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Création : 14/01/2013 à 04:34 Mise à jour : 24/07/2019 à 06:32

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12 articles taggés 18ème siècle

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Je savais que je te rencontrerais - Patricia Lyfoung - La rose écarlate

Je savais que je te rencontrerais - Patricia Lyfoung - La rose écarlate


Auteur, Illustrations, Colorisation : Patricia Lyfoung
Titre : Je savais que je te rencontrerais
Tome 1
Série : La rose écarlate
Delcourt
 
 
Résumé :
Maud une jeune fille rêveuse et éprise de justice, vit en France au XVIIIe siècle. L'assassinat incompréhensible de son père l'oblige à rejoindre Paris où vit son grand-père, un noble dont elle ignorait jusqu'à l'existence. Elle y croise la route du Renard, un brigand des grands chemins qu'elle admire. Mais elle ne sait encore rien du secret que lui a légué son père et que convoite un mystérieux individu.
 
 
Mon avis :
Comme chaque premier tome, celui-ci permet de poser le décor, de rencontrer les personnages principaux et de mettre en place la principale intrigue. Pari réussi puisque « Je savais que je te rencontrerais » est une très bonne introduction à la série.
 
L'histoire est agréable, je lui trouve un certain charme, mais surtout, je pense que l'humour et les nombreuses situations humoristiques sont un atout majeur. On se détend plus facilement, on se sent à l'aise pour parcourir les pages de la bande dessinée. C'est savamment dosé, tout comme l'action, les émotions ou les premières révélations autour de Maud et de sa famille, tout est en finesse, ce n'est ni trop, ni pas assez. On suit les premiers pas de notre héroïne – Maud – à Paris, la traque qu'elle mène pour retrouver l'assassin de son père et les mystères s'épaississent autour de ce mystérieux carnet qu'il possédait. J'étais tellement prise dans l'histoire que je n'ai pas vu le temps passer, de plus, le texte est de qualité, c'est un travail soigné, lisible et fluide.
 
Les personnages sont attachants et sympathiques. Maud est géniale, pétillante et courageuse, elle est également franche et un brin gaffeuse. On lui prête un côté garçon manqué vu qu'elle ne s'intéresse qu'à l'escrime et qu'aux chevaux, mais je la trouve très drôle et touchante. J'aime ses convictions, son enquête, la détermination qu'elle affiche et j'ai hâte de découvrir ses aventures en tant que L'écarlate. Son grand-père est un homme de son temps avec les idées reçues malheureusement, cependant, même si s'amorce un léger changement dans son comportement, je le trouve froid et rude. Julie, la domestique de Maud, m'a l'air très dévouée et bienveillante, j'aimerais bien voir leur complicité évoluer.
 
Le comte de Landrey est gentil, un peu trublion et Don Juan, mais j'aime les conversations qu'il a avec Maud, il m'a l'air charmant, reste à en savoir un peu plus sur lui. En revanche, le baron de Huet est mystérieux et m'inspire peu confiance, ce tome me donne raison, mais je ne peux pas m'empêcher de comprendre ses motivations. Quant à son acolyte, on ne connaît que peu de choses et il m'intrigue tout autant que le baron, j'ai hâte de les revoir par la suite. Ce sont donc des protagonistes intéressants, avec leurs qualités, leurs défauts et leurs petits mystères.
 
Dernier point de cette chronique, je vais l'employer à parler des illustrations et de la colorisation. Les dessins sont signés de Patricia Lyfoung, ils sont jolis, le style est agréable et fluide, le rendu est aussi simple que beau, ils font leurs effets. J'apprécie le rendu des architectures et des costumes, je les trouve très soignés et beaux, c'est agréable à regarder. Le travail autour des expressions est réussi, les scènes de combats sont bien menées et le traitement du character design est splendide. Quant à la colorisation, elle rend hommage aux illustrations, les couleurs fonctionnent bien ensemble, le tout nous transporte très facilement au c½ur du XVIIIe siècle, dans un univers particulier et propre à Patricia Lyfoung, j'adhère.
 
En conclusion, j'ai passé un bon moment grâce à des illustrations de qualité, une colorisation réussie et un texte très soigné. Les personnages sont attachants, l'intrigue se met progressivement en place, l'auteur sait nous tenir en haleine. De ce premier tome ressort une grande fluidité, c'est un agréable moment de lecture, l'ambiance est sympathique. Ce tome introduit une série qui je l'espère sera bonne, en tout cas, il me tarde de me plonger dans la suite. Je savais que je te rencontrerais possède tous les ingrédients nécessaires pour plaire, je ressors conquise.
Je savais que je te rencontrerais - Patricia Lyfoung - La rose écarlate
Tags : Delcourt, La rose écarlate, Aventure, Bande dessinée, 18ème siècle
​ 16 | 3
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#Posté le lundi 18 novembre 2013 04:14

Modifié le vendredi 28 mars 2014 09:13

Lettres persanes - Montesquieu

Lettres persanes - Montesquieu


Titre : Lettres persanes, abrégé
Auteur : Montesquieu
Librio
2¤
95 pages


Résumé :
Rien n'a plu davantage dans les lettres persanes, que d'y trouver, sans y penser, une espèce de roman. On en voit le commencement, le progrès, la fin : les divers personnages sont placés dans une chaîne qui les lie. A mesure qu'ils font un plus long séjour en Europe, les moeurs de cette partie du monde prennent, dans leur tête, un air moins merveilleux et moins bizarre : et ils sont plus ou moins frappés de ce bizarre et de ce merveilleux, suivant la différence de leurs caractères. Dans la forme de lettres, l'auteur s'est donné l'avantage de pouvoir joindre de la philosophie, de la politique et de la morale, à un roman ; et de lier le tout par une chaîne secrète et, en quelque façon, inconnue.


Mon avis :
Je rêvais de lire les lettres persanes de Montesquieu depuis tellement longtemps que je suis ravie d'avoir pu découvrir l'univers avec ce librio. Dès que possible, je les lirais en entier. En tous cas, cet ouvrage, même abrégé, mérite le détour, c'est un classique très sympathique.

Montesquieu et Voltaire, et Diderot sont mes Lumières préférés. J'adore ces auteurs et leurs récits. Ici, le livre se décompose en plusieurs lettres écrites par des protagonistes fictifs qui ont pour point commun d'être né dans des pays orientaux. C'est un roman épistolaire et philosophique, mais attention rien d'ennuyeux et de lourd, c'est toute la magie du récit qui m'aura fortement enchantée.

Les lettres sont bien choisies par Mathilde Sorel qui nous offre une préface des plus intéressantes. Cette préface est utile si vous voulez comprendre toute l'étendue des lettres, elle nous parle d'un ouvrage phare pour les Lumières, d'un mélange agréable des genres et du regard persan au service de la satyre. Ces quelques pages sont bien écrites et permettent de mieux apprécier la lecture. Le choix des lettres répond à la préface, les lettres servent les discours tenus dans ces premières pages, ainsi le lecteur n'est pas perdu.

C'est ce dont j'avais peur en ouvrant le livre, d'être perdue dans cette culture orientale du XVIIIe, une culture que je ne connaît pas. Toutefois, la préface rassure et les lettres ne m'ont pas perdues, au contraire, le regard des protagonistes sur la culture européenne est intéressant. Le fait qu'Usbek et Rica décrivent la culture occidentale avec leur propre vision permet de soulever des questions passionnantes. C'est là qu'intervient le côté philosophie de l'ouvrage.

Les thèmes sont très variés, j'ai été étonné de la teneur des propos, juste, comme la peur de la surenchère dans la guerre. Quel surprise de voir Montesquieu à travers ses personnages parler d'une arme qui pourrait surpasser la poudre à canon et dévaster une ville entière. C'est surprenant, parce que nous, nous connaissons l'arme atomique, mais à son époque, on en était bien loin. L'amour, la politique, le statut des femmes, les mondanités, la liberté, on s'amuse de voir toutes ces réflexions s'enchaîner avec autant de fluidité, sans même s'en apercevoir !

Le style de Montesquieu est très agréable, fluide et travaillé. On philosophe sans s'en rendre compte, parce que la forme épistolaire nous captive, on lit une lettre, puis une autre et encore une autre. A la fin, les 94 pages sont passées à une vitesse folle, on s'amuse, on réfléchit, on comprend. C'est un bel ouvrage et pour une agréable surprise qui me pousse à trouver la version intégrale des Lettres persanes. Les lettres sont toujours courtes, c'est pour cette raison qu'on se dit tout le temps, « Allez, une autre, j'ai encore le temps ! »

Les personnages rencontrés sont nombreux. Certains comme Usbek et Rica sont les principaux, car ce sont eux qui réalise ce voyage en Europe et nous ravisse de leur commentaire constructif sur le monde environnant. J'ai beaucoup d'affection pour Usbek, même si sa manière de voir les femmes paraît trop lointaine pour que je l'en félicite, mais il offre une quantité incroyable de matière pour nous faire penser. On le voit écrire, mais on le voit aussi recevoir des nouvelles de son sérail, de ses femmes et de ses eunuques. C'est avec le sérail qu'il faut voir une évolution, la fin est par ailleurs terrible, on apprend à aimer Roxane et elle inspire même du respect, sa dernière lettre est d'une grande force. A travers chacune de ces lettres des personnalités se dévoilent, des liens se nouent, des enjeux se construisent et des drames se jouent, c'est très riche dans son contenu.

En conclusion, c'est un ouvrage épistolaire et philosophique de grande envergure, toujours intéressant par la teneur de ses réflexions. Les protagonistes sont sympathiques et leur regard nous montrent le pouvoir satirique de Montesquieu qui par l'intermédiaire de persans pointe du doigt ce qui ne va pas et ce qu'il faudrait améliorer. Après tout, c'est un philosophe des Lumières, un de ceux qui ont inspirés les hommes de la Révolution. Pour ma part, c'est mon premier Montesquieu et certainement pas le dernier, j'ai aimé le style, les mots, la forme. C'est une agréable lecture, rapide, riche et fort, court et passionnant.
Tags : Librio, Epistolaire, Littérature française, Philosophie, 18ème siècle, Classique
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#Posté le mardi 25 mars 2014 13:25

Modifié le mardi 08 avril 2014 09:08

Une saison à Longbourn - Jo Baker

Une saison à Longbourn - Jo Baker
Titre : Une saison à Longbourn
Auteur : Jo Baker
Stock
396 pages
21¤50


Résumé :
Sur le domaine de Longbourn, vivent Mr et Mrs Bennet et leurs vénérables filles, en âge de se marier. À l'étage inférieur veillent les domestiques. Personnages fantomatiques dans le célèbre roman de Jane Austen, Orgueil et préjugés, ils deviennent ici des êtres de chair et de sang qui, du matin au soir, astiquent, frottent, pétrissent et vivent au rythme des exigences et des aventures de leurs bien-aimés patrons. Mais ce que les domestiques font dans la cuisine, sans être observés, pendant qu'Elizabeth et Darcy tombent amoureux à l'étage, relève d'eux seuls... Une histoire d'amour peut en cacher une autre, et qui sait quel secret enfoui risque de ressurgir.


Mon avis :
Je dois dire merci aux éditions Stock et à Babelio pour m'avoir permis de lire ce petit bijou autour du monde d'Orgueil et préjugés. C'est un excellent roman qui remplit toutes ses promesses, qui mérite d'être lu et qui me donne envie de découvrir d'autres récits de Jo Baker. La couverture du livre est magnifique, j'ai de suite été attirée pour le découvrir, les couleurs, rose, bleu, blanc, et la vaisselle blanche rendent l'ouvrage très attrayant. Le résumé m'a poussée à m'inscrire pour le recevoir et je ne le regrette pas, il est génial.

Le roman emploi intelligemment Orgueil et préjugés de Jane Austen. C'est plus qu'une simple réécriture, c'est un double récit, d'un côté les événements du récit d'Austen et de l'autre celui des domestiques. L'idée de faire des employés de maison les protagonistes principaux est audacieuse, toutefois, le pari est réussi. C'est à la fois un hommage intelligent et un brillant détournement tout en gardant une grande part d'originalité.

Je disais, les grands événements d'Orgueil et préjugés sont présents ainsi que tous les personnages qui en ont fait son succès. Ils sont tous là et leurs personnalités sont respectées, l'esprit vif de Lizzie, la bienveillance de Jane, Mrs Bennet et ses nerfs fragiles... J'ai beaucoup aimé leur rôle dans le roman ainsi que leurs interactions avec les protagonistes inventés. J'ai adoré les retrouver et j'ai encore plus aimé le secret incroyable que l'on apprend dans le récit.

La surprise est de taille. L'auteure nous emporte dans une intrigue bien menée et intéressante. J'ai adoré suivre ces domestiques et connaître à la fois leurs liens et leurs histoires, c'est très captivant à lire. En plus de cette partie « sombre », nous avons toute la vie quotidienne de ces domestiques. Certains jugeront toute cette phase longue, mais elle est nécessaire pour comprendre les personnages, leurs aspirations et leurs sentiments. J'ai bien aimé en apprendre plus sur la vie menée par les employés d'une maison. Ils ne sont pas souvent mis en valeur ou mis sur le devant de la scène, j'aime l'idée de l'auteure.

Sarah est une jeune femme vive et sympathique, je me suis facilement attachée à elle, même si parfois, elle devient agaçante. Son lien avec Ptolémée ou James Smith est intéressant, surtout avec ce dernier. J'ai énormément d'affection pour Mrs Hill dont l'histoire est touchante, sa personnalité est douce et forte, c'est une femme courageuse et extraordinaire. Mr Hill est très sympathique, Polly est adorable, je l'aime beaucoup. Quant à James Smith, il est très intrigant, toujours présent, gentil, mais tous ces mystères nous le rendent distant. Ce sont des personnages travaillés, avec un passé et un caractère, ils sont vivant et humains, c'est prenant de suivre leurs vies et on leur souhaite le meilleur. Ils sont touchants et très sympathiques.

Le roman est bien pensé. Il est divisé en trois parties, comportant plusieurs chapitres qui s'ouvrent chacun sur une phrase tirée du roman d'origine. Le roman est bien mené, il fonctionne aussi bien sur des événements nouveaux tirés de l'histoire des domestiques et sur des événements du récit de Jane Austen. Le style de l'auteure est fluide, soigné. Les descriptions nous plongent immédiatement dans le quotidien de Longbourn, les tâches domestiques, les sentiments des personnages. Les répliques sont bien construites, on y trouve de l'amitié, de l'amour, du suspense, parce que mine de rien, il faudra attendre la troisième partie pour voir tous les fils se nouer et voir apparaître la vérité sur certains personnages. La fluidité est de mise, je ne me suis pas ennuyée, il y a de la surprise, je ne m'attendais pas à certains rebondissements.

C'est vraiment un très bon roman reprenant Orgueil et préjugés. Il est bien écrit, répliques et descriptions sont fluides et agréables à la lecture, on retrouve avec plaisir les lieux, les personnages du roman de Jane Austen. Les romances sont bien décrites, l'amitié et les secrets prennent une place tout aussi importante, l'époque du roman est respectée. Les domestiques nous offrent une histoire tout aussi passionnante que les Bennet, on s'attache très facilement à eux. Jo Baker offre un véritable bijou de lecture, agréable à lire, captivant et intelligent. J'ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman que je vous conseille d'acheter dès sa sortie le 2 avril si vous êtes fan de l'ambiance Downton Abbey et Orgueil et préjugés. Je n'ai pas été déçue et je remercie chaleureusement les éditions Stock et Babelio pour ce beau cadeau.
Une saison à Longbourn - Jo Baker
Tags : Stock, Romance, Babelio, 18ème siècle
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#Posté le mercredi 26 mars 2014 06:36

Modifié le mardi 29 mars 2016 08:59

Et toujours ces ombres sur le fleuve... - Nathalie de Broc

Et toujours ces ombres sur le fleuve... - Nathalie de BrocTitre : Et toujours ces ombres sur le fleuve...
Auteur : Nathalie de Broc
Presses de la Cité – 2014 (Collection Terres de France)
360 pages
20¤

Résumé :
Tout commence en 1793 à Nantes, au lieu dit Chantenay... La petite Lucile sait qu'elle ne parviendra jamais à effacer le souvenir immonde de ce que Carrier, commissaire de la Révolution, en ces années de Terreur à Nantes, nomme les « mariages républicains ». Où l'on noie dans la Loire, liés nus l'un à l'autre, deux représentants du clergé face à la foule applaudissant au spectacle. Ses parents et Théo son petit frère ont été victimes d'un de ces « mariages ». Seul le désir de vengeance la tient désormais en vie. Mue par cette énergie, Lucile en oublie qu'elle n'a que le pavé pour dormir ; elle rôde près du port ou du théâtre Graslin. Son destin va basculer, là, sous les ors de ce sublime édifice, auprès de Madame Flavie qui offre vivre et couvert à Lucile et se prend même de passion pour ce petit être au regard étrange et au caractère imprévisible.


Mon avis :
Je tenais à remercier Babelio ainsi que les éditions Presses de la Cité pour ce partenariat, car si j'étais curieuse au premier contact, me voici enthousiaste une fois la lecture finie. Ce roman est une terrifiante découverte, relatant un sombre passage de la Terreur « les mariages républicains ».

Historiquement, je ne peux rien reprocher au roman, c'est fouillé, précis et très documenté ; et là où j'applaudis l'auteure, c'est qu'elle parvient à nous fondre dans l'ambiance cruelle de la Terreur, dans le quotidien des Nantais de cette époque avec justesse et précision sans nous servir une dissertation pédagogique. Tout est d'une grande fluidité et d'une force émotionnelle prenante. J'ai vraiment eu l'impression de voir la ville, de revoir des lieux connus comme le théâtre Graslin, d'en apprendre plus sur cette ville de Nantes – je la côtoie sans vraiment la cerner, revenir ainsi sur son Histoire la rend plus intéressante. Vous vivez l'Histoire à travers une histoire très captivante, celle de Lucile.

Le résumé nous la présente, le récit a pour but de conter la vie de Lucile depuis le mariage républicain où elle aura vu sa famille se noyer dans la Loire et ses biens confisqués. Perdue, totalement seule et ignorée, elle se doit de survivre, de n'importe quelle façon. C'est un récit initiatique, notre héroïne était bien haut quand elle descend de son cocon, elle va affronter la faim, le froid, elle va en vivre des aventures. Un beau voyage à Nantes qui la conduira dans les coins les plus dangereux, à gagner sa vie en volant, elle va faire des rencontres changeant son destin. L'intrigue est loin d'être un fleuve tranquille, nous sommes avec Lucile, nous sommes attachés à elle et impossible de la laisser, il faut qu'on en sache plus, toujours plus. Dès le début, j'ai été happée par le récit et j'ai eu bien dû mal à le lâcher, je voulais connaître la suite, savoir ce qui allait survenir.

Car il faut avouer que la plume de l'auteure est très jolie. Le style est sincère, prenant, on s'y laisse prendre et c'est bien dur de devoir se rendre compte que l'on a fini le roman... je l'ai dévoré en quelques jours tant il m'a captivée. Les descriptions nous content des lieux, des personnages, des émotions, des actions avec simplicité et soin, on se sent vraiment très proche des décors, des sentiments de Lucile ou des autres. Les répliques sont justes, elles correspondent au tempérament des protagonistes mis en avant, on se régale devant le mordant de la jeune fille.

J'ai peut-être ressenti quelques longueurs, mais c'est réellement léger à côté de l'effet addictif qu'entraîne cette lecture. Autre petit point grinçant, la fin, très ouverte. Personnellement, elle est classe, j'avoue, c'est une très bonne fin, seulement, ma curiosité fut tellement piquée à vif que j'aurais souhaité quelques renseignements supplémentaires, un chapitre de plus... J'admets que je ne voulais pas abandonner de suite ces personnages.

Parce que ces protagonistes, ils sont très humains, et surprenants. Certains ont été une sacrée surprise une fois les révélations finales obtenues et j'étais bien loin de me douter de leurs véritables intentions. On ne peut qu'aimer Lucile, sa soif de vivre, sa volonté, sa personnalité, son histoire, c'est une héroïne très attachante et qui ne cesse de grandir au fil de ses aventures. Les autres protagonistes ont chacun un rôle à jouer dans l'intrigue, mais aussi auprès du personnage principal. Petit Jean, Carrier – qui lui est un homme ayant réellement existé, Madame Flavie, Awa, le chevalier de Préville... Ils sont tous fascinants, ils ont leurs qualités et leurs défauts, j'ai mes petits chouchous comme Louison, d'autres sont devenus mes favoris grâce à leurs actions. Ils ne nous laissent pas indifférents.

En conclusion, voici un très beau roman, une belle excursion dans la Terreur à Nantes, extrêmement bien documenté, soigné et précis dans les informations historiques. La plume de Nathalie de Broc nous emmène au c½ur de la ville, de son mode de vie, de son économie et de son rapport à la flotte maritime, des émotions, de l'action, des changements vécus par Lucile. C'est juste, fin et très agréable à lire, rapide tellement c'est addictif, on est tenu en haleine par la vie de cette jeune héroïne courageuse et déterminée, car elle ne tient que sur un fil. J'ai été très enthousiaste durant ma lecture, prise dans le récit sans jamais m'arrêter, de ce fait, je remercie vivement les éditions Presses de la Cité ainsi que Babelio pour ce partenariat. Une très belle découverte !

Petit plus HS : ce roman compte pour le challenge de l'été 2014

Et toujours ces ombres sur le fleuve... - Nathalie de BrocEt toujours ces ombres sur le fleuve... - Nathalie de Broc
Tags : Presses de la Cité, Histoire, 18ème siècle, Babelio
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#Posté le vendredi 12 septembre 2014 05:19

Modifié le mardi 29 mars 2016 08:50

Le Cercle de Dinas Bran - Sophia Raymond

Le Cercle de Dinas Bran - Sophia RaymondTitre : Le cercle de Dinas Bran
Auteur : Sophia RAYMOND
Presses de la Cité – 2015
360 pages - 20¤


Résumé :
Depuis qu'elle a survécu au tsunami meurtrier du 26 décembre 2004, Anna Jensen, jeune et talentueuse illustratrice à Paris, est hantée la nuit par de sombres cauchemars. Sa rencontre avec Will Aberdeen, journaliste new-yorkais dépêché en France pour couvrir un congrès sur les expériences de mort imminente, est le point de départ d'une quête haletante. Pour découvrir la source des hantises de la jeune femme, Anna et Will se lancent sur les traces d'un passé lointain et mettent à jour un secret ancestral. Traqués par de mystérieux tueurs professionnels, leur soif de vérité va rapidement se transformer en course contre la mort. Envoûtant, captivant, ce roman qui défie le temps et les frontières passionnera les amateurs de mystères et de thrillers ésotériques.


Mon avis :
Je remercie les éditions Presses de la Cité ainsi que Babelio pour ce partenariat, j'étais très intriguée par ce curieux mélange que présentait le résumé. J'avais peur que cela devienne un récit psychédélique avec toutes ces références, mais pas du tout, c'est cohérent, pas trop tiré par les cheveux ou trop fantastique, le policier se tient et le thriller est haletant. Ce fut une bonne lecture, une découverte intéressante et j'espère pouvoir lire d'autres romans de cette auteure.

L'histoire nous présente pas mal de points de vue et tous sont liés. Il y a Will, Anna, le commissaire de police, Thomas de Trécesson, Estrela, les antagonistes principaux, ça fait certes beaucoup de monde, mais comme les chapitres sont courts et qu'il se passe toujours quelque chose, il est impossible de se perdre ou de s'ennuyer. On oscille sur diverses époques, entre 1755 à Lisbonne lors du terrible séisme qui aura ravagé la ville et notre époque actuelle. Une fois de plus, le passage de l'un à l'autre, de l'actuel au flash-back en passant par la lecture du journal de Thomas se fait avec fluidité.

Les personnages inventés sont sympathiques, ils ne sont pas tous attachants, cependant, quelques uns sont atypiques. Je pense surtout au baron spécialisé dans les blasons, le druide rencontré près de Trécesson ou encore Will. Ce dernier possède un passé très fascinant à lire, une évolution concernant son lien avec son vrai père, il est véritablement  intéressant à suivre. C'est mon personnage favori de ce récit. J'ai moins accroché avec Anna, même si son passé bouleversant explique ses agissements, je ne peux pas m'empêcher de la trouver capricieuse, elle subit plus qu'elle ne cherche à affronter ses doutes et ses peurs. Je n'ai pas su me prendre d'affection pour elle. En revanche, j'ai beaucoup aimé la partie avec les policiers – que j'aurais souhaité plus longue, histoire de mieux les comprendre ainsi que la thérapeute procédant à l'hypnose, ses connaissances furent captivantes à lire.

L'intrigue se centre sur des meurtres liés à Anna Jensen, une illustratrice ayant survécu au tsunami de 2004. Cette femme possède un secret très enfoui au fond d'elle et c'est le journaliste Will et son ami Patrick qui vont la mettre sur la piste du passé. Un passé qui la lie avec Will et qui a pour objet commun un chaudron – artefact archéologique dérobé récemment. Des meurtres surgissent, notre duo prend la fuite, police et meurtriers aux trousses, le but étant de comprendre comment faire le lien entre le chaudron, Trécesson – la famille, le château –, les légendes druidiques et Lisbonne en 1755. Ce qui se révèle passionnant à suivre, palpitant et riche en rebondissements. Et même si quelques facilités m'auront fait tiquer, l'histoire sait se tenir et sait être intelligente, ce fut donc une bonne histoire à découvrir.

La plume de Sophia Raymond est très agréable à suivre, simple, précise quant il s'agit de donner des informations capitales sur l'intrigue, les objets ou encore les différents lieux visités par notre duo. Les dialogues apportent des percées importantes pour comprendre l'intrigue, et même si j'avais grillé le coupable final, la plume sait rendre l'intrigue prenante.

L'univers est particulièrement bien présenté. Le passé comme le présent sont bien décrits et paraissent réels, les descriptions liés à l'Histoire ou à l'archéologie donnent une dimension captivante au récit. Le côté thriller et policier est super bien décrit, la tension, les meurtres, la course effrénée contre le temps, la nécessité d'obtenir les réponses et la vérité... Tout est là pour créer une ambiance tendue, complète et riche, un univers d'autant plus intéressant qu'il y ajoute quelques pincées de fantastique, de religion et de druidisme.

En conclusion, je remercie une nouvelle fois la maison d'édition ainsi que Babelio pour cette belle découverte. Les chapitres courts donnent du rythme, le tout servie par une intrigue palpitante, une ambiance riche et complète et un univers atypique et intéressant. Les protagonistes sont passionnants à suivre, j'ai apprécié lire ce thriller, il a son petit charme, son petit grain de folie, un truc en plus que je n'avais pas vu dans mes précédentes lectures de ce genre. La plume de l'auteure rend l'histoire très fluide, agréable et surprenante, ce fut un vrai plaisir de le lire.
Le Cercle de Dinas Bran - Sophia Raymond
Tags : Presses de la Cité, Thriller, Fantastique, 18ème siècle, Histoire, Babelio
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#Posté le vendredi 19 juin 2015 13:43

Modifié le mardi 29 mars 2016 08:45

Je veux que tu m'aimes & J'irai où tu iras - Patricia Lyfoung - La rose écarlate

Je veux que tu m'aimes & J'irai où tu iras - Patricia Lyfoung - La rose écarlate

Titre : Je veux que tu m'aimes
Tome 2
Titre : J'irai où tu iras
Tome 3
Série : La rose écarlate
Scénario, Dessins : Patricia LYFOUNG
Couleurs : Philippe OGAKI
Delcourt – 2006 ; 2007
48 pages


Résumés :
Tome 2 >
Maud a un nouveau visage. Elle est désormais " La Rose écarlate " ! Soutenue par le peuple, elle détrousse les nobles et redistribue leurs richesses aux plus démunis. Sous son déguisement, Maud veut trouver le Renard, brigand qu'elle admire. Mais, aidée par Guilhem dont l'attitude est des plus troubles, elle n'en oublie pas pour autant son objectif principal : retrouver l'assassin de son père. Est-ce le mystérieux baron Albert de Huet ?
Tome 3 >
Maud a découvert le visage de celui qui se cache derrière le masque du Renard. Celui quelle prenait pour un justicier au grand c½ur et qu'elle admirait plus que tout n'est autre que Guilhem de Landrey. Blessée dans son amour-propre, Maud accepte malgré tout l'aide de Guilhem pour retrouver l'assassin de son père. Leur enquête les mène alors sur les traces d'un incroyable trésor.

Mon avis :
J'ai pu enfin mettre la main sur la suite de la Rose écarlate à ma bibliothèque. Ce fut long, mais j'ai pu découvrir les nouvelles aventures de Maud et du Renard, avec le deuxième et troisième tome de la série. Deux bonnes bandes dessinées, elles sont meilleures que le premier tome, l'intrigue principale avance et devient de plus en plus prenante, de premières révélations se forment, ce fut deux bonnes lectures.

Ces deux suites comportent de très bons atouts pour se rendre addictives. On multiplie l'action, avec des scènes de duels passionnants, on tente des opérations périlleuses, surtout pour Maud. Cette dernière va souvent s'entraîner dans des terrains dangereux, mettant à mal son oncle et le Renard, mais rien n'est trop bon pour connaître la vérité sur son père, sur cet assassinat, sur ce mystérieux carnet. Maud a véritablement une personnalité attachante, courageuse et déterminée, une envie de se battre jusqu'au bout, même si elle demeure maladroite et susceptible.

Les autres protagonistes deviennent de plus en plus captivants. Le mystère autour du baron et de son âme damnée, son frère jumeau, me pousse toujours plus à lire la suite. Ils sont pas mal intrigants, ils sont liés au père de Maud, ils recherchent le carnet, je suis plutôt curieuse de découvrir leurs véritables motivations et de savoir ce qu'ils comptent faire de cette bague, de toute cette affaire. Le carnet et ses secrets se voient peu à peu percés, mais Patricia Lyfoung sait conserver une certaine réserve, histoire de ne pas tout révéler.

Le comte de Landrey me plaît tout autant qu'il me rend curieuse. J'avoue que la scène de la révélation sur le Renard rend les choses plus captivantes, néanmoins, il reste tellement de choses à comprendre. Les vraies ambitions, la réelle allégeance de cet homme. On sent qu'il protège Maud, qu'il se moque parfois d'elle et jouer sur sa susceptibilité pour changer habilement de conversation, malheureusement, la fin du tome 3, me laisse songeuse. Bref, cette double personnalité et cette volonté d'aider Maud vis-à-vis des secrets de son père rendent le protagoniste aussi sympathique que flou.

Quoi qu'il en soit, les dessins demeurent merveilleux, les lignes sont simples, toutefois, c'est grâce à ces simples lignes que les vêtements, les objets ou même les décors sonnent très 18° ; d'ailleurs, Versailles est magnifique, la fête qui s'y déroule est très belle. Les couleurs restent superbes, dans certains cas, elles participent à l'élaboration d'une ambiance précise ou elles rendent compte de l'heure qu'il est. C'est un très chouette travail autour des couleurs, je suis restée captivée par l'ensemble. Quant au texte, il est soigné et moderne, cela permet de suivre une aventure très prenante sans souffrir d'un vocabulaire daté, qui même s'il participait à l'immersion, rendrait la lecture complexe pour les non initiés. Le texte se lit donc avec fluidité et simplicité, ce qui rend la lecture très agréable dans un contexte d'actions et d'aventures, avec un brin de cape et d'épée.

En conclusion, je reste fan de cette série, les tomes 2 et 3 possèdent leur propre intrigue tout en se plaçant dans l'arc scénaristique du cycle autour du père de Maud et de ce mystérieux carnet. Le final du troisième opus me rend impatiente de découvrir la suite, en raison de la destination de nos deux héros. Il y a de bons atouts, de l'action, des révélations, de nouveaux protagonistes sympathiques devant des protagonistes principaux gagnant en intensité. De nombreuses zones d'interrogations subsistent, mais l'ambiance rend l'immersion totale avec des dessins et une colorisation impeccable. Les réponses patienteront jusqu'au jour où je pourrais lire le quatrième tome.
Tags : Delcourt, Bande dessinée, La rose écarlate, Aventure, 18ème siècle
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#Posté le mercredi 21 octobre 2015 04:29

Contes - Denis Diderot

Contes - Denis DiderotTitre : Contes
Auteur : Denis DIDEROT
Le livre de poche — 1998
255 pages
4¤50


Résumé :
Cette vérité du Contes, Diderot y parvient en évoquant sur le ton familier de la conversation des anecdotes et des figures le plus souvent réelles. Du monde parisien de "Mystification" à la province des "Deux Amis de Bourbonne", sa curiosité, sa volonté d'interroger la société et les moeurs ne laissent de côté aucun des grands débats du temps : l'athéisme ("Entretien d'un philosophe avec la maréchale de ***" ), les lois et l'injustice sociale (Entretien d'un père avec ses enfants), la morale et les relations entre les sexes, enfin, avec "Ceci n'est pas un conte", "Madame de la Carlière" et le célèbre "Supplément au Voyage de Bougainville".


Mon avis :
J'ai passé un bon moment de lecture avec ces contes, néanmoins, je pense qu'il faut avoir une édition très fournie en dossiers pédagogiques, en préfaces explicatives. Sans cela, l'on risque bien de se retrouver devant des textes parfois obscurs, ou des zones d'ombres qui peuvent se révéler très intéressantes. Diderot, je l'avais découvert avec Jacques le Fataliste, qui restera mon récit chouchou de cet auteur, toutefois, je ne dirais pas non aux autres écrits du philosophe.

Chaque conte possède une âme, une ambiance, une critique. Diderot emploi un ton familier et proche, dans le sens où il livre ses histoires avec complicité. Il use d'une écriture proche de la conversation pour nous interpeller, pour créer un cercle intimiste et nous plonger plus facilement dans ses pensées. Il présente sa société, ses contrastes et paradoxes, les interrogations qu'elle soulève. Il se moque, il fait entendre toutes les parties pour mieux nous aider à trouver notre pensée, il joue de l'anecdote pour en faire une histoire entre le conte et l'essai philosophique.

Ceci n'est pas un conte et Mme de La Carlière nous présentent des affaires de couples, de moeurs libertines et de fidélité en jouant sur le conte et ses codes. Les deux textes sont très différents, si le premier est compliqué à lire à cause de son format pavé, le second s'avère très touchant. Le couple que forme La Carlière et Desroches attisent notre compassion et curiosité, ils sont à la fois beaux et tristes. Diderot sait construire des personnages vrais et fascinants pour l'humanisme qu'il dégage, pour les vices et les forces caractérisant ces protagonistes.

Diderot joue sur les codes, la loi plus spécifiquement, avec le code civil, religieux et naturel. Les deux textes présentés ci-dessus en sont un bon début, cependant, Le supplément au Voyage de Bougainville en est le parfait exemple. L'aumônier découvre une autre civilisation qu'il tente de rallier à sa religion, sans succès. Orou lui explique sa société, ses codes, son mode de fonctionnement à Tahiti et nous interpelle. La différence de culture est donc flagrante et nous interroge forcément. Par ailleurs, ce supplément est l'un de mes textes préférés, pour son ton cocasse et naïf, pour toute la portée philosophique qu'il revêt. Il fut fascinant à découvrir page après page et se révèle fluide et agréable à lire. J'ai bien aimé les débats entre A et B.

La campagne et Paris sont également au coeur du recueil avec La mystification et les Deux amis de Bourbonne. Le premier a beaucoup de points communs avec le théâtre je trouve, il a côté Malade imaginaire de Molière. Diderot se moque des médecins et des charlatans qui composent cette caste. D'où le titre de mystification, il n'hésite pas à se moquer de la pauvre victime à travers les paroles folles du médecin. Les Deux amis de Bourbonne m'a également beaucoup plu, j'ai apprécié le cadre champêtre d'une part, l'intrigue d'autre part - qui se développe autour de l'amitié, de l'entraide, de la solidarité. Cette histoire se montre touchante et très forte.

Les deux derniers récits sont très intéressants, mais ils ne m'auront pas captivés à 100%. Ce sont des entretiens qui évoque la justice, ce qui est bon et ce que l'on doit faire, l'injustice sociale, l'athéisme et la religion, le caractère dévot et fanatique. Ils sont captivants, cependant, ils sont parfois longs et périlleux pour capter l'attention tout le long. Entretien d'un philosophe avec la maréchale de *** et Entretien d'un père avec ses enfants ont su me plaire.

En conclusion, j'ai bien aimé ces récits, tous ne m'auront pas forcément intéressés, toutefois, ils demeurent passionnants en terme de philosophie. Diderot a une belle plume, un style fouillé pourtant très appréciable à cause du ton de la conversion. L'amour, la religion, le social, les moeurs, la justice, tout est présenté par l'auteur avec esprit, entre critique et dérision.
 
Petit plus HS : ce roman compte pour le challenge So Classic.
Contes - Denis Diderot
Tags : Conte, 18ème siècle, Littérature française, Classique, Denis Diderot, Philosophie
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#Posté le samedi 26 mars 2016 06:14

Modifié le samedi 02 avril 2016 05:31

La rose de Versailles - Riyoko Ikeda

La rose de Versailles - Riyoko Ikeda

Titre : La rose de Versailles
Tomes 1, 2 et 3
Mangaka : Riyoko IKEDA
Kana – 2002 et 2005
960 pages ; 920 pages ; 336 pages


Résumé :
Tomes 1 et 2 >
France, au printemps 1770, l'archiduchesse Marie-Antoinette, fille de l'impératrice d'Autriche Marie-Thérèse de Habsbourg, se marie à 14 ans avec un Bourbon, le futur Louis XVI. La dauphine est protégée à tout instant par le capitaine de la garde royale, Oscar François de Jarjayes, qui n'est autre que la fille cadette d'une respectable famille de soldats. Un jour, alors que Marie-Antoinette se rend à un bal masqué à l'opéra, elle y fait la rencontre d'un gentilhomme suédois, Axel de Fersen et en tombe amoureuse. Ils ont tous les trois 18 ans leur rencontre va, à jamais, bouleverser le cours de leur existence. Rien ne va plus pour le peuple de France! Les jeux sont faits : le peuple meurt de faim et l'Etat court à la faillite. La foule gronde et un certain 14 juillet 1789 approche à grand pas. Dans cette période de chaos, André et Oscar parviendront-ils à s'avouer leur amour malgré tout ?

Tome 3 >
Ce tome regroupe quatre histoires courtes ayant pour fil conducteur la jeune nièce d'Oscar, Loulou de la Rolancy : Loulou et la poupée qui l'accompagne : Loulou trouve, un jour, une très belle poupée mais on tente plusieurs fois de la lui dérober. Le fils du général de Jarjayes : Maurice, un jeune garçon, arrive un jour chez les Jarjayes et affirme être le fils du père d'Oscar à la grande surprise de celle-ci ! Le pirate turc et la religieuse : la main coupée d'une femme serrant une bague sertie d'une émeraude est retrouvée dans une malle, sous un pont. Loulou mène l'enquête dans un couvent ! L'élixir du Diable : le tout Paris parle d'un mystérieux élixir fabriqué par Ebella et qui soignerait bien des maux. Mais ce remède est-il vraiment miraculeux ?


Mon avis :
Lady Oscar, un dessin animé que je regardais plus petite et que j'appréciais, sans pour autant que cela soit un animé phare comme le furent Cat's Eye ou Sailor Moon à la même époque. Ces trois mangas déposés sur l'étagère dans la bibliothèque me faisaient envie, mais ils sont tout de même assez conséquents côté poids, je suis contente d'avoir franchi ce pas, ces mangas datent des années 70-80 et ce fut une bonne découverte.

Le manga est concentré sur la Rose de Versailles, Marie-Antoinette. Une belle surprise que de voir l'aspect historique très présent, il y a énormément d'explications qui pourront rebuter les moins fanatiques de l'Histoire. C'est la période qui veut ça, la Révolution Française est une période clé, charnière entre deux mondes, il faut bien comprendre la politique des révolutionnaires comme celle du roi, il faut comprendre les enjeux, leurs conséquences. La passionnée d'Histoire que je suis fut très heureuse d'apprendre davantage sur une période qui personnellement, ne me passionne pas des masses à la base. J'ai juste le regret qu'une fois de plus, les révolutionnaires soient présentés comme des héros, alors que pour beaucoup, il y avait des tueurs, des voleurs, des massacreurs de cimetières et des profanateurs de tombes (le même profanateur aujourd'hui dégoûte, mais pas celui du 18e, cherchez la logique), des violeurs, j'en passe et des meilleurs... Et tout ceci n'a pas été présenté, c'est dommage, alors que le volet politique n'est nullement manichéen, la Révolution souffre encore de ce travers. Néanmoins, j'applaudis la performance d'avoir autant mis d'explications et d'avoir fourni un travail de fond, de recherches, le mangaka est japonais, voir une telle prouesse reste fascinant.

Les tomes nous présentent la vie d'Oscar, dernière fille de la famille Jarjayes, chargée de surveiller Marie-Antoinette, future épouse de Louis XVI. Oscar a été élevé comme un homme, elle sait se battre, n'hésite nullement à se mettre en danger pour sauver les autres, elle est accompagnée de son meilleur ami André. Elle va tout mettre en ½uvre pour protéger la reine, sa famille, elle tente de la ramener à la réalité en évoquant les finances du royaume. Oscar est une femme extraordinaire, elle est aussi forte que vulnérable, froide qu'aimante, elle est un personnage fort et inoubliable. Le troisième tome dévoile de petites histoires très sympathiques, des petites enquêtes bien menées, toujours dans ce mélange de romance, d'action, de mystère que le manga a su exploiter avec brio.

Marie-Antoinette arrive à Versailles très jeune, elle se marie très tôt, de ce fait, en dépit de toute l'éducation royale qu'elle reçut, la petite fille et l'adolescente qu'elle fut n'est pas gagnée par les caisses de l'État ou par la politique. Elle vit dans l'opulence, dans la richesse, dans l'insouciance, bercée par l'intrigante comtesse de Polignac, têtue devant la comtesse du Barry, maîtresse de Louis XV. Elle vit sans se soucier du quand dira-t-on, ce qui lui sera reproché bien plus tard. C'est une femme à la vie incroyable que nous dépeint l'auteur du manga, riche et colorée, belle et vive, elle est la rose de Versailles. Oscar, Fersen, Louis XVI, le peuple, tous l'admirent et peuvent facilement la haïr. C'est l'autre protagoniste fort de la série. J'ai adoré ses relations avec les autres personnages, en particulier avec le roi et ses enfants, la fin du deuxième tome la rend d'autant plus exceptionnelle.

Les autres personnages sont très nombreux, en parler rendrait mon avis bien trop long, en revanche, j'ai adoré André, loyal et drôle, avec une histoire prenante et une destinée très forte, ce qui lui arrive le rend encore plus attachant. Louis XVI et les trois enfants sont très adorables, on sent toute l'envie du roi de faire bouger les choses, son désarroi d'être pris entre deux feux, celui des nobles d'un côté et celui du peuple de l'autre. Grand-Mère est très amusante, la famille d'Oscar, ses parents en particulier sont géniaux, Rosalie est si touchante, Jeanne est détestable, je n'ai pas vraiment adhéré à Fersen également. Par contre, j'ai plus qu'adoré avec Loulou, géniale, vrai trublion, une petite fille très vive d'esprit, drôle, je me suis bien amusée avec elle et avec le tome 3.

En réalité, fait très étonnant, j'ai plus été fascinée par les passages d'actions et de réflexions à propos des grands faits jalonnant l'Histoire de France, plus par la romance. Excepté André et Oscar, prévisible, mais si beau ; Fersen et la reine m'ont ennuyée fermement, je les trouvés beaux ensemble, tristes à cause de cette fatalité, mais capricieux. Un autre point qui m'a souvent fait lever les yeux au ciel, si parfois les crises de larmes apportent de l'émotion et de la tension, à répétition, ça devient lassant et n'apporte plus rien de bien intéressant. Je lui pardonne ces deux petites faiblesses, le manga date maintenant. J'ai adoré le troisième tome avec ses énigmes prenantes, en particulier l'histoire avec les religieuses et les pirates turcs, bien mené et passionnant jusqu'au bout.

Le scénario est très travaillé, en trois tomes, dont deux très imposants (900 pages), on a le temps de voir s'établir un style prenant à lire, fluide et soigné. Les répliques sont bien menées, elles donnent plus de relief aux caractères des personnages, certaines peuvent même devenir culte ou sont dotées d'une forte teneur émotionnelle. Les dessins sont superbes, les émotions sont bien rendues, le design alloué aux protagonistes est simple, il permet une reconnaissance facile, même si j'avoue qu'entre Bernard et André, il existe une très mince frontière. Le rendu des vêtements et des objets sont magnifiques, recherchés et très beaux à regarder, en particulier les costumes d'Oscar ou les robes de Marie-Antoinette. Quant aux lieux, Versailles est juste super, Paris est bien montrée, le travail est poussé et sympathique à voir.

En conclusion, une très belle série de trois tomes avec La rose de Versailles. Riyoko Ikeda propose une fresque importante sur la vie de Marie-Antoinette, sur le règne de Louis XVI et sur la Révolution Française à travers un personnage emblématique, Oscar. Il y a de la passion, de la romance, de l'amitié, des intrigues de cours, des manipulations, de la mort, des combats, de la philosophie, c'est rythmé et très riche en rebondissements. Les pavés ne sont pas facilement manipulables du fait de leur nombre important de pages. Néanmoins, cette série est bien travaillée dans ses personnages, ses dessins et les informations fournies au sujet de l'Histoire de France sont importants pour comprendre cette période palpitante que fut la fin de ce 18e. Une bonne lecture avec ces mangas.
Tags : Manga, Kana, Histoire, 18ème siècle, Révolution Française
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#Posté le jeudi 23 juin 2016 07:10

J'irai voir Venise, Je serai toujours avec toi & Je crois que je t'aime - Patricia Lyfoung - La rose écarlate

J'irai voir Venise, Je serai toujours avec toi & Je crois que je t'aime - Patricia Lyfoung - La rose écarlate

Titre : J'irai voir Venise
Tome 4
Titre : Je serai toujours avec toi
Tome 5
Titre : Je crois que je t'aime
Tome 6
Série : La rose écarlate
Scénario, Dessins : Patricia LYFOUNG
Couleurs : Philippe OGAKI
Delcourt – 2008 ; 2009 ; 2010
48 pages


Résumé :
Tome 4 >
Maud toujours accompagnée de son fidèle ami Guilhem, compte bien arrêter le baron de Huet dans sa quête du trésor des Templiers. Le baron serait sur le point de s'emparer du dernier objet qui le mènera enfin au butin tant convoité : une clef, symbole de la prospérité de la ville de Venise. En partance pour l'Italie, nos deux héros ne perdent pas leurs bonnes habitudes et profitent du voyage pour revêtir leurs costumes de justiciers.
Tome 5 >
Maud et Guilhem, injustement accusés de meurtre à Venise, ont réussi à s'échapper de la cité des Doges grâce à l'appui d'une joyeuse bande de pirates. Embarquement immédiat pour Istanbul ! L'heure tourne et il est plus que temps d'empêcher les frères Huet dans leur quête du trésor des Templiers. Dès leur arrivée, nos deux compères s'enfoncent dans le désert en compagnie d'un guide dont l'attitude déplaît en tout à Guilhem. Serait-il jaloux ?
Tome 6 >
Maud se remet difficilement de la disparition de son ami Guilhem qu'elle croit définitivement mort. Mais sa tristesse est atténuée par la découverte de sa nouvelle famille qui l'a recueillie en plein désert. Guilhem. de son côté, n'a qu'un seul objectif, délivrer Maud des griffes de ce traître : de Sinan. Une solution s'offre à lui : se joindre à la caravane emmenée par les sinistres frères de Huet, en route vers le lieu de Dieu...


Mon avis :
Trois bandes dessinées dans cette chronique, la fin du premier cycle de La rose écarlate avec un arc scénaristique de haute volée, un final prenant, des révélations très captivantes, j'ai bien fait de les lire ensemble, parce que sinon, l'attente aurait été invivable. Ces trois tomes font bouger les choses, ces trois tomes signent des avancées intéressantes pour les personnages et j'ai véritablement passé un très bon moment en lisant d'une traite.

J'ai effectué un bon voyage avec Maud et Guilhem. Le tome 4 nous transporte à Venise, où nos deux amis vont devoir rivaliser d'ingéniosité pour se frayer un chemin et contrecarrer les plans des frères de Huet. J'ai apprécié l'ambiance vénitienne, les dessins nous emmènent directement dans la cité des Doges, avec ces monuments et ces vues typiques de la ville. L'intrigue amorce aussi les changements de sentiments de Guilhem envers Maud, tandis que cette dernière désapprouve les valeurs du Renard. Une intrigue bien menée et palpitante.

Les tomes suivants présentent une double intrigue, c'est le grand final du premier cycle. On y voit la famille maternelle de Maud, le désert, Istanbul, on comprend enfin le passé des parents de Maud, nous avons le droit à de belles révélations concernant les antagonistes principaux. Et de ce fait, nous assistons à de bonnes surprises, j'ai été très étonnée de la fin, Patricia Lyfoung m'aura bien eue de ce côté-là. Idem pour Guilhem qui change, il appréhende enfin le rôle de son personnage, la route qu'il doit suivre, ses sentiments pour Maud. Ce furent deux excellents tomes sincèrement.

Les scénarios de ces opus sont soignés, tantôt frissonnants pour les révélations, tantôt prenant pour les scènes d'actions, tantôt comique ; l'auteure sait mener son intrigue, elle a su gérer les retours en arrière, les émotions et l'action pour offrir des histoires captivantes du début à la fin. Le style est fluide, moderne et sympathique à lire, on se sent de suite prise dans les répliques qui offrent un relief bien pensé aux protagonistes. Quant aux dessins, ils sont super beaux, je suis restée émerveillée par les lieux que j'ai visités lors de ces tomes : Venise, Istanbul, le désert, le lieu de Dieu. C'est immersif, pareil pour le soin apporté aux objets ou le character design, les lignes sont fluides et la colorisation est de toute beauté, elle offre des ambiances fascinantes et me rendent totalement accro à l'histoire.

Guilhem entre vraiment dans mon top des personnages préférés de cette série, avec ce qui lui arrive durant ces tomes, on entre dans une nouvelle phase, une évolution de cet homme. Il comprend enfin ce que c'est d'être le Renard, il endosse différemment son costume, et surtout, il appréhende mieux ses sentiments envers Maud. Cette dernière reste fidèle à elle-même, pétillante, très à cheval sur la liberté et la générosité, elle a autant de caractère que sa mère, une femme que j'ai beaucoup aimé découvrir. J'ai apprécié rencontrer la tribu d'où venait la mère de Maud ainsi que sa famille, ce furent des personnages hautement intéressants, colorés et hauts en couleur, un vrai régal à découvrir. Les frères de Huet m'ont énormément plu, ils sont surprenants, leur histoire est touchante, j'ai aimé le fait que l'auteure nous en apprenne plus sur eux.

En conclusion, j'ai passé un excellent moment avec ces trois opus, le voyage fut riche en émotions, en actions, en surprises et en révélations. La fin du tome 6 laisse présager un avenir nouveau, un nouveau cycle qui je l'espère sera tout aussi captivant que l'intrigue autour des frères de Huet et du trésor pour lequel le père de Maud aura donné sa vie. Les dessins et les couleurs sont toujours aussi magnifiques, le scénario de ces trois tomes est captivant, un vrai bonheur.
Tags : Bande dessinée, La rose écarlate, Delcourt, Aventure, 18ème siècle
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#Posté le mercredi 20 juillet 2016 14:06

Le chardon et le tartan - Diana Gabaldon - Outlander

Le chardon et le tartan - Diana Gabaldon - Outlander






Titre : Le chardon et le tartan
Auteur : Diana GABALDON
Tome 1
Série : Outlander
J'ai lu — 2014
852 pages
16¤





Résumé :
Au cours d'une promenade sur la lande, elle est attirée par des cérémonies étranges qui se déroulent près d'un menhir. Elle s'en approche et c'est alors que l'incroyable survient : la jeune femme est précipitée deux cents ans en arrière, dans un monde en plein bouleversement ! 1743. L'Ecosse traverse une période troublée. Les Highlanders fomentent un nouveau soulèvement contre l'occupant anglais et préparent la venue de Bonnie Prince Charlie, le prétendant au trône. Plongée dans un monde de violences et d'intrigues politiques qui la dépassent, Claire ne devra compter que sur elle-même pour surmonter les multiples épreuves qui jalonnent ce formidable voyage dans le temps. Elle connaîtra l'aventure et les périls, l'amour et la passion. Jusqu'au moment crucial où il lui faudra choisir entre ce monde palpitant qu'elle aura découvert et le bonheur qu'elle a connu et qui, désormais, lui paraît si lointain...


Mon avis :
Etant fan de l'Ecosse depuis des années, j'étais curieuse de découvrir la série. J'hésitais à cause du côté romance, j'avais peur que ça soit trop prononcé et puis, j'ai franchi le cap et j'ai adoré cette première saison d'Outlander. Une vraie petite merveille très intense et intéressante, j'ai donc acheté le premier tome pour me replonger dans l'aventure et être prête pour la saison 2.

J'ai été passionnée par l'univers. 1945 est bien décrite dans l'ambiance, avec cette fin de guerre, les retrouvailles touchantes entre Claire et Frank, tout est charmant, apaisant je trouve. Survient alors l'événement qui changera à jamais la vie de notre personnage principal. Claire est envoyée en Ecosse, en 1743. Le bouleversement est bien construit et ses conséquences sont très bien exploitées. Le changement d'époque, les affaires de coeur, les problèmes pour changer le passé... l'auteure a su décrire les répercussions que peut avoir un retour vers le passé.

L'ambiance écossaise est parfaite. La vie à la campagne, la vie dans un château, le système politique d'allégeance au laird, les liens familiaux, la quête des Jacobites. Diana Gabaldon fait part d'une bonne dose de connaissance du pays, par les descriptions des paysages et des objets, d'une bonne connaissance de la médecine et des plantes, en ce qui concerne Claire. L'auteure sait jouer sur l'amour, la famille, la politique ; elle nous raconte une belle guerre entre les anglais et les écossais, les dragons rouge et les châtiments...

C'est très complet et dense pour un premier tome. Personnellement, j'ai apprécié prendre mon temps pour comprendre toutes les informations données. C'est vivant, riche et super intéressant, cela permet de lire de beaux dialogues, surtout entre Jamie et Claire. La condition féminine est bien représentée avec Claire, elle a du caractère et n'entends pas être une demoiselle docile.

J'aime ce pays, ses habitants, les personnages rencontrés sont tantôt rustres, tantôt touchant, mais tous sont humains et fascinants. Même Randall. Il est cruel, mais il a des pointes de mystères, notamment avec ce Alex, une histoire de famille qui aurait eu des répercussions plus tardivement... En tout cas, il s'avère captivant en tant que méchant. J'ai eu beaucoup d'affection pour Jenny et Murtagh, ou pour Geillis, Claire se dote d'un entourage sympathique et attachant. J'ai bien aimé la relation complexe et forte entre Collum et Dougal, ce dernier m'a souvent amusé. Bien sûr, la palme revient à Jamie et Claire. Ils représentent un couple aussi agaçants que touchants. Jamie est génial, il est drôle, charmant et compréhensif, il a une histoire percutante.

Le style d'écriture de l'auteure est soigné, le vocabulaire employé appartient à la médecine ou des domaines spécifiques comme la religion, l'armée, la politique... Il y a le style employé pour nous faire croire que nous sommes en 1945, puis en 1743 ; il y a les expressions en gaélique (il me semble), en écossais pur et dur en quelque sorte. Il y a de longues descriptions pour planter les émotions et les décors, mais comme le récit s'écrit à la première personne du singulier, sous le point de vue de Claire, la longueur passe rapidement. Et puis, c'est tellement intéressant à lire que l'on ne s'ennuie pas vraiment. Le rythme est bien pensé, entre les pauses, les découvertes, les actions, c'est un premier tome fantastique, avec une intrigue propre. Il est bien plus qu'une simple introduction à un univers plus vaste.

En conclusion, c'est un super roman, très dense je l'accorde pour le dévorer en peu d'heures. Il ne plaira pas à tout le monde, mais je suis ravie d'avoir pu découvrir le roman qui a donné vie à la série télé, une très bonne adaptation en somme. Les personnages sont forts et riches, formidables et prenants ; l'intrigue se révèle riche, rythmée et passionnante. La romance est juste et puissante, pas envahissante une seule seconde, le style est soigné. Un petit coup de coeur sans aucun doute !
Tags : Outlander, J'ai lu, 18ème siècle, Romance, Histoire
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#Posté le mercredi 03 août 2016 06:00

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