus à chaque chapitre. Nous avons de la science-fiction grâce à la thématique de la dystopie et du voyage temporel, toutes deux très bien exploitées. La romance est présente, mais elle n'occupe pas la place principale et je suis même très contente de la tournure des événements de ce côté là. J'avais peur de tomber dans le mélodramatique ou dans la romance pure et dure, mais ce n'est pas le but et ça fait plaisir.

L'histoire est vraiment captivante à suivre. Nous faisons connaissance de Prenna et d'Ethan, deux adolescents dont la vie se voit bousculer par leur rencontre en 2010, puis de leurs retrouvailles mouvementées en 2014. Ainsi, le récit se concentre du point de vue de Prenna qui peu à peu voit ses convictions s'écrouler, elle va chahuter les règles de sa communauté, tenter de commettre l'impardonnable : interférer dans l'histoire. Son évolution est passionnante à suivre, on ne s'ennuie jamais, à chaque chapitre nous avons notre lot de révélations, de réflexions et d'actions. J'ai un seul reproche à lui faire : il est court. Et ce de fait, j'avais la petite sensation que tout se déroulait vite. Cependant, je tiens à insister, c'est un récit poignant, fort, riche et sincèrement fascinant à lire. Dès les premières lignes, on y entre et j'ai eu du mal à faire des pauses tant j'avais envie de connaître la suite. Le concept est bien mené et reste prenant tout au long du récit : venir du futur pour se fondre dans la masse. La communauté n'a pas le droit de changer un seul instant du cours des événements, alors que... honnêtement, si l'on pouvait revenir dans le passé, c'est justement ce que l'on ferait, changer un petit point.

Les personnages sont sympathiques et humains. Prenna est une jeune femme touchante, on apprend à connaître son histoire, son passé douloureux, on espère avec elle, on essaye de comprendre notre monde à travers ses yeux. Elle est très intéressante comme héroïne. Ethan est super génial, il est courageux, déterminé, drôle, j'adore sa personnalité et ses répliques m'ont bien souvent amusée. Il prend son rôle d'instruire Prenna très au sérieux, c'est un jeune homme très sympathique. Les autres personnages, je vais vous laisser les découvrir, ils ont tous un rôle à jouer, et tout expliquer gâcherait le plaisir de parcourir le côté psychologique et relationnel du roman. Un pan des plus passionnant à suivre. Sachez que j'ai adoré faire leur rencontre : la mère de Prenna, Katherine, les amis de Prenna, Monsieur Robert, le SDF, le premier voyageur, Mlle Cynthia... et d'autres.

En conclusion, merci beaucoup aux éditions Gallimard Jeunesse pour ce roman fort et super intéressant. Il est riche en événements, les émotions sont présentes, le mélange des genres opère à merveille, les personnages rendent le récit encore plus captivant. Il aborde des thèmes importants sur un ton simple, mais efficace, sans donner de leçons ou de coupables ; c'est un véritable défi de devoir parler de l'avenir de la planète sans entrer dans ces débats. La plume de l'auteure est fluide et soignée, j'ai adoré lire ce livre qui frôle le coup de c½ur, mais qui se doit d'être lu.

Ici et maintenant - Ann Brashares
Tags : Gallimard Jeunesse, Science-fiction, Dystopie, Romance, On lit plus fort
​ 14 | 12
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#Posté le mercredi 30 avril 2014 08:00

Modifié le samedi 16 mai 2015 06:54

Le souffle des pierres - Erik L'Homme - Terre-Dragon

Le souffle des pierres - Erik L'Homme - Terre-Dragon


Titre : Le souffle des pierres
Tome 1
Série : Terre-Dragon
Auteur : Erik L'Homme
Gallimard Jeunesse – Parution le 18 août 2014
245 pages


Résumé :
Sur un territoire déchiré par les vents vivent d'étranges tribus soumises au règne d'un invisible roi-dragon. Le jour ou Aegir, l'enfant à la peau d'ours, échappe aux guerriers qui le gardent en cage, le destin du royaume bascule. Traqué sans relâche, Aegir croise la route de Sheylis, une apprentie sorcière chassé de son village. Un sortilège puissant va bientôt unir les deux adolescents contre leur volonté.


Mon avis :
Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Gallimard Jeunesse pour ce très beau livre, vous l'aurez donc compris, la chronique est positive, elle est même loin d'être neutre vu que j'ai été plus qu'enthousiaste durant cette lecture !

Je pense que l'auteur entre dans mon top chouchou et que je lirais ses autres romans en particulier Le livre des étoiles. Depuis A comme Association, je surveillais au lointain Erik L'Homme, mais ce roman m'a achevée de me convaincre du talent dont fait preuve cet auteur. C'est un véritable conteur de la trempe de Pierre Bottero, on voyage, c'est aussi simple que cela, c'est une belle histoire et de la fantasy de cette nature, j'en redemande ! Sincèrement, je fais un petit caprice, mais je veux la suite. Je vais tenter d'étoffer mon engouement.

L'histoire nous conduit auprès d'un jeune garçon, Aegir, qui s'échappe d'une tribu pour tomber sur une jeune fuyarde, nommée Sheylis. Cette dernière semble être une apprentie sorcière et sa maladresse conduit les deux adolescents à être unis par un sortilège invisible. Sur leur route, ils croiseront un scalde (un barde), un vieil homme aveugle et pas si fou contrairement à ce qu'indique son surnom, des membres de la religion du Crâne... Bref une pléiade de protagonistes bien définis pour un premier tome. Toute cette troupe va se croiser, se séparer, se recroiser, se chercher, se camoufler, le tout à travers les paysages fabuleux constituant Terre-Dragon. C'est un voyage sympathique et prenant que nous offre l'auteur, mais c'est surtout un très bon premier tome, très prometteur pour la suite de l'aventure.

L'univers est très fort, simple, mais très travaillé et soigné. J'ai eu l'impression de voguer sur des terres nordiques et ce fut un voyage fort agréable dans le monde de Terre-Dragon. La carte est splendide, on s'y repère aisément, et les noms me faisaient déjà saliver et une fois le premier chapitre lut, je n'ai pas pu m'arrêter. En trois heures, je l'avais fini et je regrettais qu'il soit court. La magie est très intéressante, elle est liée aux trois divinités du monde, il y a des éléments très intéressants ; les différents clans sont fascinants, la religion, les chants de Rosk-le-Borgne sont captivants. Franchement, l'univers est peut-être simple pour les grands férus de fantasy, pour moi, c'est un festin savoureux de bonnes idées et d'ingrédients passionnants. Pour ceux qui connaîtraient, j'ai souvent pensé à Skyrim, un jeu vidéo super addictif et qui pareil, emploient religion, politique, dragon, divinités, éléments nordiques, combats, voyage et quête, prophétie et magie. C'est absolument fabuleux !

La plume de l'auteur est simple et efficace. C'est un beau style, les descriptions m'ont totalement enchantée, pas de détails superflus, juste ce qu'il faut pour laisser au lecteur le soin de faire le reste. On imagine facilement les décors, les vêtements, la vie à Ayhun, les personnages ; on entre aisément dans les pensées des protagonistes – même si certains demeurent mystérieux ; on se laisse prendre par le fabuleux voyage proposé et les notions sont très bien expliquées (et dans le roman, et à la fin de celui-ci, dans un petit lexique bien amusant). Je suis restée captivée par la grande imagination de l'auteur, sa facilité à nous la faire partager, mais surtout j'aime l'idée qu'il nous laisse se promener dans son monde ou imaginer le reste. On n'est plus vraiment un lecteur, mais un compagnon de route pour Aegir et sa troupe.

Les personnages sont intéressants et bien pensés. Ils restent sympathiques, attachants et mystérieux, et j'attends de voir comment ils vont évoluer au fil de leur pérégrination. Aegir est un bon héros sans trop l'être. On sent qu'il a quelque chose de différent, sa peau d'ours le rend identifiable, il paraît un peu faible et pourtant, sa force morale est impressionnante. J'ai beaucoup d'affection pour lui et son histoire me fascine. Doom est certainement un gros coup de c½ur, j'aime ces personnages simples et drôles, un bon compagnon toujours prêt à aider et détendant l'atmosphère sans être lourd. Doom est un curieux barde vu qu'il ne sait pas bien chanter ni jouer d'un instrument, de ce fait, je m'interroge un peu sur ses motivations à parcourir le monde ; néanmoins, je l'adore. Gaan est très mystérieux, il est aveugle et il a pourtant de grands pouvoirs ainsi que des connaissances étendues. Loin d'être un vieux grincheux, j'ai beaucoup aimé sa présence. Sheylis possède un fort caractère et une bonne sensibilité, j'adore sa maladresse et sa bonne volonté, son histoire est par ailleurs bien triste. Elle aussi semble cacher des secrets intéressants à découvrir. D'ailleurs, j'y pense, j'ai l'impression qu'ils cachent tous des secrets ! Les autres protagonistes, comme Ishkar, Chakor, Sahr'râ, je vais me taire et vous laisser les découvrir par vous-même, ils m'ont beaucoup plût et je pense que nous tenons une belle brochette de personnages captivants qui ne demandent qu'à grandir dans le tome suivant.

En conclusion, le roman a pour seuls défauts d'être court et peut-être simple. Les courts chapitres permettent de se dire « tiens, un de plus, pour la route » et l'on s'aperçoit très vite qu'il est fini tant il s'engloutit rapidement. Seulement, il se digère très bien. Les ingrédients employés sont bien dosés, une bonne couche d'aventures, de l'humour, de la fantasy, un soupçon de référence nordique. On se sent dès le départ parti bien loin et ce voyage se fait en excellente compagnie, les personnages sont fascinants et ne demandent qu'à progresser. Ce premier tome possède une base de haute qualité grâce à une plume soignée et belle, simple et efficace, grâce à une imagination très forte qui laisse sa place au lecteur devenu plus qu'un simple lecteur, mais surtout grâce à un univers des plus captivants. Je ne vais pas m'étendre encore sur des kilomètres, mais c'est un coup de c½ur pour ce premier opus prometteur et j'attendrais impatiemment la suite.
 
Petit plus HS : ce livre compte pour le challenge de l'été 2014 et pour le challenge des paliers de Gloomystory.
Le souffle des pierres - Erik L'Homme - Terre-DragonLe souffle des pierres - Erik L'Homme - Terre-Dragon
Le souffle des pierres - Erik L'Homme - Terre-Dragon
Tags : Gallimard Jeunesse, Fantasy, Terre-Dragon, On lit plus fort, Erik L'Homme
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#Posté le lundi 04 août 2014 07:52

Modifié le jeudi 04 février 2016 09:04

Tant que nous sommes vivants - Anne-Laure Bondoux

Tant que nous sommes vivants - Anne-Laure BondouxTitre : Tant que nous sommes vivants
Auteur : Anne-Laure Bondoux
Gallimard Jeunesse – 25 septembre 2014
296 pages
15¤

Résumé :
"Nous avions connu des siècles de grandeur, de fortune et de pouvoir. Des temps héroïques où nos usines produisaient à plein régime, et où nos richesses débordaient de nos maisons. Mais un jour, les vents tournèrent, emportant avec eux nos anciennes gloires. Une époque nouvelle commença. Sans rêve, sans désir. Nous ne vivions plus qu'à moitié, lorsque Bo entra, un matin d'hiver, dans la salle des machines." Folle amoureuse de Bo, l'étranger, Hama est contrainte de fuir avec lui. Commence alors pour eux un fabuleux périple à travers des territoires inconnus. Leur amour survivra-t-il à cette épreuve ? Parviendront-ils un jour à trouver leur place dans ce monde ?

Mon avis :
Je remercie vivement les éditions Gallimard Jeunesse pour ce nouveau partenariat dans le cadre de la promo chroniqueurs pour On lit plus fort. Malheureusement, je n'ai pas adhéré, tout au long de ma lecture, je suis restée sur le côté et je n'ai pas (ou peu) compris ce qui m'entourait. C'est dommage, parce que je comprends l'enthousiasme qu'il suscite et c'est vrai qu'il exploite de très bonnes idées. En fait, je suis mitigée sur ce roman.

En lisant la quatrième de couverture, je voyais s'étaler « aventure », « conte moderne », on m'évoquait un grand voyage, un monde particulier... Bref, je m'imaginais le Hobbit, Big Fish de Burton, Alice au pays des merveilles et tout retombe comme un soufflé. L'aventure est inexistante, le conte se fait la malle – sauf dans sa dimension psychologique, philosophique et morale –, le voyage est peu attrayant – quoique bien fait tout de même –, et le monde, il n'y en a pas. En fait si, on voit s'animer un univers, sauf qu'il n'est pas exploité, on ne sait rien dessus, est-on dans le passé, dans le futur, à notre époque, dans un univers parallèle ? Pourquoi ce curieux et intéressant mélange entre réalisme et fantastique. L'Usine et ce qui l'entoure, les personnages sont dotés d'un fort degré de réalité ; cependant, la communauté aux noms de chiffres et l'ombre de Tsell se modifiant étrangement laisse à penser que nous évoluons dans une réalité fantastique. L'univers n'est pas assez fourni pour me captiver, et du coup, bon nombre de faits se retrouvent inexpliqués et inexplicables.

La dimension psychologique, philosophique est très présente et ce qui m'aura le plus enchantée. La plume est très belle, puissante et hypnotique, je l'applaudis. Ce voyage est très métaphorique, il est là pour nous apprendre la vie, l'amour, l'amitié. Le voyage fait office de boucle, les parents empruntent un trajet, les enfants le refont en sens inverse pour comprendre. C'est très captivant de lire toutes ces phrases poétiques. Comme chaque chapitre est intitulé d'après deux termes opposés, comme « le bruit et le silence » ou « la perte et le gain », nous sommes plongés dans d'importantes réflexions qui nous font voyager à l'intérieur de nous-mêmes. En somme, le voyage est assuré, mais de manière philosophique et de ce fait, le conte est lui aussi présent pour la dimension morale. La plume de l'auteure est très belle, fluide, soignée, ça se laisse lire, on se sent bercé par les mots, c'est très joli et enchanteur. Je l'ai lu très rapidement en raison de ce style atypique et beau.

L'histoire nous emmène auprès de Bo et de Hama, deux amoureux fuyant leur village après l'explosion de l'Usine dans laquelle il travaillait. La première partie est consacrée à l'implantation du décor, des protagonistes principaux, de la force de leur amour, c'est un peu long, mais on apprécie ce mélange de calme et de tempête. Dès la deuxième partie et ce jusqu'à la fin (quatrième partie) nous abandonnons le style « il/elle » pour se tourner vers le « je ». Nous ne savons pas vraiment qui parle, même si nous finissons très vite par le comprendre. Dès là, les choses s'accélèrent, le voyage débute, les rencontres aussi, mais ça, je vous laisse le soin de le découvrir. Personnellement, mon intérêt fut piqué par la communauté où iront vivre Hama et Bo, puis par l'histoire de Tsell et Vigg. Excepté ces deux moments, je me suis un peu ennuyée et comme je l'ai dit, trop occupée à comprendre l'univers, je n'ai pas vivre pleinement cette histoire. Et je pense que pour apprécier ce roman, il faut le vivre, s'en imprégner et se laisser aller, malheureusement, je n'y suis pas parvenue. Sinon, l'histoire demeure attachante et sympathique à lire.

Pour terminer la chronique, j'arrive aux personnages. Une fois de plus, je suis mitigée, ou plutôt réservée. Ils sont humains, ni blancs, ni noirs ; ils ont leurs qualités, leurs défauts, ils sont aussi sympathiques que haïssables, mais pour mieux appréhender ce que je viens d'écrire, il vous faudra lire le roman, je gâcherais la surprise en dévoilant tout. Néanmoins, je suis ultra fan de Un, Deux, Sept, Douze, Quatre et les autres, ce sont de très beaux protagonistes, mystérieux, solidaires, bienveillants, ils représentent l'apprentissage de la vie ainsi qu'une compétence particulière comme la forge, le tannage, le tressage de panier, l'agriculture et l'élevage, la chasse. C'est une communauté super intéressante à voir, ils sont géniaux ! Après, j'adore Tsell, je me suis très vite attachée à elle, à sa manière de voir les choses, à son histoire, son don, c'est une petite fille très adorable et courageuse. Bo et Hama sont sympathiques, mais sans plus, j'ai bien aime leur amour, leur voyage intérieur et extérieur, mais leurs défauts les ont rendus agaçants. J'ai bien aimé la Tsarine, Vigg et d'autres, ces protagonistes secondaires sont très captivants et ils apportent réellement un plus à l'histoire.

En conclusion, malgré des points positifs, je reste mitigée sur ce roman, j'en attendais autre chose et surtout j'attendais le grand voyage, l'aventure avec un grand A. Il a déçu mes attentes, mais il n'en demeure pas moins agréable à lire, il plaira certainement à d'autres lecteurs, j'en suis convaincue. Pour ma part, l'absence d'univers et d'explication d'univers m'aura déboussolée ; le conte n'est pas vraiment présent et l'aventure n'est pas assez présente pour rythmée davantage le récit qui reste d'un calme olympien. La dimension psychologique, morale et philosophique, la plume de l'auteure et la communauté aux noms de chiffres, voilà ce que je retiens de très positif et qui m'aura transportée, je suis émerveillée même par ces aspects. Il comporte d'excellents ingrédients, mais je demeure à côté, dommage. Je remercie les éditions Gallimard pour ce partenariat.

Petit plus HS : ce roman compte pour le challenge de l'été 2014
Tant que nous sommes vivants - Anne-Laure BondouxTant que nous sommes vivants - Anne-Laure Bondoux
Tags : Gallimard Jeunesse, Contemporain, On lit plus fort
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#Posté le mardi 09 septembre 2014 13:45

Modifié le samedi 16 mai 2015 07:13

L'appel - James Frey - Endgame

L'appel - James Frey - Endgame
Titre : L'appel
Auteurs : James Frey et Nils Johnson-Shelton
Tome 1
Série : Endgame
Gallimard Jeunesse – 2014 (9 octobre) - 477 pages

Résumé :
Douze civilisations ont été choisies il y a des millénaires. Elles représenteront l'humanité et se battront pour son destin quand Endgame arrivera. Aujourd'hui, douze météorites ont frappé la Terre, portant un message à douze Joueurs : Endgame a commencé. Sarah la Cahokienne, Jago l'Olmèque, Chiyoko la Mu, Kala la Sumérienne, Baitsakhan le Donghu, Maccabee le Nabatéen, et les autres s'entraînent depuis leur naissance pour ce moment, dans les traditions et les légendes de leurs ancêtres. L'enjeu : sauver leur lignée et le sort de la Terre. Crash aérien, vol de voiture, shuriken, hacking, smartphone, langues oubliées, bombes, philosophies de tous les continents : chacun va suivre son propre chemin selon sa personnalité, se fiant à ses intuitions et déductions, car Endgame n'a ni règles ni limites. Et en dépit des alliances, amours et amitiés qui se créent, il n'y aura qu'un seul vainqueur.


Mon avis :
Les premiers mots de cette chronique seront pour les éditions Gallimard Jeunesse, merci pour ce partenariat (On lit plus fort), parce que ce roman de dystopie est juste un beau coup de c½ur. Je comprends qu'il puisse diviser autant que subjuguer, il est très spécial dans ses choix et dans son intrigue... Mais c'est un super tome, la série est de suite dans mes séries à continuer par la suite.

L'univers m'a enchantée dès le départ. Ce peuple du Ciel qui semble commander la Terre, on ne sait rien de cette civilisation, mais elle, elle nous connaît, elle s'amuse avec nous. On lui doit Endgame, un jeu morbide et glaçant, où douze Joueurs de différentes lignées ancestrales vont s'affronter pour récupérer trois clés. Des énigmes, de la torture, des alliances, de la manipulation, des courses poursuites, des codes, du vol, des combats... c'est un cocktail explosif que nous livre l'univers d'Endgame.

Violent et sombre, c'est presque effrayant et rebutant. Ici, toutes les façons possibles de mourir dans d'atroces souffrances sont développées, le phénomène de conditionnement de ces enfants nous prouve à quel point la manipulation est dangereuse. Ces Joueurs sont élevés dans le but de tuer, de survivre, de déchiffrer des langues oubliées, de chasser et malheureusement, très peu d'entre eux nous paraissent humains, ils tuent pour ne pas être tués. Il faut oublier la bienséance et la morale quand on ouvre ce livre, la violence et les bas instincts sont de haut niveau. Personnellement, j'ai adoré, je ne cautionne pas ce genre d'attitude, mais dans le contexte, on comprend ces adolescents, on ne peut que les plaindre d'avoir été les jouets du jeu Endgame.

L'intrigue est très rythmée, à chaque chapitre son ou ses personnages clés, un lieu, une action, une révélation, une théorie... Impossible de s'ennuyer. À tour de rôle, ces douze Joueurs se dévoilent, s'affrontent et s'entraident. Ils sont très différents, ils ont eu une vie à la fois semblable et différente, les voici réunis pour un jeu dangereux. L'histoire est très bien menée, je reste encore marquée par le rythme effréné, l'univers dense, l'action présente et par ce très beau final, à couper le souffle. Les derniers chapitres donnent vraiment envie de lire le tome suivant. L'histoire est surtout une belle suite d'énigmes et de codes chiffrés ou de langues anciennes, ce côté-là est bien exploité et m'a beaucoup amusée.

Le récit possède différents points de vue, nous sommes à la troisième personne du singulier et au présent. Non, vous ne rêvez pas, l'histoire est contée avec le présent. Si au début, ça vous dérange, c'est parce que nous ne sommes pas habitués à l'emploi de ce temps pour le récit, trop conditionné par le passé. Néanmoins, pour ce genre d'intrigue, pour ce genre (dystopie), par le fait que ce soit un jeu (Endgame) l'emploi du présent est normal. Je veux dire, ça renforce pleinement le côté malsain des actions contées par l'auteur. On a l'impression qu'Endgame se passe sous nos yeux, aujourd'hui, juste à côté de chez nous et que l'on ne peut rien y faire. Le côté « voyeurisme » est poussé à fond, jusqu'à nous faire sentir mal, à nous faire entrer de force dans le récit et surtout, dans le jeu.

Les phrases sont incisives, elles sont courtes, les chapitres sont courts. Les décors, les émotions, l'action, tout est bien planté, suffisamment pour que l'on puisse imaginer ce qui se déroule sous nos yeux et assez pour qu'on s'imagine les non-dits. Les descriptions, comme les dialogues sont bien construits, James Frey a un style bien lui et il a su me prendre dans ses filets ! C'est addictif, je me suis souvent dit, « tiens, un chapitre de plus et j'arrête », ou « une phrase de plus et j'arrive, promis... ». Et qu'arrive-t-il ? Comme les Joueurs, nous sommes incapables de nous stopper, pris dans cette avalanche de faits et de révélations, parce que la première moitié du récit met le décor en place. On nous présente les personnages, Endgame, on introduit les bouleversements, l'univers. La deuxième partie, c'est cet immense jeu de piste, et puis vient la troisième ou tout se met en place, le doute, la remise en question, les cliffangher.

Pourtant, fait étrange, ce n'est pas comme les autres dystopies que j'ai lu. Dans Hunger Games, on sait que la remise en question du système se fait par Katniss. Dans Legend, c'est June et Day ; dans Divergent, c'est Tris. D'autres les suivront, mais ce sont eux le déclencheur. Là, très clairement, peu sur les Douze semblent vouloir dévier de ce chemin, la remise en doute d'Endgame, elle est légère, on sent le grand lavage de cerveau plus sournois. De ce fait, le tome 1 fini, je suis bien incapable de vous dire si un gagnant final va se montrer, si l'Humanité va être sauvée, si l'un d'entre eux se rebellera contre Endgame – ou en aura le courage... Je suis incapable de voir la suite, la fin, mes seules hypothèses sont plutôt pessimistes. Voilà pourquoi j'attends la suite avec impatience !

Côté personnages, ils sont bien intéressants. Comme je l'ai dit, leur manière d'avoir été conditionné pour jouer est particulière et les rend atypiques. C'est comme s'ils étaient tous des tributs de carrière (pour ceux et celles qui seraient familiers avec Hunger Games). Toutefois, j'ai l'impression que les apparences sont trompeuses, certains me l'ont prouvé et d'autres pourraient nous réserver de belles surprises. Parce que tous les protagonistes ne sont pas logés à la même enseigne, nous les voyons tous, mais certains sont mis en avant. Et c'est là aussi que le tome 2 peut surprendre, surtout que quelques-uns disparaissent déjà parmi nos Joueurs, et là, c'est une belle surprise ! Je savais que c'était « Tuer ou être tué », cependant, j'étais tellement sûre que... vraiment, découvrez-le. Je ne dirais pas grand-chose sur eux, je suis persuadée qu'il vaut mieux les découvrir et apprendre à les connaître plutôt que d'en parler ici pendant des lignes. En plus de ça, ma chronique devient véritablement super longue, mais retenez qu'ils ne nous laissent pas indifférents, qu'ils cachent des surprises (en bien comme en mal) et qu'ils sont aussi humains qu'inhumains. Je sais que ça n'a pas de sens dit comme ça. J'ai beaucoup d'affection pour Ainsling Kopp, Christopher Vanderkamp, Sarah Alopay, Jago Tlaloc, Chiyoko Takeda, Alice et Hilal ou encore Shari. Ils sont spéciaux, on les aime autant qu'on les déteste et j'espère qu'Endgame leur permettra de trouver qui ils sont vraiment.

En conclusion, James Frey nous offre le premier tome d'une dystopie sombre et violente sous l'apparence d'un jeu mondial où l'humanité dépend des Joueurs. Nous voyageons aux quatre coins du globe, l'être humain est au centre des réflexions, les ingrédients présentés sont très bien exploités, il y a même une certaine tension qui rend le récit palpable et prenant. La plume de l'auteur est rapide et nous entraîne dans un tourbillon de codes et de secrets, d'émotions et de combats grâce à des choix osés dans la narration, l'univers, les personnages ou le temps du récit. C'est captivant et je suis très enthousiaste à la sortie de cette lecture, une dystopie détonante et nerveuse dont j'ai hâte de lire la suite qui s'annonce tout aussi explosive si l'on s'en tient aux derniers chapitres. Merci Gallimard Jeunesse, je conseille vraiment ce roman, il est singulier et c'est pour moi un super coup de c½ur.

L'appel - James Frey - Endgame
Tags : Endgame, Gallimard Jeunesse, Science-fiction, Dystopie, On lit plus fort
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#Posté le mardi 30 septembre 2014 04:04

Modifié le samedi 16 mai 2015 07:15

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